viernes, 1 de enero de 2021

QU’À CHAQUE JOUR DE L’AN APRÈS LA PLUIE LE BEAU TEMPS !, Poème, Dr. SOSSE ALAOUI Med

 

QU’À CHAQUE JOUR DE L’AN DOIT-ON

DIRE : APRÈS LA PLUIE LE BEAU TEMPS !

 

QU’À CHAQUE JOUR DE

L’AN DOIT-ON DIRE : APRÈS

 LA PLUIE LE BEAU TEMPS !

Nul n’est à jamais blanc

Rien n’est à jamais noir

S’il n’est jamais trop tôt

Il n’est jamais trop tard

Ainsi le monde est beau

  Adage d’un Jour de l’An !

***

QU’À CHAQUE JOUR DE

L’AN DOIT-ON DIRE : APRÈS

 LA PLUIE LE BEAU TEMPS !

On se dit bon an mal an

Et chacun se voit l’oracle

Et chacun se voit mentor

Enjambant tout obstacle  

Concert de réconciliation

 Croix Etoile et Croissant !

***

 

QU’À CHAQUE JOUR DE

L’AN DOIT-ON DIRE : APRÈS

 LA PLUIE LE BEAU TEMPS !

Tant de chagrins s’en vont

  Les étoiles s’y refont hôtes

Les cieux stars vidéo-clips

L’aiguille via minuit trotte

  La nuit le monde s’équipe

    De mil lendemains luisant !

***

 

QU’À CHAQUE JOUR DE

L’AN DOIT-ON DIRE : APRÈS

 LA PLUIE LE BEAU TEMPS !

De vœux et de sentiments

 S’ouvrent tant de Sésames

Palpitent autant les cœurs

Ô le bel An Ô qui se pâme

  Petits vieux unis en chœur

                                                                    Hors de tout lieu et temps !

***

 

QU’À CHAQUE JOUR DE

L’AN DOIT-ON DIRE : APRÈS

 LA PLUIE LE BEAU TEMPS !

Et refoulant l’ennui et riant

On se dit : Eh bien tant pis 

 Car la vie est joies et peine   

Les cieux souvent tout gris

En chapelet la vie s’égrène

                                                                    Et un rêve de bons vivants !

***

 

QU’À CHAQUE JOUR DE

L’AN DOIT-ON DIRE : APRÈS

 LA PLUIE LE BEAU TEMPS !

Nouvel An un jour à festons

 Chants tartes dindes et bals

 Tout bénit l’Humanité en soi

  Grande nuit de fête familiale

 Un monde rêvant pacifique

                                                                   Joies et vie pour longtemps

***

 

QU’À CHAQUE JOUR DE

L’AN DOIT-ON DIRE : APRÈS

 LA PLUIE LE BEAU TEMPS !

Appâts vitrines et chalands

 Cris de salut et de souhaits

Autant de lyres qui ornent

La vie est autant jeu de dé

  L’An finit feuille d’automne

L’An né primevère rayons

***

 

QU’À CHAQUE JOUR DE

L’AN DOIT-ON DIRE : APRÈS

 LA PLUIE LE BEAU TEMPS !

Vœux de vie bienveillants

Disent les convives si émus

Songeant alors d’une voix 

Tout mal à la fin s’atténue

Fin de l’An un corps froid

                                                                    Et l’An né perle à l’horizon !

***

 

QU’À CHAQUE JOUR DE  

L’AN DOIT-ON DIRE : APRÈS

 LA PLUIE LE BEAU TEMPS !

Rends-nous gais et aimant

                                                                    Remédie à notre vil climat

 Aies soin de notre sol vital

Sois notre pur thermostat

                                                                    Au Sahara un éolien hydral

                                                                    Et à l’An rends ses saisons !        

***

 

Dr. SOSSE ALAOUI MOHAMMED

Petite anthologie de la vie dans les contes au Sahara marocain, Dr. SOSSE ALAOUI Med

Dr. SOSSE ALAOUI MOHAMMED

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PETITE ANTHOLOGIE DE LA VIE DES CONTES

DU SAHARA MAROCAIN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MAROC

2020

AVANT PROPOS

     À partir d’un corpus de vingt contes divers issus du Sahara marocain, choisis au hasard de la rencontre, nous tenterons ici d’esquisser les faciès d’une « Petite anthologie de la vie dans les contes au Sahara marocain», recueillis et traduits, par nos soins, de l’arabe dialectale multiple, apparentés  au provinces du sud du Maroc, et transmis e bouches à oreilles, de génération en générations, des origines, à nos jours. Ainsi y repérerons-nous à cet égard en l’occurrence la vie des contes et des hommes de cette partie intégrante de la géographie et de l’histoire du Maroc de tous les temps, et ce à travers :

     1. La cérémonie des contes au Sahara marocain :

       À parler de la cérémonie des contes au Sahara marocain, il est à rappeler avec Ahmed Kouitih notamment : «S’il y a un endroit au monde ou le conte populaire s’est développé à travers le temps c’est bien au Sahara. Les sahraouis ont une imagination débordante et l’expriment pendant leurs assemblées. Cette imagination frôle parfois l’irréel avec des histoires paranormales ou les anges côtoient le diable et où le bien combat le mal. Il arrive que le maître mot du conte s’inspire de son environnement animalier pour choisir ses héros (serpent, loup, gazelle…). Il arrive aussi que les héros soient complètement imaginaires inspirés de la vie dans le désert comme Nir-Boukra et Chartate. La nuit reste le moment le plus propice pour raconter les histoires aux enfants avant leur sommeil et aux grands pendant les assemblées tardives. Le conteur déploie toute sa dextérité et son éloquence pour raconter ses histoires afin de faire passer au mieux ses messages et sa moralité. » - « Contes populaires », www.sahara-culture.com  , p.1. Ce qui nous conduit à relater la nature orale des contes au Sahara marocain.

   2. Les contes et la littérature orale au Sahara marocain :

   Etant par leur nature une pratique de la littérature orale, les contes constituent un genre pur de cette dernière comme d’ailleurs est le cas au nord comme au de notre pays. Ce dont Pénélope Driant indique plus précisément : « La « littérature orale » désigne l’ensemble des « récits de fiction semi-fixés, anonymes, transmis oralement, variables dans leur forme mais pas dans leurs fonds » : les contes populaires [v. ici les contes du Sahara marocain], les mythes et légendes, les épopées, les fables... […] Transmise de mémoire, perpétuant une mémoire, […], où le patrimoine qu’elle demeure se remet aussi en état de risque, donc de renouvellement et de créativité, dans sa réappropriation par les publics et les conteurs. – «La littérature orale dans les bibliothèques publiques»,

www.erudit.org , p.108.  D’où donc l’importance de l’espace nomade des contes au Sahara marocain.

 

   3. L’espace nomade des contes au Sahara marocain :

   Au sujet de l’espace nomade des contes au Sahara marocain, Nicole Barre souligne géo-historiquement, avec pertinence : « Il n’est guère de fiction [v. de conte] de l’espace qui ne s’appuie sur la représentation préalable dudit espace, et ce même si elle n’est qu’imaginée, comme c’est notamment le cas pour le désert [v. Ici le Sahara marocain] dont la représentation évolue du lieu […], imaginé et non connu, au lieu enfin documenté grâce à l’exploration. […]  Les espaces en question sont situés, pour employer les toponymes [v. carte et lieux géo- historiques] alors en usage, dans les contrées [v. espaces nomades] suivantes, déclinées ici par ordre alphabétique : […] Arabie [El Hedjaz], Égypte [le Sinaï], Lybie [Barca], Maroc [Al Maghreb Al Aqsa, Marrakech], […], mais qui ne correspondent pas toujours à la dénomination d’aujourd’hui.» - «Le désert et la littérature de voyage européen du XIXe Siècle»,  www.erudit.org , p.1.

