POUR ET CONTRE LES
PRIX LITTERAIRES DANS
LE MONDE ET AU MAROC
EN 2006
“Un prix littéraire, relate un article de l’Encyclopédie
libre Wikpédia, est une distinction remise pour une performance
littéraire particulière par des institutions gouvernementales ou non, des
associations, des académies, des fondations ou encore des personnes
individuelles. La plupart des remises se fait annuellement et est accompagnée
d’une somme d’argent, une médaille ou encore une bourse. D’après les personnes
pouvant recevoir les prix, ceux-ci sont classés dans les catégories «national»
ou «international».”- www.wikipedia.org , p.1.
Mais, cela ne va pas sans pour et
contre, chaque année dans le monde comme au Maroc. En témoignent les titres des médias dès
les années 30 du XXe siècle: “Faut-il tuer les prix littéraires?”,
lit-on dans le Figaro en 1934, “Spéculations et rumeurs pour le prix
Nobel de littérature en 2006” dans un article de l’AFP, “Bouz
four refuse Le prix du Maroc du Livre”, etc.
Or,
qu’en est-il de cette question, vue de plus près, en 2006? A savoir:
1- Les prix littéraires en France et en Europe.
2 - Les prix littéraires aux USA et au Canada .
3 - Les prix littéraires au Maroc.
Prototype français, le prix de l’Académie de Dijon 1749,
décerné au Discours sur les sciences et les arts de Jean-Jacques
Rousseau, fait probablement dire à Mohammed Aïssaoui et Etienne de Monteny: “Et puis sortons de
Paris, prônent-ils: les prix décernés à l’étranger, que l’on cite souvent en
exemple, sont tous inspirés de notre modèle made in France.” – “Comment
réformer les prix littéraires?”, lefigaro.fr, p.1. Ainsi
verra-t-on le pour et le contre de ce fait littéraire et culturel mondial et national
à travers:
1- Les prix littéraires en France et
en Europe:
En France comme en Europe, les prix littéraires
font chaque la une des médias et les devant des vitrines des librairies
soulevant le pour et le contre de la critique littéraire et culturel, d’abord
en France:
A- Les prix littéraires en France:
En
2006, la querelle des prix littéraires français alimente encore la rumeur et
attisent les passions en l’occurrence médiatiques. “Le «awards circus» de ce que l’on appelle
pompeusement la littérature française, lit-on
dans un billet du Net signé Samuel, va commencer. Des prix littéraires, il y a
un paquet, des connus, d’autres moins connus. Surnagent quelques noms, comme
Goncourt [1896/1903], Interallié [1930], Fémina [1904], Renaudot [1926]. Tous sont de la même eau,
aussi frelatés les uns que les autres. Composés de jurys inamovibles, liés par
toutes sortes d’intérêts passés, présents et futurs avec le (petit) monde de
l’édition, ils sont absolument imcapables de la moindre objectivité.” – in “Le
cirque des prix littéraires”, www.authueil.org, p.1.
A ce jugement abrupt, s’oppose un autre plus nuancé de M.
Aïssaoui et E. de Montety évoquant l’utilité de ces récompenses littéraires et culturelles hexagonales:
“Ces
récompenses littéraires, relèvent-ils, sont utiles et irremplaçables; nul
besoin de les stipendier, il faut inlassablement les perfectionner comme tous
les systèmes. Pourquoi? Parce que les prix créent un moment singulier dans la
vie intellectuelle française; ils participent pleinement à l’actualité, quand
ils ne la créent pas (…). C’est la période pendant laquelle les lecteurs,
attirés par les bandeaux rouges, rendent visite aux librairies. Pourquoi se
priver de cette effervescence, selon les termes mêmes de François Nourissier?”
– Op.cit., p.1. Ainsi va-t-il de l’automne des prix littéraires français 2006.
