Dr.
SOSSE ALAOUI MOHAMMED
PETITE
ANTHOLOGIE
DES POÉTESSES
ANDALO-MAGHRÉBINES
DE LANGUE
ARABE
DE
L’EPOQUE MEDIEVALE
Tétouan
2013
INTRODUCTION
Composer
dans la limite du possible une «Petite anthologie des poétesses andalo-maghrébines,
de langue arabe, de l’époque médiévale», nous fait d’emblée songer à ce
fameux témoignage d’Ingrid Hunke. Ingrid Hunke souligne savamment :
«De beaux vers pouvaient beaucoup, tout de même auprès d’un peuple chez
qui la poésie faisait partie intégrante de la vie quotidienne et des relations
sociales au même titre que le langage lui-même ; elle n’était, en fait,
qu’une forme particulière du langage que chacun maîtrisait, et qui jaillissait
tout aussi naturellement des lèvres d’un paysan dans son champ que de celles
d’un docte universitaire, des lèvres d’une princesse que de celles d’une
muletière. En effet, qu’il fût un
pécheur sur la berge du Guadalquivir ou artisan dans sa boutique, chacun aimait
à toute heure et en toute occasion improviser des vers[1].» Ainsi aurions-nous à citer, dans la mesure du
possible, des poétesses d’Andalousie, et du Maghreb (l’Afrique du Nord almoravide,
almohade et mérinide), englobant l’aire libyenne de Barca (ou Tripolienne), l’aire
algéro-tunisienne (de l’Ifriqiya) et l’aire chenguito-mauritanienne du Grand
Sahara maghrébin.
Géographiquement,
l’unité de la foi tolérante et du régime
dynastique avait primé dans l’appartenance nationale arabo-islamique et
judéo-chrétienne de ces poétesses anadalo-maghrébines. En ce sens, Abdelhadi Tazi s’interroge notamment :
«Comment peut-on se représenter - à ce
propos – des frontières entre l’Andalousie et le pays du Maghreb, au temps où
les rois du Maroc et de l’Andalousie étaient en rapport permanent, sinon une
seule personne régnant ici et là-bas, au temps où l’on signalait le déplacement
nombre de gens de l’Andalousie, surtout au septième siècle [XIVe s.], vers la
rive Sud de la mer Méditerranée… Et on entendait d’autres émigrations de
Kairouan, par exemple, vers Fès, et de Fès vers Kairouan et la fusion de
certaines familles dans d’autres (…). Et on lisait dans ‘les Mémoires d’Ibn El
Haj Nimieri’ sus-indiqué, au sujet d’une
dame qui conviait un poète à son salon
littéraire à Fès, à l’époque mérinide, en vers : ‘Sois le bienvenu
Abu el Hassan parmi nous/ et arrive que la fidélité t’accompagne// Tes
compagnons qu’englobe un sublime salon/ constituant une terre dont tu es le firmament[2]».
Aussi
A. Tazi précise-t-il plus loin : «Il y avait parmi les dames une promotion
qui comptait parmi les doctes juristes musulmanes associées. Il y avait parmi
elles qui se distinguèrent dans la jurisprudence de leur époque (…). Parmi
celles-ci, il y en avait qui s’apparentaient à l’Andalousie, qui
s’apparentaient à Chenguit [Mauritanie actuelle], ou à la Tunisie [l’Ifriqiya composant
la Tunisie et l’Algérie actuelles], à Tripoli [Libye actuelle]… et à d’autres régions parmi les places fortes,
telles que Sebta [Ceuta], Fès [la capitale du Maghreb d’alors] et à Tlemcen [de
l’Algérie actuelle]… Quant au dossier des femmes de lettres, des poétesses, des
critiques et des conférencières, ce fut un dossier très dense pour ce qu’il
contenait en genres et en formes… On écoutait leurs poésies qui traitaient de
thèmes subtiles et envoûtants, et en particulier celles des femmes de lettres
des cités andalouses et maghrébines[3]…».
En
somme, on ne saurait mieux boucler cette brève introduction d’un aperçu
anthologique sur les poétesses andalo-maghrébines, à l’époque médiévale, qu’en
citant cette indéniable remarque panoramique d’Ingrid Hunke sur l’immense
héritage poétique séculaire des poétesses de langue arabe multiconfessionnelles
andalo-maghrébines indiquant : «Si à l’époque préislamique les poétesses –
on connaît les noms de soixante d’entre elles et l’on possède le «divan» [le
recueil] complet de l’une d’entre elles [Al Khansa’]- disputaient déjà le palme
aux hommes, l’Andalousie eut elle aussi son contingent de poétesses illustres
(…). À la lumière de tant d’étoiles, le poème d’amour arabe s’épanouit en
Andalousie et rayonna au-delà de ses frontières, provoquant en Occident [en
Europe, au Maghreb et en Orient] un véritable bouillonnement d’idées[4].»
