Dr. SOSSE ALAOUI
MOHAMMED
Petite anthologie des jeunes poétesses et poètes
marocains
plurilingues migrants des cinq continents
1940-2023
Maroc
2023
Préambule
À suivre les œuvres des jeunes
poétesses et poètes marocains migrants dans le monde d’aujourd’hui, l’envie
nous a pris, par un corpus de 27 poétesses et poètes, d’en confectionner une :
« Petite anthologie des jeunes poétesses et poètes marocains plurilingues
migrants des cinq continents : 1940-2023».
Rares sont les informations et les audiences
les concernant auprès du lectorat national, voire internationale pour des
raisons liées à leur statut de jeunes, au genre poétique en soi, à leur label
de « migrants » et à leurs aires géographiques en général pluriel. A
cet égard, Mechtild Gilzmer
décèle : « Il me semble pourtant que cette notion de « littérature
migrante » [v. de poésie marocaine migrante] qui est accompagnée d’autres
termes tels « transculturalité », « hybridité », «créolisation» ou « métissage
» comporte aussi un certain nombre de contradictions et d’ambiguïtés. L’idée de
départ était d’éviter par cette approche de confirmer et soutenir l’idée d‘une
littérature nationale dominante (centrale) et de meilleure qualité versus une
littérature [v.
une poésie marocaine] d’auteurs venus d’ailleurs et dont la littérature
[v. ici la poésie marocaine migrante] serait en marge de ce qui est défini
comme la norme. Reste à savoir si la volonté d’abolir cette hiérarchie […]
traduit bien les réalités ou si au contraire il efface des différences qu’il
faudrait élucider et analyser. En effet, le label « littérature migrante » tend
aussi à créer uniformité là où il y a différence : selon les fondateurs du
concept, « la littérature [v. la poésie] migrante présuppose en
tout premier lieu que des auteurs se définissent comme des sujets migrants,
unis par une même expérience migratoire». - « Littérature migrante
francophone d’origine marocaine au Québec», www.kanada-studien.org, p. 118. D’où
nous ici le parcours conceptuel spécifique suivant :
I. Les concepts d’écriture migrante et de la
poésie migrante des jeunes poètes et poétesses marocains migrants plurilingues
des cinq continents :
Des concepts d’écriture migrante et de la
poésie migrante des jeunes poètes et poétesses marocains migrants plurilingues des
cinq continents, Nessrine Naccach décrypte : «Le concept d’«écriture migrante »
- utilisé par l’écrivain québécois Pierre Nepveu dans L’Écologie du réel
et cité par V. Lalagianni et J.‑M. Moura dans l’introduction -
désigne la littérature produite par des auteurs qui ont vécu des expériences
liées à l’immigration et qui en parlent dans leur production littéraire dite de
« l’entre-deux, de l’interstice » selon Régine Robin (La Québecoite,
1983) ou encore de « l’enracinerrance » pour reprendre la
terminologie de J‑C. Charles (p. 6). […] Espace méditerranéen.
Écritures de l’exil, migrance et discours postcolonial, co-dirigé par Vasiliki
Lalagianni et Jean-Marc Moura, réunit quatorze essais portant sur des
textes d’écrivains issus de pays méditerranéens : Algérie, Chypre,
Croatie, Égypte, Grèce, Liban, Maroc, Tunisie. […] Un réseau de connexions
entre plusieurs thèmes récurrents se tisse en filigrane de ces littératures tels
que l’exil, la perte, un rapport intranquille à la langue, un sentiment
d’étrangeté dans un milieu culturel autre, ainsi qu’une identité située à la
charnière de deux mondes différents et dont la reconstitution passe par
l’altérité.» - «Écritures migrantes en Méditerranée : errances topographiques
et dérives énonciatives », www.journals.openedition.org,
p.1.
II. La pluralité langagières
poétiques des jeunes poètes et poétesses marocains migrants plurilingues des
cinq continents :
Commentant la pluralité langagières poétiques des jeunes poètes et
poétesses marocains migrants plurilingues des cinq continents, Philippe
Blanchet explicite : «Le concept de pluralité linguistique présente
l’avantage d’inclure l’hétérogénéité linguistique des ressources de
communication, des relations humaines et des différentes formes de construction
identitaire. Aborder les problématiques des pratiques langagières, de
transmission des langues, d’acquisitions de nouvelles langues, dans des
situations de migrations oblige à prendre en compte la question de la
pluralité. […] Aborder les problématiques des pratiques langagières, de
transmission des langues, d’acquisitions de nouvelles langues, dans des
situations de migrations oblige à prendre en compte la question de la
pluralité. […] Les personnes en situation de migration, et leurs descendants,
gardent souvent des liens forts avec les sociétés de départ. Ces liens
s’expriment aujourd’hui à travers [v. l’édition de leurs œuvres écrites
littéraires et culturelles, dont la jeune poésie marocaine migrante] des
moyens technologiques modernes de communication, comme les réseaux sociaux,
Internet, Skype, les forums de discussion... […] Ils permettent de renforcer la
vie en diaspora en demeurant en contact entre émigrés et avec la communauté
d’origine, de se parler ou de s’écrire [v. ici publication des jeunes poètes et
poétesses marocains migrants] en ayant conscience qu’on appartient à un même
groupe humain. » - « Migrations, Langues, Intégrations : une analyse
sociolinguistique comparative sur des stratégies étatiques et familiales», www.google.com, p.1.
III.
Les contextes et conditions de création de sa publication et du lectorat des
jeunes poètes et poétesses marocains migrants plurilingues des cinq
continents. :
Pour cerner les contextes et conditions de
création de sa publication et du lectorat des jeunes poètes et poétesses
marocains migrants plurilingues des cinq continents, Btissam Salmi en décrit le
processus au monde de l’écrit et des médias, ainsi : «La production
culturelle [v. des poètes et poétesses marocaines migrants plurilingues] est
une œuvre émanant de l’inspiration et du contexte et conditions de sa création.
En effet, et d’un point de vue général, les œuvres culturelles d’immigration
créées par les auteurs en situation de migration sont très souvent touchées par
leur expérience migratoire étant donné que c’est une expérience lourde dans la
vie de tout migrant. […] Loin d’être de simples consommateurs passifs des
couvertures médiatiques de la question migratoire, les auteurs [v. les poètes]
migrants sont également des influenceurs de leur lectorat. […] Ils ont des
messages nobles à transmettre à leur lectorat en défendant le dossier de
l’immigration, et par là même, corriger les images stéréotypées véhiculées par
les influenceurs principaux de l’opinion publique à savoir la presse et les
nouveaux médias (réseaux sociaux, blogs, sites web, etc.). […] Tout comme
n’importe quel créateur culturel en situation migratoire, les auteurs marocains
du monde ne font pas exception à cette règle. […] La littérature migrante a
connu son apparition [v. sa publication] dans le paysage littéraire mondial à
partir des années 1980. L’émergence des littératures migrantes est […]
liée à un contexte caractérisé par la multiplication croissante des flux
transfrontaliers […] des cultures et des langues. » - « Les
productions culturelles des auteurs marocains de l’immigration : Quelle
influence de l’expérience migratoire et des médias ? », www.google.com , pp.142-144.
IV. La diversité et la
présence dans différentes aires géographiques des jeunes poètes et poétesses
marocains migrants plurilingues des cinq continents :
A propos de la diversité et
la présence dans différentes aires géographiques des jeunes poètes et poétesses
marocains migrants plurilingues des cinq continents, Najib Redouane et Yvette
Bénayoun-Szmidt soulignent : «Il nous est essentiel d’indiquer qu’à côté
d’écrivains [v. poètes marocains] et écrivaines [v. poétesses marocaines]
résidents au Maroc ou en France et qui écrivent en langue arabe ou en langue
française, il y en a d’autres qui vivent ailleurs et qui recourent à d’autres
langues étrangères [v. poètes et poétesses marocains migrants plurilingues]. En
fait, il existe une production littéraire de Marocains réalisée dans une
diversité de langues soit par exemple, en allemand, en anglais, en espagnol, en
hébreu, en italien et en néerlandais. [..] Il est certain, qu’au Maroc, on les
connaît peu, à cause de la barrière linguistique [..]. C’est ainsi qu’en 2006,
le Salon du Livre de Tanger a mis à l’honneur des écrivains de la diaspora.
[..] En effet la présence d’écrivains marocains est remarquable dans
différentes aires géographiques : Amérique du Nord, Europe, Moyen Orient,
Afrique, aux Philippines et même en Océan indien [..]. Ils inscrivent leur
influence sur l’évolution de la littérature au sein de cette écriture migrante
qui fonde son esthétique sur une hybridité conçue comme une forme inhérente à
tout phénomène migratoire. [..] Leurs divers écrits portent les traces de leurs
parcours et de leurs mouvements physiques, psychologiques, culturels,
linguistiques, historiques, mais également ceux marqués par des souvenirs
lointains et particuliers. » -
«Ecrivains marocains du monde , www.google.com,
, pp.9-23.