     Théoriquement, Ursula Baumgardt en dit : «La notion fondamentale et polysémique d’espace est analysée selon des points de vue disciplinaires multiples. […]  D’autres études récentes sont focalisées sur l’analyse de cette notion dans un cas précis, […] sur un espace particulier dans les textes d’une époque, à savoir le Sahara dans la littérature de l’ère coloniale, étudié par Rachel Bouvet dans Pages de sable […] – l’imaginaire du Désert (2006).  […]    Du point de vue du fonctionnement des contes [v ; ici des contes du Sahara marocain], on voit bien qu’il dépasse la simple valeur pédagogique, didactique, qu’on leur accorde bien souvent. […] Cependant, ce fonctionnement est bien plus complexe et d’autant plus efficace que l’on ne remarque pas les constructions implicites de ce type ; on est imprégné de ces raisonnements qu’il est bien plus difficile de réfuter que « la morale de l’histoire ». – «L’espace en littérature orale africaine», www.journals.openedition.org, pp. 111-132   Dès lors, il y va également du public des contes au Sahara marocain.

   4. Les contes et leurs publics au Sahara marocain :

   Du fait, on ne saurait parler des contes au Sahara marocain, sans de prime abord, parler de leurs publics, voir les tribus et les ethnies sur qui, Mohammed Boughdadi relève en l’occurrence : «Les différentes races et ethnies, aux origines et aux apports culturels divers, qui ont peuplé le Sahara Marocain, ont donné naissance aux populations actuelles organisées en entités tribales. […]  Les données dont il peut disposer sont, dans leur majorité, des récits [v. contes géo-historiques]  et des écrits plus au moins tirés de légendes, empruntés à quelques discours flous ou extraits de certaines narrations mythiques. […]  Des historiens anciens donnent rarement leurs sources avec précision. Leurs narrations viennent sans doute de contes populaires et se révèlent ainsi pleines de lacunes et d’incertitudes. […]  Or, l’écriture de l’histoire ne s’improvise pas. Elle est le résultat de recherches ou la narration des événements de l’époque que l’auteur a vécue et dont il était le témoin..» -  «Les tribus du Sahara Marocain et leurs origines », www.sahara-question.com , p.1.

   Entre autres, d’un point de vue général, quant aux publics des contes du Sahara marocain, comme à ceux du reste du monde, ils portent en eux des valeurs morales humaines universelles, ce sur quoi Sawadogo Bernadette et Sanoko Maïmouna statuent, en ces termes : «Les déserts et semi-déserts bordent le Sud du Sahara […]   II y avait des étendues de sable sans fin avec de temps à autre un puits bien cache que les non avertis [v. les personnages héros] ne sauraient pas retrouver. […], Dans le désert [ici le Sahara] on parle encore moins de culture [v. de vie végétale]. A part les alentours des oasis ou on peut faire pousser quelques petits produits maraichers, partout ailleurs c'est le sable sec. […], Au Sahel et dans le désert l'âne et le chameau ou dromadaire apparaissent souvent comme les moyens de transport privilégié. […] Mais les contes sont universels ; universelle est la morale qu’ils dégagent souvent. […] C'est l'expérience de la vie de tous les jours, les réalités quotidiennes, le contact avec les anciens. » - «Paysage et cadre de vie en Afrique », www.enssib.fr, pp. 29- 93. Cependant, qu’en est-il de la femme gardienne de ce patrimoine des contes au Sahara marocain ? D’où :à cet égard :

   5. Les contes et la femme gardienne de leur patrimoine au Sahara marocain :

    Concernant les contes et la femme gardienne de leur patrimoine au Sahara marocain, il y a lieu de relever l’image mitigée qu’’en donnent couramment et que décrit éloquemment Leila Messaoudi en ce termes : «Malgré leur forte présence et l’importance qui leur est accordée, les personnages féminins [v. dans les contes, au Sahara marocain] n’acquièrent un statut qu’à travers la consanguinité ou l’alliance : les femmes sont filles de, sœurs de, épouses de, coépouses de, mères de, marâtres de, etc. En dehors de ces rôles, les femmes sont réduites à être des esclaves, des suivantes, etc. […] Rares sont les contes où la femme est louée pour son esprit ou son intelligence. […] Les contes révèlent des images archaïques de la femme et ne s’en écartent presque jamais.  […] En revanche et paradoxalement, la femme qui transgresse souvent les principes moraux est aussi la gardienne de la bonne moralité du groupe social [v. le patrimoine des contes au Sahara marocain] […]. C’est ce qui provoque ces images ambivalentes de la femme, telles qu’elles sont véhiculées dans l’imaginaire populaire exprimé par les contes. Elles sont tantôt le signe du bien, tantôt le signe du mal» - «Images et représentations de la femme dans les contes marocains du Nord-Ouest», www.journals.openedition.org, p.1. Ce qui pose évidemment la question des contes au Sahara marocain face à la modernité.

   6. Les contes du Sahara marocain face à la modernité :

   Un défi cependant est à relever de la pat des contes du Sahara marocain face à la modernité, selon les critiques experts en la matière, tel que le soulève avec raison Mohamed Naama Beyrouk, en notant : «Les contes sont anciens de l’ancienneté des genres littéraires traditionnels et populaires originels dont prend conscience la mémoire dans plus d’un lieu dans la vie des peuples. Ils sont liés aux contes populaires, aux mythes et aux proverbes. Ils sont connues des Arabes, des Perses, des Indous et les Romains et d’autres autrefois. Ils sont selon la logique de l’homme son obsession de l’humain, de la drôlerie et du défi, en un temps [archaïque] où il n’y avait pas encore de moyens [v. médias des nouvelles technologies] permettant cela, et détournant [v. aujourd’hui] l’homme de son frère l’homme, pour la machine : computer, télévision ou radio. […]  Mais qu’est-ce qui fait des contes, au Sahara ou des contes en général un genre : littéraire ? Or, l’étendue arabe des contes ne peut être perdue de vue, comme c’est le cas de la poésie, le conte populaire et autres. Il est à dire que le racontage est issu de la nature de la vie bédouine [v. au Sahara marocain] d’antan, dont les gens meublaient leurs veillées, et où le tueur expose son défi, et l’auditeur son intelligence, ce qui distrayait autant les grands que les petits. » - «Les contes ou «racontages» au Sahara se diversifiant virtuellement et culturellement », www.saharascoop.com, p.1. De là, les contes au Sahara marocain, passage et foyers de vie entre l’Afrique et l’Europe.