L’auteur traducteur
PREMIÈRE PARTIE
ANDALOUSIE
LES POÉTESSES ANDALOUSES
DE LANGUE ARABE
DE L’ÉPOQUE MÉDIÉVALE :
Ibnatu Muhamed Fero
Aïcha El Qurtubiyya
Ibnatu Ibni Es-Sekkane
Um El Kirâm
Um El Alaâ El Hijâriyya
Um Es-Saâd El Qurtubiyya
Asma Al Amiriyya
Hafsa El Hijâriyya
Zineb Almîriyya
Zaïnab Bintu Ziâd
Nazha Bintu Laqlîaî
El Ghassâniyya El Bajjâniyya
Qasmûna El Yahûdiyya
Hind Ech-Châtibiyya
Jawhara servante d’Ibni
Abbad
Hamda El Ûfiyya
Muhja El Qurtubiyya
Wallada Bintu El
Mustakfî
Ibnatu Muhamed Fero
Ibnatu Muhamed Fero, c’est la
fille de Mohamed Ibnu Fîra l’omeyyade le tolédan, la sœur de Saïda qui fut de
son côté une copiste et fut son aînée, tel qu’on le verra. Abû El Abbas As-Saqr a dit que la cadette était
une bibliophile, une copiste et une bienfaitrice jusqu’à sa mort toute jeune. Saïda m’a écrit que sa sœur, ici Ibnatu
Mohamed Fero, avait dit en vers de l’une de leurs proches qui s’était montrée avare
à son égard :
«Elle fut avare et l’avarice est un mal sans
remède/
Elle rebute autant les médecins que les
thérapeutes[5] //».
Aïcha El Qurtubiyya
D’après Ibnu Hayyan, dans «Al Muqtabas» (L’Adapté), Aïcha El Qurtubiyya est une poétesse de
langue arabe qui n’avait pas d’égale, parmi les femmes libres de l’Andalousie, par
sa science, son entendement, sa culture littéraire, sa poésie et son éloquence.
Elle louait les souverains de l’Andalousie, et s’adressait à eux pour tout ce
dont il lui arrivait d’avoir besoin. Elle avait une belle calligraphie, copiait les volumes du
Coran et mourut jeune fille, en 400 H/ XIe s. On disait d’elle des
merveilles et des paradoxes. Elle fut un jour devant le roi El Mansur Ibnu Abî
Amer, alors qu’il tenait dans les bras un enfant, celle-ci improvisa en
vers :
«Qu’Allah te fasse voir en lui ce que tu
désires/
Et que ses
excellences ne cessent de
croître//
Certes sa physionomie indique bien ce à quoi /
Tu le prédestines
quant à son heureux futur[6]//».
Ibnatu Ibni Es-Sekkane
Ibnatu
Ibni Es-Sekkane est une poétesse de langue arabe de Malaga dont Ibrahim Ibnu
Abdel Kader disait : «Nous fûmes chez la vieille poétesse, du nom de Ibnatu
Ibni Es-Sekkane, la Malagaine, lorsqu’un corbeau passa en survol devant
nous. Nous lui demandâmes de le décrire et, elle en dit :
«Un corbeau passe par-dessus nous/
Essuyant du coup la face des collines//
Je lui dis : ‘Sois donc le bienvenu/
Ô ton des cheveux de la jeunesse[7]//»
Um El Kirâm
Um El Kirâm est la fille d’El
Muatasim Samâdih l’Émir d’Almeria, une poétesse de langue arabe. Elle s’éprit
d’un jeune homme, réputé pour sa beauté de Dénia, du nom d’Es-Sammar. Elle lui
dédia des muwachchah (poèmes à doubles rimes) de sa poésie, où elle
clame :
«Ô vous
groupe de gens soyez surpris/
De ce que fait le tourment d’amour//
Sans lui
nul ne rabaisse la lune la nuit/
De son
horizon surélevé vers le sol//
Il me
suffit que de celui que j’aime si/
En me
quittant mon cœur le suive[8]//».
Um El Alaâ El Hijâriyya
Um
El Alaâ El Hijâriyya fille de Yûsuf (s’apparentant à Wâdî al Hijâra) de l’an
500 H/ XIIe s. est une poétesse de langue arabe créatrice et d’une forte
personnalité. De sa poésie, citons :
«Tout ce
qui vient de vous est bonté/
Et de
votre suprématie l’âge s’orne//
L’œil
est attiré par votre physionomie/
Et de
votre appel l’oreille se délecte//
Qui
passe sa vie sans votre présence/
De
l’atteinte de ses vœux est privée[9]//»
Um Es-Saâd El Qurtubiyya
Um
Es-Saâd El Qurtubiyya, fille d'Isâm Ibnu Muhamed Ibnu Ibrâhim Ibnu Yahia Ibnu
Khilsa le himiaride le Kétamide de Cordoue, plus connue sous le nom de Sadûna.
El Badr En-Nabulsî en dit dans « Tadyyîl » (Marge) : «Elle fut
rapporteuse auprès de son père, son grand-père entre autres parmi les siens».
Elle fut, selon Ibnu Abdel Malik El
Marrakuchî une femme de lettres et une
poétesse de talent. Elle se fredonna à elle-même au sujet de la statuette de la
chaussure du Prophète (PS) en répons à celui qui a dit :
«Je baiserai la statuette si je ne trouve/
D’autre voie à baiser la chaussure de l’Élu//
Elle clama alors :
«Il se peut que j’arrive à la baiser/
Au jardin de l’Éden le plus lumineux séjour//
A l’ombre béate d’un logis assuré/
Me désaltérant à la source de Salsabile//
J’en essuierai le cœur dans l’espoir/
Qu’elle apaise ce qu’il y a en lui de soif//
Tant il se soulagera des résidus de ce/
Qu’adorent les générations des amants[10]//».
