L’OCCULTISME DANS
LA LITTERATURE OCCIDENTALE
DU Ier AU XXIème SIÈCLES
A y regarder de
plus près, l’occultisme constitue un background culturel de base permanent de
la littérature occidentale, des origines à nos jours [v. 425 av. J.-C. – 2012
apr. J.-C.]. Pierre Painblanc écrit à cet égard : "A partir de ses
travaux sur Milton [1608-1674], Blake [1757-1827] et Hugo [1802-1885], Denis
Saurat [1890-1958] développe une pensée originale marquée par l’occultisme et
l’irrationnel. Le premier, il identifie comme source de l’œuvre des poètes
anglais la Cabale juive et il s’emploie ensuite à prouver que les grands poètes
philosophes comme Milton, Blake et Hugo se font dans leurs œuvres l’écho de
croyances populaires conservées intactes depuis la nuit des temps." –
Denis Saurat, « La Littérature et l’Occultisme. Etude sur la Poésie
philosophique Moderne [1929], www.pierrepainblanc.blogspot.com , p.1. Ainsi s’érige, à nos yeux, la problématique de "L’occultisme dans
la littérature occidentale du Ier au XXIème siècles".
Celle-ci s’articulera alors comme suit :
I. Des origines de
l’occultisme dans la littérature occidentale du Ier au XXIème siècles ;
II. Une périodisation de l’occultisme
dans la littérature occidentale du Ier au XXIème siècles;
III. L’antinomie de l’occultisme et du
scientisme dans la littérature occidentale du Ier au XXIème
siècles ;
IV. Le fantasy et la SF (la science
fiction) ou le compromis l’occultisme et du scientisme dans la littérature occidentale du Ier
- XXIème siècles.
I.
Des origines de l’occultisme dans la
littérature occidentale du Ier au
XXIème siècles :
Sur les origines de l’occultisme dans la littérature
occidentale, du Ier au XXIème siècles, on lit dans un
article du dictionnaire «Larousse» : "On a conservé la trace
de certains récits pouvant être assimilés à des contes dans les littératures
[v. occidentales] antiques ; le
meilleur exemple est sans doute les
« Métamorphoses » [d’Ovide : 43 av. J.-C.-18 apr.] ou «l’Âne
d’or» du latin Apulée [v. 125-180]. Si le Moyen- Age semble préférer les
récits satiriques dérivant du fabliau, quelques ouvrages médiévaux eurent néanmoins
une influence décisive sur le développement du conte : Chaucer [Geoffrey :
1340-1400], avec «les Contes de Cantorbéry» (…) et Boccace [1313-1375]
avec «le Décaméron» (…), sont, en Europe, parmi les premiers
écrivains à intégrer dans leurs récits des éléments populaires [l’occultisme]
jusque-là transmis oralement. Mais le conte ne devient un genre littéraire à
proprement parler qu’à partir de la fin du XVIIème siècle." – "Petite
histoire du conte",
www.larousse.fr ,
p.1. Pour illustrer cela, citons en
l’occurrence :
+ Cyrano de Bergerac et son contact avec des solariens
: Christiane Piens indique en référence aux temps antiques et au XVIIème
siècle, par exemple : "Hector Savinien de Cyrano de Bergerac (1619-1655)
publia un ouvrage qui soudain à notre époque [au XXIème siècle] prend
une très grand importance. Il l’intitule L’autre Monde ou les Etats et
Empires du Soleil et de la Lune qui parut avec la mention «histoire
comique». Cyrano y raconte sa visite sur la Lune où il raconte un Solarien
(habitant du soleil) qui lui fait des confidences sur son passage sur Terre
dans les temps antiques. Le Solarien aurait autrefois vécu en Grèce où il
portait le nom de Démon de Socrate [v. 470-399 av. J.-C.]. Il avait depuis la
mort de ce dernier gouverné et instruit à Thèbes Epaminondas [v. 418-362 av. J.-C.],
avant de se rendre chez les Romains. La justice l’aurait attaché au parti du
jeune Caton [v. 95-46 av. J.-C.] et, après sa mort il se serait donné à Brutus
[85-42 av. J.-C.]. Par suite il se serait retiré, ses compagnons ayant perdu
tout plaisir d’instruire les Terriens, devenus trop stupides et ayant pour ce
motif quitté la Terre sous le règne d’Auguste [63-14 apr. J.-C.]." – «LES
OVNI DU PASSÉ», Paris, Ed. Marabout, 1977, p.70.
+ Le conte cadre
intemporel et utopique ou occulte : Le Larousse désigne le
conte comme origine de l’occultisme dans la littérature occidentale en ces
termes : "Mais le conte ne devient un genre littéraire à proprement
parler qu’à partir de la fin du XVIIème siècle. C’est au moins à
cette époque qu’il se fixe par écrit et pénètre la littérature [occidentale] :
en donnant une transcription écrite des contes populaires, Charles Perrault a
créé ce que l’on appelle le conte de fée (…). Le XVIIIème siècle
correspond à l’âge d’or du conte. Empruntant au conte populaire son cadre
intemporel et utopique, les auteurs jouent sur ses ressources allégoriques [occultisme]
pour transmette un message politique ou moral. C’est le but des contes
philosophiques de Voltaire, (Zadig, Micromégas, Candide, etc.), du conte du
Tonneau (1704), de Jonathan Swift ou encore des contes moraux (1760) de
Jean-François Marmontel." - "Petite
histoire du conte",
Op.cit., Ibid.
+ Alexandre Saint- Yves d’Aveydre et ses adeptes : Jean
Mars en rapporte notamment : «L’Astrologie,
dans un cas tout à fait précis, a joué
un rôle purement politique puisqu’elle a servi de bases d’un mouvement qui fit grand
tapage et, selon mes sources d’information, qui poursuit dans l’ombre une
carrière ignorée du grand public. Il s’agit de la Synarchie [gouvernement d’un
Etat par plusieurs personnes à la fois] dont l’inspirateur fut le marquis
Alexandre Saint-Yves d’Alveydre, auteur d’un ouvrage longtemps
introuvable : L’archéomètre. Ce franc-maçon martiniste, marié à la
nièce de l’épouse de Balzac [Honoré de : 1799-1850], anobli par le pape,
passa subitement du statut de poète occultiste méconnu à celui de Sage
Souverain (…). Parmi les adeptes de Saint- Yves, Gérard de Nerval [1808-185], Baudelaire
[Charles : 1821-1867] et Jarry [Alfred : 1873-1907] se passionnèrent
pour son œuvre ambitieuse." – «L’ASTROLOGIE A LA BARRE», Paris, Ed. Robert Laffont, 11977, pp.149-150.