V. La coexistence et à la
transformation des identités en modèle d’une poésie des jeunes poètes et
poétesses marocains migrants plurilingues des cinq continents :
Traitant de coexistence et à la transformation des identités en modèle
d’une poésie des jeunes poètes et poétesses marocains migrants plurilingues des
cinq continents, Jean-Michel Lacroix, Fulvio Caccia indiquent : « On
ne saurait continuer ici sans souligner les frontières ténues de cette
catégorie de l’immigration repérables seulement dans la mesure où les auteurs y
font explicitement référence. […] A cet égard, la littérature pratiquée par les
fils et petits-fils d’immigrants juifs à travers le monde a valeur d’exemple.
Participant parfois de l’immense tradition diasporique de l’exil et celle plus
récente de l’immigration, elle constitue ipso facto un lieu de tension particulièrement
propice à la coexistence et à la transformation des identités anticipant de ce
fait le modèle d’une littérature [v. d’une poésie marocaine migrante]
transnationale dont la littérature issue de l’immigration serait un avatar. […]
Si les premières [v. communautés] ont donné des poètes et des dramaturges,
marqués par l’holocauste [v. passé judaïque], et l’accentuation de la
thématique de l’exil, ou encore la prise de conscience d’une authentique
singularité […], les immigrants plus récents se détachent progressivement du
témoignage, souligné par exemple dans Rue des Italiens de Girolamo Santacono
(Editions des Cerisiers, 1987) pour aller vers une écriture plus intérieure,
métaphorique ne conservant que d’allusifs rappels de la condition première.» -
«Métamorphoses d'une utopie », www.revues.imist.ma
, pp.95-96.
VI.
Les poètes marocains de de religion musulmane ou judaïque dans un contexte
«national» et aspirant à l'universalité des jeunes poètes et poétesses
marocains migrants plurilingues des cinq continents :
En rendant compte des poètes marocains de de
religion musulmane ou judaïque dans un contexte « national » et aspirant à
l'universalité des jeunes poètes et poétesses marocains migrants plurilingues
des cinq continents, Najib Redouane et Yvette Benayoun-Szmidt observent :
«Des écrivains issus des trois pays du Maghreb [v. du Maroc] et de religion
musulmane ou judaïque expriment leur sentiment d'exil, leur histoire et leur
confrontation avec la culture de l'Autre, celle de l'Amérique du Nord. Voix
migrantes au Québec […] comportant des écrivains actifs, établis dans cette
province canadienne par naissance ou par choix. […] Chacune de ces tendances, à savoir
l'émergence d'une écriture migrante […] sépharade […], participe à sa manière à
l'évolution du phénomène de l'écriture migrante dans le champ littéraire
québécois. […] Les écrivains suivants constituent les pionniers qui ont œuvré
pour le développement d'un espace d'expression propre à leur communauté […] :
Mary Abécassis Obadia, Georges Amsellem, Sylvia Assouline, Yvette
Bénayoun-Szmidt, Salomon Benbaruck, David Bendayan, Clémence Bendelac-Lévy,
Jacques Bensimon, David Bensoussan, Fiby Bensoussan, Roger Elmoznino, Pierre
Lasry, Raphaël Lévy, Bob Oré Abitbol, Serge Ouaknine, Lélia Young et Thérèse
Zrihen-Dvir. L'examen d'une production qui oscille entre prose et poésie [v.
ici poésie marocaine migrante], […], indique clairement une nouveauté
absolue et un changement total de style et de rythme. […] Cet état de fait
transparaît à travers les écrits […] enrichis par une diversité qui
régénère une évolution marquante, à la fois bien enracinée dans un contexte «
national » et aspirant à l'universalité.» - « Littérature maghrébine
sépharade, Voix migrantes au Québec», www.lalibrairie.com
, p.3 - 12.
VII. Le panorama les
manifestations et les témoignages des poètes et poétesses marocains migrants
multilingues des cinq continents :
Toutefois, le remarquable corpus de des
poètes et poétesses marocains migrants multilingues des cinq continents son
panorama et ses manifestations de par le monde, font dire à Daniela Mauri
notamment : « Dirigé par Najib Redouane et Yvette Bénayou-Szmidt, le
sixième volume de la série Écrivains Marocains du Monde, paru en 2020 pour la
maison d’édition L’Harmattan, poursuit son enquête, commencée en 2019, sur les
productions d’écrivains d’origines marocaines émigrés à l’étranger. Le présent
recueil nous amène à découvrir le riche panorama littéraire de quatre pays
germaniques, à savoir l’Allemagne, l’Angleterre, la Norvège, la Suède et la
Suisse, où, par des raisons différentes, l’immigration marocaine a été
promotrice d’une littérature très variée, touchant aux genres du roman, de la
poésie et du théâtre, aussi bien en arabe et en français que dans les langues
locales [v. v. poètes et poétesses migrants marocains plurilingues], » -
« Francophonie du Maghreb », www.google.com
, pp.178-192. De son côté le Maroc-diplomatique.net
En conclusion, du
préambule à cette : « Petite anthologie des jeunes poétesses et poètes
marocains plurilingues migrants des cinq continents : 1940-2023»,
rappelons avec Najib Redouane et Yvette Bénayoun-Szmidt à cet égard :
« Leurs divers écrits portent les traces de leurs parcours et de leurs
mouvements physiques, psychologiques, culturels, linguistiques, historiques,
mais également ceux marqués par des souvenirs lointains et particuliers. [..]
Il nous faudra insister sur [..] la présence d’un corpus considérable, d’œuvres
écrites et publiées par des auteurs [v. les jeunes poètes et poétesses
marocains migrants plurilingues] venus d’ailleurs et qui méritent une
reconnaissance aussi bien nationale qu’internationale.» - «Ecrivains marocains
du monde», Op.cit., pp.9-23.
L’auteur
A. Extraits illustratifs des jeunes poétesses marocaines
plurilingues
migrantes des cinq
continents : 1940-2022
==================
De prime abord, pour illustrer les
œuvres des jeunes poétesses marocaines migrante plurilingues : 1940-2022, rappelons
l’hommage rendu à celles-ci, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, par la
Ligue des écrivaines du Maroc, les 8, 9 et 10 mars 2014, dans le site
lematin.ma, rapportant : «Dans la foulée de la célébration de la Journée
internationale de la femme, la Ligue des écrivaines du Maroc a choisi les 8, 9
et 10 mars [2014] pour honorer la femme créatrice marocaine en lui dédiant
la date du 9 mars, comme journée fêtant ses écrits et ses exploits dans
l’univers de la littérature et de la poésie [v. ici les jeunes poétesses
marocaines migrantes des cinq continents]. […] Des femmes de toutes les régions
du Royaume et d’autres venues spécialement de Belgique, de la France, du Canada
et de l’Espagne pour exprimer leur fierté et leur amour pour leur pays
d’origine, le Maroc. L’écrivaine et poétesse Najat Temsamani, installée en
Espagne, a exprimé sa satisfaction à l’égard de cette initiative […]. C’est un
fait qui est pour nous très naturel et renforce davantage cette relation
héritée et transmise par nos prédécesseurs, souligne Aziza Yahdih, présidente
de la Ligue des écrivaines du Maroc. […] Sa résidence en Belgique lui permet de
jouer un double rôle. Celui de promouvoir la littérature marocaine dans un pays
européen, puis d’encourager beaucoup de jeunes immigrés [v. jeunes poétesses et
poètes marocains migrants] à lui emboiter le pas.», www.lematin.ma, p.1. D’où les extraits
illustratifs poétiques des jeunes poétesses marocaines migrantes en Europe et
Asie suivants :
I. Extraits illustratifs des jeunes poétesses marocaines
migrantes plurilingues du continent européen : 1940-2022
==================
Aussi, des extraits illustratifs des jeunes
poétesses marocaines migrantes plurilingues du continent européen : 1940-2022,
citons-nous :
1. Des jeunes poétesses marocaines
migrantes plurilingues en France :
Aussi, des extraits illustratifs des jeunes
poétesses marocaines migrantes plurilingues, en France : 1940-2022,
citons :
·
Ahlam Laqlida, à Paris :
Née
en 1979, à Casablanca, au Maroc, Ahlam Laqlida est une écrivaine et poétesse
marocaine migrante de langue arabe. Elle réside actuellement à Paris., en
France. Elle travaille dans les médias et a publié plusieurs articles dans des
magazines et journaux arabes. Elle est l’auteure de : Clochettes du ciel (), Broyage de rêves
(2016), etc.