Ce sont par exemple:
- Le Prix Goncourt 2006, remporté par l’Américain Jonathan Little
pour son roman “Les bienveillantes” (250.000 exemplaires vendus),
évinçant Léonora Miano de la liste de ce prix et suscitant la critique. “Malgré la réclusion
et l’aversion des médias de Jonathan Littell (…), argue Benjamin Aaro, , le
jury Goncourt a tout de même couronné sa création volumineuse Les
Bienveillantes, relatant les mémoires d’un soldat SS (…). Mais le parcours
du primé ne fut pas sans embûches, certains critiques n’étant pas
nécessairement tendres avec son roman. Peut-être parce que ce dernier est
américain? ” – “Les prix littéraires 2006” – www.lapage1.com, p.1.
- Le Prix Fémina 2006 est attribué à Nancy Huston pour son roman
“Lignes de faille” n’était pas sans discrédit pour le jury, selon B. Aaro.
“Le Fémina est allé, glose-t-il, à [la Franco-canadienne] Nancy Huston pour Lignes de faille, une oeuvre
polyphonique étalée sur un demi siècle. Mais surtout l’expulsion de Madeleine
Chapsal du jury, pour des propos jugés diffamatoires sur l’attribution des prix
littéraires, qui a été abondamment diffusée dans la presse, au détriment de la
lauréate.” – Ibid.
- Le Grand Prix du roman de l’Académie française 2006 a également consacré, dès l’ouverture de la
saison, Les bienveillantes de Jonathan Littell, tout en bouleversant
l’équilibre économique de l’édition française. “Cette année, il se
murmure, avise Sébastien Le Fol, que Jonathan Littell pourrait connaître la
même mésaventure (scandale) avec ses Bienveillantes.” – www.lefigaro.fr, p.1. Evénement éditorial de la rentrée, le roman
les Bienveillantes a péché contre l’économie de l’édition française. “Le roman a été distingué dès
l’ouverture de la saison, le 26 octobre, par le Grand prix du roman de l’Académie
française (…). Mais contrairement à l’usage en France, c’est l’agent londonien
de Littell, Andrew Nurnberg, qui dispose des droits d’édition du livre dans
d’autres pays.” – cultureetloisirs.france3.fr, p.2. Apparemment,
ce type de querelle est moins observable à l’échelon du reste du
continent européen. En témoignent ensuite:
B – Les prix littéraires en Europe:
Certes, les prix littéraires ne semblent pas faire l’objet d’autant de controverse dans les pays
du reste de l’Europe, notamment: en Espagne, au Portugal, en Italie, en
Allemagne, en Grande Bretagne, sauf en Suède (P. Nobel), etc. Ils sont
généralement cités en exemples louables
par les médias en 2006, à savoir:
- Le Prix
Cervantès, créé en 1976, est attribué par la Real Academia Española
(l’Académie Royale Espagnole), fort du renouvellement annuel de son jury,
composé d’élites intellectuelle et académique, etc. “Le jury, constitué pour la
circonstance, indique Dominique Maillet, rassemble autour du lauréat de l’année
précédente linguistes, universiaires, prestigieuses personnalités académiques.”
– www.lire.fr,
p.1 -, pour récompenser l’ensemble de l’oeuvre d’un auteur. Il a couronné, en
2006, le poète espagnol Antonio Gamoneda et son oeuvre la “Clarté sans repos”
– Ibid.
- Le Prix
Camões 2006, fondé en 1988 par le Portugal et le Brésil, en vue de
distinguer les auteurs lusophones, d’un montant de 100 000 euros, a été décerné
à l’écrivain militant angolais Jose Luandino Vieira pour son roman “O livros
dos rios”, qui l’a refusé pour des motifs personnels – fr.wikipedia.org,
p.2.
- En
Italie, le Prix Strega , institué en 1947, se flattant d’un jury
indépendant, composé de grandes figures
médiatiques et culturelles italiennes, est revenu, en 2006, à Sandro Veronesi
pour son livre “Caos Calmo” – www.lire.fr,
Ibid.
- En
Allemagne, le Prix Georg-Büchner-Preis, créé en 1923, d’une valeur de 40
000 euros, administré par la Deutsche Akademie en collaboration avec le
ministère d’Etat de Hesse et la municipalité de Darmstadt, élit son lauréat à
l’aide d’un jury de ministres, de maires
et d’académiciens. Il a été décerné en 2006, à Oscar Pastior pour son oeuvre
(1927-2006) – Ibid.