+ Camille
Flammarion et Victor Hugo: Le même auteur mentionne aussi
: "Camille Flammarion vint au monde en 1842 à Montigny-le-le-Roi, modeste
localité de la Haute-Marne. Des biographes soucieux (..) voulurent que sa
vocation d’astronome [occultiste] se déclarât déjà à l’âge de six ans (…). Profitant
de tous ses instants de liberté, Flammarion jette ses propres idées sur le
papier (…). Par mégarde, il laisse un jour glisser quelques feuillets
personnels parmi les épreuves des Annales de l’Observatoire [où il travaillait]
destinées à l’impression. Bailleul, le maître-imprimeur, en relisant une
dernière fois le texte, s’aperçoit de l’erreur (…) et lui fixe un rendez-vous
(…). Flammarion n’en croit pas ses oreilles et pourtant quelques semaines plus
tard paraît la première édition de son ouvrage : «De la Pluralité des
Mondes Habités» (…). Une lettre de Victor Hugo [1802-1885] dont voici un
extrait : ‘Je pense comme vous. Les matières de vos études constituent la
perpétuelle obsession de ma pensée et l’exil ne fait qu’augmenter en moi cette
méditation, en me plaçant entre deux infinis, l’Océan et le Ciel… Oui, creusons
l’infini! (…).’ Plusieurs dizaine d’années avant Einstein, Flammarion ouvrait à
ses contemporains les portes de la compréhension du Ciel et considérait déjà
que l’Univers se présentait comme un ‘continuum-espace-temps’. " – «L’ASTROLOGIE A LA BARRE», Op.cit., p.225.
D’où donc l’idée d’une périodisation de
l’occultisme dans la littérature occidentale du Ier - XXIème
siècles :
II. Une périodisation de l’occultisme
dans la littérature occidentale du Ier - XXIème siècles :
En paraphrasant André
Lagarde et Laurent Michard, on pourrait dire d’un panorama de l’occultisme dans
la littérature occidentale du Ier au XXIème siècles,
notamment que jamais on n’avait fait une telle consommation de mots en –isme,
et vu naître autant d’écoles, de courants ayant comme sous-jacence
l’occultisme dans la littérature occidentale avec leurs manifestes et leurs
revues souvent éphémères – «XXe SIECLE»,
Paris, Ed. Bordas, 1966, p.10. Ainsi verra-t-on se manifester
chronologiquement une périodisation de cette problématique multiséculaire,
telle que :
1. La période gréco-romaine source l’occultisme dans la
littérature occidentale du Ier - XXIème siècles :
Du fait, la période
gréco-romaine source l’occultisme dans la littérature occidentale du Ier
- XXIème siècles, nous conduit à observer avec Josée Larochelle et
Edwin Rossbach : "Comment analyser un «bloc» de 5000 ans d’œuvres
aussi différentes que l’Épopée de Gilgamech [roi sumérien du IIIe millénaire,
composée v. 1700 av. J.-C.] et la Modification [roman de Michel
Butor paru en en 1957]? Pour étudier la littérature [v. ici occidentale],
il est nécessaire de créer des subdivisions [des périodes] (…). L’écrivain est, comme tout être humain, le
produit de son époque (ce n’est pas pour rien qu’on inscrit les courants
littéraires dans l’histoire littéraire) (…). De la même façon, la division par
siècles [ou périodes] permet d’éviter des anachronismes : on ne peut pas
lire Perceval comme on lit le Seigneur des Anneaux ni Tristan
et Iseult comme on lit Roméo et Juliette [v. l’occultisme dans la
littérature occidentale]." – "Histoire de la littérature
française : Théorie littéraire ", www.la-litterature.com, pp.1-3.
Ce fait est observable dans :
+ Platon, la Bible et la divinité aux premiers âges :
Christiane Piens signale en ce sens : "On se souviendra par exemple
de qu’à partir de l’explosion de l’île de Théra (Santorin) Platon [v. 428-348
av. J.-C.] décrit l’Atlantide, détruite par les dieux parce que les hommes étaient devenus mauvais,
alors que l’île a en réalité explosé à la suite d’une éruption volcanique… La
même version se retrouve dans la Bible [IIIe – IIe siècle
av. J.-C./ Ve siècle apr. J.-C.] avec la destruction de Sodome et
Gomorrhe qui, loin d’être une explosion atomique (sic), comme l’ont prétendu
certains, n’a été qu’un tremblement de terre. Mais est-ce à dire que
l’événement qui a donné lieu à la création de l’homme." - «LES OVNI DU PASSÉ», Op.cit., p.13.
+ Cyrano de
Bergerac, ses contemporains et le Solarien
au XVIIe siècle : C. Piens mentionne également : "Le
Solarien [son hôte de l’époque gréco-romaine, habitant du Soleil], au cours
d’un de ses voyages sur Terre, prétendit aussi avoir rencontré Agrippa
(s’agit-il ici d’Agrippa d’Aubigné [1552-1630] qui fut témoin d’une apparition
d’OVNI en 1586), et Gassendi [1592-1655], qui fut le professeur de Cyrano et
l’auteur du célèbre Syntagma Philosophicum. Un autre français que dit
avoir rencontré le solarien est François La Mothe Le Vayer (1588-1671) qui, dans
une lettre intitulée De la Crédulité, rapporte qu’un de ses
contemporains observa le 26 octobre 1615 «des hommes de feu qui
combattaient dans le ciel avec des lances» - «LES OVNI DU PASSÉ»,
Op.cit., pp.70-71.
+ Théophile Gautier et les périodes occultes de l’antiquité d’Egypte,
de Rome et d’Italie : Clio et Calliope révèle la recours de T. Gautier à
l’occultisme antique dans ses récits réalo- surnaturels en précisant :
"Théophile Gautier (1811-1872), surtout connu pour Le Capitaine
Fracasse, qui a obtenu un gros succès en 1863 ou Emaux et Camées, a aussi
été dans sa jeunesse un auteur fantastique prolifique. Ainsi a-t-il écrit de
nombreuses nouvelles fantastiques avec comme thème principal ’celui de l’amour
rétrospectif, tendant à faire revenir par tous moyens, ceux du rêve, de la
rêverie, du magnétisme ou du spiritisme, un morte d’autrefois’. Nous sommes
donc toujours dans cet étrange rapport entre le rêve et la réalité (…). A
travers ses nouvelles, Gautier utilise l’histoire pour créer un univers à part
en s’attachant à des périodes phares : l’Egypte ancienne [Le Roman de
la Momie : 1863], la Rome antique, la Renaissance italienne, dont il
sait utiliser l’ambiance particulière pour faire basculer le lecteur du réel
dans le rêve (…). On retrouve ces schémas chez d’autres auteurs que Gautier, en
particulier Edgar Poe [1809-1849] et
Villiers de l’Isle-Adam [1838-1889] (Vera, l’Eve future : 1886)." – "Le
fantastique : définition", www.clioetcalliope.com, pp.3-4.
+ La référence de Nerval et Cazotte aux Métamorphoses
d’Apulée dans l’antiquité : Marc Alotton souligne en ces termes : "Tandis
que dans l’Antiquité, le sentiment de malaise ou de terreur était produit par
l’irruption du sacré, les écrivains fantastiques, qui se réfèrent plutôt aux Métamorphoses
[d’Ovide : 43-18 apr. J.-C.], [l’Âne d’or] d’Apulée [IIe siècle apr.
J.-C.] se sont d’abord nourris ‘d’histoires prodigieuses’ (nourries de la
découvertes de nouveaux horizons géographiques et historiques), puis de
spiritualisme, d’occultisme, d’illuminisme à l’instar de Nerval [1808-1855], de
Cazotte (1720-1792) ou de Jean Potocki (1761-1815), considérés comme les
créateurs du genre fantastique." – "La littérature fantastique de
Jean-Luc Steinmetz", www.actusf.com, p.1.