Asma Al Amiriyya
La
Sévillane Asma Al Amiriyya fut une
poétesse de langue arabe de talent et s’adressa au calife almohade Abdel
Mumen Ibnu Ali (524-558 H/ 1129-1162) qui unifia l’Andalousie et le Maghreb par
une lettre relatant son ascendance améride et le sollicitant pour d’exempter
d’al Inzal (l’impôt d’hospitalité) sa demeure et de lever l’embargo sur sa
fortune financière, et qu’elle achève par un poème dont l’extrait suivant :
«Nous
connûmes la conquête et la victoire éclatante/
Par la
grâce de notre seigneur l’Émir des Croyants//
Si le
discours arrive à s’étendre sur les excellences/
Je vois
qu’en cela votre discours s’étend à l’infini[11]//
Hafsa Al Hijâriyya
Hafsa Al Hijâriyya bintu
Zaïdûn Ibnu Hayât al Hijâriyya (s’apparentant à Oued Al Hijâra). Elle fut citée
dans le livre d’Ibnu Adharî «Kitâb al Bayan al Mughrib» et fut l’une des
gens de l’an 400 H/ XIe s. C’était une femme de lettres savante et
une poétesse pleine de verve. De sa poésie, citons ces extraits dépeignant
un certain Ibnu Jamîl :
«Ibnu Jamîl croit voir le temps dans son
ensemble/
Tout le monde est atteint du flot de sa
prodigalité//
Il a un moral semblable au vin une fois émoustillé/
Et meuilleure que sa vertu sa belle
physionomie//
D’un visage comme le soleil attirant de sa joie
les/
Regards les faisant replier par l’excès de sa
clarté//».
Et en tançant, ses esclaves elle clame :
«Ô mon Dieu l’effet qu’ont mes serfs sur moi/
Une braise de bois ardent nul n’est
intelligent//
Ils sont soit ignorants soit débiles et éprouvants/
Ou rusés
par stratagème ne me répondent pas[12]//».
Zaïnab Almîriyya
Dans le cadre de la biographie de Zaïnab
Almîriyya (d’Almeria), Ibnu Abdel Malik, dans «Adh-Dhaïl wa at-Takmila »
et Al Maqerrî, dans «Nafhu
at-Tîb» rappellent qu’elle était une femme de lettres et une poétesse de
langue arabe. Et c’est elle l’auteur des vers érotiques suivants :
«Ô celui
qui s’éloigne dont la monture/
Dévie je
te révèle un part de mon chagrin//
Car si
rien ne guérit les gens de leur peine/
Ma peine
est bien au-dessus des leurs//
Il
me suffit qu’il consente d’être à sa
suite/
Et à son
service jusqu’à la fin de mes jours[13]//».
Zaïnab Bintu Ziâd
Zaïnab
Bintu Ziâd fut la sœur de Hamda Al Ufiyya bintu Ziad, surnomée Khansa El
Maghrib et l’éducatrice des femmes du calife, dont le père fut éducateur ou calligraphe de la ville d’Ach, au temps des
Almohades. Al Maqerrî attribua à Zaïnab la poésie suivante :
«Quand les envieux ne tinrent qu’à notre
séparation/
Alors qu’ils n’avaient à se venger ni de moi ni de toi//
Et livrèrent à nos oreilles toutes sortes de batailles/
Et que rares se firent mes protecteurs et mes alliés//
Je les envahis de par tes yeux et de par mes larmes/
Par moi-même et de par le sabre, l’eau et le feu[14]//».
Alghasâniyya Albajâniyya
La poétesse Algahasâniyya Albajaniyya
s’apparente à Bajana (une énorme colline de la province d’Almeria), de l’an
400H/ XIe s. De ses vers, on peut citer :
«Je les
connus alors que je vivais à leur ombre
intime/
Galante et le verger de l’union verdissait en poussant//
Des nuits
de bonheur ne craignant guère pour l’amour/
De reproche
ni de crainte d’abandon pour l’union[15]//».
Qasmûna Al Yahûdiyya
Comme il est connu, il y
avait des salons littéraires communs aux
les trois religions du livre en Andalousie. Et il n’est guère surprenant
des poétesses de confessions musulmane, juive et chrétienne. De là, on trouve
la poétesse Qasmûna fille d’Ismaël Al Yahûdî dont le père fut aussi poète de
langue arabe. Il l’éduqua et fit en partie des poèmes à doubles rimes qu’elle
achevait après lui. Il la considérait comme plus talentueuse que lui. Elle se
regarda à une glace et remarqua sa beauté alors qu’elle devait pubère sans se
marier et dit :
«Je vois un verger aux fruits mûrs pour la
cueillette/
Et je ne vois nul cueilleur tendre la main vers eux//
Malheureusement
la jeunesse s’en va en pure perte/
Et il reste au cas où ce que je nomme au singulier[16]//».
Hind Ac-Châtibiyya
Hind Ac-Châtibiyya était a
servante de Abû Muhamed Abdallah Ibnu Maslama Ach-Chatibî. Elle fût une femme
de lettres et une poétesse talentueuse. Abû
Amir Ibnu Yanniq lui a écrit pour venir chez lui avec son luth, en vers :
«Ô Hind peux-tu me rendre une fraîche visite/
Déniant
les interdits sauf boire de l’eau pure//
On entend les rossignols chanter en rappelant/
Les mélodies de ton luth en deçà de minuit//».
