martes, 11 de marzo de 2014

PTE ANTHOLOGIE DES POETES EN HERBE MAGHREBINS FRANCOPHONES



Dr. SOSSE ALAOUI MOHAMMED





PETITE ANTHOLOGIE
DES POÈTES EN HERBE MAGHREBINS DE
LANGUE FRANÇAISE






Tétouan
2013






INTRODUCTION

   Pour restituer l’expérience des ateliers ou des clubs d’écriture poétique francophone  à l’école dans les principaux pays maghrébins – le Maroc, l’Algérie et la Tunisie -, manifestement les seuls pays témoignant d’une telle production, jusqu’à ce jour, sur le net, il y a lieu de souligner les grands traits de cette pratique didactique, qui a débuté avec l’action de l’école Freinet, l’Ouvroir de l’Oulipo et la pédagogie des méthodes actives et créatives du mouvement de la société sans école d’Ivan Ilitch, des années 60-70, du XXe siècle. Cette pratique s’y est caractérisée par notamment :
     1) L’intégration de la poésie à l’école :
     Au sujet de l’intégration de la poésie dans l’enseignement à l’école, Vénus Khouri-Ghata écrit en s’interrogeant : «Comment inciter les jeunes à devenir créatifs ? En en formant les enseignants pour qu’ils donnent aux jeunes l’envie d’écrire de la poésie soit en paraphrasant un poète connu, soit  de décrire en poème une scène qu’ils ont vécue, conseille le poète irlandais Eavan Boland, et en invitant les poètes en classe. Ou en créant des clubs [ou ateliers] de poésie, où les jeunes liront leurs poèmes, compareront leurs textes, se critiqueront au besoin. Poèmes et textes publiés dans le journal scolaire, dans une revue ou un journal, dit le poète bulgare Lubomir Levtchev[1]
     C’est aussi ce qui ressort de l’édito de Driss Louiz directeur du blog du Lycée Ibn Zaïdoun, de Sidi Yahya du Gharb au Maroc, lorsque son édito affirme : «L’objectif principal de ce blog est de développer chez l’apprenant des compétences d’écriture, lui offrir quelques techniques et astuces sous formes de jeux variés en vue de l’inciter produire, à créer. Se voir publier dans un blog donne plus d’envie à l’apprenant un désir d’écriture, un plaisir de création, bref une sorte de motivation. L’écrit aujourd’hui plus que jamais, est devenu un sujet réel d’inquiétude pour l’enseignant, pour l’élève et pour les parents à l’école[2] [à l’école].»

     2) Les rôles et les objectifs de l’intégration de la poésie à l’école :

      Pour ce qui est des rôles et des objectifs de l’intégration de la poésie à l’école, Vénus Khouri-Ghata remarque en particulier : «Tous les poètes interrogés mettent l’accent sur l’enseignant, son rôle est primordial. C’est à lui, en faisant la différence entre un texte en prose et un poème, de dire quelle est la différence entre les deux genres[3]

    Concernant les objectifs de l’intégration de la poésie à l’école, Driss Louiz du blog de l’école Ibn Zaïdoun indique notamment : «Les professeurs et les apprenants redoutent les séances d’expression écrite : les uns se demandant comment motiver l’élève et l’inciter à écrire, comment l’amener à produire un écrit correct et cohérent ; les autres se disant comment affronter la phobie de la page blanche et l’extrême indigence de leurs propres moyens d’expression et de communication à l’écrit. Que faire quand on est si faible en français pour produire un écrit clair, compréhensible et sans trop de maladresses? 

     C’est à ces questions, ajoute-t-il, que tente de répondre ce modeste atelier, l’objectif étant de doter l’enseignant de savoirs, de savoir-faire et de savoir-être lui permettant de résoudre les nombreux problèmes que pose l’écrit chez nos apprenants. Et ce en suscitant une attitude réflexive chez l’enseignant par la valorisation de son expérience et par l’articulation de la théorie et de la pratique afin d’améliorer les procédés et les procédures pédagogiques[4].» Il spécifie ensuite les objectifs d’un atelier d’écriture poétique à l’école, et ce dans le but  de faire :

    - trouver et retrouver le goût de l’écrit ;
    - acquérir l’aisance et le plaisir de l’écrit ;
    - créer une quantité d’écrits utiles ;
    - faire passer l’élève du mot à la phrase ;
    - le faire passer des jeux de l’écrit poétique à la rédaction ;
    - initier les élèves à l’exploitation des TICES à l’école[5].

   3) Les poètes en herbe à l’école, les ressources et les nouvelles technologies TIC :

    Faisant état des poètes en herbe à l’école, les ressources et les nouvelles technologies TIC, Jean-Pierre Aubertin, directeur du Centre Départemental de Documentation Pédagogique de la Moselle, précise à propos du site «LE GRAND ATELIER DES PETITS POETES» : «LE GRAND ATELIER DES PETITS POETES» a été mis en ligne en novembre 2000. Ce site illustre l’intérêt de sélectionner et de fédérer des ressources autour d’une thématique pour les diffuser librement vers l’ensemble des acteurs et usager du système éducatif.