2. La période du Moyen- Âge source de l’occultisme dans la littérature occidentale
du Ier - XXIème
siècles :
Pour mieux appréhender la période du Moyen- Âge source
de l’occultisme dans la littérature
occidentale du Ier - XXIème siècles, il faudrait
reprendre la remarque de Clio et Calliope en soulignant : "De tous
temps, la littérature [v. occidentale] s’est nourrie de récits occultes, de
légendes, de contes faisant intervenir la magie, le surnaturel, l’étrange. Au
Moyen- Age, on parle de ‘merveilleux’ parfois li é aux questions religieuses,
comme dans Merlin de Boron, où se mêle légende du roi Arthur et imaginaire
chrétien, on parle d’ailleurs de ‘merveilleux chrétien’. D’ailleurs cette
matière sera reprise par Perrault dans ses contes de fée - XVIIème
siècles. " - "Le fantastique : définition", Op.cit., p.1.
Ainsi est-il de la périodisation du Moyen Age source de l’occultisme dans les grands courants de la
littérature occidentale du Ier - XXIème siècles
suivante :
+ Les premières traces du fantastique en littérature dans
La Légende arthurienne chez Charles Nodier : on lit dans un article de
«La Littérature Française de A à Z» : "L’Ane d’or d’Apulée (1er
siècle après J.-C.) serait l’œuvre dont Nodier [1780-1844] et Nerval
[1808-1855] se sont inspirés pour composer leurs histoires fantastiques (…).
Charles Nodier, dans son essai «Du fantastique en littérature», relève
les premières traces de ce genre dans les écrits d’Homère, dans «la Bible»
- principalement le chapitre de l’Apocalypse - et, plus tard, dans les Romans de chevalerie
comme ceux qui forment la Légende arthurienne [fin du Ve siècle,
début du VIème siècle]." – "Histoire du Fantastique
jusqu’au XIXe siècle", www.bacinfos.com, p.1.
+ Yves de Bonnefoy sur la voie de la
légende arthurienne La Quête du Graal : Yves Leclair décèle en
l’occurrence quant à la pensée itinérante de Y. Bonnefoy : "Yves
Bonnefoy cherche sa voie sur les chemins de la terre : les hasards de la
vie, les voyages, les rêves, la rencontre d’œuvres picturales, poétiques, ou
musicales lui fournissent un questionnement incessant. Son avancée procède par
la révélation de leurres successifs, et demeure toujours provisoire, inachevée ;
son parcours connaît d’étroites affinités avec la légende arthurienne La
Quête du Graal : de la terre désolée, des rives de l’absence, le
poète, véritable, véritable passeur, aborde une terre apocalyptique où se
révèle la présence (…). La présence (…) traduit un bref moment d’extase
matérielle où est ressentie la plénitude de l’être intact, immortel, malgré la
durée qui l’empêche de demeurer ; elle puise son eau dans l’immortalité,
non pas du corps et de l’âme, ni la guérison de la mort, mais dans l’absolu, le
sacré."
"Yves
BONNEFOY", in «L’Ecole des lettres», N°14 – 15 mai 1978, p.17.
+ Denis Saurat dont l’œuvre poétique
personnelle lui est dictée dans ses rêves par ses ancêtres cathares ariégeois :
P. Painblanc évoque notamment : "Denis Saurat [1890-1958] est né à
Toulouse, le 21 mars 1890 de parents ariégeois, originaires de
Serres-sur-Larget (hameau de Layrolle). (…) A partir de ses travaux sur Milton [1608-1674],
Balke [1757-1827] et Hugo [1802-1885], Denis Saurat développe une pensée
originale marquée par l’occultisme et l’irrationnel. Le premier, il identifie
comme source de l’œuvre des poètes anglais la Cabale juive [XIIe-XVIe
siècles] et il s’emploie ensuite à prouver que les grands poètes philosophes
comme Milton, Balke et Hugo se font dans
leurs œuvres l’écho des croyances populaires conservées intactes, depuis la
nuit des temps (…). Son intérêt pour la littérature occitane semble avoir pris
naissance à partir de sa découverte de la littérature écossaise écrite en
dialectes scots des Lowlands. Dans un article de 1924 (…), il attire
l’attention sur l’œuvre du poète Hugh MacDiarmid (pseudonyme de Christopher
Murray Griev : 1892-1978) et à partir de 1929, il prend soin, dans les
anthologies de la littérature française (…) de rendre compte de la création
occitane contemporaine : d’Arbaud [1874-1950], Folco de Baroncelli
[1869-1943], Sully-André Peyre [1890-1961] et René Nelli [1906-1982] avec
lesquels il se lie d’amitié. Son œuvre poétique personnelle n’est publiée qu’à
partir de son installation à Nice. Saurat affirme qu’elle lui est dictée dans
ses rêves par ses ancêtres cathares ariégeois [1209-1229]." - «La
Littérature et l’Occultisme. Etude sur la Poésie philosophique Moderne,
Op.cit., Ibid.
+ L’influence de l’ésotérisme et de la
Cabale sur la pensée et l’œuvre d’André Breton : Michel Carrouges [1910-1988]
dévoile l’occultisme d’André Breton
[1896-1966] affirmant : "Cependant il serait plus grave encore de
passer sous silence l’influence de l’ésotérisme sur la pensée de Breton. Rien
qu’en feuilletant les livres de Breton, l’on est frappé de lire à maintes
reprises les noms les plus fameux de l’alchimie et de l’hermétisme qui
constellent ses pages : Hermès [Trismégiste], la Cabbale [XIIIe
siècle], considérée ‘comme une des interrogations majeures qui déchirent les
siècles’, Flamel [Nicolas :
1330-1418], Abraham Juif [1190 av. J.-C.],
Corneille Agrippa [1486-1535], Paracelse [1493-1541], Raymond Lulle [1235-1315],
Joachim de Flore [1130-1202], Eliphas Lévi [1810-1875], aux côtés de Sade [1740-1814]
et de Lautréamont [1846-1870], ces demi-dieux du surréalisme (…)." – «André
Breton et les données fondamentales du surréalisme», Paris, Ed. Gallimard,
1950, pp.21-22.
Aussi verra-t-on
la période de l’âge classique réceptacle de l’occultisme dans les grands courants de la
littérature occidentale du Ier - XXIème siècles :
3. La période de l’âge pré-moderne réceptacle de l’occultisme dans la littérature occidentale
du Ier - XXIème siècles
:
Sur la période de l’âge pré-moderne
réceptacle de l’occultisme dans la
littérature occidentale du Ier - XXIème siècles, on
pourrait avancer avec Maxime Perret : "Il faut donc périodiser, mais
on doit réfléchir aux conséquences de cet acte arbitraire et rendre aussi
pertinent que possible particulièrement dans le cadre que j’ai retenu
aujourd’hui au sein de la ‘première modernité’ [pré-modernité : Silvia
Mostaccio : celui de la littérature française du XVIIe siècle
(…). Le terme est traduit de l’anglais early-modern et s’il est
largement utilisé en histoire de l’art, il commence seulement à être transposé
dans la littérature française. Je le comprends ici au sens où Agnès Guiderdoni [1998]
le définit, c’est-à-dire comme un sous-ensemble de la période historique ‘Temps
Moderne’ qui s’étend de la fin du XVe siècle aux XVIe et XVIIe
siècles. Cette acception (…) revêt au moins l’avantage de coller (…) aux
grandes périodisations admises et établies par l’Histoire que sont l’Antiquité,
le Moyen Âge, les Temps Modernes et l’Époque contemporaine." –
"Baroque et Classicisme : catégorie utile, catégorie futile ? Le
cas de la littérature française", www.gemca.fltr.ucl.ac.be, p.1. Ce qu’attestent les exemples suivants :
+ Nodier évoquant la Renaissance et reconnaissant Dante et
Cyrano de Bergerac comme génies du fantastique ou de l’occultisme et de la
littérature d’imagination dédaignée sous le classicisme bien réglé : on
lit dans un article "La littérature de A à Z" :
"Evoquant la Renaissance [fin du XIVe s. au début du XVIIe s.], et
reconnaissant le premier Dante [1265-1321] comme génie fantastique [v.
occultisme], Nodier [1780-1844] voit en lui l’auteur qui ‘arriva de
lui-même, et tout seul, au dernier crépuscule d’une société finie [le Moyen
Age], à la première aube d’une société commencée [la pré-modernité]’.
