martes, 24 de mayo de 2016

Visions et paysages d'une vie au quotidien - Poèmes



Dr. SOSSE ALAOUI MOHAMMED






VISIONS ET PAYSAGES
D’UNE VIE AU QUOTIDIEN
(Poèmes)







Tétouan
2013
Coin de rue
Quand
Tu marches
Au coin
De la rue
Tu croises
Au
Hasard
Le connu
Et
L’inconnu
Les
Marchands
Ambulants
La mendiante
Et
Ses deux
Enfants
Le kiosque
De
Journaux
Les terrasses
De cafés
Le rire
Des écoliers
Sur
Le chemin
De l’aller
Ou
De retour
De
L’école
 Des
Vagues
D’étudiants
De
Lycée
Ou de Fac
Un ami
Qui vous
Salue
Un autre
Qui vous
Fait part
D’une
Nouvelle
De
Bouches à
Oreilles
D’une
Autre
Émanant
De
La presse
Locale
Ou nationale
Une bouffée
D’air
Parfois
Mêlée
De la fumée
D’un
Fumeur
Désinvolte
Une
Querelle
De
Mauvais
Garnements
Intempestive
Un sit in
Ou
Une marche
D’ONG
Ou
De diplômés
Chômeurs
Sur
La grande
Avenue
Les vitrines
À la mode
Les
Plates bandes
De gazon
Les arbres
Qui
Longent
Les trottoirs
La mosquée
La synagogue
Et
L’église
Un groupe
De touristes
Étrangers
Avec
Un guide
Archéologique
Un magasin
De chansons
Populaires
En CD
Chantés
D’une
Voix
Suraiguë
Un jeune
Automobiliste
À
Bord
D’une 4X4
Les baffles
Lancés
À fond
Un motard
L’accélérateur
En folie
Passe
En coup
De vent
Quelqu’un
Vous heurte
Sans s’excuser
S’en va
Un autre
Vous
Croise
Ou vous
Dépasse
À grands
Pas
S’excuser
N’est
Plus
De mise
Paraît-il
On agresse
Parfois
Un homme
Ou une femme
Pour
Les détrousser
Au moment
Et
Au coin
Où la police
Se montre
Le moins
Vision
D’une vie
Quotidienne
D’un
Même
Parcours

 











Au café du matin au soir
Rendez-vous
À
La terrasse
D’un café
Ou
Au salon
De
Thé
Rares
Sont les
Couples
Entre
Hommes
Chez nous
Seulement
Sauf
Dans
Les campus
Des cités U
Ou
En voyage
Un seul
Journal
Gratis
Circule
De
Table en
Table
Les
Militants
Les
Artistes
Les
Intellos
De
Gauche
De
Droite
Ou
D’avant-
Garde
Y pullulent
Mouches
À viande
Dit
L’autre
On y fume
On y cause
De tout
Et de rien
Partisans
Idéologues
De tous
Bords
Sous
L’œil
D’un flic
De
La place
Des
Attachés
Des
Tabloïds
En concert
Le garçon
Distribue
Un
Sourire
Commercial
Avec
Les demandes
Contre
Pourboires
Et
Remerciements
Sous
Le regard
Du patron
Derrière
Le comptoir
Et
La caisse
On
Défile
Devant
Les toilettes
Senteurs
Âcres
Charivari
Que
Recoupe
Le cri
De
La machine
Café –
Express
Mais
Le foot
Et ses
Scores
L’emporte
Une ruche
Sans
Abeilles
Au
Quotidien
De cinq
Heures
Du
Matin
À
Minuit
Puis
Tout
Le monde
Se
Sépare