Et Hind de lui répondre en ces vers :
«Ô Seigneur héritant son haut rang de
Seigneurs/
Aux allures hautaines de leurs sublimes qualités//
Il me suffit de me hâter auprès de vous puisque
je/
Serai déjà la réponse avec le prochain messager![17]//»
Nezha Bintu Laâqîlaî
Nezha Bintu
Laqîlaî est, selon Ibnu Al Abbâr, la fille Abû Bakr Muhamed Ahmed Ibnu Khalaf
Ibnu Abdel Malik Ibnu Ghâlib Al Ghasânî, natif de Grenade. C’était une femme de
lettres et une poétesse de langue arabe, vive à la réplique, plaisante et coquette,
de l’an 500 H/ XIe s. Il s’instruit auprès d’Abû Bakr Al Majkhzûmî
qui était aveugle. Un jour, alors qu’elle lisait auprès de lui, Abû Bakr Al
Kindî entre et dit en s’adressant à Al Makhzûmî en cet hémistiche :
«Si tu pouvais voir auprès de qui tu es
assis!/»
Al
Makhzûmî intervient en s’attardant à
trouver de quoi achever le vers, et celle-ci de déclamer :
«Tu serais amuï des anneaux de ses chevilles//
Le croissant se lève de ses boutons de fleurs/
Et le rameau folâtre en ses chemises de
nuit//».
Et de sa poésie à propos des jours fériés des
Andalous :[18]
«Quels excellentes nuits et rien de plus
mignon/
Et le plus mignon de celles-ci la nuit du
dimanche[19]//»
Hamda Al Ufiyya
Hamda Al Ufiyya est la fille de Ziâd Bnu Baqî Al Ufî, l’éducateur
ou le calligraphe s’apparenant à la ville d’Oued Ach. Elle travailla dans le
palais u calife almohade Al Mansur et fut surnommée Khasaâ Al Maghrib. Elle fut
cité par Abû Al Qâsim Muhamed Ibnu Ali Ibnu Al Barraq en tant que femme de
lettres et poétesse chevronnée. Ce dernier rapporta que Hamda Al Ufiyya leur avait chanté elle-même alors qu’elle
était sortie en villégiature à Ramla des environs de l’Oued Ach en voyant le
beau visage d’un jeune homme qui lui plut énormément en improvisant :
«Les
larmes révélèrent mes secrets dans un vallon/
A celui dont le charme les a suscitées dans le vallon//
Près d’une
rivière qui s’achemine dans tous les jardins/
Et d’un
jardin qui s’achemine dans tous les vallons[20]//»
Muhja Al Qurtubiyya
Muhja
Bintu Isâm Ibnu Ahmed Ibnu Muhamed Ibnu
Ibrâhim Ibnu Yahia Al Himiarî Al Qurtubiyya, la sœur de Um As-Saâd la femme de
lettres et la poétesse sus-indiquée. Elle fut l’amie de Wallada Bintu Al Mustakfî,
une des plus honorées femmes de son temps. Wallâda s’attacha à elle et s’occupa
de son éducation et fut la plus aimables des gens. Elle cita son père et son
grand père. Elle décéda en 618 H/ XIIIe s. Un différend entre elle
et Wallâda la poussa un jour à composer les vers suivants :
«Wallâda tu es devenue sage femme/
Sans époux, le secret s’est divulgué//
Mariam nous l’a raconté cependant/
Un palme de délire un dire de fait!! //
Et sa poésie encore :
«Si elle éloigna de sa bouche tous les rôdeurs/
Tel le fortin ne cesse de défendre ses avants//
Celui-ci est défendu par les flèches et les lances/
Celle-là se défend de ses yeux par le charme[21]//»
Wallâda Bintu Al Mustakfî
Wllâda
la fille du calife omeyyade Al Mustakfî
fut l’une des plus célèbres connue de l’Andalousie. On la surnomma la Sapho de
Cordoue – à l’image de la poétesse grecque : 625-580 av. J-C). Elle était la fille du calife Al Mustakfî bi
Allah Mohamed Ibnu Abderrahman Ibnu Abdel Allah Ibnu Nâser Li Dini Allah. Elle
fut d’une grande éloquence et de bonne compagnie. En dépit des racontars, elle
fut d’une grande vertu et fut chantée par le poète Ibnu Zaïdûn. Elle avait une
servante noire et soupçonna un enclin d’Ibnu Zaïdûn vers elle et, elle lui
écrit ces vers pleins de reproche :
«Si tu étais juste en amour entre nous/
Tu n’aurais pas aimé ma suivante et opté//
Tu laissas
un rameau fructueux de beauté/
Et tu t’envolas vers la branche sans fruits//
Je savais que j’étais la lune du firmament/
Mais éprise pour mon malheur de Jupiter![22]//»
Itimad Ar-Rumaïkiyya
Itimad Ar-Rumaïkiyya fut
mentionnée par Al Maqerrî dans «Nafah at-Tîb» où il disait : «Parmi
les femmes de renom de l’Andalousie, la servante d’Al Mutamid Ibni Abbad et la
mère de ses enfants. Elle fut connue du nom d’Ar-Rumaïka, apparentée à son
maître Rumaïk l’un des notables de Séville. Elle avait un savoir en littérature
arabe sans le chant. Le destin fit qu’un jour, le calife Al Mutamid voguait à bord d’une barque en compagnie de
son vizir et poète Ibniu Ammar alors que le vent faisait des vagues à la
surface de l’eau. Ibnu Abbad dit à son vizir d’improviser en vers en achevant
l’hémistique de sa composition suivant :
«Le vent a forgé de l’eau un bouclier/
Le vizir Ibnu Ammar tarda à répondre et la
servante lavandière de répliquer :
«Quel bouclier de combat si elle gèle[23]//».