   Chaque jour, enseignants, élèves, amis de la Poésie peuvent profiter de cet espace et participer à l’élaboration de son contenu par l’envoi de poèmes, de jeux d’écriture, de productions multimédias, d’idées pour la classe… Avec des connections en temps et hors temps scolaires, issues à 78% de France et 22% d’autres pays tels la Belgique, le Maroc ou le  Canada pour en citer trois parmi les principaux… le site révèle une dimension internationale au service de la francophonie. Les actuelles 600.000 visites du GRAND ATELIER DES PETITS POETES montrent qu’il répond à un réel besoin[6]

    4) Les poètes en herbe à l’école du Maghreb et d’ailleurs en TIC :

     Relatant l’interculturalité dans laquelle s’inscrivent les  ateliers ou des clubs d’écriture des poètes en herbe à l’école en TIC, Vénus Khouri-Ghata suggère en l’occurrence : «On peut sensibiliser les jeunes à la culture d’un autres pays, mais après leur avoir expliqué le contexte géographique de ce pays, son histoire, ses us et coutumes. Connaissances qui faciliteraient la compréhension de sa littérature, même de sa poésie. Pour ma part, je suggère une lecture de « Kalila wa Dimna » traduit de l’arabe, et duquel s’était inspiré Ésope pour écrire ses fables (…). Les dialogues de Prévert sont imprégnés de poésie[7]

  Plus précisément, Jean-Pierre Aubertin rapporte à propos du fonctionnement site  des «LE GRAND ATELIER DES PETITS POETES» et de son audience multi-médiatique en faveur des poètes en herbe à l’école ou hors d’elle : «Une visite ‘en profondeur’ dans les centaines de pages du GRAND ATELIER DES PETITS POETES montre que ses contenus proviennent essentiellement de travaux d’écoles primaires, de classes de 6e et 5e des collèges et d’ensembles scolaires de l’étranger (la Poésie semble appréciée en Français Langue Étrangère). Les ressources sont soit ‘repérées’ sur Toile (la publication d’extraits est demandée à leur auteurs) soit ce sont les enseignants, enfants, poètes qui sollicitent eux-mêmes le site (dont la notoriété est croissante…) pour livrer leurs idées ou partager leur créations. Dans les deux cas, et autant que faire se peut, s’exercent rigueur et vigilance quant à l’authenticité et à la qualité des productions : aucun contenu ne peut être mis en ligne directement par l’internaute sans que ce contenu ne  soit validé au préalable[8]   
  
    Pour conclure, il s’avère que l’expérience exemplaire des poètes en en herbe à l’école sur le net, illustrée par le site GRAND ATELIER DES PETITS POETES (en France) à laquelle font écho  des sites au Maroc, en Algérie et en Tunisie, offre un modèle à développer au Maghreb dans ce domaine et que souligne J.-P. Aubertin en ces termes : «Dans ce contexte, en plus de servir la Poésie à l’École, si les GRAND ATELIER DES PETITS POETES apporte une contribution, si modeste soit-elle, au développement conjoint des usages pédagogiques des TIC et d’une précieuse volonté de partager, son existence prendra tout son sens[9]… ».

       
  




    














PREMIÈRE PARTIE

MAROC

POÈTES EN HERBE
DE LANGUE FRANÇAISE
GROUPE
DU LYCEE IBN ZAIDOUN :

Ghizlane Mhaidir
Yassine Bourass
Mohammed Badaoui








Ghizlane Mhaidir

        En réponse  à l’appel   du blog des poètes en herbe du Lycée Ibn Zaïdoun de Sidi Yahya du Gharb, dépendant de l’Académie Régionale du Gharb Chrarda Bni H’ssen (Maroc),  Ghizlane Mhaidir a écrit, le 19 mars 2013, le poème ci-dessous. L’appel  du blog était : «A l’occasion de la Journée Mondiale de la poésie vous êtes conviés à composer des poèmes que vous diriez devant un public pour célébrer cette journée, à vos plumes alors !». Ghizlane y exalte l’ouverture, la tolérance et la fraternité humaine.

«Je suis qu’un homme»
Je ne suis qu’un homme
J’ai  frappé à ta porte
J’ai frappé à ton cœur
Afin de trouver une grande chaleur
Afin d’oublier tout le malheur
Pourquoi  me repousser ?
Je ne suis qu’un homme
L’homme qui te ressemble
L’homme qui son cœur est plein de tolérance
L’homme qui ne veut jamais te causer de souffrance
Si je suis de la Somalie ou de la France, il n’y a pas une différence
Cher frère,
Tes paroles m’ont brisé le cœur
L’amour, c’est cela ce que doit envahir le cœur
Oublions la tristesse, oublions le malheur
Rejoins-moi et viens m’embrasser avec chaleur.














Yassine Bourass

        En réponse  à l’appel   du blog des poètes en herbe du Lycée Ibn Zaïdoun de Sidi Yahya du Gharb, dépendant de l’Académie Régionale du Gharb Chrarda Bni H’ssen (Maroc), Yassine Bourass a écrit, le 19 mars 2013, le poème ci-dessous. L’appel  du blog était : «À l’occasion de la Journée Mondiale de la poésie vous êtes conviés à composer des poèmes que vous diriez devant un public pour célébrer cette journée, à vos plumes alors !». Le jeune poète y dénonce les partis pris et les préjugés entre les gens.

«Certaines personnes pensent»
Certaines personnes pensent que vous êtes belle
Même si vous êtes pleine de problèmes
Même si vous êtes pleine de dilemmes
Certaines personnes pensent que vous êtes hypocrite
Car parfois vous les rendez heureux
Et parfois vous les rendez malheureux
S’il vous plaît, excusez-les
Elles ne savent pas que proférez des leçons
Elles ne savent pas que vous proférez des dispositions
Afin d’en bénéficier plus tard comme expérience
Certaines personnes pensent que vous êtes permanente
Elles ont oublié que rien n’est permanent
Elles ont oublié que tout ce que vous avez va mourir
Et vous aussi
Certaines personnes pensent que vous êtes une station
Afin de tester leurs actions
Afin de tester leurs intentions
Sans doute c’est la meilleure idée
Vous ne gagnerez rien de cette vie
Sauf les bonnes actions qui resteront de vous après la mort
Donc même si vous êtes belle et fantastique
Vous êtes qu’une vie
Qui va expirer dans quelque jour














Mohammed Badaoui

        En réponse  à l’appel   du blog des poètes en herbe du Lycée Ibn Zaïdoun de Sidi Yahya du Gharb, dépendant de l’Académie Régionale du Gharb Chrarda Bni H’ssen (Maroc), Mohammed Badaoui a écrit, le 19 mars 2013, le poème ci-dessous. L’appel  du blog était : «À l’occasion de la Journée Mondiale de la poésie vous êtes conviés à composer des poèmes que vous diriez devant un public pour célébrer cette journée, à vos plumes alors !». Le jeune poète y récrimine le poids du temps et le mauvais sort des victimes et des rescapés des tranchés de la grande guerre 14-18 et de celle qui l’a suivie.