La rue aux cris de ras le bol
Ras- le- bol
Crie
La Foule
Dans
La rue
Politisée
Sur
Un face-book
Survolté
Les forces
Anti-émeute
Au pied
Du mur
Tire
À
Balles
Réelles
Ou
En caoutchouc
À
Bombes
Lacrymogènes
À
Lances
D’eau
D’incendie
Et
Se fait
Lapider
Voire
Lyncher
Les
Manifestants
Déchaînés
Les
Dirigeants
Des États
Touchés
S’enfuient
Ou
Renchérissent
Jusqu’à
Y laisser
Leurs vies
Ou leurs
Infirmités
Ou leurs
Libertés
Les grandes
Des
Capitales
Sont assiégées
Se barricadent
Couvertes
De tentes
De sang
Et
De suie
Aux cris
De vive
La démocratie
Le monde
En émoi
Assiste
Par satellites
Aux massacres
Désarmé
Des Chefs
D’Etats
Hier
Acclamés
Foulés
Aux pieds
Ou trainés
Devant des
Tribunaux
Militaires
Et déjugés
La rue
Aux cris
De ras le bol
Politisée
Fait
Tache
D’huile
Par
Face-book
Interposé
Et crédo
Sur
Le web
Devise
Pour
D’autres
De réformes
De justice
Et de dignité
Elle tourne
Ailleurs
Émeutes
Terroristes
Que rien
Ne saurait
Apparemment
Arrêter
Guerres
Civiles
Nettoyages
Ethniques
Religieux
Ou
Idéologiques
Condamnés
Ou
Appuyés
Par vétos
Génocides
Crimes
Contre

L’humanité
Appels
En vain
À
La CJI
La rue
Du ras le bol
Se transforme
D’un jour
Au lendemain
En charnier
De
Terrorisme
Verbal
Et Armé
Transcontinental
Malheur
À
Qui s’y adonne
Malheur
 À
Qui s’y trompe
Malheur
 À
Qui donne
Le change
À
La simple humanité


















À la porte des prisons
À  la portes
Des
Prisons
Défilent
Tous
Les jours
Parents
Proches
Et
Amis
En
Paniers
Et
Couffins
De vivres
Pour
Voir
Les
Détenus
De
Tous
Les
Âges
Qui purgent
Leurs
Peines
Ou
Attendent
Leurs
Procès
Leurs
Mises
En liberté
Définitive
Ou
Conditionnelle
Leur
Amnistie
Souveraine
Ou sur
Le couloir
De la mort
Une
Prévoyance
Sociale
D’intégration
Des
Détenus
A
Vu le jour
Une
Aubaine
Professionnelle
Pour
La
Résidence
Carcérale
Jeunes
Et
Moins
Jeunes
Des
Deux sexes
À
Généraliser
Revendiquent
Les ONG
Juristes
Et de la
Société
Civile
Et
La CER
Aux
Abois



















Ecoliers drogués
Halte
On distribue
La drogue
Aux
Portes
Des Écoles

  ***
Halte
On donne
Aux écoliers
Des
Psychotropes
Bénévoles

  ***
Halte
De pilules   
On  les gave
Bonbons en
Sniff de coke
Et de formol

   ***
Halte
On leur vend
Des
Clopes
Bourrées
De H un
vrai pactole

   ***
Halte
SOS
Trêve
À la toxicomanie
Des enfants et
Des aldoles

    ***
Halte
Enfin à
La destruction
De l‘intelligence
D’une  humanité
Qui s’étiole






















Femmes violentées

On violente
Les
Femmes
Chaque
Jour
Chaque nuit

      ***
On se demande
Quelle en est
La cause
Quel en est
Humainement
Le prix
   ***
L’œil
En beurre
La lèvre fendue
Les os rompus
Aux urgences
Un corps meurtri

    ***
Une brute
De mari
L’a molestée
Voire tuée un
Sadique et vil
 Macho en furie
   ***
Voire  un satyre
Voleur au coin
D’une rue
D’une vitrine
L’a dévalisée un
Fauve  en sursis
   ***
Les tribunaux
Impuissants
Les juristes et
Les sit in
Et les marches
Une incurie
  ***
Les ONG taxent
Le Code
Civile de
Déficit mais le
Mal est dans
Les esprits