- Le Prix Booker, d’une
valeur de 50 000 livres sterling, est créé, en 1968 par la Grande Bretagne pour récompenser les romans
de fiction de langue anglaise, a été attribué en 2006 au jeune écrivain Kiran Desai avec “The inheritance of loss”
(L’héritage d’une perte) – www.lapage1.com, p.2. Mais
cela ne va sans controverse autour du P. Nobel en Suède.
- En 2006, le Prix Nobel de
littérature, fondé en 1901
sur les intérêts de la
fortune d’Alfred Nobel, d’un montant
actuel de 10 millions de couronnes suédoises (environ 1,08 millions d’euros),
est décerné à l’écrivain militant en faveur des minorités kurde et
arménienne, Orhan Pamuk, pour son roman “Neige” – www.atlasvista.info, p.1, AFP,
08/03/2007, p.1.
Certes, les controverses, liées à son attribution annuelle, ne se font pas attendre.
“L’attribution des prix [Nobel], observe un éditorial du Net, a régulièrement soulevé des controverses: à cause des options politiques des bénéfiaires, de
l’oubli des certains précurseurs des travaux récompensés, du conservatisme des
choix. Du caractère
politique (ou politiquement correct) de certaines décisions, voire de leur
caractère
contradictoire.” – www.libres.org, p.1.
C’est ainsi qu’une dépêche de l’AFP sur
le Net relève
l’imprévisibilité des derniers choix de l’Académie suédoise: “Les choix de l’Académie sont devenus moins prévisibles
avec les années (…). Dans les années 80, on avait le sentiment qu’ils avaient
un ordre du jour (…) établi en fonction des continents, des genres, des sexes
(…), maintenant, on ne sait jamais ce qui va se produire”, explique Stephen
Feran-Lee de l’édition Norstedts – www.atlasvista.info, Ibid. En
fait, les controverses autour du dernier primé du Nobel Orhan Pamuk fait rage
dans les milieux nationalistes turcs et vont jusqu’à la menace de mort:
“Le romancier, lit-on dans le même article, avait été menacé de mort par l’un des
suspects dans le meurtre du journaliste turc d’origine arménienne Hrant Dink.
L’auteur de «Neige» et du «Livre Noir»
est régulièrement la
cible des milieux nationalistes turcs pour ses prises de positions sur le
conflit kurde et la question arménienne.” – Ibid. En gros, cela partage les
prix littéraires européens en prix à
jurys renouvelés objectifs loués et prix conservateurs non objectifs controversés. Outre
atlantique, on observe:
2 -
Les prix littéraires aux USA et au Canada:
Aux Etats Unis d’Amériques (USA) et au
Canada, les jurys des prix littéraires s’exposent à moins de reproches qu’en Europe. Et comme le souligne Dominique
Mataillet à cet égard:
“De tous les reproches, celui portant sur le mode de formation des jurys est le
plus fréquent.” – www.jeuneafrique.com, Op.cit.,
p.2. Chaque année, les membres de leurs jurys changent soit partiellement
(USA), soit entièrement
(Canada). Aussi verra-t-on:
A – Les prix littéraires aux USA:
On compte aux USA notamment le Prix
Pulitzer, le Prix National Book, etc., dont l’impact international
est tributaire de la composition renouvelée de leurs jurys, à savoir:
- Le Prix Pulitzer, créé en 1917, par
Joseph Pulitzer, éditeur du journal World, d’une enveloppe de 5
000 dollars.Il est décerné par le CA de l’Université de Columbia, pour services
rendus à la cause
publique. “Le jury, composé de l’ensemble des acteurs du monde du livre aux
Etats-Unis d’Amérique, indique un article du Wikipedia, est renouvelé
d’un tiers chaque année. Il est composé de trois spécialistes dans chacune des
21 catégories [du journalisme de la littérature et des arts].” – “Prix
Pulitzer”, www.wikipedia/org, p.1; www.quid.fr, p.1.
“Sur la scène
internationale, rapporte Benjamin Aaro en 2006, les Américains ont donné leur prix
Pulitzer à une
australienne, Geraldine Brooks pour “March” , une extension du
livre “Les Quatre filles du docteur March” de Louisa May Alcott, où elle imagine la vie du patriarche absent.” – “Les
prix littéraires de 2006”, www.lapage1.com, p.2.