   7. Les contes au Sahara marocain un passage et un foyer de vies entre l’Afrique et l’Europe :  

    Il en résulte enfin un constat de fait, au niveau des chercheurs dans le domaine identifiant les contes au Sahara marocain, passage et foyers de vie entre l’Afrique et l’Europe qui, selon J. Célérier indiquant, en 1930, dans le rapport du Vlle Congrès de l'Institut des Hautes-Etudes Marocaines sur la mise au point de l’état de la connaissance scientifique du Maroc, en spécifiant : «A cette science, intuitive ou réfléchie, du Sahara, il faut reconnaître que le Maroc […] ouvre sur le grand Désert une large façade. Après avoir rappelé la haute valeur pratique et scientifique, des problèmes sahariens, nous voudrions montrer que le Maroc ne peut continuer à se désintéresser d ces problèmes, et essayer de dégager le rôle scientifique qui lui est plus spécialement dévolu.  […]  La fonction propre, l'originalité du Maroc, c'est d'être à tous égard le lien, le lieu de passage entre l’Europe méditerranéenne et l'Afrique tropicale. Ignorer, soit ce qui lui est venu par le Sahara, soit le rayonnement de son action à travers le Désert, c'est le mutiler et se condamner à ne pas le comprendre. , pp.5-8 […] Les trois grandes artères fluviales, Saoura, Ziz, Dra, que nourrissent les précipitations et les neiges du Haut-Atlas, alimentent jusqu'au cœur du Sahara […] des foyers de vie permanente. , p.11 […] L'arrière-pays saharien du Maroc ne peut être isolé d'un ensemble plus vaste à l'évolution duquel il a participé. » - « La mise au point de l'état actuel de nos connaissances sur le Sahara en 1930 », www.hesperis-tamuda.com, p.168.  Nous souhaitons que ce modeste travail de collecte de contes sur les types de vies, au Sahara marocain, trouve suite et écho auprès des chercheurs intéressés et des lecteurs tant au présent qu’au futur.

                                                                                                                                                                                                                                     

                                                                                       L’auteur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

I. La vie ancestrale dans les contes au Sahara marocain

 

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Le conte du grain de sable d’Allah

Anonyme

 

    On disait qu’autrefois, la terre était un immense jardin de grands palmiers, de jasmins et d’oiseaux aux chants idylliques et aux paysages verdoyant autour d’une cascade d’eau pure rafraichissante. Partout, tous les hommes étaient francs et sincères, parmi lesquels le mot ”mensonge” n’existait pas. Or, un jour l’un d’entre eux a dit un mensonge et c’était la fin de ce paradis. Alors, Allah a réunis tous les hommes et leur a dit : “L’un de vous a menti ! Et désormais, chaque fois que l’un de vous mentira, je jetterai un grain de sable sur la terre !”. Mais, ils haussèrent les épaules en se disant : “Un grain de sable, ce n’est rien… On ne le voit même pas !”. Et de mensonges en mensonges, peu à peu la terre devient Sahara, avec par-ci par- là quelques traces de l’ancien Eden, des oasis, car tous les hommes ne mentent pas. - www.decitre.fr, p.1.             

 

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La confiance rendue du cheikh de la tribu

Anonyme

 

    On raconte qu’il y avait jadis un homme du Sahara marocain, connu pour sa grande sagesse et sa probité, cheikh comme ses ancêtres de sa tribu. Malade et se sentant mourir, il réunit son unique jeune fils, son frère et les membres de sa famille, il dit à son frère : «Je te confie Ô mon frère les affaires de la tribu, quand mon fils atteindra l’âge d’homme, tu lui rendras le pouvoir de la tribu. Sois pour lui soutien et maître jusqu'à ce qu’il murisse et que les affaires se stabilisent autour de lui.» Quelques jours plus tard, celui-ci meurt et son frère devient le cheikh de la tribu.  Les années passent et le jeune fils grandit et devient un homme de raison. Et son oncle ne lui rend la confiance laissée par son père, avant sa mort, comme s’il l’avait tout oublié. Le jeune homme jure par Allah, d’aller l’interroger. «Ne suis-je pas devenu un homme à ses yeux ? », se dit-il.  Alors, il est allé le trouver et lui dit : « Ne te rappes-tu pas Ô mon oncle la confiance que mon père m’a laissé chez toi? – « Si, je m’en souviens ! », lui répond l’oncle.  – « Et quand me la rendras-tu ? ».  L’oncle sourit et lui dit calmement : «Je te la rendrai, si tu réponds à mes trois questions ». – « Demande ce que tu voudras, mon oncle ! », dit le jeune homme. L’oncle dit « Si deux hommes en querelle viennent te demander justice, comme cheikh de la tribu : l’un bon et l’autre mauvais, que feras-tu ? » Il lui répond : «Je prendrai de la part du bon et l’ajouterai au mauvais jusqu’à ce qu’il soit satisfait.» L’oncle lui dit ensuite : « Si ce sont deux mauvais hommes que tu as à juger ? Le jeune homme répond : « Je leur verserai de ma poche jusqu’à ce qu’ils soient tous les deux satisfaits. Et ainsi je mets ainsi fin à leur querelle !» Alors, l’oncle lui dit : « Et si ce sont deux bons en querelle que tu as à juger ? ». Le jeune fils lui répond : «De pareils gens ne vienne jamais réclamer ma justice. Ayant des problèmes, ils arrivent à les résoudre sans recours à un tiers entre eux.».  Alors l’oncle lui dit : «Maintenant je sais que tu es digne de cette confiance avec compétence et mérite ! ». Il lui remet le pouvoir de la tribu, comme successeur de son père, sachant qu’il est apte à concilier entre toutes les parties et satisfaire de sa justice le proche comme le lointain. - www.khayma.com , p.1.

 

II. La vie tribale dans les contes au Sahara marocain

 

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Sricer Dhahbu, ou le destin de ceux qui sont partis

Anonyme

 

    Il était une fois une famille composée d’une femme veuve enceinte, depuis peu, et mère de sept garçons qui rêvaient d’avoir une sœur. A l’approche de son accouchement, ils ont dit à la servante Kamba qu’ils allaient demeurer au pâturage des chameaux attendre la nouvelle du nouveau-né et de les en avertir. S’il est garçon, de leur brandir un bâton mélangeur de cuisson et s’il est une fille une louche en bois. Car, ils avaient décidé en commun, de quitter le clan, si c‘est un garçon, sans laisser de traces et d’y rester si c’est une fille. La mère met u monde une fille, et la servante par erreur ou par méchanceté lève le bâton.  Ils s’en vont vers l’inconnu. La fille est baptisée «Sricer Dhahbu » (Destin de ceux qui sont partis). A huit ans, elle apprend de ses camarades de jeu d’être le malheur des siens, la cause du départ de ses frères et de leur dispersion. Elle s’attriste, devient solitaire, mélancolique et refuse le manger et le boire. Sa mère mise au courant, tente de la consoler en niant ces dires, mais cesse avec l‘âge de s’apitoyer. Un jour, elle décide d’aller à leur recherche. Prudente, la mère magicienne charge Kamba de l’accompagner, en la dotant d’un chameau blanc et d’un bout de sa langue à garder durant sa quête.

 

    En route, la servante demande à partager sa monture. Mais aussitôt, les palmiers, les arbres, les dunes, les roches et la langue, le lui déconseillent, selon sa mère. Arrivées à une oasis de dattes, elle s’en régale et Kamba lui demande, de lui donner la langue à sécher sur un palme.  Le matin, en chemin, la servante lui redemande à partager sa monture. Mais aucune voix ne s’entend et elle se rappelle la langue oubliée. Et Kamba mauvaise sorcière l’en empêche et prend sa place.  Elle se passe sœur à ses frères retrouvés dans un campement plus loin. Affligée, Sricer Dhahbu pleure son sort en chantant au pâturage. Son frère Ahmed l’y entend en passant et la bat jusqu’au sang. Il n’arrive pas à s’en laver les mains et consulte le cadi qui lui suggère de donner un mouton rôti à manger aux deux femmes. Là, il reconnaît sœur à sa retenue et fait écarteler la vilaine au bout de quatre cordes tirées par quatre chevaux. Une recette du cadi lui fait retrouver son vrai teint et sa beauté à sa sœur.  Mais, jalouses, ses belles sœurs lui font avaler un œuf de serpent et l’accuse d’être enceinte.  Les frères la jettent dans un puits qu’ils bouchent de rochers.