-
Mariam Bintu Abî Yaqûb Al Ichbîliyya
Mariam
Bintu Abî Yaqûb Al Ansarî, l’une des poétesses ichbîliennes (Sévillanes). Elle
fut originaire de Silves et fut célèbre et résidente de Séville. C’était une
femme de lettres et une poétesse concise et d’une grande réputation. Elle
enseignant aux femmes en leur dispensant des cours en littérature tout en
respectant la vertu et la pudeur. Elle vécut longtemps, selon les historiens,
en atteignant l’âge de 77 ans, selon ses propres dires et mourut en l’an 400 H/
1010. Elle correspondait en vers avec le Calife omeyyade Ubaïd Allah Al Mahdî à qui elle
avait envoyé un poème et avait reçu la réponse suivante, et comme de coutume de
l’argent en dinars :
«Que puis-je remercier de ce que tu fis à mon
égard/
Si j’eusse eu l’éloquence des langues sans embarras//
Ô toi l’unique de la circonstance en cet
instant et Ô/
Toi l’unique de cette époque en fidélité et en acte//
Tu ressembles à la Vierge Mariam dans sa pure
vertu/
Tu surpasses Al Khansâa en poésie et en maximes//»
Celle-ci lui répliqua en reconnaissance de
ses bienfaits :
«Qui
pourrait rivaliser avec toi en parole et en acte/
Alors
que tu entrepris un bienfait sans aucun calcul//
Et dire
du remerciement collier que tu mis à mon cou/
Enfilé de
perles et autres biens que tu me fis avant//
Tu me
couvris de bijoux atour qui me rendit si belle/
Surpassant
celui de toute femme sans parures//
Dieu
combien votre morale immaculée qu’arrose/
L’eau de
l’Euphrate répandant la finesse érotique//
Tu
ressembles à Marwan qu’envient ses innovants/
Qui
persistèrent et devinrent de sublimes
idéaux//
Celui
dont le père fut le sabre indien acéré ne/
Générant qu’une progéniture d’épée acérées//»
Et de sa
poésie lorsqu’elle vieillit :
«Qu’espérer
d’une fille de soixante-dix/
Comme
une toile d’araignée fragile//
Elle
rampe tel un bébé vers un bâton/
Et
marche comme un captif enchaîné[24]//».
DEUXÈME PARTIE
MAROC
LES POÉTESSES MAROCAINS
DE LANGUE ARABE
DE L’ÉPOQUE MÉDIÉVALE :
Tamima Bintu Youssef Ibn Tachafine
Um En-Nissaâ
Chalabiyya Ach-Châïra
Safiyya El Azafiyya
Rumaïla soeur d’Abdel Mumen
Hafsa Rekuniyya
Um El Azîz
Tamimatu Bintu Youssef Ibnu Tachafine
Tamimatu Bintu Youssef Ibnu Tachafine a fait beaucoup parler les gens
d’elle comme leader politique qui, par son opinion juste, a renforcé le
mouvement des Almoravides (XIe siècle), connue par son surnom Um Talha… Il fut
d’un esprit supérieur et translucide, renommée par sa littérature poétique et
sa générosité. Elle administrait elle-même ses affaires matérielles et avait
des secrétaires qu’elle contrôlait personnellement en toues choses. Et parmi
les anecdotes que les historiens rapportaient d’elle, que l’un de ses
secrétaires qu’elle avait convoqué pour le contrôler fut ébloui par son
charme ; et sa beauté et s’apercevant de son trouble elle s’adressa à
lui en chantant :
«C’est le soleil ayant pour demeure le ciel/
Compatis à ton cœur avec endurance//
Tu ne saurais jamais jusqu’à lui remonter!/
Et il ne
saurait jusqu’à toi descendre![25]//»
Um En-Nissaâ
Um En-Nissaâ, poétesse, fille
d’Abdel Mumen commerçant fassi, fut évoquée par Ibn El Arabî El Hatimî
(1165-1240), dans le livre des «Al Muhâdarât» (les Conférences) où il en
dit : «Elle excellait dans la poésie et elle chanta à Monsieur Abî Alî,
lors de son institution gouverneur de Fès, un poème ayant pour
incipit :
«Le
messager vint avec une promesse attendue/
Et ce
fut la vérité dans sa limpidité sans trouble//
Du meilleur
leader qui vers le salut nous guide/
Et qui
dans ses ordres la rectitude et la juste vue//
Un lion
si jamais les héros assaillent son quartier/
Défit les bataillons dont nul ne reste nul ne survit[26]//».
Chalabiyya Ach-Châïra
Chalabiyya Ach-Châïra
(Chalabiyya la poétesse) est une dame dont personne ne put connaître ni le nom
ni la vie, ce qui montre la négligence des Marocains de l’histoire de leurs
hommes et leurs femmes à la fois. C’est
cette dame qui adressa une épître poétique au sultan Yaqûb El Mansur l’un des
fils de l’almohade Abel Mumen (XIIe s.) se plaignant de l’injustice des
gouverneurs et de son percepteur d’impôts, à la suite de quoi, le souverain
accorda rétribution, et ce à la fin de la prière d’un vendredi, où elle clamait :
« Il est temps que les yeux fiers
pleurent/
Et assurément, je vois les pierres pleurer//
Ô toi qui vas vers la cité dont on espère/
Que le Miséricordieux enlève ton méfait//
Appelle le prince étant debout à sa porte/
Ô pasteur ton troupeau est réduit à néant//
Tu le délaissas à l’abandon sans pâturage/
Tu le laissas en proie à des fauves hostiles//
Élégante
pâture de fourrage fut un éden/
Que les tyrans changèrent en bois ardent//
Ils pillèrent sans peur ni crainte de leur
Dieu/
Or rien n’échappent à l’attention d’Allah[27]//»
Safiyya El Azafiyya
Safiyya El Azafiyya est une
poétesse qui appartenait à al famille des Azafides, gouverneurs de Sebta
(Ceuta). Elle fut glorifiée par le professeur et femme de lettres et poétesse
madame Sara Bintu Ahmed El Halabî, dans
un poème ayant pour incipit :
«Quand je cite l’Orient, je m’envolai vers lui de
désir/
Et du
désir de celui qui en Orient me rappela l’Orient//
Mais avec
celle qui devint l’unique de son époque/
J’oubliai
les désirs tant les sublimes que les plus fins[28]//»
Rumaïla soeur d’Abdel Mumen
Rumaïla
soeur d’Abdel Mumen, le Calife Almohade (m. 558 H/ 1162) fut d’après El Halî qui,
en mentionnant sa relation avec Ibn Gharala en dit : « Elle fut elle
aussi noble de rang, d’une grande vertu, pleine d’éloquence, et composait des poésies
lyriques merveilleuses à la perfection ». Puis il l’incipit de
l’un ses poèmes plein d’esprit et d’images :
«La
veille marcha pleine de désarroi/
Jusqu’à
ce qu’elle vit ma prunelle, elle s’arrêta[29]//».