«Terribles et longues sont les minutes»
Terribles et longue sont les minutes qui s’écoulent sur nous
Réfugiés dans la terreur, le froid et la boue
Assaillis sans cesse par l’angoisse, le froid et la douleur
Nourrissant, à chaque assaut, un peu plus nos peurs
Criant silencieusement notre souffrance
Horreur est le mot que nous prononçons à outrance
Énumérant chaque synonyme de la torpeur
Et nos cœurs se déchirent lorsqu’un de nos frères meurt
C’était la grande guerre
Ils ont vécu l’enfer
C’était la grande guerre
La folie meurtrière

Par un beau jour d’été
Sous un ciel bleu d’azur
Le clairon a sonné
Pour la grande aventure
Ils partirent faire la guerre
Au nom de la patrie
Ils étaient jeunes et fiers
Et la fleur au fusil

Mais du chemin des dames
Au fort de Douaumont
Ils ont perdu leur âme
Sous le feu des canons
Avec la peur au ventre
Ils chantaient le Madelon
En plein mois de décembre
Quand ils montaient au font

Ils tombaient un à un
Fauchés par la mitraille
De la Marne à Verdun
Au cœur de la bataille
Partout des trous de bombes
Partout des trous d’obus
Comme la fin d’un monde
Que leur tombait dessus

Ils ont pleuré de joie
Le jour de l’armistice
Quand enfin arriva
La fin de leur supplice
Après un grand silence
Les cloches de la paix
Dans le ciel de France
Se mirent à sonner

14-18
C’était la grande guerre
C’était la der des ders
Mais cette grande guerre
Ne fut pas la dernière[10]







PREMIÈRE PARTIE

MAROC

POÈTES EN HERBE
DE LANGUE FRANÇAISE
GROUPEMENT
CULTUREL DE KENITRA :

Jamal Boushaba
Nïma Rachdi
Ali Khadaoui
Saïd Benabbou
Rédouane Benayada
Abdelmajid Mgadmi
Naïma Bentouimou






Jamal Boushaba
  Membre du ‘Groupement culturel de Kénitra’ (Maroc), un atelier de poète en herbe, formé de lycéens, d’étudiants et de professeurs, animé par Jean-Pierre Koffel, inspecteur de français, Jamal Boushaba, Lycéen (7eLM), a produit les poèmes ci-dessous, parus, dans le 2e Recueil de ce groupement, en décembre 1983, et dont l’auteur remporte le Premier Prix de Poésie de la ville, décerné par le Gouverneur de la Province de Kénitra, en Juin 1983. Boushaba y chante le printemps, la détresse du monde déshumanisé et la nostalgie d’un paradis perdu.

«J’ai bu le printemps»
J’ai bu le printemps à pleines gorgées
De ses parfums je me suis enivré
Je me suis noyé dans son ciel au bleu précieux
Et j’ai vu déferlantes les vagues vertes sur la plage désertée
Les mouettes blanches tournoyant voligeant
Sur la mer et dans le vent
Puis j’ai vu
Un enfant nu
Courant sur le sable
Vers les châteaux de coquillages où j’avais caché mes rêves endormis.

«Dans ton regard»
Dans ton regard adouci
J’ai vu des poules effrayées
Au son du muezzin.

Dans ton regard humide
J’ai vu la pluie crépiter
Sur les herbes desséchées.

Dans ton regard meurtri
J’ai vu les crimes de toute l’humanité
Les cris de tous les souffrants.

Dans ton regard assiégé
J’ai vu les remparts s’effondrer
Sous les laves
D’un volcan réveillé.

«Paradis perdu»
C’était le temps où l’on savait aimer
Les fleurs s’unissaient ou s’offraient en bouquets
Aux mains qui les cueillaient
Les oiseaux chantaient
Aux passants qui ne parlaient pas passaient
Et regardaient
Les murs s’entrouvraient découvrant des jardins
Sans pudeur
Les enfants ne grandissaient plus et riaient
Les couleurs devenaient amies
Il pleuvait du soleil à torrents
Parfois la pluie tombait musicienne
L’eau comme un cheval courait
C’était le temps où l’on savait aimer.

















Naïma Rachdi
  Membre du ‘Groupement culturel de Kénitra’ (Maroc), un atelier de poète en herbe, formé de lycéens, d’étudiants et de professeurs, animé par Jean-Pierre Koffel, inspecteur de français, Naïma Rachdi, étudiante en lettres, a écrit les poèmes ci-dessous, parus, dans le 2e Recueil de ce groupement, en décembre 1983, et dont l’auteur remporte le deuxième Prix de Poésie de la ville, décerné par le Gouverneur de la Province de Kénitra, en Juin 1983. Boushaba y chante le printemps, ses sentiments de la nature et de la belle  saison d’été.

«Bonjour le printemps»
Ce matin l’oiseau m’a chanté des chansons
Des chansons de fleurs, des chansons d’oiseaux.
Ce matin il fait bon dans les cœurs
Et la pluie se fait douce sur les fleurs.
Le ciel s’est habillé de bleu
Les soucis m’ont dit adieu.
Le temps est si bon que les fleurs
D’un long sommeil se réveillent,
La rouge, la blanche, la bleue,
Les roses, les pois de senteur, les fleurs des champs,
Toutes les dames des jardins
Se sont faites belles ce matin.