مطافىء الأحلام
تعال يا صاحبي نتقاسم نوائب الدهر على عجل
فكل ساعة تلوذ بنا الى مستحيل
ذاك الحلم الصغير الذي خربشناه يوما
على ساق الشجرة
قطعها الحطاب
ليدفىء بها صقيع الصغار
على مقربة من القصر.
Extincteur de rêve
Viens, mon ami, nous partageons les ennuis
de l'éternité à la hâte
Chaque heure nous emmène vers l'impossible
Ce petit rêve qu'on a gribouillé un jour
Au pied de l'arbre
Le bûcheron les a coupés
Pour réchauffer le givre des petits
Près du palais.
«Extincteur de rêve», www.elkhabar.ly,
p.1.
· Siham Bouhlal, à Paris :
Née en 1966, à Casablanca, à au Maroc,
Siham Bouhlal est écrivaine, poétesse et traductrice marocaine migrante de
langue française. Elle a étudié à la Sorbonne, à Paris, a été l'élève de Jamel
Eddine Bencheikh, traducteur des Mille et une nuits. Installée en France, elle
réfute la catégorisation : "littérature de l'immigration" et
"littérature de l'intérieur", car elle est une immigrée, mais pour
satisfaire son besoin d'écrire. Titulaire d'un doctorat en littérature de
l'Université Paris-Sorbonne, Siham Bouhlal a traduit des textes médiévaux. Elle
est l’auteure de : Poèmes bleus (2005), La tombe d'épines (2007), Corps
Lumière (2008), Mort à vif (2010), etc.
Dis-moi
des mots
Dis-moi des mots
Plus légers
Que la caresse de brise...
Dis-moi des mots
Que je voie
Ton miroir réfléchir le son de mes soupirs
Que la poésie soit
En ma chair, en mon sang
Passion et joie
Dis-moi ces mots que mes lèvres
Sont venues inscrire
Dans le secret de tes songes
Ces mots gardés
Sur l'envers de tes paupières.
«Dis-moi des mots », www.babelio.com,, p.1.
· Jamila Abitar, à Paris :
Née en 1969, à Marrakech, au Maroc,
Jamila Abitar est une écrivaine et poétesse marocaine migrante de langue
française. Elle vit en France. Elle a suivi des études juridiques et travaillé
dans les services administratifs universitaires et à l’UNESCO. Elle est
actuellement chargée des trois bibliothèques de la ville de Cachan,
Val-de-Marne, à Paris. Elle a été révélée par le poète Léopold Congo-Mbemba.
Elle été traduite en roumain et en islandais. Elle est l’auteure de :
L'Aube sous les dunes (2000), L'Oracle des fellahs (2001), Le Bleu infini
(2009), À Marrakech, derrière la Koutoubia (2012), Chemin d'errance (2022),
etc.
Chemin d’errance
Parle-moi de cette colline lointaine
qui ne dirait pas son nom !
Ma mémoire morte nourrit les feuillages
et nous cendres,
avons vu la danse du cygne…
j'ai osé suspendre, entre deux lacs,
sur le chemin de l’errance,
l’aveugle discours.
Ce que j’ai peine à raconter.
Ce que l’émotion la plus forte,
à provoquer en moi.
Note singulière noyée dans le chagrin.
D'où je viens,
la brise du matin est une évidence.
S'élargissent les mots, les pleurs et la censure.
Aurions-nous tort de croire au seul pouvoir des mots ?
«Chemin d’errance», www.francopolis.net, p.1.
2. Des jeunes
poétesses marocaines migrantes plurilingues en Espagne :
Des extraits illustratifs des jeunes
poétesses marocaines migrantes plurilingues, en Espagne : 1940-2022,
citons :
· Esther Bendahan Cohen, à Madrid :
Née en 1964, à Tétouan Esther Bendahan, ou Esther Bendahan Cohen est une
écrivaine, poétesse, philologue et rédactrice éditorialiste migrante
hispano-marocaine de langue espagnole.
Elle vit en Espagne, issue d’une famille judéo-espagnoles, depuis
longtemps installée à Madrid. Extrêmement prolifique, Elle s'établit avec sa
famille sépharade marocaine à Madrid, où elle étudie la psychologie et la
littérature française. Elle est la directrice du programme télévisé «Shalom»
(RTVE) et l'ordonnatrice de la Casa Sefarad-Israel. Elle est l’auteure
de : Diario del mes de elul (2019), etc.
La Tierra Prometida
Temo
sus emigraciones, estar de nuevo afuera,
no
haber llegado aún.
Si al
menos uno se queda, hay un lugar.
Y
espero, espero esa maleta perdida, con lo
innecesariamente
necesario.
Agradecer
se pierde en el trasbordo,
corriendo
por la Calle Mayor hacia el.
Olvido
escuchar.
Y no
es que no lo intente, pero perdí al maestro.
Terre promise
Je
crains les dit émigrés, c’est une nouveau dehors,
Qui
n’est pas toujours atteint
Si au
moins il en reste, il y a un lieu ;
Et
j’espère, j’espère que sa valise perdue, avec lui
Inutilement
nécessaire.
Et je remercie
qu’il ne se perd en transit,
Courir
dans la rue principale vers lui.
J’oublie
d’écouter.
Et ce
n’est que je n’essaie pas, mais j’ai perdu la tête.
«La Tierra Prometida», www.arspoetica.es, pp.11-13
· Lamiae El Amrani, à Seville :
Née en 1980, à Tétouan, Lamiae El Amrani
est une écrivaine et poétesse marocaine migrante de langue espagnole. Elle vie
en Espagne et maîtrise autant l’arabe que l’espagnol d’une écriture intense,
capable de scruter le fond de la conscience humaine. Elle est licenciée en langue et littérature
espagnoles de l’Université Abd al-Malik al-Saadi de Tetuán et docteur du
Départament de Periodismo de l’Université de Seville. Elle est l’auteure
de : Poemas (2006), Verde mar sin alas (2007), etc.
Mientras, yo he cambiado
Mientras,
yo he cambiado / De guión varias veces, / Y el protagonista /Ahora es un verde
mar sin alas. También el mar y la arena de la playa, resulta ser el marco
idóneo de esa liberación sin límites : Sobre un caballo cabalgo /A orillas del
mar/ El aire envuelve cada pul- so/ Que los labios dan / La arena se levanta. Tu
manto verde / Cubre el camino / De mis versos, y / Me revela tu alma /
Mientras, te refugias /En un hombre creado Por el miedo a la esperanza.
Alors
que j’ai changé
Alors que j’ai changé/ de scénario plusieurs fois, / et le
protagoniste/ maintenant c’est une mer verte sans ailes. Aussi la mer et le
sable de la plage, s’avère être le cadre idéal de celle libération sans
limites : sur un cheval je suis monté, sur le rivage de la mer/ l’air
entoure chaque impulsion/ Que les lèvres donnent/ Me révélant ton âme/ alors
que ton abri/ en un homme créé par la crainte d’espérance.
«Mientras,
yo he cambiado », https://www.ifc.dpz.es,
p.1.
3. Des jeunes poétesses marocaines
migrantes plurilingues en Allemagne :
Des extraits illustratifs des jeunes
poétesses marocaines migrantes plurilingues, en Allemagne : 1940-2022,
citons :
· Fatima Bouanani, à Bonne :
Née en 1975, à Agadir, au
Maroc, Fatima Bouanani, ou Fatima Bouanani, est une écrivaine et poétesse
marocaine migrante de langue arabe. Elle a débarqué à Bonne, en Allemagne,
une fois ses études achevées en poésie et en nouvelle rhétorique. Elle se
caractérise par un le style d’écriture simple et prosaïque, mais qui cache en
réalité une grande complexité thématique où les aspects les plus divers de la
vie humaine, de la mystique, de l’amour, de la mort et à la souffrance
s’entremêlent pour en faire une œuvre à la fois méditative et intimiste. Elle
est l’auteure de : Kaba Kaousayn…wâ adnou, À deux portées d’arc…Et je
m’approche (2016), etc.
أنا الـتـفاحـةُ
أنا الـتـفاحـ الـتي
طردتــْكَ من جنـتكْ
وأنا الـتـفـاحة الـتي
كـشفتْ جـاذبـيـة
َ الأرض
وأنـا الأرضُ
الــتـي، تـدور
حـول الشـمس
وأنـا الـشـمـس
الـتـي، تــَجـري
لـمــُـســتـقـَرّ ٍ لهـا
عـلى صدركْ.!