D’ailleurs, les passions suscitées par
les prix littéraires ont aussi, selon D. Mataillet, un motif économique.
“Si ces fameux prix d’automne [en
France ou de printemps aux USA]
déclenchent de telles passions [dans le monde] , ce n’est pas seulement pour
l’auréole de la gloire [littéraire] qui accompagnera les lauréats. L’enjeu
économique est vital pour les maisons d’édition.” – Op.cit., Ibid.
- Le Prix Natinal Book Award,
créé en 1950 et réunissant 4 prix de 10 000 dollars chacun – poésie, roman,
essai, littérature jeunesse – est allé, en 2006, au roman “Echo Maker” de Richard Powers,
explorant le syndrome de Capgras, une maladie engendrant des illusions chez le patient affecté, au point de croire que les
membres de sa famille sont des imposteurs. La quasi absence de controverse des
prix littéraires, aux USA et en Europe , s’expliquerait aussi par la diversité
socio-culturelle des membres de leurs jurys.
“Et si en France,
explique D. Mataillet, les jurys sont constitués en général exclusivement
d’écrivains, dans les autres pays, on trouve également des critiques
littéraires, des universitaires et bien d’autres acteurs du monde de la
culture. L’influence des maisons d’édition est ainsi beaucoup moins sensible.” – Op.cit., p.2. C’est le cas aussi au Canada.
B – Les prix littéraires au
Canada:
Au Canada, on pourrait
citer, à titre d’exemples, le Prix du
Gouverneur général et le prix France-Québec Jean
Hamelin, entre autres:
- Le Prix du Gouverneur Général
du Canada, fondé en 1937, d’un montant de 15 000 dollars canadiens,
couronnant annuellement les meilleurs romans et nouvelles de langues françaises et anglaises, parmi sept catégories de prix. Il
est revenu en 2006 à Ananda
Devi pour roman “Eve de ses décombres”. “Les lauréats, apprend-on encore sur le Net, reçoivent chacun 15 000 $ ainsi qu’un exemplaire de leur
ouvrage spécialement relié. Les éditeurs des livres primés reçoivent également une subvention de 3 000 $ pour leurs
activités de promotion du livre gagnant. La somme de 1 000 $ est remise à chaque finaliste non lauréat.” – www.canadacouncil.ca, p.1.
L’objectivité de son jury semble avoir
évoluée, suivant l’A.F.E.C., grâce à son renouvellement annuel complet. “Le recrutement du
jury semble avoir évolué, constate cette dernière: alors que
précédemment la stabilité semblait prédominer, deux membres sur trois restant
au moins une seconde année, la tendance actuelle semble être au renouvellement complet du jury chaque année
(…). Ce système a
l’avantage de préserver une certaine continuité, tout en évitant le danger de
voir se constituer des chapelles (…). Il peut avoir l’inconvénient de conduire à faire appel à des jurés
dont l’autorité est moins reconnue de leurs pairs.” - www.afec.asso.fr., p.10.
Bref, un soupçon de
controverse persiste, malgré tout à cet égard.
- Le Prix France-Québec
Jean-Hamelin , créé en 1964 par l’Adelf, d’un montant de 1250 €, est allé pour la première fois, en
2006, à un auteur
autoctone Bernard Assiniwi pour son roman “La Saga des Béothuks” - www.felix.cyberscol.qc.ca, p.1. Se profile entre temps ici une
contestation des autoctones, délaissés jusqu’à ce jour
par ce prix. Or, qu’en est-il du pour du contre des prix littéraires - voire
culturels - au Maroc d’aujourd’hui ?