«La jeune fille à l’hirondelle»
La jeune fille est triste,
Dans son jardin en fleurs.
Elle pense au bonheur.
L’hirondelle bat des ailes et s’en va,
Dans le ciel tout bleu.
Elle dessine des lignes et des courbes
Elle s’éloigne en dansant
Dans le ciel bleu.
Elle est malheureuse,
La jeune fille dans son jardin en fleurs.
Toutes les plantes se moquent de son chagrin…
Peut-être pas cette hirondelle
Qui lui chantait, tout à l’heure,
Une chanson des pays chauds,
Une chanson du bonheur.
Et le soir en rêvant,
Elle pense à l’hirondelle.
Reviendra-t-elle demain
Pour me dire bonjour
Mon hirondelle du matin?

«Été»
Le ciel bleu d’azur
À l’infini s’étend
Et les oiseaux dans l’air pur
Défient le temps.
Leurs cris son des chansons
Gais comme leur vol insoucieux
Ils volent dessinent des ronds
Amoureusement dans les cieux.

Le soleil rayonne amoureux
De la vie et de la saison
La lumière de ce jour heureux
Colore toutes les maisons.

Les plus jolies fleurs de mon jardin
Ont la tête dévêtue
Les plus vieilles sont mortes ce matin
Et demain il n’y en aura plus.
Mais le ciel bleu d’azur
À l’infini s’étend
Et les oiseaux dans l’air pur
Défient le temps.





Ali Khadaoui

   Membre du ‘Groupement culturel de Kénitra’ (Maroc), un atelier de poète en herbe, formé de lycéens, d’étudiants et de professeurs, animé par Jean-Pierre Koffel, inspecteur de français, Ali Khadaoui, professeur de français, a composé les poèmes ci-dessous, parus, dans le 2e Recueil de ce groupement, en décembre 1983, où il chante le désarroi de l’homme moderne, et le réveil de son ego face à l’univers stellaire et à lui-même.

«Délire»
Dans ma déréliction
Dans mes pensées désatomisées
Dans mon cœur crépi de créances homographes
Couve une confusion garance
Mon rêve, un peu pochard
Exécute une série de pochades
Sous le porche de mon errance.
Mes stalactites enlacent mes stalagmites
Et à travers cette grille subite
Je vois un sphinx
Embrasser un visage humain.

«Voyage»
Apprivoiser l’impossible
Courir vers l’abîme
Qui m’attend
Faire danser la terre
En sens inverse
Dans un autre univers le matin me réveiller

Je me vois déjà, debout, tout nu,
Dans la vallée d’une autre galaxie,
Et à mes côtés
Celui que j’ai tant cherché
Celui que j’ai tant traité
D’ennemi entêté :
Mon double.













Saïd Benabbou

   Membre du ‘Groupement culturel de Kénitra’ (Maroc), un atelier de poète en herbe, formé de lycéens, d’étudiants et de professeurs, animé par Jean-Pierre Koffel, inspecteur de français, Saïd Benabbou, collégien, a produit les poèmes ci-dessous, parus dans le 2e Recueil de ce groupement, en décembre 1983, où il y célèbre l’enfance malheureuse, et l’éros de l’adolescence.

«L’Enfant au banjo»
La nuit il caressait seul ses romances
Assis sur un trottoir tendant la main
Le 21 du mois de juin un enfant tout brun
Sonnait sur son banjo sans corde
Le glas de son enfance
                                        de sa misère sans fin
L’enfant brun criait d’une voix frêle
Vers la horde des avares
                                     sans pitié
                                                   sans foi
Et parlait à son banjo
                               une langue spéciale…
Écoutez…
«Alexandrin»

Sur le pont de pierre, sur mon bourrin,
Je l’ai rencontrée.
Elle était jeune, jolie et fière,
Elle s’appelait alexandrin.
J’ai voulu lui parler, je me concentrais,
oh ! moi je me croyais malin !
Elle me sourit. Enfer ou paradis ?
Je m’en souviens, c’était hier.
Alexandrin, tu es mon amour, ma vie, ma prière.















Rédouane Benayada

   Membre du ‘Groupement culturel de Kénitra’ (Maroc), un atelier de poète en herbe, formé de lycéens, d’étudiants et de professeurs, animé par Jean-Pierre Koffel, inspecteur de français, Rédouane Benayada, professeur de français, a conçu les poèmes ci-dessous, parus dans le 2e Recueil de ce groupement, en décembre 1983, où il y évoque l’exil intra-muros  et le rêve idyllique nocturne.

«L’exilé»
J’étais le temps fuyant
J’étais le benjamin du paradis
Dans une cité fabuleuse.
Mais le sort m’a chassé de mon château
Je suis maintenant un exilé dans ma demeure.
Un invité mal venu,
Une poussière, rien.

«Un songe du matin»
Je montais vers les cieux lointains,
Sur un char de nuages gris
Un vent doux, des anges sages, une rencontre.
C’était elle !
Je la vis, sous une échelle étoilée
Cacher les étincelles du firmament
Avec une robe aux boutons de tendresse,
Et lui dis : »ton nom, douce sirène ? »
«Moi, me répondit-elle, la nuit, le rêve,
La pluie, le songe, à toi de choisir. »
Une légère brise secoua ma vision,
Les rayons du soleil m’arrachèrent ma joie.
C’était un songe du matin.

















Abdelmajid Mgadmi

   Membre du ‘Groupement culturel de Kénitra’ (Maroc), un atelier de poète en herbe, formé de lycéens, d’étudiants et de professeurs, animé par Jean-Pierre Koffel, inspecteur de français, Abdelmajid Mgadmi, étudiant en sciences, a créé les poèmes ci-dessous, parus dans le 2e Recueil de ce groupement, en décembre 1983, où il chante l’innocence de l’enfance et la vie de la nature effacée par les ravages du béton.