Sous le ‘Classicisme’ [pré-modernisme] bien réglé de la France de Louis XIII [1601-1633],
il était impossible que cette littérature dédaignée et suspecte, parce que ne
vivant que d’imagination et de liberté pût éclore. Elle n’aurait pu de toute
façon s’y épanouir (…). Ce n’est d’ailleurs pas pour rien si l’on ne retient,
parmi d’autres caractéristiques emblématiques de cette période [pré-moderne], que
les termes ‘classique’, et ‘académie’, chacun croisé avec l’autre, et que dans
le passage du mouvement du siècle [XVIe s.] à un autre, le ‘XVIIe’
(…) ne cédât pas sans tapage (Querelle des Anciens et des Modernes). Une
exception pourtant, Cyrano de Bergerac (1619-1655)." - "Histoire
du Fantastique jusqu’au XIXe siècle", Op.cit., p.1.
+ Marot prisonnier pour hérésie écrit Lyon et rat, en reprenant une fable très
ancienne à son ami Lyon Jamet pour
obtenir sa libération et sa grâce : Ch.-M. Desgranges évoque de
la période pré-moderne : "Marot [1497-1544], arrêté en 1526, on ne sait
pour quelle raison (peut-être comme suspect d’hérésie [v. d’occultisme]?), fut
enfermé au Châtelet. De sa prison, il écrivit à Lyon Jamet, seigneur de
Chambrun. En jouant sur nom de Lyon, et en se comparant au rat, à cause
de la modestie de sa situation, Marot reprend une fable très ancienne [antique]
que non seulement il rajeunit par des détails exquis, mais qu’il fixe [pré-modernité].
La Fontaine [1621-1695], après lui, y a échoué. – Lyon Jamet obtint que Marot
fût réclamé par l’évêque de Chartres ; le poète put ainsi quitter le
Chatelet, et quelques mois après, il obtenait sa grâce." – «MORCEAUX
CHOISIS DES AUTEURS FRANÇAIS DU MOYEN AGE A NOS JOURS», Paris, Lib. Hatier,
1938, p.130.
+ L’écrivain original, a dit Chateaubriand de La Fontaine,
n’est pas celui qui n’imite personne,
mais celui que personne ne peut imiter : Desgranges note citant Chateaubriand
[1768-1848] au sujet de La Fontaine [1621-1695] écrivain pré-moderne :
"La Fontaine n’a presque jamais inventé le sujet de ses fables. Il les
prend un peu partout, dans Ésope [VIIe-VIe s. av. J.-C.],
dans Phèdre [v. 15 av. J.C.-50 apr. J.-C.], chez les fabulistes orientaux, chez
les conteurs du Moyen Âge et du seizième siècle. ‘L’écrivain original, a dit
Chateaubriand [1768-1848], n’est pas celui qui n’imite personne ; c’est
celui que personne ne peut imiter’. – La Laitière et le Pot au lait est prise d’une nouvelle de Bonaventure
des Périers [1510-1544], publiée en 1558." - «MORCEAUX CHOISIS DES
AUTEURS FRANÇAIS DU MOYEN AGE A NOS JOURS», Op.cit., p.573.
+ Le lyrisme romantique de Rousseau c’est l’exaltation du
moi de Rousseau, l’ancêtre de René, de Raphaël et Olympio : Desgranges
souligne aussi la pré-modernité de Rousseau [1712-1778] par rapport au
romanisme [XIXe s.] et la modernité et la post- modernité en attestant : "Si ‘le lyrisme
romantique’ [le premier emploi semble-t-il d’un mot qui devait faire fortune,
car pour Rousseau, romantique signifie : telle qu’on pourrait
décrire, par l’imagination, dans un roman (comme la Nouvelle Héloïse[1761],
par exemple] est l’exaltation du moi, et la ‘déformation’ du monde par
rapport à ce moi [v. l’occultisme], Rousseau est bien l’ancêtre de René [rom de
Chateaubriand : 1805], de Raphaël [récit de Lamartine : 1849],
et d’Olympio [poème de V. Hugo : 1840].(…) Rousseau s’abandonnant
à la nature comme aux bras d’une mère (…), il indique, avant Bernardin de
Saint-Pierre [1737-1814] et Chateaubriand [1768-1848] la réaction contre
l’embellissement de la nature." – Op.cit., p.721.
Cela nous conduit donc à explorer la période des âges moderne
et post- moderne régénération de l’occultisme dans la littérature occidentale
du Ier - XXIème siècles :
4. Périodes des âges moderne et post- moderne régénération
de l’occultisme dans la littérature occidentale du Ier - XXIème
siècles :
Comme deux frères siamois, les périodes des âges modernes et
post- modernes régénération de l’occultisme dans la littérature occidentale se définissent
contrastivement, selon Wikipédia, comme suit : "Plus
généralement, on peut considérer que là où le modernisme [la modernité] place
l’auteur et la création au centre de son esthétique, le postmodernisme [la
post- modernité] fait jouer ce rôle à l’interprétation et au public (…). Le
critique Brian McHale compare la différence existant entre le modernisme et le postmodernisme à celle qui sépare
l’épistémologie (théorie de la connaissance) et l’ontologie (théorie de
l’être). Ainsi, le modernisme cherche à construire une image fidèle du monde
réel [v. scientisme], en dépassant les limites de la perception humaine [v.
occultisme]. Le postmodernisme s’interroge plutôt sur le statut du monde
fictionnel créé par l’œuvre d’art et son rapport au monde réel [v. l’occultisme].
L’exemple par excellence en est la vertigineuse [l’ésotérique] nouvelle Tlön,
Uqbar, Orbis Tertius (publiée dans le recueil Fiction) de
Jorge Luis Borges [1899-1986] dans laquelle le monde réel est peu à peu
colonisé par le monde fictionnel de Tlön. Il est clair que le
postmodernisme [la post- modernité] se veut ainsi bien éclectique [élitaire]."