إذن من
أنا؟ أنا حـزمـة
مـتـنـاقــضات :
تـخت
الـولــد
نعـش الـفـقيد
الصفـعـ والخــد
كـذبة نيـسان أنا
ومـا تبــقـــَّـى مـن الأُمنـيـتات
إذن من
أنا؟
أنا
الوردة الـتي، تــشـاكـس
الــوحــشة علـى قبرك.
Je
suis la pomme
Je
suis la pomme qui
t'a chassé de ton paradis,
et je suis la pomme qui
a exposé la gravité de la terre.
Je suis la terre qui
tourne autour du soleil.
Et je suis le soleil qui court
se poser sur
ta poitrine . ! Alors qui
suis-je ? Je suis un paquet
de
contradictions Le lit du nouveau-né
Le
cercueil du défunt La gifle et la joue
Un
mensonge d'Avril Moi et ce qui reste des vœux
Alors
qui suis-je ! ? Je suis la fleur qui se dispute la
solitude
sur ta tombe.
« Je
suis la pomme», www.fatimabouanani.wordpress.com,
p.1.
· Majda El Baroudi de Düsseldorf :
Née en 1989, à Düsseldorf,
en Allemagne, Majda El Baroudi est une écrivaine et poétesse migrante marocaine
migrante de langue arabe. Elle quitte
avec sa famille à l’âge de sept ans pour s’installer à Nador, au Maroc, où elle
apprend la langue arabe et découvre sa passion pour la littérature marocaine
traditionnelle. Elle tend à ressusciter la langue ancestrale des dawadins, des
poèmes présentés dans les cours arabes et persanes des temps anciens. Elle
passe sa vie entre ses souvenirs de son pays natal et le Maroc, évoquant la
douleur de sa séparation lors de son retour en Allemagne. Elle est l’auteure
de : Souture al ghaïm, Lignes de nouages (2016), etc.
رَضيتُ
بكَ
رَضيتُ
بكَ حُلمًا يُهَدْهِدُ الفضيلة
يَسْتلُّ
السُّيوفَ يَنْهَلُ الرِّمَاح
يُدافِعُ
عَنِ المُرُوءَةِ
ولكنَّ
الإنْسانَ مِثْلي تمامًا كالعُروبَةِ
كاليَتيم
كسُجونِ الحَقيقة…
Je t'ai accepté
Je
t'ai accepté comme un rêve qui guide la vertu
C'est
le pneu des chevaux, le pneu des lances
Il a
défendu le chevalier
Mais
l'homme est comme moi, comme l'arabisme
Tel l’orphelin comme prisons de la vérité.
«Je
t'ai accepté », www.akhbarboom.com,
p.1.
4. Des
jeunes poétesses marocaines migrantes plurilingues en Italie :
Des
extraits illustratifs des jeunes poétesses marocaines migrantes plurilingues,
en Italie : 1940-2022 : -2022, citons :
· Mounia AllalI à Rome :
Née en 1988, à
Tanger, au Maroc, Mounia AllalI est une écrivaine et poétesse marocaine
migrante de langue arabe. Elle est aussi chercheuse universitaire et
consultante, à la ville Pizarro, près de Rome, en Italie, dans le domaine de
l’immigration ayant une grande passion pour la création poétique. Elle n’a
commencé à écrire que tard. Elle est l’auteure de : Wa hal tahwâ
n-noufouso‘ alâ hawâhâ, Tamanou Al Baouh (2017), etc.
من سم
الحنين
من سم
الحنين الباسق
من لحظات وحدة قاهرة
من طول السنين الفارغة
والطوابير الممتدة في السراب
الى اين تأخذها؟
امض بها
الى أقرب يم في الحدود
الى أعمق بئر حفرته الأيادي العابرة
احرقها إبان برد كانون السرياني الثقيل
انثر رمادها مع خطاك المتثاقلة
تُذَكِّرُك ممر العودة
واستنشق رائحة الحريق
يجنح إليك النورس
بنصف أمل.
Du
poison de la nostalgie
Du
poison de la nostalgie écrasante,
des moments de solitude irrésistibles,
de la longueur des années vides
et des longues files d'attente dans le mirage...
Où le prenez-vous ?
Emmenez-le
jusqu'à l'igname la plus proche des frontières,
jusqu'au puits le plus profond creusé par des mains passagères,
brûlez-le dans le froid lord syriaque du Canon,
dispersez ses cendres de vos pas pesants,
vous rappelant le Chemin du retour,
et respirez l'odeur du feu,
les mouettes s'envolent vers toi
avec un demi espoir.
«Du
poison de la nostalgie »,www.expartibus.it,
p.1.
· Rachida El Ansari Zaki, à Polignano a Mare :
Née en 1975, à Meknès, au
Maroc, Rachida El Ansari Zaki est une écrivaine et poétesse autodidacte
migrante maroco-italienne de langue arabe. Vivant dans la ville de Polignano a
Mare, en Italie, elle est l’auteure de :
Dakiratu el hakaieb, Mémoire des valises (2018), Rihlat Ah, bayna Ghiyab
wa intidar (2019), etc.
مساء
أسياد الكون
فعِموا
مساء أسياد الكون
واتركوني أسجل بصم ة
منفاي على كتفي وأمضي
مهرولة إلى حتفي أسابق
ظلي المخطوف إذ
الأجساد تتساوى في فم
الديدان وعفونة الأرض
تحت سنابل النسيان !
حين تتعب الحقائب
تتجشَّأُ ذاكرتها .
Soirée
des maîtres de l'univers
Que bonne soit votre soirée maîtres de l'univers,
et laissez-moi enregistrer l’empreinte
de mon exil sur mon épaule et aller
galoper poursuivant ma mort, courir
contre mon
ombre kidnappée, alors que
les corps sont égaux dans la gueule des
vers et la pourriture de la terre
sous les épis de l'oubli !
Quand les valises se fatiguent,
leur mémoire rote...
«soirée
maîtres de l'univers », www.ahewar.org,
p.1.
· Dalila Hiaoui, à Rome :
Née en 1970, à Marrakech,
au Maroc, Dalila Hiaoui est une écrivaine, poétesse, journaliste et professeure
marocaine migrante de langue arabe. Elle réside, à Rome, en Italie, depuis
2005. Elle s’inscrit comme une écrivaine prolifique de recueils poétiques. Elle
est l’auteure de : Shiarae HIARAE Al-wyarae (2009), Min Sifr
Al-Ghorba (2020), etc.
أزهار الخزامى
أَيتوسل ضوء
من ركام اهتماما؟
أو من كسير جناح
دوماً أن يدثره أو لماماً
لستَ عرشا ولا إكليلا
ولا حتى بصدرٍ وساما
لست أكسير حياة
ولا بسمة بشفةٍ
قد نرجو لها دواما
فارخ أشرعتك والْوِ من شطٍّ
خلتَ طُهره جذاما
بعدك يا هذا لن يحيل
أبراج القلاع حطاما
ولن ينبت الأشواك بالجنائن
بدل الخزامى
بعدك سيزيد فقط
متاحف العاهات
والرفوف بها أصناما.
Tulipes
La
lumière des balises
La
lumière des balises implore-
t-elle l'attention des décombres ?
Ou d'une aile brisée
l'étouffe toujours Ou pour une mère
Je ne suis ni un trône ni une couronne
Même un coffre n'est pas une décoration
Je ne suis pas l'élixir de vie
Ni le sourire d'une lèvre
Puissions-nous l'espérer à perpétuité
Alors
desserrez votre voiles et pataugent
du rivage dont la purification est devenue
lèpre
Après toi Oh cela, les tours des
châteaux
ne se transformeront pas en ruines
Ni les
épines ne pousseront dans
les
jardins au lieu des tulipes après toi
Cela
ne fera qu'augmenter les musées
d'infirmités
et les étagères avec des idoles.
«Tulipes»,
www.wordsandworldsmagazine.com,
1.
5. Des jeunes poétesses marocaines
migrantes plurilingues en Belgique :
Des extraits
illustratifs des jeunes poétesses marocaines migrantes plurilingues, en Belgique
: 1940-2022, citons :
· Leïla Houari, à Bruxelles :
Née en 1958, à Casablanca,
au Maroc, Leïla Houari, est une écrivaine,
poétesse,
journaliste,
romancière et dramaturge marocaine. Ainée de la famille, elle passe son enfance à Fès.
Son père part travailler en Belgique dans les années 1960. Elle le rejoint à
l'âge de sept ans avec sa famille, à à Bruxelles (1965). Elle est partagée
entre le mode de vie occidental et sa culture familiale. Elle a beaucoup lu et
découvert la littérature arabe, dont Les mille et une nuit à travers le
français, sa langue d'adoption. Elle se passionne pour le théâtre, mais son
père veut qu'elle poursuive ses études universitaires. Son œuvre est marquée
par son expérience d’'immigration en Belgique
et sa culture marocaine, anime des ateliers
d'écritures pour les femmes et les enfants marocains issus de l’immigration.