«Qui a piétiné les roses de mon innocence»
Non, je ne vous dirai pas qui a piétiné les roses de mon innocence.
Non, je ne vous dirai pas de quoi ils ont arrosé les jardins de mon enfance.
Non, je ne vous dirai pas de quelle couleur ils ont
repeint ma vie, ni de quel pinceau ils ont tracé les
lignes de mes souffrances.
Non, je ne vous dirai pas de quel feu ils nourri mon
sort pour en faire une flamme d’enfer.
Non, je ne vous dirai pas qui je suis car moi-même je
l’ignore.
Non, je ne vous dirai rien, car ma gorge se serre et il
n’en sort qu’une voix cassée à laquelle vous ne comprendriez
pas grand-chose.
Non, je ne vous dirai rien. Et puis, vous êtes trop curieux
de vouloir trop en savoir sur moi, un moi sans existence.
Je me tarai, j’irai retrouver le silence un silence
Immortel, exilé du royaume de la paix.

«J’entends la pluie sur le toit»
J’entends sur le toit,
le fracas des feuilles mortes,
un bruit de pas,
le grincement d’une porte,
un chien qui aboie.

Je vois
dans mon jardin de béton,
des êtres bizarres
à travers les buissons,
des silhouettes dans le noir,
des images tachées de sang.

De partout,
des éclairs aveuglants
des tonnerres assourdissants
que je ne peux plus endurer
je crie,
pour ne rien entendre
pour ne plus souffrir
je serre ma tête entre mes mains
et je ferme les yeux
je ferme tout
jusqu’à ma lucarne aux barreaux

et je sens
des regards d’horreur
une main forte sur moi
un pincement au cœur
des fous-rires autour de moi.














Naïma Bentouimou

Membre du ‘Groupement culturel de Kénitra’ (Maroc), un atelier de poète en herbe, formé de lycéens, d’étudiants et de professeurs, animé par Jean-Pierre Koffel, inspecteur de français, Naïma Bentouimou, lycéenne (7e SE), a écrit le poème ci-dessous, paru dans le 2e Recueil de ce groupement, en décembre 1983, où elle glorifie avec ferveur la faune et la flore de la belle nature.

«Exercice»
Une rosée en ce matin brillait
Sous les rayons du soleil rentoileur.
Les dernières étoiles s’éteignaient,
Elles quittaient le ciel à contrecœur.

Sur une branche un rossignol chantait.
Un canari au loin faisait chœur.
Bientôt, toute la forêt s’éveillait.
Tous fêtaient ce nouveau jour de bonheur.

Sur les fleurs, les papillons voltigeaient.
Les abeilles travaillaient dans l’ardeur.
Dans son trou noir, le hibou s’apaisait.
Et se taisait le grillon rabâcheur.

Dans son nid un oisillon s’étirait,
Il rêvait d’explorer cette splendeur.
Une araignée attentive tressait
Un piège fin pour ses admirateurs.

Là-bas, le soleil déjà se couchait.
Les étoiles brillaient avec ferveur.
Dans son trou noir, le hibou ululait.
Et le grillon stridulait de tout cœur[11].














DEUXIÈME PARTIE

ALGÉRIE

POÈTES EN HERBE
DE LANGUE FRANÇAISE
GROUPE
DE L’ÉCOLE DALIA :

Fyela Chaoui
Dina Mokrani
Sabrina Larkem
Yasmine Latrech
Yasmine Drici
Bahlouli Mehdi
Leila Saïd
Ryan Kafi
Lilya Brahimi
Soufiane Aït Larbi





Fyela Chaoui

     Des poètes en herbe de l’École Dalia d’Alger (PE2 à 3e), à partir de 5 ans, Fyela Chaoui (3e) fait partie du Recueil de poèmes de cette école, publié le 01 mars 2008, et dédié à leurs professeurs et à leurs parents. Le choix porte ici sur des textes de poètes en en herbe du CE2 au CM2. Des 8 thèmes traités, Chaoui aborde celui de «Mon avenir comme je le rêve» dans ce poème exaltant la paix, l’égalité, l’humanité et la protection de l’écosystème ci-dessous :

«Rêve d’avenir»
Je rêve d’un avenir
Où le monde est en paix
Où les forêts détruites repoussent
Où les guerres disparaissent
Où les cris des malheureux se taisent
Pour laisser place au bonheur
À une joie infinie
À l’égalité, à la tendresse
Un monde sans pollution
Fluide, émerveillé par son habit émeraude et saphir
Son ciel limpide
Afin que l’humanité retrouve sa sérénité.

Dina Mokrani

     Des poètes en herbe de l’École Dalia d’Alger (PE2 à 3e), à partir de 5 ans, Dina Mokrani (CM1) fait partie du Recueil de poèmes de cette école, publié le 01 mars 2008, et dédié à leurs  professeurs et à leurs parents. Des 8 thèmes traités, Mokrani aborde également le thème de «Mon avenir comme je le rêve» dans ce poème rêvant d’un monde convivial  où les gens peuvent vivre heureux et intimement solidaires :

«Le rêve»
Un soir dans mon grand lit bleu
J’ai fermé mes beaux yeux
Et j’ai souhaité faire un rêve
Qui jamais ne s’achève
J’ai souhaité voir le monde heureux
Des gens gais et joyeux
Qui partage les souvenirs
Et les moments de plaisir
On s’amusait si bien
Qu’au petit matin
J’ai voulu les retenir
Et ne pas les laisser partir


Sabrina Larkem

     Des poètes en herbe de l’École Dalia d’Alger (PE2 à 3e), à partir de 5 ans, Sabrina Larkem (CM1) fait partie du Recueil de poèmes de cette école, publié le 01 mars 2008, et dédié à leurs professeurs et à leurs parents. Larkem aborde aussi le thème de «Mon avenir comme je le rêve» dans ce poème rêvant d’un voyage à la découverte du monde et des autres civilisations pour en revenir enrichie confier les souvenirs à ses amis :

«Le rêve»
J’aimerai tant voyager
Et partir où je voudrais
Voir l’Allemagne, l’Italie
L’Angleterre et la Russie
J’y découvrirai des civilisations et des trésors enfouis
J’en apporterai des souvenirs pour moi et mes amis.







