jueves, 18 de abril de 2013

LES JOURS OU LES HOMMES CESSENT D'AIMER (Poème)


TERRIBLES SONT LES JOURS OÙ LES HOMMES 
CESSENT D’AIMER

Terribles
Sont
Les Jours
Les hommes
Cessent
D'aimer

***

Pires
Sont
Les nuits
Les êtres
Ignorent
La paix

***
Tristes
Sont
Les cœurs
Le bonheur
Cesse
De pénétrer

***
Affligeants
Sont
Les instants
Les hommes
Se sentent
Abandonnés

***
Iniques
Sont
Les yeux
Qui
Sont
Frappés
De cécité

***
Féroces
Sont
Les âmes
Qui
Aspirent
Au néant

***
Lugubres
Sont les
Bois
La bête
Humaine
Se terre

***
Indignes
Sont
Les âmes
Qui
Se soldent
Au
Rabais

***
Délirants
Sont
Les
Esprits
Qui
Fanatisent
L'utopie


Dr. SOSSE ALAOUI MOHAMMED
(in Cratères Éteints)

miércoles, 10 de abril de 2013

IIIe RENCONTRE HISPANO-MAROCAINE DE POESIE DE TETOUAN 2013



«IIIe RENCONTRE HISPANO-MAROCAINE DE POESIE» :
ANTHOLOGIE CONSACRANT LA POÈTESSE ESPAGNOLE
TRINA MERCADER (1919-1984)

      Maître d’œuvre de cette manifestation poétique hispano-marocaine, tenue à Tétouan, le 21, 22, 23 mars 2013, et par une initiative purement personnelle, qui, contre vents et marées, arrive à sa troisième édition de portée internationale, le poète de langue espagnole Ahmed Mohamed Mgara, indique dans une note de presse très éloquente : «Depuis qu’elles existent,  les deux « Ecuentros poéticos hispanomarroquí de poesia», célébrées, il y a deux et quatre ans, et vu le succès obtenu, nous nous embarquons dans une nouvelle expérience, avec l’unique fin de collaborer, dans une approche plus fluide entre nos deux pays [le Maroc et l’Espagne], quoique vue à travers la poésie et les arts poétiques qui cheminent dans leurs espaces ou en parallèle.» - « Nota de prensa», www.ahmedmgara@yahoo.es, p.1.

    L’anthologie qui a couronné les travaux de ces troisièmes rencontres poétiques de Tétouan, parue sous le titre : «RECORDANDO A TRINA… Antologia poética- 2013», rend un vibrant  hommage  à de la défunte poétesse espagnole Trina Mercader, sous le signe «Souvenons-nous de Trina…», constitue un panorama poétique de huit pays et de trois continents : le Maroc (pour l’Afrique), l’Espagne, le Portugal (pour l’Europe), le Brésil, l’Uruguay, San Domingue,  l’Argentine, le Chili (pour Amérique Latine). L’ouvrage en question compte 138 pages, 15x21, Edit. Estrechando, 2013, et regroupe les textes de 53 participants portant la griffe de  31 poètes  et 22 poétesses.

     La défunte Sapho consacrée et depuis longtemps méconnue, Trina Mercader d’âme maroco-espagnole (1919-1984) est présentée affectueusement par  A.M. Mgara comme suit : «Ce fut à Larache qu’elle publia ses premiers poèmes, usant du pseudonyme de ‘Tímida’. Tandis qu’elle publiera alors une fois à Tétouan, en 1944,  Les «Pequeños poemas», un recueil signé de ce même pseudonyme (…).

    «En 1947, Trina créa à Larache la revue ‘Al-Motamid, versos et prosa’ qu’elle publia et dirigea durant neuf ans, jusqu’à 1956, parvenant à publier trente et un numéros, et qui fut considérée comme l’impulsion la plus ferme de ce qui se nommera littérature marocaine exprimée en espagnol ou, simplement hispanisme marocain, en arrivant à publier en parallèle une collection de poésie qu’elle intitula ‘Itimad’ (…). Elle apprit les choses comme une bonne autodidacte qui fit les diverses facettes de sa vie (…). Trina avait coutume de dire : ‘Ma première naissance à Alicante. La seconde, à Larache  (Maroc)’(…). Trina publia dans sa propre revue et collabora à diverse publications de ses créations poétiques, dont nous pouvons choisir un des poèmes les plus représentatifs de la sensibilité expressive de Trina : ‘Mayo de los amantes’ :

«Mai des amants,/ mûrissant les lèvres, nouveau fruit,/ comme il déversait l’eau de mes yeux assombris/ par où les étoiles pénètrent la profondeur.// Ma voix est un volcan/ son panier de pommes en jubilation.// Toucher de caresse,/ regardait comment l’herbe de mes doigts.// et ce rythme en discordance que le cœur ordonnait/ met en fuite les oiseaux du nu dans lequel ils boivent/ l’eau aveugle du baiser : verbe muet.// Mai des amants,/ amoureusement tu découvre.»  - «RECORDANDO A TRINA… », Op.cit., pp.6-11. Le florilège de cette anthologie richement dotées,  fondamentalement hispanophone recueille un répertoire  textuel poétique quadrilingue : espagnol (35), arabe classique et dialectal  (4), portugais (7) et français (1). Sporadiquement et brièvement, apprécions quelques extraits plein de verve de cette pléiade très féconde de la «RECORDANDO A TRINA… Antologia poética- 2013», cordes sensibles de poètes et poétesses, tirés au hasard, et à titre indicatif, de cette anthologie  des IIIe rencontres poétiques hispano-marocaines polyphoniques, 2013, de Tétouan :

    1) ESPAGNE ET PORTUGAL (Europe) :

VERÒNICA ARANDA
MADRID

GAZELLE

Eclat nous espérons et cheminons
Pour les nocturnes boulevards
Avec audace que donne l’éloignement,
   Sa fausse transcendance s’intervertit en souhait.