 

    Miracle ! Sricer Dhahbu y trouve une caverne aérée et y survit. L’alentour du puits se couvre d’herbe verte et le berger d’un riche chamelier y vient paître son troupeau et finit par entendre la fille chanter. Il en avise son maître, il l’y conduit et en retirent la belle jeune fille. Epris d’elle, il l’épouse, qui lui donne un fils. Offusqué, il décide de châtier les frères, venus camper non loin de là. Mais, pour les sauver, Sricer Dhahbu fait pleurer son bébé, en chantant, comme pour le calmer, un message de détresse à ces derniers, qui prennent la fuite. Ayant découvert l’infamie de leurs épouses qu’ils châtient impitoyablement, ils ont rejoint leur mère alors guérie, pour ramener auprès de leur bonne sœur et se faire pardonner d’elles et s’en réjouir le reste de leur vie. www.kabbos.com , p.1

 

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Mhaya la femme sage et Mint Muhalhil la femme téméraire

Anonyme

 

    On disait qu’il y avait jadis, peut-être vers le treizième siècle, une guerre a éclaté entre deux clans au Sahara marocain à cause d’une femme. On disait qu’une dame de grand renom parmi les siens à laquelle les gens obéissaient et qu’ils respectaient, appelée « Mint Muhalhil » (La fille de Muhalhil). Elle était mariée à un homme d’une autre tribu. Un jour, mécontente de son mari, elle l’a quitté pour le campement des siens et y et restée. Quand le mari a voulu la satisfaire, il lui a envoyé une délégation d’élites des siens.  Elle leur a répondu : « Je ne reviendrai que lorsqu’il aura sacrifié cent des meilleures chamelles des siens !». La condition était impossible à réaliser et ils se sont repartis à leur tribu. En apprenant que sa condition a été réfutée, elle s’y est rendue personnellement et y a sacrifié cent têtes de chameaux de son mari et de ses proches.  Les gardiens des troupeaux l’ont attaquée et tuée, en un lieu portant encore son nom, « « Stella Mint Muhalhil ». Une guerre en a résulté à cause de sa mort qui a duré des années, au cours de laquelle le cheikh de sa tribu de la défunte est tombé captif. Il allait y demeurer pour plusieurs années, sans l’intervention d’une noble autre femme, appelée « Mhaya ».  Celle-ci, apprenant que le leader de l’autre tribu, un homme de renom, est tombée en captivité chez les siens, elle l’a délivré, en proférant une fameuse devise : « C’est le digne chef d’une tribu humilié, délivrez-le ! ». La guerre ne s’est pas arrêtée pour autant et la victoire cette fois-ci était du côté des Muhalhil, du cheikh délivré auparavant par elle. Nombreux étaient les captifs parmi les siens et on allait les y garder jusqu’à la paie d’une rançon pour chacun d’eux. Or, lors des négociations entre grands des deux parties, une femme est sortie des rangs des vaincus, se dévoile le visage et leur dit qu’elle s’appelait Mhaya, de la tribu des captifs. Or, en la voyant, le chef des Vainqueurs des Muhalhil, le cheikh ex-captif délivré par elle, il se souvient du jour où elle l’avait bravement libéré, il décide immédiatement, en reconnaissance, de ses bienfaits de libérer tous les prisonniers de sa tribu en égard pour elle.  Et depuis ce jour, la paix a régné imperturbablement entre les deux tribus. - www.blog-sahara.blogspot.com, p.1.

 

 

III. La vie conjugale dans les contes au Sahara marocain

 

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AÏcha Um Nawajer, ou Aïcha la Mère des Ruses   

Anonyme

 

    Il était une fois, au Sahara, une femme appelée « AÏcha Um Nawajer », Aïcha, la mère des ruses », dont le mari veut épouser encore une autre femme. Or, la promise habitait avec celle-ci, dans le même campement du Sahara marocain. Ayant appris la nouvelle, Aïcha décide de compromettre ce mariage. La veille des fiançailles, elle répand dans le campement de la tribu l’idée que son mari a sombré dans la folie. L’information s’est vite ébruitée entre les gens dont la future fiancée. Les hommes commencent à inspecter l’état mental du dit mari. Mais, ils n’ont rien observé chez lui d’anormal ou de troublant. Les femmes se sont dit que les ragots d’Aïcha ont pour cause sa jalousie. Et lorsque l’époux allait convier les hommes pour témoigner de son projet de mariage d’une deuxième épouse, il égorge un grand mouton en demandant à sa première femme Aïcha d’en préparer un copieux repas pour ses invités. Faisant mine de tut ignorer, celle-ci lui demande naïvement : « Pourquoi ce sacrifice hors du temps ? ». Il lui répond avec défi : « Je vais me marier une autre fois ! ». Alors celle-ci affecte sa joie et se met à clame ses youyous. Elle lui apporte ses habits neufs et lui conseille de ne pas cesser de rire en présence des hommes. Le mari rejoint les tentes des hôtes pour les inviter, mais Aïcha met la viande en un lieu secret, éteint le feu, couvre de sable les traces du sang et y fait passer les bestiaux pour tout enterrer. Elle remplace les nouveaux meubles par une vieilles nattes et ‘se remet à tisser une natte déjà entamée. Or, en le voyant constamment rire si haut en leur répétant : « Aujourd’hui, nous mangerons le plus grand mouton de mon bétail ! », les hommes se sont mis à douter de lui. Une fois venus dans sa tante, ils y ont vu Aïcha en train de tisser. Son mari lui demande : « Où est le repas du mouton que je t’ai demandé de cuisiner ? ». Mais celle-ci s’est mise à s’écrier : « L’homme est devenu fou ! Depuis le dernier l’Aïd ont n’a égorgé aucun mouton !». Les hommes allaient repartir, mais Aïcha leur demande de le ligoter de peur qu’il la tue. Restée seule avec lui, elle ne lui rend sa liberté qu’en lui promettant d’annuler son projet et de tuer un chameau au baptême de leur futur nouveau-né garçon ou fille qu’elle portait. Les femmes de la tribu en l’apprenant l’ont vivement applaudie   et clamer leurs des youyous.  Car, elle vient de faire triompher la cause des filles et des femmes, fameux triomphe des femmes sahraouies contre l’égoïsme des hommes du désert. - www.blog-sahara.blogspo t.com, p.1.