- "Postmodernisme", www.wikipedia.org, pp.3-4. Ainsi est-il de :
a. La
modernité le cas de l’occultisme dans la
littérature occidentale du Ier - XXIème siècles :
Quant à la
modernité le cas de l’occultisme dans la
littérature occidentale du Ier - XXIème siècles, Yves
Boisvert rappelle : "À l’origine, le projet moderne avait pour
objectif de réaliser l’universalité des
communautés à travers une émancipation progressive de l’humanité. Cette
universalisation devait résoudre tous les problèmes. En nivelant les
différences, on a voulu unir. Pour atteindre cet idéal, on a érigé l’universel
en loi suprême (…). Le projet moderne a effectivement été caractérisé par le
‘culte du nouveau et de l’originalité (…). Cette idée de progrès reposait sur
la promesse que la rationalisation mènerait la modernité à son idéal, à travers
un long processus d’ «illumination progressive» (v. occultisme)." – "Histoire
de la littérature : Modernité et post- modernité : les données de
base la postmodernité", www.la-litterature.com, p.2. D’où les exemples de la modernité de l’occultisme dans littérature occidentale suivants :
+ L’avènement de la modernité enjeu idéologique entre le classicisme et le romantisme : Maxime
Perret situe l’avènement de la modernité littéraire en remarquant :
"L’’assimilation du XVIIe siècle au siècle de Louis XIV est l’œuvre
de Perrault [v. occultisme], de Voltaire [1694-1778] (…). La survalorisation du
classicisme est également – et principalement – l’œuvre du XIXe
siècle : le XVIIe siècle
devient l’enjeu idéologique majeur autour duquel s’opposent les Classiques et
les Romantiques [les Modernes]. Ces derniers, au premier rang desquels il faut
compter Stendhal [1783-1842] et Victor Hugo [1802-1885], construisent l’objet
‘classicisme’ afin de pouvoir s’y opposer farouchement et pour se créer une
identité propre [moderne]. Les partisans des classiques inaugureront ce que
Hartmut Stenzel désigne par l’expression ‘opération classicisme’ :
certains auteurs – ceux de la période 1660-1685 – acquièrent par
l’intermédiaire d’institutions diverses le statut de ‘classiques’, c’est-à-dire
qu’ils méritent d’être étudiés dans les classes pour les qualités esthétiques
et morales que leurs œuvres illustrent de la manière la plus exemplaire qui
soit depuis le ‘siècle d’Auguste’." - "Baroque et Classicisme :
catégorie utile, catégorie futile ? Le cas de la littérature
française", Op.cit., p.2.
+ Fortement influencé par Hoffmann Balzac invente un
fantastique nouveau dont le réel atteint au ‘surréel’ philosophique : Wikipédia
en rapporte : "Balzac est fortement influencé par Hoffmann [1776-1822]
qu’il est le premier à faire paraître dans la Revue de Paris, en 1829. Il rend
hommage à l’écrivain allemand qu’il admire ‘parce qu’il refuse [au nom de la
modernité] le classicisme bourgeois [la pré- modernité] et la littérature de
l’Empire’. La trace d’Hoffmann est d’ailleurs décelable dans plusieurs contes
philosophiques de Balzac. Ainsi Maître Cornélius, publié en 1831 (…). Balzac
regroupait sous le terme philosophique un système d’idées mêlant :
l’ésotérisme, l’occultisme, les facultés visionnaires, l’intuition prophétique,
l’action métaphysique dont il pousse l’effet dans le sens du réalisme
fantastique, nous serions presque tentés de dire : de science fiction. En
effet, le mysticisme qui imprègne les Etudes philosophique (Louis Lambert,
les Proscrits, Jésus-Christ en Flandre, Séraphîta [1829-1852] (…) mêle les
influences du théologien et voyant suédois Swedenborg [1688-1772] et du médecin
allemand Frantz-Anton Mesmer [1734-1815], théoricien du magnétisme animal (…).
Balzac [1799-1850], en quelque sorte, en règle avec l’Eglise catholique, ce qui
n’empêcha pas Rome de le mettre à l’index en 1841 (…). Par le décret du 20 juin
1864, sont condamnés tous les écrits de Balzac jusqu’en 1900." - " Honoré
de Balzac ", www.wikipedia.org, p.1-2.
+ La recherche du
XXe s. de la présence de la modernité et du quotidien et
l’exploration de l’inconscient avec des héritages du XIXe s. :
la même source relate en outre : "Le
début du siècle [XXe s.] montre une grande diversité avec les
héritages du siècle précédent [XXe
s.], qu’il s’agisse de la continuité du mouvement symboliste [l’occultisme] et
décadentiste avec Sully Prudhomme [1839-1908], Saint-Pol-Roux [1861-1940] (…),
certains aspects d’Apollinaire [1880-1918], de la lignée de cérébralité et du
travail formel mallarméen [1842-1898] avec Paul Valéry [1871-1945] (Charmes, 1929) (…). C’est aussi le
temps des ‘découvreurs’ comme Blaise Cendrars [1887-1941] (Les Pâques à New
York, 1912…) (…), regroupement des poèmes de 1915-1922 qui explorent ‘l’Esprit
nouveau’ [l’occultisme] en recherchant la présence de la modernité et du quotidien
(la rue, le voyage, la technique), l’éclatement de la forme (…). Ils
préfigurent des recherches plus systématisées comme celles du Dadaïsme, de
Tristan Tzara [1996-1963] et après lui du Surréalisme qui confie la poésie à l’exploration
de l’inconscient [l’occultisme] en utilisant des dérèglements rimbaldiens et en
bousculant les assis. L’écriture automatique apparaît également dans un même
objectif." – " Littérature française du XXe
siècle", www.wikipedia.org, p.3.
+ Les avant-gardes de la modernité s’affirment dans la
réécriture de grands mythes gréco-romains : Véronique Gély et Anne
Tomiche constate au sujet de la modernité littéraire : "Au tournant
des années 20-30, à propos de l’Orphée de Cocteau [1899-1963] et l’Œdipe
de Gide [1869-1951], Walter Benjamin [1892-1940] remarquait la ‘modernisation’ par
‘de grands artistes, ou du moins des artistes réfléchis’ (Picasso [1881-1973],
Stravinsky [1882-1971], Cocteau…) des œuvres du passé, particulièrement des
‘œuvres grecques’ (…). Du fait, la première moitié du XXe siècle a
vu un incontestable développement des reprises et des réécritures de grands
mythes gréco-romains [v. occultisme], en mêmes temps que s’affirmaient les
avant-gardes (…). Or cette production présente une diversité très grande, et a
souvent constitué au contraire le support de remises en question radicales des
catégories narratives ou poétiques, comme dans le cas des Mamelles de
Tirésias d’Apollinaire [1880-1918], d’Ulysse de Joyce [1882-1941] (…), pour
ne citer que quelques exemples. Les jeux esthétiques de ces œuvres restent à
définir à l’échelle non seulement des littératures nationales, mais dans
l’ensemble du monde occidental." – "Modernités antiques :
"Littérature occidentale (1910-1950) et les mythes gréco-romains", www.fabula.or , p.1.