Hafsa Rekuniyya
Hafsa Bintu El Haj Rekûniyya
a une biographie qui parut dans plusieurs références. C’était une poétesse et
femme de lettres réputée pour sa beauté et sa noble ascendance et sa fortune.
Elle fut la préceptrice des dames de la dynastie d’El Mansour almohade à
Marrakech. Elle fut citée par El Mallahî dans son histoire, et il en récita les
vers qu’elle improvisa devant le au Prince des Croyants Abdel Mumen Ibnu Alî :
«Ô maître des gens Ô celui/
Dont on espère l’assistance//
Daigne m’offrir un feuillet/
Qui sera à l’âge un apprêt//
Où ta dextre calligraphiera/
(Louange à Dieu Lui le Seul)[30]//».
Um El Aziz
Um El Aziz dont El Maqerrî
fit la biographie, dans «Nafh At-Tîb» (Souffle embaumé), d’après El Hâfedh Abî al
Khattâb Ibnî Dihiya (m. en 633), dans son livre «El Mutrib min Achaâr El
Maghrib» (Le chanteur des poésies du Maroc), où celui rapporte : «Ma
grande tante paternelle la noble Hassanide m’a chanté à elle-même :
«Vos
regards nous blessent les entrailles/
Et notre
regard vous blesse dans les joues//
Blessure
pour blessure faites-en une à une/
Or qu’oblige la blessure d’être repoussé[31]//»
TROISIÈME PARTIE
ALGÉRIE
LES POÉTESSES ALGÉRIENNES
DE LANGUE ARABE
DE L’ÉPOQUE MÉDIÉVALE :
Mariam Az-Zannâtiyya
Aïcha Bintu Imâra
Mariam Az-Zanâtiyya
Mariam Az-Zanâtiyya est une
femme chimiste, poétesse parmi les poétesse de Kairouan (ex-Algérie-Tunisie-Barqa).
De sa création poétique, on rapporte à propos de sa spécialité
scientifique ces vers :
«J’appris la science de la chimie entière/
Et je couronnai mon esprit de ses colliers//
Si cela a une part de mon zèle et ma peine/
Tous en tous cas en seront les amants[32]//»
Aïcha Bintu Imâra
Aïcha Bintu Abî A-Tâhir Imâra
Ibnu Yahia Imâra Ach-Charîf Al Hasanî qui
‘était illustré parmi ses contemporains dans la belle poésie en particulier les
poèmes lyriques à double rimes. Le juge Abû Al Abbas Al Ghabrînî en dit dans
son ouvrage «Kitâbu Adh-Dhirâyati fî Ma Urifa min Ulamâï fî Al Miiati
As-Sâbiati bi Bijâya» : « Aïcha fut une femme de lettres pleine
d’éloquence, subtile et d’une belle calligraphie. J’ai vu le vivre d’At-Taâlibî
«Yatîmatu Ad-Dahri» calligraphiée par elle, en huit tomes. Et de la poésie de la noble Aïcha :
«Ils prirent mon cœur et s’en allèrent/
Et à mon envie ils m’abandonnèrent //
Qu’il ne revienne pas s’ils ne revinrent/
Excusez-moi sinon abandonnez-moi![33]//»
QUATRIÈME PARTIE
TUNISIE
LES POÉTESSES TUNISIENNES
DE LANGUE ARABE
DE L’ÉPOQUE MÉDIÉVALE :
Al Jâziyya Al Hilâliyya
khadijatu Ar-Rusafiyya
Sara Al Halabiyya
Sallaf Tûnusiyya
Al Jâziyya Al Hilâliyya
Les
Marocains et les Tunisiens en particulier rapportent des informations sur Al
Jâziyya Al Hilâliyya dont on raconte un ensemble de légendes merveilleuses. On
en récite des poésies qui pourraient remplir des livres si on les compile. Le
cheikh Hasan Husnî Abdelwahâb rapporte un poème relatif à une récitation où
celle-ci s’adresse à son enfant :
«Il n’y a aucun bien dans l’enfant s’il
grandit/
Et s’il sommeille trop et s’il est trop
inactif//
S’il ne traverse tant l’Orient que l’Occident/
Et s’il n’épuise sur les routes ses
provisions//
Ou bien il périt et se repose d’une vie avilie/
Ou il revient tel un faucon pleins les crocs[34]//»
Khadîdja Ar-Rusfia
Khadîja Ar-Rusfiyya s’est illustrée dans un petit
port sur la côte tunisienne du nom de Rusfa. C’était une femme de lettres
pleine d’éloquence d’une famille arabe. Il ne reste de ses nouvelles que peu de
chose de ce qu’en rapporte le poète de l’ancienne
Tunisie Ibnu Rachïq dans son ouvrage «Al Unmûdaj», où il en dit :
«Elle se nommait Khadîja Bintu Ahmad Ibnu
Kalthûm Al Maâfirî, et Khaddûj fut son surnom. C’était une célèbre poétesse
pleine de talent et qui possède un art
épistolaire que ne réussissent que les
plus chevronnés des épistoliers. Elle fut aimée d’Abû Marwan Abdel Malik Ibnu
Ziâd Allah et elle avait un enclin pour lui. Certains mouchards envieux nuirent
à leur amour et en troublèrent la pureté. Et ses frères séparèrent les deux
amants. Alors celle-ci lui dédia ces vers :
«Ô seigneur ce n’est point ainsi que juge la
raison/
Le droit du supérieur est de bien traiter
l’inféreur[35]//».