 

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L’aveugle et l’idiot récompensés

Anonyme

 

    On disait qu’Il y avait jadis au Sahara, près de Dakhla, un petit garçon, appelé Hanna, qui depuis l’âge d’un an, était appelé « l’idiot », alors qu’il n’était ni vraiment idiot ni fou. Il avait au contraire des dons inouïs. Raison de plus, l’entourage ne cesse de l’appeler « l’idiot !». Il n’était guère bavard avec les gens, et avait un visage très laid, tout couvert de bosses. Il en souffrait au beaucoup en lui-même. De plus, il n’avait ni mère ni père.  Elevé par sa tante paternelle revêche, elle le malterait sans cesse. Il portait de sales vieux loques et regardait tout peiné les garçons aller à l’école. Il ne jouait pas avec eux ne parlait pas avec les filles du voisinage. Il en pleurait et n’osait pas se regarder dans un miroir et en se crachait sur lui-même. Partout, on se moquait de lui. Devenu un jeune homme débrouillard dans le négoce, il allait parfois se tenir debout devant une école à regarder les couples d’étudiants de loin. Il pense trouver une femme en quête de tendresse et d’amour dont il a toujours manqué. Là, il en voit une jeune fille assise sur un banc près de son amie qui lui plaît aussitôt.  Il se met à l’y observer, chaque jour jusqu’à leur départ. Mais, en lui parlant, il découvre qu’elle était aveugle. Faisant plus ample connaissance d’elle et des siens, il lui fait part de sa difformité et son vœu de l’épouser, selon la loi d’Allah, tout en lui promettant de la faire, auparavant, opérer pour lui faire retrouver la vue. Elle en apprécie avec les siens son caractère et la gentillesse. Et aussitôt, il réunit l’argent nécessaire et la fait conduit à l’hôpital de la cité. Sa vue retrouvée, ils se marient, et depuis forment le couple heureux et donnent naissance à trois enfants dont une fille,   les plus beaux et les plus intelligents de la région. - www.facebook.com, p.1.

 

IV. La vie parentale dans les contes au Sahara marocain

 

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La mère abandonnée sauvée par sa bru

Anonyme

 

    Il était une fois, au Sahara, un homme fils unique d’une vieille femme qui perdait la mémoire, par l’âge. Son fils la gardait et elle ne voulait pas se séparée de lui, ce qui l’importunait. Car cela rabaissait son rang parmi les gens de sa tribu. C’était un homme de courte vue. Un jour, sa communauté nomade décide de se déplacer vers un autre lieu.  Alors, il dit à sa femme : «Laissons ma mère à sa place avec de la nourriture et de l’eau, dans l’espoir, une fois partis, que quelqu’un s’en charge ou qu’elle y meure !»  Celle-ci lui dit qu’elle obéira à ses ordres. Puis ils partent avec la caravane tribale. Mais sa femme a fait merveille, en y laissant aussi son bébé, leur fils unique, un bébé d’un an, très aimé de son mari. A leur première escale, il lui demande à voir le bébé et l’amuser. Alors, elle lui dit qu’elle l’a laissé avec sa grand’mère, puisqu’ils n’en veulent pas aussi. Il lui crie : « Pourquoi ?  Elle lui répond : « Il te délaissera aussi au Sahara, comme tu as laissé ta mère !». Abasourdi, il réalise l’énormité de sa faute contre sa mère. Il selle vite son cheval et court pour récupérer sa mère et son fils qui risquent d’être dévorés par les oiseaux de proies, les bêtes fauves et les corbeaux en quête de restes du campement déserté. Et il finit par y retrouver sa mère serrant le bébé contre elle, en criant : « Ouste ! C’est le fils d’untel !». Aussitôt, il tue quelques bêtes des flèches de son arc et fait fuir d’autres. Il demande pardon en pleurant à genoux devant sa mère. Ensuite, il la met avec son fils à cheval, et les ramène à l’escale tribale, sans plus jamais quitter sa mère de ses yeux. Depuis ce jour-là, la tribu l’a félicité et l’a tenu en très haute estime. -  www.facebook.com , p.1.

 

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Hana sauvée par son petit frère Rwiha 

Anonyme

 

    Il était une fois un beau jeune homme, fils du cheikh d’une tribu du Sahara, vivant dans la paix et le bonheur. Il avait l’habitude de monter son beau cheval au couchant du soleil en lui faisant faire un tour dans les parages et de l’abreuver à une source du voisinage avant de le ramener à leur campement. Un jour, le cheval refuse d’en boire, malgré ses tentatives d’encouragement. Pour en connaître la cause, il s’approche de la source de plus près et découvre qu’un long cheveu de femme d’une énorme épaisseur empêche l’eau de jaillir.  Il le retire, et va trouver sa mère, pour lui demander de le marier à la fille ayant la même chevelure. On annonce dans la tribu que le fils du cheikh épousera la fille la même chevelure que le cheveu qu’il a en sa possession. On fait défiler toutes les filles du campement, mais aucune n’y avait satisfait. Pressant sa mère de faire davantage, elle lui dit qu’il ne reste plus que sa sœur Hana ayant la dite chevelure. «Je l’épouserai même si elle est ma sœur !», décide-t-il frappé d’une subite folie. Les préparatifs sont aussitôt lancés. Un comble maléfique de la folie ! Sa sœur s’y refuse. Pour y échapper, elle charge son petit frère Rwiha de s’enfuir avec son peigne de cérémonie et à continuer à courir en l’entendant dire : « Arrête-toi, Rwiha ! », et de s’arrêter en entendant : «Fuis encore, Rwiha ! ». En même temps, elle aux poursuivants : «C’est un enfant ! Laissez-moi faire, il m’obéira ! ».

 

    Une fois éloignés, elle le rattrape pour passer la nuit au-dessus d’un gigantesque arbre de tamaris. Le matin, ils en descendent pour aller se désaltérer et se laver, à la source de l’oasis. Mais à leur retour à l’arbre, celle-ci se rappelle son collier oublié à la source. Elle envoie son frère, Rwiha, le chercher. Rwiha l’y retrouvant, et reboit de l’eau de la source ensorcelée et devient une gazelle avec le collier au cou. En l’apercevant, sa sœur atterrée le reconnaît et lui conseille de joindre le troupeau de fuir les chasseurs et les fauves. Mais des chasseurs royaux l’ont entendu. Ayant remarqué sa fascinante beauté et décident de la faire descendre de son gîte et d’en présent à leur jeune roi.  Pour e faire, il loue une vieille sorcière qui vient camper et préparer un couscous sous l’arbre. Elle se met à renverser les ustensiles. La voyant mal faire, Hana l’avise en vain. Appelée à l’aide par celle-ci, elle descend de l’arbre, se fait capturer et conduire auprès du roi. Il est du coup est ravi de sa beauté, et décide de l’épouser. Elle y consent, mais à condition de retrouver son petit frère, de le faire boire à nouveau de l’eau de la source magique de l’oasis pour retrouver sa forme humaine. Aussitôt dit aussitôt fait. Et neuf mois plus tard, sa sœur au roi, elle met au monde un superbe bébé, l’héritier du trône du pays. Quant à son frère ainé, devenu fou, il a disparu un jour, sans laisser de traces, parmi les sables du grand désert. - www.yabiladi. com, p.1.

 

V. La vie animale dans les contes au Sahara marocain

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Chartate le loup et le lion

Anonyme

     On racontait jadis que Chartate, un être surnaturel, avait cohabité, au Sahara, avec le loup et en avait fait son compère. Ils ont peu différé sauf pour la dévoration des vaches d’une vieille dame veuve, vivant dans un petit Azib d’oasis, doté d’un enclos. Celle-ci était très âgée et vivait du produit de sa jatte de lait et de beurre. Face à la terreur de Chartate et du loup, il ne lui reste qu’une seule vache grasse et belle. Elle lui dit chaque jour : «Bonjour, Ô ma compagne ! ». Alors qu’elle s’attendait à la venue de cette bande pour la lui voler. Survient chez elle le grand lion qui demande de la lui céder. Alors, elle le supplie de peur de Chartate et de son compère, le loup. Et le lion de la soulager en lui disant : « Je vais dévorer la vache, me vêtir de sa peau et rester chez toi jusqu’à leur arrivée ! ».  Ayant dévoré la chair de la vache et mis sa peau, le lion se met en attente de ses hôtes. Quelques minutes, let es voilà arrivés en saluant la dame : «Bonjour misérable vieille, ton chemin est sans d’embûches ! Où est donc ta vache ? » . Elle leur répond craintivement : «Elle est à l’enclos. Prenez-la et partez !». Là, Chartate tend la corde de la vache au loup qui la tire si fort en direction la forêt de peur qu’elle s’enfuie, en chantant : «Ma bienaimée ma bienaimée belle et prévenante ! ». Alors, le lion frappe d’un coup de corne à l’épaule. Et le loup dit à Chartate : « Prends-la, vite !  Je vais faire ses besoins ! ». Tandis que Chartate s’apprêtait à conduire à le faire, il a reçoit un coup de corne à la face et le nez, tout en s’écriant : «Ô espèce de Chartate, qui va tenir la vache ? Et qu’as-tu là, à aller faire tes besoins, pour que j’aille aussi les miens...?». Et à son tour, il prend à son tour la fuite. Et plus jamais, ils ne sont retournés inquiéter la vieille dame qui s’était depuis à vivre de poissons et de dates d’une palmeraie, près fleuve voisin.- www.facebook.com, p.1.