Pour ce qui est de la postmodernité
dans le cas de l’occultisme dans la littérature occidentale du Ier - XXIème
siècles :
b. De postmodernité à la cosmodernité et l’occultisme dans la
littérature occidentale du Ier - XXIème siècles :
Concernant la postmodernité et cosmodernité et l’occultisme
dans la littérature occidentale du Ier - XXIème siècles,
Y. Boisvert écrit sur le terme postmodernité :
"Le préfixe ‘post’ signifie en
quelque sorte un dépassement qui intègre le passé [l’occultisme], un au
‘au-delà’ comprenant le moderne, mais le complétant par des éléments adaptés à
la nouvelle conjoncture sociale. C’est dans cet esprit que certain auteurs
qu’il serait néfaste de ne pas tenir compte des différents apports artistiques,
littéraires et intellectuels de la modernité. C’est également dans cette
logique de ménagement que l’on peut constater l’importance du ‘recyclage’ dans
la littérature postmoderniste, c’est-à-dire la réactualisation de choses [v.
l’occultisme] déjà existantes qui se trouvent enrichies et utilisées à de
nouvelles fins." - "Histoire de la littérature : Modernité et
post- modernité : les données de base de la postmodernité [v. de la
cosmodernité]", Op.cit., Ibid. D’où plus précisément les exemples
suivants :
+ La postmodernité est à origine un
paradigme esthétique inventé aux années 1970 par le critique littéraire
américain Ihab Hassan : Wikipédia mentionne également : "En
effet, le postmodernisme [la postmodernité] est à l’origine un paradigme
esthétique, inventé au tournant des années 1970 par le critique littéraire
américain Ihab Hassan [1925- ?], pour désigner une forme
d’hypermodernisme [v. postmodernité et
cosmodernité] en littérature. Le mot postmoderne,
dont on trouve d’autres précurseurs, a également été repris par le philosophe
Jean-François Lyotard [1924-1998], avec la publication en 1979 de «La
condition postmoderne – rapport sur le savoir», puis de lettres ouvertes
recueillies dans «La postmodernité expliquée aux enfants». Parmi les différents
auteurs ayant utilisé la notion de posmodernité, dans des sens certes très
variables, on trouve par exemple le critique littéraire FEDERICO de Onis [1885-1966],
qui opposait précisément le postmoderne à l’ultramoderne [v. cosmoderne]."
- "Le postmodernisme ", www.wikipedia.org, p.1.
+ L’œuvre littéraire postmoderne
se présente comme un collage d’éléments hétéroclites mettant bout à bout des
textes de western, d’épopée médiévale, de conte de fée et de vaudeville :
La même source indique notamment : "L’œuvre postmoderne se présente
souvent comme un collage d’éléments hétéroclites sans souci d’harmonie. On
prendra par exemple le roman «At swim-tow-birds» de l’Irlandais Flann
O’Brien [1911-1966] qui met bout à bout des
textes de genres aussi divers que le western et l’épopée médiévale, en passant
par le conte de fée [l’occultisme] et le vaudeville. Les procédés de collage et
du détournement ne sont pas eux-mêmes des spécificités du postmodernisme,
puisque c’est le surréalisme [v. occultisme] qui les a proposés. Les romans
modernistes de la trilogie « .S.A.» de John Dos Passos [1896-1970] ou
ceux de la trilogie «Les somnambules» d’Hermann Broch [1886-1951] se
présentent également sous forme de collage de textes appartenant à des genres
divers (…). L’artiste postmoderne recherche au contraire le contraste entre les
différents éléments et l’effet de distanciation qui en résulte." –
Op.cit., pp.2-3.
+ La postmodernité décrit le passage de
la ferveur idéaliste et révolutionnaire des années 1960 au conformisme des
années 1990 où la littérature occidentale se teint d’amertume et firte avec
l’absurde : Le même article
remarque : "En même temps, suite aux désillusions cruelles de la
guerre, la littérature [occidentale] se teinte d’amertume, flirte avec l’absurde
tandis que l’art dans son ensemble rejoint le nihilisme. Remarquez par exemple
la différence entre le premier Giono [1895-1970] de «Regain», «Que ma
joie demeure», avec le second beaucoup plus noir, d’ «Un roi sans
divertissement» (…). Albert Cohen [1895-1981] détruit l’idéal romantique de
l’amour dans «Belle du seigneur» Céline [1894-1961] écrit le sinistre «Voyage
au bout de la nuit» [v. occultisme]. Camus [1913-1960] élabore une
réflexion sur l’absurde, avec «L’Etranger», et «Le Myhe de Sisyphe»
[occultisme] (…). Ionesco [1912-1994] compose un théâtre loufoque, celui de «La
Cantatrice chauve », dont mais l’inspiration de fond est aussi celle
de l’absurde [l’occulte]. Le balancier de l’Histoire ne connaît pas de trêve
(…). Ainsi la ferveur idéaliste et révolutionnaire des années 1960 va connaître
son crépuscule, se retourner et se muer dans le conformisme des années 1990. Ce
passage est aujourd’hui décrit par les sociologues dans un concept : la
postmodernité." – Ibid., p.3.
+ Le mariage gnostique de la modernité
et de la tradition : la réhabilitation de la spiritualité de la
cosmodernité : Edgar Morin [1921- ?] affirme : "Et
pourtant, nous avons à apprendre de ceux qui sont restés ancrés dans la Terre
(…). Nous avons à trouver le mariage gnostique de la modernité et de la
tradition : la réhabilitation de la spiritualité dans la
cosmodernité. C’est exactement ce que dit un physicien, fondateur de la
transdisciplinarité, Basarab Nicolescu [1942- ?] : ‘La
cosmodernité – démonstration éclatante de la modernité de Tradition [v. occultisme]’
(…). L’apport de Stéphane Lupasco [1900-1988], dont s’inspire directement
Basarab Nicolescu a consisté à remettre en cause le troisième axiome [le
principe du tiers exclu] en démontrant que seul ce qu’il appelle le tiers inclus
peut rendre raison de la complexité du réel. La réforme de la pensée
consiste à cesser de raisonner seulement dans la dualité, pour
raisonner plutôt avec trois termes en reconnaissant la dynamique du tiers-inclus
(…). La modernité est caractérisée par la séparation binaire sujet-objet,
tandis que la cosmodernité est fondée sur l’unification ternaire
sujet-objet-tiers-inclus." – Op.cit., pp.10-11.
Or, cela nous amène à aborder l’antinomie
de l’occultisme et du scientisme dans la littérature occidentale du Ier
- XXIème siècles :
III. L’antinomie de l’occultisme et
du scientisme dans la littérature occidentale du Ier - XXIème
siècles :
Pour
ce qui est de l’antinomie de l’occultisme et du scientisme dans la littérature
occidentale du Ier - XXIème siècles, Fragonard et Hélène
Potelet relèvent sommairement : "L’idéologie bourgeoise ne se
renouvelle plus, sinon par le colonialisme et le nationalisme (…). Les
écrivains sont mal à l’aise dans la société du temps (…). Alors même que le
positivisme donne ses production les plus achevés, la contestation du
positivisme [v. l’occultisme] est souvent l’œuvre de la science elle-même [antinomie]. Ruine du scientisme (Einstein
[1898-1948], Freud [1859-1939], Bergson [1859-1941]). On perd un peu de la
confiance absolue que l’on avait pu placer dans la stabilité et la sûreté des
découvertes scientifiques. On assiste alors à un mouvement général de retour au
catholicisme [v. occultisme] (Huysmans [1848-1907], Claudel [1868-1955], Péguy
[1873-1914], Maritain [1882-1973]). Les supra-religions et le syncrétisme
passionnent les milieux intellectuels. L’influence du roman russe (Tolstoï [1828-1910],
Dostoïevsky [1821-1881]), de la pensée allemande (Nietzsche [1844-1900]) et du
théâtre scandinave (Ibsen [1828-1906], Strindberg [1849-1912]) renforce
l’héritage romantique." – "Histoire de la littérature
française : la crise morale des valeurs morales et littéraires (1870-1914)",
www.users.skynet.be, p.1.