3 – Les prix littéraires au Maroc:
Les prix littéraires sont aussi
appréciés et contestés au Maroc actuel, tels notamment: le Prix du Maroc du
Livre, le Prix Grand Atlas et le Prix de la culture amazighe,
etc. On en décèle
l’exemple à travers:
- Le Prix du Maroc du Livre,
créé par l’Etat - Décret nº 2.74.564,
portant création du Prix du Maroc de la littérature et des arts et Procédures
d’application, in BO nº 4770 du 17/02/2000. “En vertu de ce décret, dit-on
sur le Net, le Prix se décline en trois
genres: le Prix du Maroc de la littérature et des arts, le Prix du Maroc
des sciences et le Prix du Maroc de la traduction.” – www.maghrebarts.ma, p.1. Il
est décerné, en 2006, dans le genre «création
littéraire de fiction», en
ex-aequo à Zahra
Mansouri pour «Al Bouar» et
Hamza Ben Driss Othmani pour «Le Fils du Soleil» - in Le Matin,
du Vendredi 9 Février 2007, p.2.
Pourtant, il a été attribué,
en 2002, à l’écrivain
marocain Ahmed Bouzfour pour son son recueil de nouvelles “Koknos” et refusé par celui-ci, comme Sonaallah Ibrahim en Egypte, pour
protester contre la situation déplorable du livre au Maroc et la politique
culturelle de son gouvernement - Ibid.
- Le Prix du Grand Atlas,
créé en 1991, d’un montant de 30 000
dirhams, fondé par l’Ambassade de France à Rabat,
pour récompenser alternativement des oeuvres littéraires, des oeuvres
documentaires, des oeuvres pour la jeunesse et, depuis 2004, des traductions du
français en arabe et vice versa. En 2006, son jury a été
présidé par Jacques Julliard et a été décerné à Mohamed
Nedali pour “Morceaux de choix: les amours d’un apprenti boucher”
– www.maghrebarts.ma, p.1.
Or, déjà en 1998, les critiques n’ont pas manqué contre son
attribution à “L’Oeuf
du coq” de Mohamed Zefzaf. “Eh bien, avoue Marie-Louise Belarbi, notre
choix a été très critiqué…
et pourtant je vous assure que c’est très
sérieusement que nous avons disséqué et comparé chaque oeuvre.” – “Il paraît au Maroc”, nº6,
Septembre 1998, p.27.
- Le Prix de la Culture amazighe,
d’un montant variant entre 50 000 Dh et 150 000 Dh , et émanant, d’un jury issu
du CA de l’IRCAM (l’Institut Royal de la Culture Amazighe), commémorant son cinquième
anniversaire et celui du discours royal
du 17 octobre 2001, relatif à sa
fondation. Il englobe le Prix de
l’Enseignement, attribué, en 2006, à une
dizaine d’enseignants, le Prix de la Recherche scientifique et de la Pensée,
à deux chercheurs, le Prix
de l’Information, à deux
journalistes de la SNART: Mustapha Bouziane et Lahbib Laâsri et le Prix de la traduction, à Mohamed Akounat.
“Ces récompenses, confie le recteur de
l’IRCAM, M. Ahmed Boukous à la MAP,
sont une façon d’apporter un
soutien ferme à tous les acteurs et à toutes
les personnes qui travaillent dans le domaine amazigh. L’IRCAM fête son
cinquième anniversaire (…), a-t-il ajouté, parce que pour la première fois dans la politique de l’Etat marocain, il y a
une reconnaissance de l’amazighité et de la culture amazighe en tant que partie
intégrante de la culture nationale.” – www.avmaroc.com, p.1.
Perce encore ici, l’enjeu d’un prix en tant qu’acquis culturel identitaire,
controversé auparavant au Maroc.
En conclusion, le pour et le contre des
prix littéraires - voire des prix culturels -, dans le monde et au Maroc,
semblent ainsi être la
chose du monde la mieux partagée. Du fait, pourrait-on observer avec Jérôme Meizoz: “Les écrivains, comme le public en général,
témoignent d’une grande ambivalence à l’égard
des prix littéraires. S’il est de bon ton de les mépriser en public, les prix
sont le plus souvent ardemment désirés, en privé (…). Attribuer un prix, c’est-à-dire désigner publiquement un objet en le classant
dans une hiérarchie, fait partie d’un processus (…) qui n’est bien sûr pas spécifique au monde littéraire.” – “Des
institutions aux fétiches: les prix littéraires”- www.cultuactif.ch, pp.1-3.
Dr.
SOSSE ALAOUI MOHAMMED
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