 

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L’eau le loup et le hérisson

Anonyme

 

   On disait qu’un jour, au temps où les bêtes parlaient, un loup et un hérisson marchaient côte à côte, au milieu du Sahara, après avoir bu chacun toute l’eau de son outre. Le soleil état brûlant et leur soif ne augmentait à chaque pas, en un lieu où il n’y avait pas la moindre race d’oasis et la moindre ombre de plante pour les protéger.  Néanmoins, ils ont redoublé courage et se sont fié à leur flair de vieux nomades et de guetteurs de caravaniers. En usant de leur savoir-faire en quête de points d’eau, ils ont fini par trouver un profond puits, quasi abandonné, mais tout plein d’eau non loin de leur route. Alors, le loup, toujours malveillant, dit au hérisson : « Descends, et apporte-nous un plein verseau d’eau fraiche ! Et je te tirerai de là, de mon côté, une fois fait !». Le hérisson y descend et y étanche sa soif et remplit le verseau au loup qui le tire jusqu’à lui et apaise aussi sa soif et en garde plus de la moitié dans l’ustensile.  Il allait mettre le mettre dans son outre, avant partir en abandonnant son compagnon au fond du puits. Mais, au même instant, il entend le hérisson en train de rire.  Et le loup lui dit : « Qu’as-tu à rire si fort ? ». Celui-ci lui répond : «J’ai trouvé dans le puits un appétissant agneau et maintenant je suis en train d’éprouver le plaisir d’en manger. C’est pourquoi, si tu veux, sers-toi du verseau, et viens en éprouver, toi aussi, la joie d’en manger et du boire ! ». Le loup affamé y consent tout de suite et se sert du verseau pour y descendre. Mais, à mi-chemin, il voit monter le hérisson, car il était moins lourd que lui et l’interroge : « Où vas-tu comme ça ? ». Et l’autre de lui répond : «Ainsi va le monde, au Sahara, l’eau appartient à celui l’a puisée !».  Et une là-haut, il remplit son outre de l’eau du verseau, et reprend sa route en chantonnant : «L’eau appartient à celui l’a puisée !...».- www.maghress.com, p.1.

 

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Le chien ami de l’homme

Anonyme

 

    Il était une fois un chien qui cherchait au Sahara un ami pour lui tenir compagnie. Il rencontre, sur son chemin, l’hyène et cohabite avec lui, mais quand arrive la nuit, le chien aboie mais l’hyène le rabroue, en lui criant : « Tais-toi ! ». Le chien lui demande : « De qui as-tu peur ? ». Il répond : « Du tigre ! ».  Puis, le chien va trouver le tigre et convient avec lui de l’accompagner. Mais, quand la nuit arrive, le chien aboie et le tigre de le réprimer en lui ordonnant de se taire. Le chien lui demande : « De qui alors as-tu peur ? ». Il répond : « Du lion ! ». Ensuite, le chien va trouver le lion et obtient son accord de leur compagnie. Pourtant, lorsqu’il a fait noir, le chien aboie, et le lion le réprimande et lui tonnant : « Tais-toi ! ».  Et le chien lui demande « De qui as-tu peur ? ». Il répond : « De l’homme ! ». Alors, il le quitte en allant voir l’homme avec lequel il convient de l’accompagner. Et quand tombe la nuit, le chien aboie. El l’homme de l’encourage à en faire davantage. A ce moment le chien lui dit : «Tu es mon véritable ami et jamais plus je ne te quitterai ! ». Cela explique pourquoi, les campements et les caravanes des hommes au Sahara sont toujours accompagnés de chiens qui aboient, à tous les moments du jour comme de la nuit. - www.culture.gov.mr, p.1.

 

VI. La vie végétale dans les contes au Sahara marocain

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Le djinn le pauvre le homme et le mouton de l’Aïd … ! 

Anonyme

 

     On racontait que jadis, les gens croyaient que nombre d’endroits abandonnés au Sahara ou d’arbres qui poussent au bord des routes ou de rivières étaient habités par des djinns, ou démons, qui réapparaissaient à eux, ou à quiconque marchait seul, à des heures du soir ou tard dans la nuit, ou traversaient des lieux obscurs. Ils évitaient de s’en approcher, et chacun de fréquenter ces parages déserts. Ainsi quiconque ignorant cela s’expose à des apparitions de diverses formes qui le terrifient. Parfois, il arrivait que ceux qui s’y exposent attrape la folie, ou même en meurent de stupeur Un jour, un pauvre homme est parti, à l’aube, acheter bon marché, un petit chevreau, au souk d’Aousserd, pensant l’engraisser, bien avant l’Aïd el Adha, à la fête du sacrifice. En route, il voit, dans le noir, un petit chevreau attaché au pied d’un gros jujubier. « Allah merci, se dit-il. Me voilà épargné du coût du sacrifice de l’Aïd, aux yeux de mes enfants ! » Il l’attache d’une corde et le porte sur son cou en rebroussant chemin. Mais soudain, il le sent s’alourdir et en l’observant du coin de l’œil, il voit il voit un énorme bouc dont les pattes qui s’allongent à toucher presque le sol. Il réalise qu’il était l’objet d’un sortilège du djinn, dont on lui avait parlé. Mais, que faire ?, se dit-il. Aussitôt, il prononce le verset « Au nom d’Allah Dieu et Miséricordieux !»., jette le fardeau au sol, et le voit s’enfuir. En même temps, il laisse tomber son chèche et la corde. Et le démon de lui dire en ricanant : « Ton chèche est tombé et seule la corde t’est restée… seule la corde t’est restée... ! » L’homme se sauve en courant, sans même se retourner. Et une fois loin, il se rend compte qu’il était seul, sain et sauf. II remercie Allah de l’avoir délivré du maléfice de ce Satan. – www. khayma.com , p.1.

 

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La sorcière Akissa le juge Miftah et Saliha la protégée d’Allah

Anonyme

 

    Il y avait une fois, au Sahara, une tribu difficilement accessible que dominait Akissa, une grande et terrible sorcière, exerçant sur tous ses membres un pouvoir absolu de vie et de mort. Nul n’est à l’abri de sa magie noire, excepté les plus puissants. Cependant, il y avait la tribu, une seule femme très généreuse, prodiguant le bien en usant come de sa main et de sa langue qui osait lui faire front. Elle avait un florissant verger dans une oasis, dont les fruits servent de subsistance de la tribu. Elle en fournit aides et soutiens aux miséreux et aux orphelins, c’est pourquoi les gens l’appelle « Saliha », ou la Sainte, la sainte.  Elle était le plus grand ennemi d’Akissa. Elle n’avait épargné aucun maléfice qu’elle n’ait tenté pour la détruire avec son verger, mais Allah la protège et préserve son verger.