Elle est l’auteure de : Poème-fleuve pour noyer le temps présent (1995), Damrak
(2014), Elle irait dans l'île (2020), etc.
Par la
fenêtre
Dans
le silence de la ville
L'enseigne lumineuse « Night and Day »
Clignote sans passant
Promenade virtuelle
Dans les champs de coquelicots
Grande est la solitude face à l'écran
Où es-tu ?
Que fais-tu ?
Dehors,
les oiseaux chantent
Captif, nous les observons par la fenêtre.
«Par
la fenêtre », www.icigrandsboulevards.fr,
p.1.
· Maria Zaki, à Bruxelles :
Née en 1964, à El Jadida,
au Maroc, Maria Zaki est une écrivaine et poétesse marocaine migrante
marocaine. Docteur d’État es-Sciences, après avoir enseigné à l’Université d’El
Jadida, elle travaille dans l’industrie chimique en France où elle réside
depuis 2002. Parallèlement, elle se consacre à l’écriture de poèmes, de
nouvelles, de romans. Puis, elle s’installe à Bruxelles, en Belgique, avec la
double nationalité marocaine et belge. Ses sujets de prédilection sont : le statut
de la femme dans les pays arabes, le silence, la quête spirituelle, et
l’altérité. Elle est l’auteure de : Entre ombre et lumière (2007), Voici
défait le silence (2009), Le Velours du silence (2010), Sur les dunes de
l'aimance (2011), Soudain les roses pourpres (2012), Le chemin vers l'autre
(2014), Le chant de l'aimance (2018), etc.
La
prunelle tatouée de chagrin
Avant que le blanc de l'œil
Ne menace de dissoudre
Tous les souvenirs
Dans la prunelle
Tatouée de chagrin
Aux
abords des chemins
Dans le silence immobile
Je me dis :
A-t-il manqué un départ
Ou raté un signe de main ?
Un dernier
Je me demande :
Sont-ils voués à vivre
Dans le hautement
Imprévisible
Eux qui ont
Peut-être
Déjà une place
Dans l'harmonie
De l'univers ?
«La
prunelle tatouée de chagrin», www.babelio.com,
p.1.
II. Extraits illustratifs des jeunes poétesses marocaines
migrantes plurilingues du continent asiatique : 1940-2022 :
==================
Aussi, des extraits illustratifs des jeunes
poétesses marocaines migrantes plurilingues du continent asiatique : 1940-2022
: citons-nous :
· Sanaa El Hafi en Jordanie :
Née en 1984, à Oujda, au
Maroc, Sanaa El Hafi, une est une écrivaine et poétesse marocaine migrante de
langue arabe. Femme de médias, elle est résidante en Jordanie. En 2002, après
le baccalauréat, elle a quitté son pays et a vécu des années au Soudan (2006),
où elle a suivi ses études à l’université Ifriquia, avant de rejoindre mène de
Khartoum, puis Amman, en Jordanie. Elle est titulaire d’une licence en
relations internationales et ce, en parallèle avec ses missions humanitaires
auprès de l’organisation onusienne. Issue d’un père médecin à l’hôpital public
d’Oujda, et d’une mère enseignante de littérature française, elle a obtenu un
baccalauréat en sciences appliquées (2002). Actuellement, elle écrit des
rubriques culturelles dans plusieurs journaux comme Al Qods Al arabi, Rai Al
Yawm, Akhbar Al Khalij. Elle est l’auteure de : Ghiwayato Imraa, Séduction
d’une femme (2008), Chamso Nisae, Soleil de femmes (2010), Horiat al Manafi
Houri des exils (2013), Arrous al Ramad, Mariée de cendre (2016), etc.
تجبّر
على قلبي
تجبّر
على قلبي
بعدما
شقّتني عصا الصبر
ونفخ
البحر في روحي الكبرياء
وانتحر
الصقر غمــًّا
من بعدي،
تجبّر
يا من
أذعت الفراغ أغنية للفوضى
باسم
رغبات الأمس
وبحقّ ما
في القبور من صمت
وجمود
الموتى،
لا لشيء
بل …. لكي
أقضي في
عشقك على جديد الرجاء
وأدفن
الماضي الذي جلّلته يوما…لك
في
أناشيد المنفى !
Tyrannise-toi
mon coeur
Après
que toute la patience m'a lâchée
Et la
mer a insufflé la fierté dans mon âme
Et le
faucon s'est suicidé de chagrin...
après
moi,
Tyrannise-toi...
Ô toi
qui as diffusé le vide en chanson du chaos
Au nom
des désirs d'hier
Et par
ce qu’il y a de silence dans les tombes
et
l’inertie des morts,
non
pour rien…
mais …
pour
anéantir
tout nouvel espoir de ton amour ….
Et
j’enterre le passé que j'ai autrefois honoré... en toi
Dans
les chansons de l'exil !
«Tyrannise-toi
sur mon cœur», www.allaylwachi3ro.home.blog,
p.1.
B. Extraits illustratifs des jeunes poètes marocains
plurilingues
migrants des cinq continents : 1976-2022
==================
En second lieu, en abordant les extraits
illustratifs des jeunes poètes marocains migrants plurilingues des cinq continents
: 1976-2022, soulignons avec Philippe Blanchet, à cet égard : «Le concept
de pluralité linguistique présente l’avantage d’inclure l’hétérogénéité
linguistique des ressources de communication, des relations humaines et des
différentes formes de construction identitaire. Aborder les problématiques des
pratiques langagières, de transmission des langues, d’acquisitions de nouvelles
langues, dans des situations de migrations oblige à prendre en compte la
question de la pluralité. […] Aborder les problématiques des pratiques
langagières, de transmission des langues, d’acquisitions de nouvelles langues,
dans des situations de migrations oblige à prendre en compte la question de la
pluralité. […] Les personnes en situation de migration, et leurs descendants,
gardent souvent des liens forts avec les sociétés de départ. Ces liens
s’expriment aujourd’hui à travers des moyens technologiques modernes de
communication, comme les réseaux sociaux, Internet, Skype, les forums de
discussion... […] Ils permettent de renforcer la vie en diaspora en demeurant
en contact entre émigrés et avec la communauté d’origine, de se parler ou de
s’écrire [v. ici publication des jeunes poètes marocains migrants] en ayant
conscience qu’on appartient à un même groupe humain. » -
« Migrations, Langues, Intégrations : une analyse sociolinguistique
comparative sur des stratégies étatiques et familiales»www.google.com, p.1. D’où notamment :
I. Extraits illustratifs des jeunes poètes marocains
migrants
plurilingues du continent européen : 1976-2022
==================
Ainsi, des extraits illustratifs des jeunes
poètes marocains migrants plurilingues du continent européen : 1976-2022,
citons-nous :
1. Des jeunes poétesses marocaines
migrantes plurilingues en France :
Aussi, des extraits illustratifs des jeunes
poètes marocains migrants plurilingues, en France : 1976-2022, citons :
· Tahar Ben Jelloun, à
Paris :
Né en 1947, à Fès, au Maroc, Tahar Ben
Jelloun est un écrivain, poète et essayiste franco-marocain migrant de langue
française. Après avoir fréquenté une
école primaire bilingue arabo-francophone, il étudie au lycée Regnault français
de Tanger, jusqu'à l'âge de dix-huit ans.
Puis il fait des études de philosophie à l'université Mohammed V de Rabat,
où il écrit ses premiers poèmes. Il enseigne la philosophie au Maroc. Mais, en
1971, à l'arabisation de la philosophie, il part pour Paris, en France, pour
poursuivre ses études de psychologie. En 1975, il obtient un doctorat de
psychopathologie sociale. En 2008, il est élu membre de l'Académie Goncourt. Il
est l’auteur de : Hommes sous linceul de silence (1971), Les Cicatrices du
soleil (1972), Les amandiers sont morts de leurs blessures (1976), etc.
La passion des origines
La passion des origines
est un arbre
il te suit dans tes voyages
dans tes errances
quand tu es fatigué
tu t'appuies à son tronc
quand tu veux dormir
tu le secoues
et des rêves mûrs tombent dans ton
sommeil comme les fruits de l'enfance.
«La passion des origines», www.babelio.com , p.1.
· Mohamed Hmoudane, à Paris :
Né en 1968 à El Maâzize, près de Kénitra,
du Maroc, Mohamed Hmoudane est un écrivain et poète marocain migrant de langue
française. Il vit à Paris, en France, depuis 1989. Il est l’auteur de :
Ascension d'un fragment nu en chute (1992), Poème d'au-delà de la saison du
silence (1994), Incandescence, Al Manar (2004), Blanche mécanique, La
Différence (2005), Parole prise, parole donnée (2007), À mille chants du
naufrage (2021), etc.