Sara Al Halabiyya
Les horizons du Maghreb musulman ont reçu l’une des femmes de lettres du pays du Châm
(la Syrie actuelle) : Sâra Al Halabiyya, qui fut une femme de
lettres, une poétesse et femme médecin
habile et qui s’établit en Tunisie chez le Calife hafcide Al Mustansir Bi
Allah, le détenteur de l’Ifriqiya. Elle récita devant lui un long poème ayant
pour rime la lettre b et pour incipit :
«L’Orient s’enorgueillit de vous et l’Occident/
Ainsi que le temps erre grâce à vous et chante[36]//».
Puis, elle arriva En Andalousie chez l’Emir
Abdallah Ibnu Al Ahmar, surnommé le Fkih, est dédia de sa poésie un poème rimé
par d, où elle dit notamment :
«Une
royauté s’élevée jusqu’à toi en perpétuité/
Une
gloire une assistance et un triomphe éternel/»
Ensuite, elle alla auprès de l’Émir Abû
Yûsuf Yaâkûb Ibnu Abdel Alhaq, le premier souverain de la dynastie mérinide, et
lui chanta un poème rimé par en d :
«Par le
succès l’assistance et le triomphe/
Tu
arrivas Ô le meilleur des rois de la cité//».
Sallâf At-Tûnusiyya
On évoqua Sallâf At-Tûnusiyya
à l’occasion des événements de l’an 296 H/ 909 lorsque parvint la nouvelle de
la défaite de l’armée aghlabide sous le commandement de l’Emir Ziâd Allah III,
pendant qu’il dormait aux environs de Kairuan. Il comprit que l’Etat était sur
le point de s’éteindre et se préparait à quitter les lieux. Elle fut parmi ceux qui allaient l’accompagner
d’entre ses serviteurs et ses intimes. Et sa servante Sallaf se leva et prit
son luth contre son sein et se mit à chanter pour le rejoindre, et dit :
«Je n’oublierai pas son attitude le jour du
départ/
Et sa paupière noyée dans le flot de ses
larmes//
Et son dire alors que les montures s’éloignent/
Tu m’abandonnes mon seigneur et tu t’en vas?//
Confiée à la garde de Dieu une antilope ahurie/
D’une séparation séparation où est mon bûcher[37]//»
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION
2
PREMIÈRE
PARTIE
ANDALOUSIE
LES POÉTESSES
ANDALOUSES
DE
LANGUE ARABE
DE L’ÉPOQUE
MÉDIÉVALE :
4
Ibnatu
Muhamed Fero 5
Aïcha El
Qurtubiyya 6
Ibnatu
Ibni Es-Sekkane 7
Um El
Kirâm
8
Um El
Alaâ El Hijâriyya
9
Um
Es-Saâd El Qurtubiyya
10
Asma Al Amîriyya
11
Hafsa Al Hijâriyya 12
Zaïnab Almîriyya 13
Um El Aziz
11
Hafsa Al Hijâriyya
12
Zaïnab Almîriyya
13
Zaïnab Bintu Ziâd
14
Alghasâniyya Abajâniyya 15
Qasmûna Alyahûdiyya 16
Hind Ach-Châtibiyya 17
Nezha Bintu Laqîlaî 18
Hamda Al Ufiyya 19
Jawhara d’Al Mutamid 20
Muhjatu Al Qurtubiyya 21
Itimad Ar-Rumaïkiyya 22
Mariam Bintu Abî Yakûb Al Ichbîliyya
23
DEUXIÈME
PARTIE
MAROC
LES
POÉTESSES MAROCAINES
DE
LANGUE ARABE
DE L’ÉPOQUE
MÉDIÉVALE :
24
Tamima Bintu
Youssef Ibnu Tachafine 25
Um
En-Nissaâ
26
Chalabiyya
Ach-Châïra
27
Safiyya
El Azafiyya
28
Rumaïla
soeur d’Abdel Mumen
29
Hafsa Rekûniyya
31
Um Al
Azîz 32
TROISIÈME
PARTIE
ALGÉRIE
LES
POÉTESSES ALGÉRIENNES
DE
LANGUE ARABE
DE L’ÉPOQUE
MÉDIÉVALE :
33
Mariam
Az-Zanâtiyya 34
Aïcha
Bintu Imâra 35
QUATRIÈME
PARTIE
TUNISIE
LES
POÉTESSES TUNISIENNES
DE
LANGUE ARABE
DE L’ÉPOQUE
MÉDIÉVALE :
36
Al
Jâziyya Al Hilâliyya
37
Khadîjatu Ar-Rusîfiyya 38
Sara Al
Halabiyya 39
Sallaf
Tûnusiyya
40
[1] Ingrid Hunke : «Le
soleil d’Allah brille sur l’Occident»,
Paris, Edit. Albin Michel, 1963, p.345.