 

    Avec les jours, cela n’a fait qu’attiser le feu de la haine, au cœur de la sorcière, d’autant plus que Saliha a accouché deux très superbes jumeaux, car Akissa était stérile. Une nuit, elle réunit tous ses démons et acolytes et leur ordonne : «Cette nuit, je veux que le fameux le verger devienne cendre, où nulle bête ni humain n’y trouvent à manger. Je veux voir Saliha humiliée, sans abri, ni terre, ni pitance ni enfants !». Aussitôt entendu, ils partent pour agir. Mais peu après, ils reviennent tous défaits dont le chef lui dit : «Ô, hélas ! Allah, protège Saliha, son verger et ses enfants, nous n’y avons point d’accès. Nuls présent ni prévarication n’y viennent à bout !».  Alors, au lit, Akissa furieuse pense avoir trouvé comment l’écarter de son chemin, en s’écriant : «Demain, Ô Saliha tu déjeuneras de larmes et dîneras de d’amertumes regrets ! ».

 

    Le matin avec le chant du coq, Saliha trouve le lit et bébés entièrement vide, et réalise qu’Akissa y avait opéré, durant la nuit. Mais la malédiction pourchasse la méchante sorcière en fuite, à chaque pas Akissa ayant porté dans la tribu des pêcheurs dont les poissons fuient le fleuve, dans la tribu du juge Miftah, sage commandant des sorciers, que les oiseaux désertent. Intrigué de la présence du voisinage d’Akissa, il charge alors son messager étourneau d’y enquêter. Celui–ci, à son retour, en dénonce les méfaits et le vol des bébés. Alors le juge la change, en sauterelle, en restituant les jumeaux à leur mère. Et la paix et la prospérité se sont rétablies tout le grand désert. On a rapporté plus tard qu’Akissa, la sauterelle, et sa suite dévastatrice de verdure, ont été pris, grillés au sel et jetés aux orties par les gens qui les ont trouvés salées.   www 9isas i1 .blogspot.com , p.1.

 

VII. La vie paranormale dans les contes au Sahara marocain

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Le petit Akli et l’épée magique du Sahara

Anonyme

 

    On racontait qu’un jour, le petit Akli décide d’aller chercher l’épée magique du Sahara, chez son oncle Abdallâh, un bédouin du Sahara, qui en connaît tous les chemins et qui habite la ville de Boujdour. Mais, pour cela, il doit traverser le désert et affronter les kel Essuf, démons méchants et géants comme des dinosaures rusés et monstrueux. Il demande à Azumar le vieux chameau paternel de l'accompagner et, pour le convaincre, il lui promet par duperie une selle d'argent. Azumar accepte. Mais, quelques heures de route, il se trouve devant un génie noir qui lui dit : Donne-moi à boire pour le laisser passer !». N’ayant qu’un cruchon d’eau dont in ne peut se passer. Il se met à chanter le poème si triste qu’il connaît que le génie se met à pleurer au point de boire toutes ses larmes et le laisse passer.  Le chameau lui dit de ne pas s’en orgueillir et de voir ce qui vient. Et voilà un génie large comme une nuée qui avance vers lui et lui demande : « Fais-moi rire pour passer !». Il ne sait que faire. Alors le chameau s’approche et pourlèche les orteils du géant qui se met à rire et les laisse passer. Puis, les voilà en ville chez son oncle. « Ici facile de tromper !, se dit Akli.  Son oncle étonné de le voir si petit ayant fait la traversée sain et sauf du Sahara. Tout Fier de lui, il lui remet une épée munie de deux pierres bleues comme l’azur. Azumar rêve à tort de sa selle d’argent promise. De retour le matin sur le dos du chameau, il affronte une terrible tempête de sable que sa monture finit par vaincre. Au campement, il dit au chameau qu’il lui aurait bien donné une lune d’argent. Ensuite, il va montrer l’épée magique du désert à son père et aux hommes de la tribu. Il leur conte les exploits de son voyage. Ayant fini, son père lui fait cadeau d’une selle aussi brillante que la lune. Alors qu'il sort de la tente et va la poser sur le dos du chameau Azumar endormi. - www.ecoledesloisirs.fr, p.1.   

 

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Hayna et l’Ogre chevaleresque

Anonyme

 

    Il était une fois Hayna, une très belle jeune fille du cheikh d’une tribu du Sahara dont le campement formait une très riche et florissante oasis près de l’Oued Noun. Un jour, l’Ogre fantastique maître du fond de l’oued, l’aperçoit et en devient follement amoureux. Il voulait la prendre pour légitime épouse, selon la loi d’Allah, mais sa nature de monstre s’y interposait. Alors, il prend le parti de l’enlever et l’emporter vivre avec lui au fin fond d’un vallon merveilleux que cernait une forêt de lianes et de palmes verte où il avait bâti un luxueux palais de verre. Personne parmi les siens n’avait réussi à la retrouver et la rejoindre. L’Ogre fantastique se contentait d’admirer de loin son éblouissante beauté, en lui prodiguant tous les biens, joyaux, soieries et mets féériques du monde. Il ne laissant manquer de rien, car c’était un ogre doublé d’un génie plein de tact. Il partait chaque nuit à la chasse et ne rentrait qu’à l’arrivée de l’aube. Seule, Hayna y perdait le sommeil, la nuit qu’elle passait à regarder les étoiles. Elle s’imaginait l’Ogre fantastique à côté d’elle, vivant durant des heures, sans qu’intervienne entre eux ni démons ni gens malfaisants. Ils ne se produisaient jamais de querelles ni de fautes entre eux.     

 

    Elle avait abandonné son cœur pur à l’Ogre fantastique alors qu’entre eux il n’y avait entre eux que paix et tolérance de sa part. Il ne la mécontentait aucunement et ne laissait entendre le moindre mot à son égard. Elle y voyait en lui la grande beauté des bêtes, d’un cœur chaleureux et tendre, au langage doux n’exprimant que pure adoration, au visage toujours souriant. Les jours passent et Hayna éprouve un grand embarras à son égard. « Vivra-telle ainsi avec l’Ogre fantastique ou en finira-telle de vivre avec lui ? », pense-t-elle.  Ayant bien réfléchie, elle ose lui parler sans voile : « La connaissance des hommes chevaleresques équivaut à des trésors ! » lui dit-elle. Et à faire ta connaissance, j’ai reconnu l’un deux en toi, et je n’ai pas regrettée d’avoir fait ta connaissance.  Mais j’ai décidé de sortir du fond du vallon de ce oued et nous séparer, avant de commettre l’irréparable !» Il est resté coi. Puis l’ayant salué majestueusement, elle a pris le chemin de la forêt de palmes, sans la moindre geste de l’Ogre chevaleresque qui, tout ému, l’a aidée à rejoindre les siens, sans plus jamais y reparaître. - www.face book.com , p.1.