En alphabet brûlant
Voici
En
alphabet brûlant
Le
pacte à jamais scellé
Entre
toi et le feu
Essentiel
Le feu
Dont
tu aurais été
De
toute éternité
L’âtre
D’une
main qui semble
Revenir
de loin
D’évasions
opaques
Chargée
de vide
Et de
fulgurances
Tu
sculptes dans la cendre
Encore
ardente
Autant
d’apparences
Météoritiques
Du feu
Immémorial
Qui de
dedans
Te
happe.
«En alphabet brûlant », www.limag.com, p.1.
·
Mohammed El Amraoui, à
Lyon :
Né en 1964, à Fès, au Maroc, Mohammed El
Amraoui est un écrivain et poète marocain migrant de langue arabe et
française. Il est aussi performeur et
traducteur, et Membre de l'association théâtrale Les Masques et du Ciné-Club à
Fès (1979-1985). Il s’installe à Lyon, en France, pour poursuivre des études de
linguistique et philosophie (1989). Il prend part à différentes lectures, joue
du théâtre au Guichet de Montparnasse à Paris (1994). Il a dirigé la revue Les
cahiers de Poésie-rencontres (2000-2011). Et il anime des ateliers d'écriture et
de mise en voix en différents lieux et de façon régulière, dont celui du
Collège Ho Ten You, à l’Académie de la Guyane française, depuis 1991. Il est
l’auteur de : Ce côté-ci et alentour (2006), Des moineaux dans la tête
(2016), etc.
أقول
ربما
أقول
ربما، أقول ربما الفكر مثل الجرح،
أقول
ربما الفكر مثل الجرح الذي أراه
على
الجدار، كل صباح يزداد حجم شفتيه
انتفاخا،
وأحيانا تسيل بين أسنانه كلمات لم
تعتدها
عيناي، تسيل حتى قدمي، وأرسم
بقدمي
خطوطا ـ هيروغليفية تجدد معانيه ا
كل يوم.
أقول ربما الجدار لا يوجد إلا
داخل
نفسي، أقول الجدار جدار نفسي، أو
مرآة
تخرج منها كلمات لتتحول إلى واقع
زئبقي.
فكرة الجدار، لا وجود ولا جدوى
لها إلا
بفضل الجرح الذي
تخرج منه الكلمات .
Je dis
peut-être
Je dis
peut-être, je dis peut-être la pensée est
comme
la blessure, je dis peut-être la pensée
est
comme la blessure que je vois sur le mur ;
chaque
matin, le volume de ses lèvres grossit,
et quelques
fois des mots, que mes yeux n’ont
pas
l’habitude de voir, s’écoulent entre ses
dents
jusqu’à mes pieds. Mes pieds dessinent
des
traits – hiéroglyphes qui renouvellent leurs
sens
chaque jour. Je dis peut-être,
je dis
peut-être le mur est en moi-même dis- je
le mur
est le mur de moi-même, ou un miroir
d’où
sortent les mots pour se changer en un
réel
mercuriel. L’idée du mur n’a d’existence et
d’importance
que grâce à la blessure d’où
sortent
les mots.
« Je dis peut-être », www.journals.openedition.org,
p.1.
2. Des jeunes
poétesses marocaines migrantes plurilingues en Belgique :
Aussi, des extraits illustratifs des jeunes
poètes marocains migrants plurilingues, en Belgique : 1976-2022, citons :
· Ahmed Hadraoui, à Bruxelles :
Né en 1971, à Oujda, au Maroc, Ahmed
Hadraoui est un écrivain et poète marocain migrant de langue française. Il est
résident en Belgique et titulaire d’une licence en droit privé. Il y est allé
d’abord pour continuer ses études en criminologie à l'Université libre de
Bruxelles avant de quitter le domaine juridique et se consacrer entièrement à
la poésie. En 2014, il a créé le café littéraire euro-arabe, à Bruxelles dont
il préside les séances mensuelles, et participe à la fondation de la rencontre
européenne de la création et des arts (2016). Il est aussi directeur du site de
la revue « Diwan », une émission littéraire et culturelle sur la
chaîne belge Maghreb tv, pour faire connaître les écrivains et intellectuels de
la diaspora. Il est l’auteur de : J’ai cru dans l’islam, et non pas les
musulmans (1996), Sans toi, les poèmes d'Antara ne seraient nés (2022), etc.
لولاكِ
لولاكِ
ما خُلقتْ قصائد عنترهْ
وغدت عُبيْلةُ يا حبيبة مسخرهْ
طعم الغرام إذا يغرد ساخرا
حتى وإن عبِق المساء بمجزرهْ
شعب الهوى أهواؤه أهواله
وسبيلنا نحو الإلَيْنا سكّرهْ
أنا ما كتبت جوارحا إلا وقد
لملمتُ من تحت المعاني قُبّرهْ
ها أنت من نُطَفِ العبارة والرؤى
من قضمة التكوين تنضح مَعبرهْ
تاريخ أوجاعي خطى موؤودة
ورجام قبلتيَ القديمة مِبخره
أوراد يومي أنت نحو خلودنا
وطواف درويش التجلي معصر
شفتي على تأويل رؤياك التي
جُبَّتْ بجبي، “هيت لي” متأخره
Sans toi
Sans
toi, les poèmes d'Antara ne seraient nés,
et Abla devenue, Ô bien-aimée asservie
La
nourriture d’amour clame avec ironie
Même
si le soir se parfume d’un carnage
Le
talus d’amour ses airs et ses effrois
Et
notre voie vers nous une sucrée
Moi je
n’ai écrit de sens qu’en y voilant une alouette
Te
voilà du dire le mot et des visions
Formée
tu te clarifies expressive
L’histoire
de mes peins sont des pas enterrés vifs
Et
prémisses de but ancien encensoir
Les
chants de mes jours c’est toi à nous éterniser
Et
errance de derviche révélateur pressoir
Ma
lèvre à interpréter ta vue dont
Je
suis drappé : « Sers tardive ! »
«Sans
toi », www.elarabielyoum.com,
p.1.
· Taha Adnan, à Bruxelles :
Né en 1970, à Safi, au Maroc, Taha Adnan
est un écrivain et poète marocain migrante de langue arabe. Il a grandi à
Marrakech. Résidant depuis des années à Bruxelles, en Belgique (1996), il vit,
travaille et communique en français mais a gardé l’arabe comme langue
d’écriture. Après une enfance à Marrakech où il intègre une troupe de théâtre
amateur, il participe en 1994 à la création d’un cercle de jeunes poètes
non-conformistes et contestataires désireux de faire découvrir la poésie
autrement. Il est cofondateur de la revue L’Algarade poétique (1990). Épris de
culture, il participe au rayonnement de la culture arabe en Belgique en
coordonnant notamment le Salon littéraire arabe de Bruxelles et les soirées de
poésie d’amour arabe en Belgique. Il coordonne le Salon littéraire arabe de
Bruxelles et des soirées de poésie. Il est l’auteur de : Je hais l'amour
(2010), etc.
هل من الضروري؟
ثم هل من الضروري أن أكتب شعرا
لكي أظلّ على قيد الأحلام ؟
لا قدرة لي على حبس خيولي
في الإسطبل البارد
للحظتي الواهنة .
خيول الذاكرة تُفضّل الركض حنيناً
إلى مراتعها الأولى
حيث
:
السماء الواثقة من زرقتها. السماء البعيدة .
أشجار الّليمون. الخضرة الباسقة. الشارع المغبر
سور المقبرة. الحُفر اللئيمة تعاكس أحذية البنات .
بائعو السجائر بالتقسيط. المقهى العارم. الغارة
وخراطيشها، والأصدقاء المتحلّقون حولها كإرهابيين
نبلاء. النخل وأشباهُه، الأحمر الذي يُعلمُ المدينة الأسماء.
قشدة العشاق. قهوة الموتى. وشاي الأمهات .
Faut-il alors ?
Faut-il alors écrire de la poésie
pour faire vivre les rêves ?
Je ne peux pas enfermer mes chevaux
dans l'écurie froide
pendant mon faible moment.
Les chevaux de mémoire préfèrent courir nostalgiques
de leurs premières places
où :
le ciel est sûr de son bleu ciel lointain.
Citronniers. À feuilles persistantes. Rue poussiéreuse,
mur du cimetière. Les trous moyens reflétaient les chaussures des filles.
Vendeurs de cigarettes au détail. Le café déchaîné. Le raid
et ses cartouches, et les copains s'agglutinaient comme
de nobles terroristes. Palmiers et leurs semblables, le rouge qui enseigne les
noms à la ville.