Yasmine Latrech

     Des poètes en herbe de l’École Dalia d’Alger (PE2 à 3e), à partir de 5 ans, Yasmine Latrech (4e) fait partie du Recueil de poèmes de cette école, publié le 01 mars 2008, et dédié à leurs professeurs et à leurs parents. Latrech aborde aussi le thème de «Mon avenir comme je le rêve» dans un poème rêvant de liberté, d’espoir d’un destin meilleur et d’un monde où tout le monde pourrait vivre heureux :

«Oui rêver»
Ma liberté c’est de penser
Rêver est un art qu’il faut savoir réaliser
Moi j’adore rêver
Me croire dans un monde imaginé
Dans mon histoire, j’ai des ailes.
Dans mon rêve, on ne se promet jamais
Rêver ce n’est pas un péché

C’est un espoir pour un destin meilleur
Qui fusionne au fond de notre cœur
À l’intérieur de nos pensées…
C’est pour cela que j’aime rêver
Je vois un monde meilleur
Où tout le monde vit dans le bonheur…
Yasmine Drici

     Des poètes en herbe de l’École Dalia d’Alger (PE2 à 3e), à partir de 5 ans, Yasmine Drici (6e) fait partie du Recueil de poèmes de cette école, publié le 01 mars 2008, et dédié à leurs professeurs et à leurs parents. Drici aborde aussi le thème de «Mon avenir comme je le rêve» dans un poème rêvant de grandir et sortir pour connaître le monde, s’instruire et acquérir le savoir du sage :

«Mon avenir comme je le vois»
Je sais qu’un jour
Je sais qu’un jour je serais grande
 Je pousserai ma porte et je connaîtrai le monde
J’observerai par la fenêtre
Et je trouverais la voix du ciel
Je voyagerai au-dessus des voyelles
Ainsi sans besoin de voyage
Sans besoin de regard
J’atteindrai le savoir du sage.





Mehdi Bahlouli

     Des poètes en herbe de l’École Dalia d’Alger (PE2 à 3e), à partir de 5 ans, Mehdi Bahlouli (5e) fait partie du Recueil de poèmes de cette école, publié le 01 mars 2008, et dédié à leurs professeurs et à leurs parents. Bahlouli aborde par ailleurs  ici le thème de «Maman», consacrant la fête des mères, dans un poème témoignant avec ferveur de son amour, son affection et sa reconnaissance envers sa mère :

«Ma chère maman»
Ton cœur ne souffle que pour moi
Ton affection me peine à foison
Ton adulation n’est qu’envers moi
Tous mes chaleureux sentiments sont pour toi
C’est toi qui as souffert pour mon initiation
Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai.
Oui, chère maman, je ne t’oublierai jamais.







Leila Saïd

     Des poètes en herbe de l’École Dalia d’Alger (PE2 à 3e), à partir de 5 ans, Leila Saïd (6e) fait partie du Recueil de poèmes de cette école, publié le 01 mars 2008, et dédié à leurs professeurs et à leurs parents. Saïd aborde aussi  ici le thème de «Maman», consacrant la fête des mères, dans un poème où, faisant fi du reste du monde,  elle réserve  exclusivement son amour filiale à sa mère :

«Maman»
Demande au ruisseau de
Ne plus couler…
Demande au soleil de ne
Plus briller…
Demande au vent de ne
Plus souffler…
Mais ne me demande jamais
De ne plus t’aimer !






Ryan Kafi

     Des poètes en herbe de l’École Dalia d’Alger (PE2 à 3e), à partir de 5 ans, Rayan Kafi (CM2) fait partie du Recueil de poèmes de cette école, publié le 01 mars 2008, et dédié à leurs professeurs et à leurs parents. Kafi aborde également le thème de «Maman», consacrant la fête des mères, dans un poème où il énumère les soins que lui prodigue sa mère, pour faire de lui un homme d’avenir, tout en lui avouant son pur amour filial :

«Maman»
Qui se sacrifie chaque jour pour moi ?
Qui me berce dans mon lit chaque soir ?
Qui ne veut que mon bien ?
Qui a peur pour moi ?
Qui m’a donné la vie ?
Qui fait tout pour moi ?
Pour réussir et avoir une vie meilleure ?
Pour être un homme, demain ?
Pour avoir une place dans cette vie.
Voulez-vous le savoir ?
C’est ma mère
Le seul être humain qui puisse faire
Tout ça pour son fils ; c’est la mère
Je t’aime maman.
Lilya Brahimi

     Des poètes en herbe de l’École Dalia d’Alger (PE2 à 3e), à partir de 5 ans, Lilya Brahimi (5e) fait partie du Recueil de poèmes de cette école, publié le 01 mars 2008, et dédié à leurs professeurs et à leurs parents. Brahimi aborde également le thème de «Maman», consacrant la fête des mères, dans un poème où elle fait le portrait idyllique et vivant de sa mère, tout en lui avouant son grand amour éternel :

«Maman»
 Maman, quel joli surnom
À mes yeux tu es un diamant
Tes cheveux blonds, comme le soleil
Brillent dans mon cœur ;
Tes beaux yeux verts tel un océan
Me font nager dans le bonheur
Man, tu es mon grand amour
Tu m’as porté neuf mois dans ton ventre lourd
Ta douce voix me faisait rêver
Quand j’étais bébé.
En chantonnant tu me berçais
Maman, je t’aime et je t’aimerai toujours.