En témoigne
les exemples suivants :
+ Les spéculations sur les pouvoirs
du langage et des symboles comme
révélateurs de vérités cachées de groupes de poètes passant du naturalisme au
symbolisme : Les mêmes auteurs indiquent : "Les spéculations
sur les pouvoirs du langage et des symboles [v. occultisme] comme
révélateurs de vérités cachées inspirent une poésie de plus en plus difficile,
comme celle des groupes appelés décadents, puis symbolistes : Moréas [1856-1910],
Corbière [1845-1875], Laforgue [1860-1887] et surtout Mallarmé [1842-1898]. Huysmans
[1848-1907] et Bloy [1846-1917] passent du naturalisme au symbolisme. Cela
marque dans les jeunes générations un désir de rompre avec une société [v. scientisme],
c’est qu’expriment les premières œuvres de Gide qui devait avoir une grande
influence plusieurs années plus tard. En Belgique, le mouvement ‘La Jeune
Belgique’ en est proche (C. Lemonnier [1844-1913], G. Rodenbach [1855-1898], E.
Verhaeren [1855-1916], Ch. Van Lerberghe [1861- 1907], M. Elskamp [1862-1931],
M. Maeterlinck [1862-1949])." – Op.cit., p.2.
+ Opposée au naturalisme, au Parnasse
et au positivisme, l’école symboliste s’efforce de fonder l’art sur une vision symbolique et spirituelle
du monde : L’article " Le XXe siècle"
dénote : "Au début du XXe siècle, la littérature française
[v. occidentale] commence à prendre une autre forme, comme littérature du XXe
siècle. Cette fois le mouvement ne commence pas d’une manière éclatante et
impressionnante. Il s’est réalisé lentement et dans la confusion [l’antinomie].
Il n’existe pas d’école littéraire proprement dite. Cette école littéraire apparue vers 1880, dont
Valéry [1871-1945], Rimbaud [1854-1891], Mallarmé [1842-1898] furent les
précurseurs. Opposée au naturalisme, au Parnasse et au positivisme, elle
s’efforça de fonder l’art sur une vision symbolique et spirituelle du monde,
traduite par des moyens d’expression nouveaux et par un langage lourd de
symboles, de correspondances et de mystères [v. occultisme] (…). Du symbolisme
on garde le goût d’un art voilé et la hantise du mystère. Au naturalisme, on
emprunte ses habitudes d’observation minutieuse. Mais le naturalisme et le
scientisme tombent en désuétude." – Op.cit., p.1.
+ Le naturalisme (v. le scientisme)
est au sens esthétique synonyme de réalisme et l’opposé d’idéalisme (v. l’occultisme),
Bergson et l’accès sur le plan littéraire à la réalité grâce à l’intuition :
La même source observe : Naturalisme [v. scientisme] au sens esthétique
est synonyme de réalisme et l’opposé d’idéalisme [v. occultisme] et constitue
une conception de l’art qui se donne comme règle de prendre la nature telle
qu’elle est pour modèle, notamment en littérature (…). Chez Zola [1840-1902],
le naturalisme tend à appliquer à l’étude de la vie humaine les procédés de la
méthode expérimentale telle qu’elle s’est constituée chez Claude Bernard [1813-1878]
(…). A cette date, Anatole France [1844-1924], Bourget [1852-1935], Barrès
[1882-1923] tiennent encore les premières places (…). L’œuvre et la pensée de
Bergson ont eu une influence profonde sur la littérature du XXe siècle. Cette
influence s’explique d’une façon générale par le fait que Bergson a exprimé,
avec plus de bonheur que d’autres, une réaction vive contre le scientisme et le
positivisme, sur le plan littéraire, par l’invention (…) d’une philosophie
expérimentale de la durée. Il croit que l’homme peut avoir accès directement à
la réalité du moi et des choses grâce à l’intuition." – Op.cit., pp.1-2.
+ Sous l’influence des théories de Freud,
introduire la littérature de l’inconscient et du merveilleux et rompre avec une
vision trop rationnelle de la création : le même référent rappelle encore :
"L’avant-garde constitue un prolongement des initiatives d’un poète comme
Apollinaire durant les années 1910 (…). Des écrivains comme Robert Desnos
(1896-1966) cherchent (…) à introduire dans la littérature l’inconscient et le
merveilleux [v. l’occultisme] (…). L’influence des théories de Freud est l’une
des principales origines de cette nouvelle forme d’écriture qui se veut en
rupture avec une vision trop rationnelle [v. scientisme] de la création (…).
Toutefois, même si le surréalisme est un
courant important durant ces années [1930], les écrivains n’y sont pas tous
rattachés : Marcel Proust [1871-1922], Paul Valéry [1871-1945], Paul
Claudel [1868-1955], ou André Gide [1869-1951], pour ne citer qu’eux, sont à
l’origine de nouveaux traitements, et de nouveaux thèmes qui marqueront
durablement la littérature du XXe siècle." – Ibid., p.4
+ De l’autofiction proche des romantiques
à l’intime du désengagement politique à la charnière du XXe- XXIème siècles :
Le même article révèle encore : « D’autres écrivains en parallèle,
durant la dernière décennie, utilisent sciemment le procédé de l’autofiction
pour renouveler le genre romanesque (Christine Angot par exemple). Terme
inventé par Serge Doubrovsky [1968- ?] en 1977, l’autofiction est une
sorte d’autobiographie romancée, qui rapprocherait ces écrivains des
romantiques [l’occultisme] du XIXe siècle. On peut aussi regrouper
quelques écrivains dans une nébuleuse de l’intime (Alice Ferney [1967- ?],
Annie Ernaux [1940- ?], Olivia Rosenthal [1965- ?], Anne Wiazmsky
[1947]). Globalement, la littérature française [v. occidentale] écrite à la
charnière du XXe et XXIe siècles se désengage du
politique [v. scientisme] et se replie sur l’intime ou l’anecdotique. Elle tend
à ne plus se voir comme un vecteur de critique et de transformation du monde,
quelques exceptions près évidemment (Houellebecq [], ou Dantec [])." –
Op.cit., p.2.