     ***
Or que de filles
Mères reniées
De femmes sans
Soutien divorcées
De familles
Ainsi désunies
  ***
Alors qu’à tous
Les coins du monde
Et dans tous les pays
L’homme moderne
Est hué pour une
Telle infamie





Accidents de la route à vau-l’eau

À vau-l’eau
Les
Accidents
De La route
Soufflent
Le froid
Et le chaud
La
Mort
La désolation
Et
Le deuil
Une
Guerre
Un
Fléau
Que rien
Ne semble
Pouvoir
Stopper
Une
Hémorragie
À tout
Bout
De
Champ
Drames
Handicaps
Scènes
De
Désespoir
Dégâts
Sans
Merci
L’enfer
Des réseaux
Routiers
Un
Monstre
Infernal
Assoiffé
De sang
Un
Dinosaure
De bitume
Qui
Avec l’aide
De ses
Victimes
Broie
La tôle mêlée
De sang
Il  incendie
Parfois
Les restes
Sous
Les ravins
Et les ponts
Un carnage
Au quotidien
Un temps
De massacre
Issu de
La folie
Des hommes
Sans fin




L’homme bombe pulvérisé

L’homme
Bombe
Pulvérisé
À Casa
 Marrakech
Auparavant
À Marrakech
De nouveau
À  Jamaâ
Lafna
L’homme
Bombe
A frappé
Faisant
D’innocentes
Victimes
De
Toutes
Les races
De
Toutes
Les confessions
Comme
Ailleurs
Ce mal
A touché
L’ensemble
De la planète
L’homme
Bombe
Télécommandé
Aussi
A frappé
Au nom
De je ne sais quoi
Un zombie
Prêtant
Au croissant
À tort
Sa furie
Sanguinaire
Samouraï
Kamikaze
Fou de Dieu
Criminel
Exploit
Islamophobie
Super
Médiatisée
Contre
L’Islam
Synonyme de
Paix
Parmi
Les hommes
Soumis à
Allah
Dieu clément
Maître
De tous
Les Mondains
Mais
À  jamais
L’assassinat
D’Abel
Par
Caïn
Se perpétue
Génocide
Sacrilège
De tous
Les temps






















Diplômés chômeurs aux abois

Matières Grises
À  l’abandon
Diplômés
Chômeurs
Rebuts en lest
Déchets en sus
Du système
D’un MEN
De pas à pas
    ***
Hier génies
Semis d’hommes
Et de femmes  
Désormais purs
Gâchis d’une école
Déconnectée du
Réel du monde du
Marché des affaires
Et de l’emploi

   ***
Simples
Râleurs malappris
Aujourd’hui en
Défilés colorés dans
Les rues bondées
De la capitale
Et d’autres contrés
Souvent par les CMI
Passés à tabac

    ***
Diktat financière
De la FMI
De la BM de la BEI
Déficit interne
Ou externe du pays
Une austérité
Inhumaine
Que le SMI ad hoc
A mis à bas

   ***
Enfants
Brillants devenus
Adultes parias
Minime ratio
Taux d’oisifs
De statistiques
Qu’on cite
Aux infos du soir
Nul constat

***
Des morts
Vivants
Aux crochets
De leurs proches
Déclassés
En majorité
Des laissers pour
Compte à vie
Sur le tas
    ***
Qu’ils vieillissent
Qu’ils s’autodafent
Ou qu’ils fassent
Grève de la faim
Face au parlement
Ou à la primature
Qu’importe
Diplômés chômeurs
Aux abois
      ***
Que de vies
En sursis
Que de
Sacrifices consentis
Par l’Etat et
Les  familles le plus
Souvent démunies
Mais que de vies
Au quotidien on abat

 









Portefaix frontaliers

Hommes
Ou femmes
Portefaix
Frontaliers
Fils de fourmis
Humains en
Tourniquet
Qui se ruent

   ***
Vers les
Hispaniques
Couloirs UE
Cages grillagés
Pour bêtes
De somme à
Leurs charges
Pendues

   ***
Faix endossés
En sueur
La corde
Au poing
Cous cambrés
Face au sol
Parfois par les
Gardes battus

   ***
D’ici la barrière
Ou de là-bas
Pour leur gagne
Pain quotidien
Ils supportent les
Coups été ou
Hiver ils transitent 
À pas de tortues
   