Soufiane Aït Larbi

     Des poètes en herbe de l’École Dalia d’Alger (PE2 à 3e), à partir de 5 ans, Soufiane Aït Larbi (CE2a) fait partie du Recueil de poèmes de cette école, publié le 01 mars 2008, et dédié à leurs professeurs et à leurs parents. Aït Larbi aborde aussi le thème de «Maman», consacrant la fête des mères, dans un court poème où elle compare sa mère à l’hirondelle, à la mousse et un chat blanc, êtres et choses doux, familiers et pleins de tendresse, peuplant son imaginaire enfantin  :

«Maman tu es belle»
Maman tu es belle
Comme une hirondelle
Maman tu es douce
Comme une poignée de mousse
Maman tu es gentille comme un chat blanchi











TROISIÈME PARTIE

TUNISIE

POÈTES EN HERBE
DE LANGUE FRANÇAISE
GROUPE
DE L’ÉCOLE ROBERT DESNOS :

Mehdi B.H.
Josias B.
Selim
Yasmine B.F.
Adam A.
Nadia K.
Sarah G.
Yasmine M.





Mehdi B.H.

   De la production des poètes en herbe de l’École Robert Desnos, de Tunis, un groupe élèves du CM2E, écrite en atelier informatique sous forme de poèmes individuels qui s’inspirent d’un texte de Bernard Friot, et publiée sur le site de cette école, dont certains sont datés de janvier et février 2011, nous relevons un poème de Mehdi B.H. (CM2E), où ce dernier exprime ludiquement le malaise et les fantasmes d’un être solitaire, angoissé et par hypothèse tourmenté et insociable :

«Ma poésie»
Si j’avançais comme un escargot
J’aurais peur de me faire écraser
Si j’avais un caractère de chien
Je ‘aurais pas de copain
Si j’avais une mémoire d’éléphant
J’aurais peur d’être trop grand
Si j’avais un chat dans la gorge
J’aurais peur d’avoir trop de sang
Si j’avais un appétit de moineau
J’aurais peur d’être anorexique
Et si j’avais la chair de poule
J’aurais peur d’être mangé tout cuit !

Josias B.

   De la production des poètes en herbe de l’École Robert Desnos, de Tunis, un groupe élèves du CM2E, écrite en atelier informatique sous forme de poèmes individuels qui s’inspirent d’un texte de Bernard Friot, et publiée sur le site de cette école, dont certains sont datés de janvier et février 2011, nous relevons un poème de Josias B. (CM2E), où celui-ci rend compte par jeu poétique d’une idée obsédante qui ronge le je et lui ôte le sommeil, au point de transformer son état d’esprit :  

«J’ai dans un coin de ma tête»
Cette pensée
Qui noue mon ventre
Qui me travaille l’esprit
Qui me donne mal à la tête
Et qui m’empêche de fermer les yeux la nuit
Qui m’épuise
Et m’exaspère
Je l’ai dans un coin de ma tête
Cette pensée
Qui transforme mon esprit.



Selim

   De la production des poètes en herbe de l’École Robert Desnos, de Tunis, un groupe élèves du CM2E, écrite en atelier informatique sous forme de poèmes individuels qui s’inspirent d’un texte de Bernard Friot, et publiée sur le site de cette école, dont certains sont datés de janvier et février 2011, nous recueillons un poème de Selim (CM2E), composé le jeudi 3 février 2011, où il rapporte par imitation l’affliction d’un je éploré, à la suite d’une mauvaise nouvelle qui lui brise le cœur et le fait souffrir à en mourir de problèmes :  

«J’ai dans un coin de mon cœur»
Cette terrible nouvelle
Qui me brise le cœur.
Autant que de pots de fleurs
qui se cassent quand ils tombent sur mon cœur.
Tous ces problèmes
Qui me brisent la tête
Me font souffrir.
Au point d’en mourir.




Yasmine B.F.

   De la production des poètes en herbe de l’École Robert Desnos, de Tunis, un groupe élèves du CM2E, écrite en atelier informatique sous forme de poèmes individuels qui s’inspirent d’un texte de Bernard Friot, et publiée sur le site de cette école, dont certains sont datés de janvier et février 2011, nous relevons un poème de Yasmine B.F. (CM2E), où celle-ci évoque l’enchantement que lui procure le poème qu’elle avait en tête, qui l’a invitée à entreprendre d’écrire :  

«J’ai dans un coin de ma tête ce poème»
Ce poème
qui est magnifique
et m’émerveille
qui me rend heureuse
et m’inspire
qui me dit d’écrire
et me le chante
je l’ai dans un coin de ma tête
Ce poème
Et grâce à lui,
Je commence à écrire.


Adam A.

   De la production des poètes en herbe de l’École Robert Desnos, de Tunis, un groupe élèves du CM2E, écrite en atelier informatique sous forme de poèmes individuels qui s’inspirent d’un texte de Bernard Friot, et publiée sur le site de cette école, dont certains sont datés de janvier et février 2011, nous relevons un poème de Adam A. (CM2E), où il exalte la liberté d’expression contre l’autocensure  et la dictature :  

«Liberté d’expression»
J’ai dans un coin de ma tête
Cette personne qui me casse la tête
Et qui me coupe la langue
Qui m’empêche de m’exprimer
Et je ne suis pas fière d’elle.
Qui n’arrête pas de dictaturer
Et d’exécuter
J’ai dans un coin de ma tête
Cette personne
Et je m’en souviendrai.




Nadia K.