D’où enfin du fantasy et la SF (la science
fiction) ou le compromis l’occultisme et du scientisme dans la littérature occidentale du Ier
- XXIème siècles :
IV. Le
fantasy et la SF (la science fiction) ou le compromis l’occultisme et du scientisme
dans la littérature occidentale du Ier
- XXIème siècles :
En ce qui concerne le fantasy et la SF (la science fiction)
ou le compromis l’occultisme et du scientisme dans la littérature occidentale du Ier
- XXIème siècles, Marc Alotton évoque : "Souvent cité
lorsqu’il est question de cerner les contours du fantastique d’une œuvre,
Jean-Luc Steinmetz s’est intéressé au fantastique [v. l’occultisme] parce
qu’il y voyait une forme fondatrice du récit, ‘l’une des tentations les plus
profondes de l’art narratif’ (le premier roman occidental «L’Âne d’or»
d’Apulée n’est-il pas d’essence fantastique ?). Mais aussi parce que
l’exégète rimbaldien est passionné de littérature, un érudit séduit par le
merveilleux poétique [occultiste] et sa forme antirationaliste [compromis
scientiste] et angoissée qu’est le fantastique [ou fantasy]." - "La littérature fantastique de Jean-Luc
Steinmetz", Op.cit., Ibid. Du fait, le compromis
du fantasy et de la SF ou de
l’occultisme et du scientisme peut être perçu à travers notamment :
+ Le Fantastique de Nodier et Gautier qualifié de
romantique, au XIXe siècle, subit une mutation à la parution des Contes
d’Edgar Allan Poe, au milieu de cette période, et s’oppose au Romantisme et au
réalisme pour rendre compte de la déroute de la société en évolution :
‘La Littérature de A à Z’ souligne en particulier : "Au XIXe
siècle, le Fantastique de cette époque, dont Nodier [1780-1844] et Gautier [1811-1872] ont les principaux
représentants, est qualifié de ‘romantique’ ; mais il ne faut cependant
pas l’assimiler au mouvement du même nom
[compromis de l’occultisme], car le romantisme place l’individu et ses états
d’âme au centre de ses préoccupations tandis que le fantastique s’intéresse à
la lace de l’individu dans l’univers [compromis du scientisme]. Au milieu du
XIXe siècle – période clé dans l’histoire de l’Occident – et à la suite de la
parution des Contes d’Edgar Allan Poe (1853), le fantastique subit une
mutation formelle et s’oppose désormais au Romantisme et au Réalisme. Guy de
Maupassant [1850-1893], Stevenson [1850-1894], Auguste Villiers de l’Isle Adam [1838-1899]
sont quelques représentants de ce fantastique classique qui rend compte de
multiples manières des bouleversements et de la déroute d’une société en
perpétuelle évolution [compromis scientiste]." – "Histoire du
Fantastique jusqu’au XIXe siècle", Op.cit., p.2.
+ La notion de fantastique comme celle de SF varie au
cours du temps et sa frontière avec les autres genres est incontournable :
merveilleux, féérique fantasy et SF : M. Alotton atteste
également : "Comme (…) Jacques Badou, Jean-Luc Steinmetz traite de la
genèse, de la thématique et de la géographie du genre. Si la notion de
fantastique comme celle de science- fiction [SF] varie au cours du temps, si la
question de frontière [compromis] avec
les autres genres est également incontournable
(merveilleux, féérique, fantasy, SF), le travail d’élucidation du genre
est antérieure aux autres, qu’il ait été entrepris par des théoriciens (Castex
[1915-1995], Caillois [1913-1978], Todorov [1939- ?], Freud [1859-1939],
Milner [1941- ? [1842-1898]) ou par des auteurs (Nodier [1780-1844],
Lovecraft [1890-1937]). Etymologiquement, le fantastique est ce qui apparaît,
ce qui donne l’illusion. Il se définit à partir du siècle des Lumières, comme
une confrontation anxieuse du réel et du mystérieux [compromis] au
‘surnaturel’. Il est une remise en question (en cause) des causalités
rationnelles [du scientisme] et un glissement progressif vers un irréel
‘pulsionnel’ [occultisme]." – Op.cit., Ibid.
+ Le romantisme fournira en Allemagne un terreau fertile
au fantastique qui s’ancrera dans les mutations de la société industrielle, anticipera
et prendra acte de l’expressionisme et du surréalisme en donnant une dimension
plus tragique au fantastique : Le même auteur constate aussi que :
"Le romantisme fournira ensuite en Allemagne (de Goethe [1749-1832] à
Hoffmann [1776-1822] en passant par Tieck [1773-1853], Brentano [1778-1842],
Arnim [1781-1831]), en France (Nodier [1780-1844], Gautier [1811-1872], Balzac
[1799-1850], Mérimée [1803-1870]) un terreau fertile à l’épanouissement du
genre. Avec Edgar Poe [1809-1849], Maupassant [1850-1893], Bram Stoker
[1847-1912], Oscar Wilde [1854-1900], Mac Orlan [1882-1970], Mary Shelley [1797-1851],
le fantastique [l’occultisme] s’ancrera davantage dans les mutations de la
société industrielle [compromis du scientisme]. Anticipant ou prenant acte de
la première guerre mondiale, l’expressionisme allemand donne une dimension plus
tragique au fantastique. En France, le surréalisme trouvera dans le rêve
[l’occultisme] une réalité plus confortable. Le fantastique se mondialise, mais
les personnalités d’auteurs tels Henry James [1843-1916], Lovecraft [1890-1937],
Kafka [1883-1924], Borges [1899-1986], Coràzar [1914-1984], William Burroughs [1875-1950]
le redéfinissent en permanence." – Op.cit., pp.1-2.
+ Le fantastique
doit son essor à la tradition anglo-saxonne comme genre composite qui outre
l’intrusion du surnaturel installe un récit dans des paysages de brume et une
atmosphère sombre qui préfigurent les histoires actuelles d’horreur : Un
article du site andret.free sur la littérature populaire explicite :
"Le fantastique moderne doit son essor essentiellement à la tradition
anglo-saxonne. C’est un genre composite qui, outre l’intrusion nécessaire du
surnaturel [compromis du scientisme], installe dans un récit tous les éléments
susceptibles d’éveiller chez le lecteur des sentiments de peur tels que
l’insolite et l’étrange [compromis scientiste] (…). Ces contes, avec leurs
paysages de brume, leur atmosphère sombre qui préfigurent les histoires
actuelles d’horreur (…). En Grande Bretagne, son influence [le fantastique] persiste
pendant tout le XIXe siècle et au-delà, dans les histoires de fantômes [v. l’occultisme] et les romans de
Joseph Sheridan Le Fanu (1814-1873), et le Docteur Jekyll et Mr Hyde
(1886) de Robert Louis Stevenson (1850-1894). Aux Etats- Unis, le maître de
l’horreur indicible (…), Howard Lovecraft (1890-1937), étend considérablement
le registre infernal de son prédécesseur Edgar Poe [1809-1849] (…)." - "LITTERATURE
POPULAIRE", www.andret.free.fr, pp.1-2.
En conclusion, il est
indéniable de reconnaître la présence de l’occultisme dans la littérature
occidentale du Ier - XXIème siècles", et ce à
travers ses origines, son périodisation,
son antinomie et son compromis avec le scientisme, en dehors et au sein de la
fantasy et de la SF, ce qui nous conduits à redire avec Clio et Calliope à cet
égard : "De tous temps, la littérature [occidentale] s’est nourrie de
récits occultes, de légendes, de contes faisant intervenir la magie, le
surnaturel, l’étrange (…). Le fantastique, au contraire, une perturbation
irrationnelle [occultisme] apparaît soudain dans la réalité quotidienne
[scientisme], et le doute, l’inquiétude persiste tout au long du récit quant à
la nature de cette perturbation (…). Dans cette perspective, entre le
merveilleux et la science fiction [SF] est donc à envisager au cœur de toute
littérature [occidentale en général] de l’étrange [en particulier], entre le
merveilleux et la science fiction [SF], et surtout en rapport avec le septième
art [le cinéma] qui de sa naissance avec
des films comme Metropoplis ou Le cabinet du docteur Caligari [1919]
à aujourd’hui [2012 apr. J.-C.] avec les adaptations cent fois renouvelées du
mythe du vampire et de Frankenstein [1931], s’est abreuvé de littérature
fantastique [v. antinomie et compromis de l’occultisme et du scientisme dans la
littérature occidentale, en sus]." - "Le fantastique :
définition", Op.cit, Ibid.
Dr. SOSSE ALAOUI MOHAMMED
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