La crème des amoureux. Café mort. Thé des mères.
« Faut-il alors ?», www.elaph.com, p.1.
3. Des jeunes poétesses marocaines
migrantes plurilingues en Allemagne :
Aussi, des
extraits illustratifs des jeunes poétesses marocaines migrantes plurilingues,
en Allemagne : 2006-2022, citons :
· Mohamed Gannouf, à Bonne :
Né en 1962, à
Kebdana, près de Nador, au Maroc, Mohamed Gannouf est un écrivain et poète
marocain migrant de langue arabe. Il y fait ses études et à Casablanca. Il a
émigré, à Bonne, en Allemagne (1993). Là, il a eu l’occasion de pratiquer sa
passion pour l’écriture et la poésie. Il est l’auteur de : Al khail La
Tanam ‘aala Mahliha, Les chevaux ne dorment pas rythme (2012), etc.
ثقيل هواء النافذة
ثقيل
هواء النافذة،
وثقيل ضجيج أسمائنا على الشرفات،
ثقيلة هي
دورة الحليب في صدر
قصيدة تحن إلى شاعرها،
ثقيلة هي مفرداتنا
والرؤى
في غبش الصباح البارد ثقيل .
تفتح
التلال أبوابها ليدينا
هذا العشب يعلقنا بخيط الندى،
تفتح البلاد نوافذها كلما
خف
الشتاء، أو كلما خرق صيف الغيمة
هواء
الذهاب إلى جذع الميلاد،
هناك ولد
فينا الكلام، ولم يمت الشهود،
وولدنا
نباتا في الأبجدية، لنربي
هذه
السماء البعيدة عن ركبتينا .
ولدنا
لتتسع المفردات في الحقول،
لتعلقنا نحلة بجناحها، أم بخصلتها،
لنحمل معا،
الخيزران، والقمح،
لنكمل
عناق الطير بعد ها
الهواء
البعيد والشعر .
Lourd
est l'air de la fenêtre
Lourd
est le bruit de nos noms sur les balcons,
lourd
est le cycle du lait dans le sein
de son
poète qui aspire à son poète,
lourd
est notre vocabulaire
et la brume froide des visions du matin est lourde.
Les
collines ouvrent leurs portes à nous
donner
cette herbe qui nous pend à un fil de rosée,
le
pays ouvre ses fenêtres chaque fois
que
l'hiver s'apaise, ou chaque fois que le nuage d'été perce
l'air
pour aller à la tige de de la naissance,
là
naît en nous la parole, et les témoins ne sont pas morts,
et
nous sommes nés plantes de l'alphabet, pour dresser
ce
ciel loin de nos genoux.
Nous
sommes nés pour élargir le vocabulaire dans les champs,
Pour
qu’une abeille nous attache à son aile, ou à sa touffe,
pour
porter ensemble, le bambou et le blé,
pour
compléter l'étreinte de l'oiseau après cet
air
lointain et la poésie.
«Lourd est l'air de la fenêtre», www.iraqpalm.com, p.1.
4. Des jeunes poétesses marocaines migrantes
plurilingues en Hollande :
Aussi, des
extraits illustratifs des jeunes poétesses marocaines migrantes plurilingues,
en Hollande : 1976-2022, citons :
· Youssef El Houari, à Amsterdam :
Né en 1963, à Chefchaouen, au Maroc,
Youssef El Houari est un écrivain et poète marocain migrant de langue arabe.
Diplômé de la Faculté des Sciences de l’Education de Rabat, il a commencé a
publié ses poèmes dans les journaux nationaux et arabes (1984). Il s’est
installé, à Amsterdam, en Hollande et y travaille comme enseignant (1991). Il est l’auteur de : Parole de l’esprit (2018), Silence
de la patrie (2020), etc.
كالنجمة
عارية
تبعثين
أضواء نارية
تحرقين
خريفي وذكرياتي البالية
أنت
الهائمة بين الأرض والسماء العالية
تجمعين
الضحكات والغمزات السرية
توزعين
فوضى الألحان الروحية
مجاملة
لكل الحروف الرمزية
قولي لي
بربك
كيف أبحث
في ذاكرتي
عن
رسومات وأسماء كونية
وأجنحة
تمنح روحي الحرية
أنا
النقطة في البياض
تحولت مع
الخريف قرمزية
في مرآة
السماء
أسرق
نظرة خاطفة
أتجول
بها في الفضاءات المترامية .
Comme une étoile nue
Vous
émettez des lumières ardentes
Tu
brûles mon automne et mes souvenirs usés
Tu
erres entre la terre et le haut ciel
Vous
collectionnez les fous rires et les clins d'œil secrets
Répartir
le chaos des mélodies spirituelles
Avec
l'aimable autorisation de tous les avatars
Dis-moi,
Seigneur
Comment
puis-je rechercher ma mémoire
À
propos des dessins et des noms cosmiques
Et les
ailes donnent à mon âme la liberté
Je
suis le point dans la blancheur
Devenu
cramoisi avec l'automne
dans
le miroir du ciel
je vole un coup d'œil
J'erre
dans les vastes espaces.
«Comme
une étoile nue»,www.bilaaswar.com,
p.1.
I. Extraits illustratifs des jeunes poètes marocains
migrants plurilingues du continent africain : 1976-2022
==================
Aussi,
des extraits illustratifs des jeunes poètes marocains migrants plurilingues du
continent africain : 1976-2022, citons-nous :
· Mohamed Leftah au Caire :
Né en 1946, à Settat, au
Maroc, et mort en 2008, au Caire, en Egypte, Mohamed Leftah est un écrivain et
poète marocain migrant de langue française. Il y a résidé, depuis 2000. Il fait
ses études à Casablanca, puis s’oriente vers le domaine scientifique. Il va
étudier à Paris dans une école d’ingénieurs de travaux publics. En 1968, il
commence à écrire de la poésie. En 1972,
il revient au Maroc, se spécialise en informatique et devient informaticien
puis journaliste littéraire au Matin du Sahara et au Temps du Maroc. Il est
l’auteur de : Hawa (2006), Un martyr de notre temps par Leftah (2007), Au
bonheur des limbes (2010), Ambre ou les métamorphoses de l'amour (2011), etc.
Je crois en toi !
Je
crois en toi ! Je crois en toi ! Divine mère,
Aphrodite
marine ! Oh la route est amère,
Depuis
que l’autre dieu nous attelle à sa croix
Chair,
Marbre, Fleur, Vénus, c’est en toi que je crois !
«Je crois en toi ! », www.google.com, p.1.
· Dan Albo, à Jérusalem :
Né en1956, à Rabat, au
Maroc, Dan Albo est un écrivain et poète judéo-israélo-marocain migrant de
langue française et hébraïque. Il est aussi politologue, historien, fondateur
et directeur de la revue Chelem, depuis 1990. Il est titulaire d’un diplôme de
maîtrise en sciences politiques de l'Université hébraïque de Jérusalem, en
Israël, d’un doctorat d'histoire.de l'Université Bar Ilan. Il a aussi exposé
ses peintures et sculptures dans le monde entier en faveur de la paix. Il est
l’auteur de : Quelques remarques sur le silence (1990), Le Retour d'Echel
Rod au Figurative (1996), Ainsi Soit-il (1999), Vien (2000), Chemoné 'Esré
(2006), Le Chant de Myriam (2010), Le bout qui n'a pas de suite (2013), etc.
Toi,
Calliopé
Toi,
Calliopé, la muse, qui aime les poètes,
Qui
leur souffle les mots, qui guide leurs pensées,
Leur
insuffle les rimes et qui les mets en quête
Des
vers les plus sublimes dont ils n'osaient rêver !
Toi
qui aussi, parfois, ivres de liberté,
Les
aides à exprimer leurs terribles colères
Quand
elles sont raisonnées, justes et prioritaires
Et ne
supportent pas un silence apeuré !
Garde-nous
près de toi, reste en nous pour toujours
Toi,
la muse invisible et pourtant si présente
Et,
veillant sur nous tous, toi la plus éloquente,
Inspire
à tout jamais les plus beaux mots d'amour !
«Toi, Calliopé », www.google.com, p.1.
· Mois Benarroch, à Jérusalem :
Né en 1959 à Tétouan au
Maroc, Mois Benarroch est un écrivain et poète judéo-israélo-marocain de langue
anglaise, hébraïque et espagnol. Il émigre avec ses parents, à l'âge de treize
ans, en Israël et vit à Jérusalem. Il écrit depuis l’âge de quinze ans, dans
des centaines de magazines, dans le monde. Il traite des thèmes de
l’immigration, la discrimination, le sionisme, Israël, l'amour, la famille. Ses
poèmes ont été traduits dans une douzaine de langues. Il est l'auteur de :
Mar De Sefarad (2008), Portami al mare (2021), etc.