[2] Abdelhadi Tazi : «Al
Mar’atu fî al Gharb Al Islamî», Casablanca, Edit. El Fennec, 1992,
pp.26-27.
[6] Abdelhadi Tazi : Aïcha El Qurtubiyya, in «Al
Mar’atu fî al Gharb Al Islamî», Op.cit., p.110 ; Ibn At-Tarâh: «Akhbâr
an-Nisaâ ach-Chawâir al-lâtî yustachhadu bichi3rihina», vol.6, www.startimes.com , p.6.
[10] Abdelhadi Tazi : Um
Es-Saâd El Qurtubiyya, in «Al Mar’atu fî al Gharb Al Islamî»,
Op.cit., pp.131-132 ; Ibn At-Tarâh: «Akhbâr an-Nisaâ ach-Chawâir al-lâtî
yustachhadu bichirihina», vol.6, Op.cit.,
p.1.
[11] Abdelhadi Tazi : Um
Es-Saâd El Qurtubiyya, in «Al Mar’atu fî al Gharb Al Islamî»,
Op.cit., pp.131-132 ; Ibnu Abdel Malik : «Adh-Dhaïl wa at-Takmila»,
vol.2, Op.cit., p.480.
[12] Abdelhadi Tazi : Hafsa Al
Hijâriyya, in «Al Mar’atu fî al Gharb Al Islamî», Op.cit.,
pp.131-132 ; Ibn At-Tarâh: «Akhbâr an-Nisaâ ach-Chawâir al-lâtî yustachhadu
bichirihina», vol.6, Op.cit., p.3.
[13] Abdelhadi Tazi, Zaïnab
Almîriyya, Op.cit., p.142; et El
Maqerrî : « Nafhu At-Tîb », t.4, p.286.
[15] Abdelhadi : Algahasâniyya Albajaniyya, Op.cit., p.152; et El
Maqerrî, Op.cit., pp.170-171 ; Ibn At-Tarâh: «Akhbâr an-Nisaâ
ach-Chawâir al-lâtî yustachhadu bichirihina», vol.6, Op.cit., p.10.
[16] Abdelhadi Tazi, Qasmûna Al Yahûdiyya, Op.cit., p.152-153; et El Maqerrî, Op.cit.,
pp.170-171 ; Ibn At-Tarâh: «Akhbâr an-Nisaâ ach-Chawâir al-lâtî yustachhadu
bichirihina», vol.6, Op.cit.,
p.7.
[20] Abdelhadi Tazi, Hamda Al Ufiyya , Op.cit., p.136-137; et Ibnu
Al Khatîb : « Al Ihâta», 1973, p.489 ; Ibn At-Tarâh: «Akhbâr an-Nisaâ
ach-Chawâir al-lâtî yustachhadu bichirihina», Op.cit., p.9.
[21] Abdelhadi Tazi, Nezha Bint Laqîlî, Op.cit., p.145; et El Maqerrî, Op.cit., p.2- ;
; Ibn At-Tarâh, Op.cit., p..
[22] Abdelhadi Tazi, Wallâda Bintu
Al Mustakfî, Op.cit., p.145; et El Maqerrî, Op.cit., p.293 ; Ibn At-Tarâh, Op.cit., p.8
[23] Abdelhadi Tazi, Itimad Ar-Rumaïkiyya, Op.cit., p.145; et « Itimad
Ar-Rumaïkiyya », www.forum.stop55.com , p.1.
[25] Abdelhadi Tazi : Tamimatu Bintu Youssef Ibnu Tachafine,
in «Al Mar’atu fî al Gharb Al Islamî» , Op.cit., pp.192-193.
[27] Abdelhadi Tazi : Chalabiyya
Ach-Châïra, in «Al Mar’atu fî al Gharb Al Islamî», Op.cit., p.156-157.
[29] Abdelhadi Tazi : Rumaïla
soeur d’Abdel Mumen, in «Al
Mar’atu fî al Gharb Al Islamî», Op.cit., p.141.
[32] Abdelhadi Tazi : Mariam Az-Zanâtiyya, Op.cit., p.126 ; et Hasan Husnî Abdelwahâb :
«Chahîrât an-Nisaâ at- Tûnusiyyât», p.82.
[33] Abdelhadi Tazi : Aïcha Bintu Imâra, Op.cit., p.109; et Adil Nuwihiman : «Muajam
Aâlâm Al Jazâïr», Beyrouth, 1971, p.208.
[34] Abdelhadi Tazi : Jâziyya Al Hilâliyya, Op.cit., p.135; et Ibnu Khaldûn : «Târîkh
Ibnu Khaldûn», Tome 4, pp.38-39 et Tome 6, pp. 34-39, Edit. Dar Al Kitâb Al-Lubnânî,
1983.
[35] Abdelhadi Tazi : Mariam Az-Zanâtiyya, Op.cit., p.139-140 ; et Hasan Husnî
Abdelwahâb : «Chahîrât an-Nisaâ at- Tûnusiyyât», p.52-54 .
[36] Abdelhadi Tazi : Sâra Al Halabiyya, Op.cit., p.139-140 ; et Hasan Husnî
Abdelwahâb : «Chahîrât an-Nisaâ at- Tûnusiyyât», p.153-155.
[37] Abdelhadi Tazi : Sâra Al Halabiyya, Op.cit., p.156 ; et Hasan Husnî
Abdelwahâb : «Chahîrât an-Nisaâ at- Tûnusiyyât», p.32-33.
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