     ***
Une diaspora
De l’exode rural
Migratoire
Germe de
Bidonvilles et de
Chômeurs ex-
Bledards ou ex-
 Enfants de rues

      ***
Parfois
On y déplore
Une ou deux
Victimes
Telle une Femme
Assommée par
Un GF espagnol  
Lors d’une cohue

      ***
Mais les fourmis
Porte-faix
Reviennent chaque
Jour à la frontière
Faisant  fi de ce
Qu’ils vivent
Ou qu’ils se tuent



Émigrés clandestins
Subsahariens
Ou Marocains
Le grillage
De Schengen
Les arrête
Dans
Leur
Odyssée
Migratoire
   ***
Parfois
En pateras
Ils risquent
Leurs vies
Et finissent
Naufragés
Au fond
Du Détroit
Promontoire

    ***
Tapis
Dans les
Bois de
Jbel Moussa
Fabriquent
Des échelles
Pour le franchir
Le mur
Repoussoir
      ***
Quitte à
Se rompre
Les os ou se
Faire canarder
Par les gardes
Frontières
Des deux bords
Ou arrêter et
Rendus au terroir

    ***
Les rescapés
Reprennent
Récidivent
Et reprennent
La route de
L’Eldorado
À la quête d’un
Eden illusoire





















Au guichet du tiercé   

Aux guichets
Du tiercé
Salle comble
De parieurs
Enfiévrés
De chevaux

   ***
Ils courent
La fortune
Déboursent
Leurs salaires
Du mois
Illico
   ***
Trois chevaux
Et voilà
Les millions
Qui tombent
Du ciel en
Lingots

   ***
Mais que
De foyers sans
Pain que
De familles
De vies Parties
En lambeaux
    ***
Culte voué
À l’argent
Sur l’autel
De la chance
Et ses vains
Oripeaux

   ***
Une fatalité
Une manie
De se risquer
Une délire
Une vie de
Desperado


Orages et sécheresses

L’orage
Un jour
Sur
Ourika
Torrent qui
En un clin
D’œil
Engloutit
Tant
D’estivants

   ***
Sécheresse
Des
Années
Mettant
Le pays
Sur
Le gril
Effet
De serre
Itinérant
      ***
L’Afrique
Aux
Enfers
De la famine
Et de la
L’inanité
OAF
Escalade
Ethnocide
De plomb

   ***
Prières
Rogatoire
De
Foule en
Processions
De pieds nus
Météo
Zéro
À l’horizon
    ***
Cycle
Naturel
Dit-on
Comme
Les Fléaux
Châtiment
De l’humanité
En déraison

    ***
Puis à nouveau
Les orages
Déluges
Emportant
Hommes
Bêtes
Et récoltes
Espoirs
Des lendemains
Par inondations

    ***
On se rappelle
Les barrages
Hier à sec
Maintenant
Remplis
Mais
Aux nombres
Par ailleurs
Devenus
Insuffisants

    ***
Cherté
Des denrées
Alimentaires
Sur le
Marché
Mondial
SOS aux aléas
Climatiques
En déperdition






Bureaucrate au quotidien

Bureaucrate
Au quotidien
Bureau
D’acajou
Strate
Anonyme
Croque-mort
De routine
   ***
Source
Népotique
En amont
Chaîne
De cachets
De visas
De requêtes
Et saisines
   ***
Limbes
De dossiers
Occultes
Sablier
À l’envers
Aléas
Et praxis
D’officine

   ***
Parade
De col blanc
Astral et
De diktat
Ad hoc
Source
De maux
Qui ravinent

   ***
Spectre
De lois
Nocturnes
Grain
De sable
Dans
La grande
Machine
   ***
Huis
Clos
Et PC
NTIC
Empreintes
D’une société
En mauvaise
Mine