A tout
à l’heure
Je
m’en vais de la maison, je laisse
ma
ville, mon pays,
ma
planète, mais
toujours
avec les mêmes chaussures.
Je
m’en vais, oui, toujours
à la
recherche de l’autre rive
l’autre
arbre, l’autre coin de rue
sans
bouger puis que je suis déjà là
Tout
est possible sauf notre rencontre
si
nous nous rencontrons tout sera impossible
«A
tout à l’heure», www.academia.edu,
p.1.
III. Extraits illustratifs des jeunes poètes marocains
migrants
plurilingues du continent océanien : 1976-2022
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Ainsi, des extraits illustratifs des jeunes
poètes marocains migrants plurilingues du continent océanien : 1976-2022,
citons-nous :
· Roussan Camille, à Haïti :
Né en 1912, à Jacmel,
à Haïti , et mort en 1961, à Port-au-Prince,
Roussan Camille est un écrivain, poète et journaliste haïtien. Il
entame sa vie professionnelle à la
rédaction du journal de Charles Moravia, Le Temps. Pus, il est nommé
rédacteur en chef d'Haïti-Journal, quotidien du chef d'État Sténio
Vincent, et, peu après, premier secrétaire de la Légation d'Haïti à Paris. En 1940, lors de la Seconde Guerre mondiale, il rentre à Haïti
en passant par Casablanca, au Maroc, ville portuaire qui lui inspire le poème
Nedje. En 1945, il est invité à
couvrir les séances d'organisation des Nations unies à San Francisco.
Il devient haut fonctionnaire des ministères de l'Instruction publique, de la Santé
publique puis du Tourisme. En 1946, il est secrétaire
général de l'Exposition internationale de Port-au-Prince
(1949).
Il vit entre Port-au-Prince et La Havane et, il écrit, Havane (1953), , poème sur les
parias du monde salué, à son arrivée au pouvoir, par Fidel Castro,
(1959).
Il est l’auteur de : Assaut à la nuit (1940), Gerbe pour deux amis (1945),
La multiple présence (1978), etc.
Et je
rapporte
Et je
rapporte,
avec la cendre noire
des minutes épuisées,
tout le secret ignoré,
par les yeux sans amour,
tous les fervents souvenirs
des guerriers et des amazones
qui jadis moururent
d'affreuses blessures
quelque part en moi-même
et dans la nuit,
toute la fraîcheur intacte
des fleuves inconnus,
tout l'accent des foules douloureuses...
«Et je
rapport », www.babelio.com,
p.1.
IV. Extraits illustratifs des jeunes poètes marocains
migrants
plurilingues du continent américain : 1976-2022
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Ainsi, des extraits illustratifs des jeunes
poètes marocains migrants plurilingues du continent américain : 1976-2022,
citons-nous :
· Najib Redouane, à Toronto :
Né en 1953, à Casablanca, au
Maroc, Najib Redouane est un écrivain et poète marocain migrant de langue
française. Il est titulaire d’un Ph. D. du. Département d'études françaises de
l’Université de Toronto, au Canada (1999). Il a publié plusieurs
ouvrages critiques et articles dans le domaine des littératures. Il est aussi
essayiste, professeur. Il est auteur de : plusieurs ouvrages dans le domaine
des littératures francophones du Maghreb, des Antilles, de l'Afrique ainsi que
des écrivains francophones en exil. Il est l’auteur de : Pétales d'amour
(2020), etc.
Tout
en moi
Tout
en moi éclate en un déluge de
colère,
Contre
ces années perdues dans l’amertume,
Que
j’ai relatées dans multiples poèmes
Qui
parlent d’une décennie triste sans sourires,
Tant
de choses dures difficiles à dire,
Qui
ont marqué à jamais mon âme,
Meurtrie
et égarée au fond d’un puits de larmes
Brisée
et anéantie par de profondes blessures.
Le
racisme anti-arabe sévit à outrance
La
mémoire martèle des blessures béantes
Le
leader borgne affiche insolence et arrogance
Animant
foules par provocations aberrantes
Et ses
idées bornées macabrement contraignantes
Blessent
l’histoire par grandeur de l’ignorance
Niant
valeurs séculaires et démocratie stagnantes
Ressuscitant
l’ère de la peur et des intolérances
Par
devoir familial je ramasse encore mes bagages
Délaissant
la terre des érables pour le pays natal.
« Tout
en moi », www.linitiative.ca,
p.1.
· Kamal Benkirane, au Québec :
Né en 1970, à Casablanca, au
Maroc, Kamal Benkirane, est un écrivain, poète, essayiste et nouvelliste,
marocain migrant de française. Il réside au Québec, au Canada. Il a vite acquis
une notoriété publique et critique. Il est titulaire d'un Bac en littérature
française, obtenu au Maroc, et d'une Maitrise en Sciences de l'Éducation de
l'Université de Montréal, au Canada. Il est l’auteur de : Feuillets des
matins roses (2008), etc.
Je
t’apporterai
Je
t’apporterai des matins roses
Où la
rosée à nos lèvres
Pleuvra
sans trêve
Et des
fontaines de nos cœurs naîtrons en prose
Je chanterai
une chanson
La
chanson de mon espoir
Que
vacille entre tes mains
Ou
s‘étirent de clairs miroirs
Je
t‘offrirai mon amour
Qui ne
se miroite qu’aux nuits d’hiver
Je
t’apporterai des flots de tendresse
Sans
fard, sur des flocons d’ivresse
Je
t’apporterai des matins roses
«Je
t’apporterai », www.issuu.com,
p.1.
· Sami Shalom Chetrit, à New York :
Né en 1960, à Errachidia, au Maroc, Sami
Shalom Chetrit est un écrivain et poète judéo-marocain migrant de langue hébraïque.
Il est universitaire et enseignant interdisciplinaire, et militant social et
pacifiste en Israël. Sa famille est partie en Israël quand il avait trois ans.
Il grandit à Ashdod. Il est titulaire d'une licence en littérature, d'une
maîtrise en sciences politiques d'un doctorat en sciences politiques de
l’Université hébraïque de Jérusalem et d'une maîtrise en affaires
internationales de l'Université Columbia à New York. Il vit à New York, aux
USA, et enseigne la langue, la littérature et la culture hébraïques, ainsi que
des études moyen-orientales au Queens College de Flushing de New York. Il
s'identifie comme un Juif arabe. Il est l'auteur de : Freha est un beau nom (1995), Shirim
Beashdodit (2002), Yehudim, Juifs (2008), Freha Shem Yafe (2022), etc.
La
colombe de l’Esprit
Pour
la deuxième fois, je rencontre Sutzkever.
La
colombe de l’Esprit s’ébroue de toute son âme
Dans
les bulles du soda. D’où viens-tu Sutzkever ?
D’un
lieu que j’ai rimé : les lendemains qui brament.
Pour
la deuxième fois, je rencontre un esprit
Drapé
de toile Emery. D’où viens-tu Sutzkever ?
Du
silence du volcan. La colombe blanchit
Depuis
presque cent ans, son regard vient d’ailleurs.
Pour
la deuxième fois ? Plutôt : une nouvelle fois.
Car
hier seulement, nous avons fait surgir
Les
poissons du Niemen ; des gitans noirs de poie
Lisaient
dans le cristal l’obscur de mon désir.
«La colombe de l’Esprit », www.google.com, p.1.
· Abdelhak Serhane, à la Louisiane :
Né en 1950, à Séfrou, au Maroc,
Abdelhak Serhane est un écrivain, poète et universitaire marocain migrant de
langue française. Il est titulaire d'un doctorat de IIIe cycle en psychologie
(1983) et d'un doctorat d'État en psychologie (1989), de l'université
Toulouse-Jean-Jaurès. Il a longtemps enseigné à l'université Ibn Tofaïl à
Kénitra avant de d’émigrer au Canada. Depuis, il passe son temps entre le
Maroc, le Canada et les USA, où il enseigne la littérature française à
université d'État de Louisiane. Il est l’auteur de : L'Ivre poème (1989),
La Nuit du secret (1992), Chant d'ortie (1993), Les dunes paradoxales (2001),
etc.
Je
suis de ce voyage
Je
suis de ce voyage
le tien
à vivre en errance
en avance de mon temps
de mon lieu
de ma naissance
enroulé dans la nacre du silence
je suis de ce rêve
à rêver de vide et d'inconnu
d'écriture en promesse de Désert
que j'écoute
dans la béatitude des mots
ces signes que nul n'efface
le doigt pointé
dans la direction de nos traces
de nos cris
nos oublis.
«Je
suis de ce voyage », www.babelio.com
, p.1.
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