   De la production des poètes en herbe de l’École Robert Desnos, de Tunis, un groupe élèves du CM2E, écrite en atelier informatique sous forme de poèmes individuels qui s’inspirent d’un texte de Bernard Friot, et publiée sur le site de cette école, dont certains sont datés de janvier et février 2011, nous relevons un poème de Nadia K. (CM2E), où celle-ci l’état d’alerte nocturne dans les rues désertes d’une ville où siège le je :  

«Dans l’événement»
Ici, on est comme coincés dans la gueule du loup
L’ennemi est partout car… c’est nous même
La peur a envahi tout le monde
Les rues étaient désertes
Le cœur des gens est plein de peur et d’angoisse
Mais, par chance, le soleil revient
mais encore caché par un nuage.







Sarah G.

   De la production des poètes en herbe de l’École Robert Desnos, de Tunis, un groupe élèves du CM2E, écrite en atelier informatique sous forme de poèmes individuels qui s’inspirent d’un texte de Bernard Friot, et publiée sur le site de cette école, dont certains sont datés de janvier et février 2011, nous relevons un poème de Sarah G. (CM2E), où il appelle à se détourner du passé en faveur du présent et du futur :  

«Le temps qui passe»
Le passé est passé
Il montre le temps qui s’est éloigné
Le présent est présent
Il montre le temps qui se passe maintenant
Le futur est futur
Il montre ce qui se passera demain
Dans le futur lointain : c’est peut-être le destin.
Le passé peut-être représenté
D’une façon composée, comme le passé composé
Qui exprime quelque chose qui s’est passé ou… imparfait.
Bon, assez parler du passé !
Passons au présent qui a
Des verbes qui changent tout le temps.
Puis le futur où les verbes
Ont la même terminaison
Ah, quelle allure !
Ce futur !






















Yassine M.

   De la production des poètes en herbe de l’École Robert Desnos, de Tunis, un groupe élèves du CM2E, écrite en atelier informatique sous forme de poèmes individuels qui s’inspirent d’un texte de Bernard Friot, et publiée sur le site de cette école, dont certains sont datés de janvier et février 2011, nous relevons un poème de Yassine M. (CM2E), où il compatit au sort des morts et exalte la vie, la fraternité humaine et la réalité vivante :  

«Acrostiche»
Je l’ai dans un coin de mon cœur
La personne qui meurt
Avec ses manifestations, regarde  la
Vie en face
Imaginez que dans la réalité, nous sommes tous frères et sœurs
Et c’est la réalité !






Table des matières

INTRODUCTION                                                                                 2

PREMIÈRE PARTIE
MAROC
POÈTES EN HERBE
DE LANGUE FRANÇAISE
GROUPE
DU LYCEE IBN ZAIDOUN :

Ghizlane Mhaidir                                                                                     10
Yassine Bourass                                                                                      12
Mohammed Badaoui                                                                               14

PREMIÈRE PARTIE
MAROC
POÈTES EN HERBE
DE LANGUE FRANÇAISE
GROUPEMENT
CULTUREL DE KENITRA :

Jamal Boushaba                                                                                       18
Nïma Rachdi                                                                                           21
Ali Khadaoui                                                                                           24
Saïd Benabbou                                                                                        26
Rédouane Benayada                                                                                 28
Abdelmajid Mgadmi                                                                                 30
Naïma Bentouimou                                                                                  33

DEUXÈME PARTIE                                                                             35
ALGÉRIE
POÈTES EN HERBE
DE LANGUE FRANÇAISE
GROUPE
DE L’ÉCOLE DALIA :

Fyela Chaoui                                                                                            36
Dina Mokrani                                                                                            37
Sabrina Larkem                                                                                        38
Yasmine Latrech                                                                                       39
Yasmine Drici                                                                                           40
Bahlouli Mehdi                                                                                         41
Leila Saïd                                                                                                 42
Ryan Kafi                                                                                                 43
Lilya Brahimi                                                                                            44
Soufiane Aït Larbi                                                                                    45

TROISIÈME PARTIE                                                                          46
TUNISIE
POÈTES EN HERBE
DE LANGUE FRANÇAISE
GROUPE
DE L’ÉCOLE ROBERT DESNOS :

Mehdi B.H.                                                                                             47
Josias B.                                                                                                 48
Selim                                                                                                      49
Yasmine B.F.                                                                                           50
Adam A.                                                                                                 51
Nadia K.                                                                                                 52
Sarah G.                                                                                                 53
Yasmine M.                                                                                             55



  







[1]  Vénus Khouri-Ghata Vénus Khouri-Ghata : «POURQUOI FAUT-IL INTEGRER LA POESIE DANS L’ENSEIGNEMENT SCOLAIRE ?», www.unesdoc.unesco.org , p.1.
[2] Royaume du Maroc, Lycée Ibn Zaïdoun : « Atelier d’écrit », www.lewebpedagogique.com, p.1.
[3]  Ibidem.
[4]  Royaume du Maroc, Driss Louis du blog du Lycée Ibn Zaïdoun : « Atelier d’écrit », Op.cit., p.1.
[5]  Ibidem.
[6]  Jean-Pierre Aubertin : «LE GRAND ATELIER DES PETITS POETES», www.ac-nancy-metz.fr , p.1.
[7]  Vénus Khouri-Ghata Vénus Khouri-Ghata : «POURQUOI FAUT-IL INTEGRER LA POESIE DANS L’ENSEIGNEMENT SCOLAIRE ?», Op.cit., p.1-2.

[8]  Jean-Pierre Aubertin : «LE GRAND ATELIER DES PETITS POETES», Op.cit., p.1.

[9]  Op.cit., p.3.
[10]  Driss Louiz : «Journée mondiale de la poésie», www.lewebpedagogique.com /ibnzaidoun/2013/03/12, pp.1-2 et Najat Zaït : «Atelier de l’écrit», www.lewebpedagogique.com , pp.1-2.
[11]  Jean-Pierre Koffel : «Poètes de Kénitra», Deuxième Recueil-Décembre 1983, pp.13-37. Le choix s’est limité aux poèmes en vers individuels, car on y trouve aussi des poèmes en vers de composition collective et des poèmes en prose de création individuelle.