FERNANDO MARTIN DE VILLENA
GRENADE

AL-HOCEIMA

Les jours sont d’alliance à Al-Hoceima
alliance est la baie
harmonieuse et profonde,
harmonieux le matin et ses palmiers,
les rues que qui descendent sont d’alliance,
les barques, le port et les terrasses,
les rires des  jeunes et le dos de ses taxis ;
tout est allègre alliance,
comme si la mer continue
triomphant de la terre dedans
et les nappes qu’elle laisse
de son si noble sang.

MARIA DO SAMEIRO BARROSO
PORTUGAL

COSMOGONIE

Au début, une grande fleure vide commençait à s’agiter.
Soyons  terre et ciel, souvenons-nous du corps
Des éclairs mélodieux.
Dans notre conte, il y avait des lieux, des montagnes,
des océans de brume.
Comme plantes informes, nous apprenons à voyager entre le soleil
l’arc iris.
Dans la boue musicale, se glissent coquilles et coraux,
colorant l’harmonie des premières paroles.
CARLOS VAZ
PORTUGAL
[Traduction: JOAN NAVARRO]
TOILE SANS SENTIMENT

    Tout s’en est allé autour, et maintenant les bulles de savon se rompent avant  le plancher, en premier lieu les gens, tous les gens, trop de gens, alors les rues, les maisons, les voitures et plus de gens, finalement blancs comme un tableau d’espoir. Elles nous disent nous allons peindre la rosée, elle convie allons poser les barques avec des ailes, elle peint un château pour chanter, elle un piano de sortilèges, a elle le miel de la toile et à elle vin et l’huile dans sa couleur.
    Et jusqu’alors tout tient au sentiment.

    2) MAROC (Afrique) :

 MOUFID ATIMOU
TÉTOUAN
(EN ESPAGNOL)

CONJUGAISON

Paraît lent le temps
dans cette nuit d’insomnie
Mais alors se lève le jour,
alors aujourd’hui se fait hier
et le matin qui était à venir
alors se fut consommé.
Jamais ne s’arrête l’horloge
Ni ne vient tard le moment,
instant comme instant.
Le présent toujours absent,
le futur inexact…
Passé simple… imparfait…

MOHAMMED SOSSE ALAOUI
(EN FRANÇAIS)

PÉRIPLE D’AMOUR
Âme
Poétique
Du
Monde
Périple
d’amour
Humain
Périple
De survie
Naturelle
Conscience
Sentimentale
D’être
Positif
Du
Côté
Lumineux
Des choses…

FARIDA EL BAKKALI
(EN ARABE)

EMREINTES GRISES

Elle immortalisa son rêve
Et un tract de révolte
Lorsqu’elle alluma
La couleur du poème
Gitan
Et se  posa sur le dessin
Avec tendresse et audace.
3) URUGUAY (Amérique Latine) :

JULIO PAVANETTI
ABDICATION

Je ne sais si les étoiles
découvriront tous les grands yeux des noirs
ou c’est ton âme qui émet leurs lueurs
comme la lune sereine.

Je ne sais si cette lune
Eclabousse entre tes cheveux de jais
Le reflet incandescent de sa corne,
Qui caresse la nudité.

                                                            Dr. SOSSE ALAOUI MOHAMMED







domingo, 7 de abril de 2013

LA RUE AUX CRIS DU RAS LE BOL (Poème)



      LA RUE AUX CRIS DE RAS LE BOL

Ras- le- bol
Crie
La Foule
Dans
La rue
Politisée
Sur
Un face-book
Survolté
Les forces
Anti-émeute
Au pied
Du mur
Tire
À
Balles
Réelles
Ou
En caoutchouc
À
Bombes
Lacrymogènes
À
Lances
D’eau
D’incendie
Et
Se fait
Lapider
Voire
Lyncher
Les
Manifestants
Déchaînés
Les
Dirigeants
Des États
Touchés
S’enfuient
Ou
Renchérissent
Jusqu’à
Y laisser
Leurs vies
Ou leurs
Infirmités
Ou leurs
Libertés
Les grandes
Places des
Capitales
Sont assiégées
Se Couvrent
De barricades
De tentes
De sang
Et
De suie
Aux cris
De vive
La démocratie
Le monde
En émoi
Assiste
Par satellites
Aux massacres
Désarmé
Des Chefs
D’Etats
Hier
Acclamés
Foulés
Aux pieds
Ou trainés
Devant des
Tribunaux
Militaires
Et déjugés
La rue
Aux cris
De ras le bol
Politisée
Fait
Tache
D’huile
Par
Face-book
Interposé
Et crédo
Sur
Le web
Devise
Pour
D’autres
De réformes
De justice
Et de dignité
Cela tourne
Ailleurs
En émeutes
Terroristes
Que rien
Ne saurait
Apparemment
Arrêter
Guerres
Civiles
Nettoyages
Ethniques
Religieux
Ou
Idéologiques
Condamnés
Ou
Appuyés
Par vétos
Génocides
Crimes
Contre
L’humanité
Appels
En vain
À
La CJI
La rue
Du ras le bol
Se transforme
D’un jour
Au lendemain
En charnier
De
Terrorisme
Verbal
Et Armé
Transcontinental
Malheur
À
Qui s’y adonne
Malheur
À
Qui s’y trompe
Malheur
À
Qui donne
Le change
À
La simple humanité

Dr. SOSSE ALAOUI MOHAMMED
(In VISIONS ET PAYSAGES
D’UNE VIE AU QUOTIDIEN)