 

VIII. La vie théologale dans les contes au Sahara marocain

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Un prince à la découverte du monde d’ici-bas

Anonyme

 

      On racontait jadis qu’un prince savant encyclopédiste du Yémen étant parti chasser des oiseaux fantastiques rares s’est perdu dans les sables du Sahara marocain, Il en est revenu ligoté et jeté dans les ténèbres d’une basse-fosse de la citadelle de l’Emir musulman de Kairouan, de Tunisie.  En fait, il voit mystiquement que cette prison pleine d’obscurité, représente le monde d’ici-bas, obscur aux épaisses murailles matérielles. Et le prince s’y voit le symbole de l’âme humaine, les oiseaux de sa quête les reflets du principe immortel, d’Allah. Le Yémen sa patrie d’origine n’est autre que l’Orient, source du soleil de l‘illumination divine, où le prince se voit désormais exilé. Une nuit, une huppe envoyée par son père, le Roi Sulaiman du Yémen, autrement dit, l’oiseau messager d’Allah qui apporte à l’âme du croyant le message prophétique de son salut. Alors des parapets des murs de Kairouan, le prince, esprit mystique visionnaire prend son envol extatique, traverse à tire-d’aile, de haut, les dangers des sables et les visions et mirages étranges du Sahara du Maroc, où, en parvenant au littoral atlantique, il embrasse le seuil de l’Au-delà. - www.persee.fr, p.1.

 

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La veuve pécheresse cavale des tombes et des dunes

Anonyme

 

     Il y avait une fois une femme qui vivait seule heureuse avec son mari sous une tente, dans une tribu des confins du Sahara, dont le mari meurt subitement. Selon le rite d’Allah, elle devait  observait le rite de son veuvage par le deuil, durant « la Udda », ou rite de «comptage», en s’habillant de blanc , en se maintenant dans le foyer de son  défunt époux, en évitant de voir les hommes passible d’adultère,  autres que ses  intimes proches, en esquivant l’adultère, durant  quatre mois. Or, celle-ci y a manqué en commettant u péché d’adultère. Une malédiction d’Allah la frappe. Elle s’est changée en une créature au corps moitié mule et moitié femme pour l’éternité. Elle apparaissait la nuit, le long des dunes sur les routes et près des tombes, ayant des yeux de braises, jetant du feu hors delle et trainant derrière elle, avec grand bruit, de lourdes et invisibles chaînes de fer, dotée d’une force inouïe. Elle dort, jour sous les dunes brûlantes et en ressort la nuit pour s’attaquer aux hommes qui s’y aventuraient pour les torturer tuer, les déchiqueter et les faire disparaitre à jamais. Elle imite parfois les apparences de leurs proches pour mieux les duper et se jouer de leur virilité. Un vieillard dit en avoir été témoin terrifié, du haut d’un palmier de l’oasis du voisinage. Des femmes en voyage ayant campé, la nuit, avec leurs enfants et époux, près d’un cimetière, se sont réveillées, le matin, parmi les cadavres sanglants de leurs maris et fils taillés en pièces. Les récits à son sujet courent les quatre coins du Sahara, sans qu’aucune de ses victimes n’ait survécu, pour témoigner cette triste et tragique surréalité. – www .qssas.com, p.1.

 

IX. La vie hagiographicale dans les contes au Sahara marocain

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Le Saint protecteur des hôtes d’Allah du Sahara

Anonyme

 

     Il était une fois homme du Soudan qui, lors d’une violente tempête de sable du nord-ouest du Sahara, un s’est égaré loin de sa caravane, provenant du Soudan, s’est égaré hors des rangs de sa caravane, non loin entre la ville de Lâyoune et Figuig. Il parcourt alors, en en hôte d’Allah toutes les zaouïas des saints de l’Est de cette région du Maroc, dans l’espoir de trouver aide pour rejoindre sa caravane perdue. Mais nul parmi les saints consultés des lieux, apprend-il, ne pouvait accéder dans l’immédiat à sa demande. Car chacun d’eux devait attendre son tour de baraka, de prodige divin, pour agir.  Enfin, on apprend qu’à l’heure qu’il était, c’était le tour du saint nommé «Sidi Brahim» de la ville d’Oujda. Il se rend à sa zaouïa, adhère au rang de ses disciples et fidèles serviteurs et y demeure jusqu’au jour où il a pu s’en approcher, pour lui dire : “Ô maître wali d’Allah, j’ai tant envie de revoir mon pays et je voudrais bien y retourner sain et sauf !» Alors, le saint, par pitié, l’emmène au sommet d’une dune près d’Oujda, et d’un geste, il lui fait voir toutes les villes de son pays, dont sa ville natale pour l’y envoyer. Mais celui-ci, tout troublé n’en reconnaît aucune. Alors, saint «Sidi Brahim», lui demande : “Quel est le nom de ta ville ?”. – «Hamhama ! », répond l’homme. Et le saint le conduit la ville et fait soudain dérouler sous ses yeux toutes les villes du Soudan. Mais troublé par leur fulgurance et leur réalité, il n’en reconnaît aucun. Là, il monte avec au sommet d’une dune, et lui fait voir sa ville ainsi que la porte de sa propre maison. Alors le nomade soudanais s’est abaissé devant lui en reconnaissance, en remerciant Allah, et d’un pas il a pénètre dans sa maison.  Depuis ce jour, on dit appelle ce saint d’Oujda : « Le protecteur des hôtes d’Allah africains du Sahara». - www.books.openedition.orgr, p.1.

 

X. La vie proverbiale dans les contes au Sahara marocain

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Tiba la bêtise entre le croissant et le henné

Anonyme

 

  Il y avait une femme du Sahara, appelée Tiba, passant pour être le comble de la bêtise. On disait selon de vieilles croyances des habitants du désert marocain que celui qui arrive à voir le croissant la veille du début du mois Ramadan, annonçant le jeûne, avant autrui peut être considéré comme le plus intelligent des tous gens. Ils avaient aussi coutume pour les femmes de mettre du henné sur leur main droite. Or, le campement de Tiba avait l’habitude de se rassembler cette nuit-là pour observer le croissant ensemble et découvrir le plus intelligent de tous à voir le croissant.  C’est alors que pour la première fois, ils y ont été surpris par Tiba la plus bête de tous leur criant : « Voici le croissant ! Voyez-le croissant… Il est là ! » Et les gens d’applaudir en félicitant Tiba. Certains d’entre eux ont pensé que Tiba est devenue intelligente et d’autres ont dit qu’elle était intelligente, mais qu’elle faisant semblant de ne pas l’être. Celle-ci n’avait guère compris le sens des applaudissements et des remerciements. Et pour en recevoir davantage d’applaudissements et de remerciements, elle va rencontrer d’autres groupes gens de l’autre côté de la place en leur disant : « Regardez ! Il y a un autre croissant de l’autre côté est du ciel ! ». Là, elle a encore affirmé sa bêtise. Par la suite, en rentrant chez elle, elle trouve de la bouse de vache sur son chemin et la prend pour du henné tout frais qu’elle met sur sa main droite. Arrivée sous la tente, elle dit à sa mère : «Regarde maman, notre vache met au sol du henné tout prêt à se mettre ! ». Tout le monde en a ri. Depuis ce jour, les gens en disent proverbialement : «Comme Tiba, qui ne différencie pas entre le henné de la bouse de vache !».  -  www.blog-sahara.blogspot.com, p.1.

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Um El Arrif, La mère du Savoir

Anonyme

 

    Il était une fois au Sahara marocain, une femme appelée « Um El Arrif », ou la Mère du Savoir, qui prétend tout savoir, en intervenant parmi les gens pour résoudre tous les problèmes, tout en y échouant à tous les coups. Un jour, une famille y a recours pour lui trouver un remède à leur bébé qui n’arrêtait pas de pleurer. Um El Arrif s’y rend, prend dans ses bras le petit bébé et se met à l’examiner. Elle leur dit enfin : « Cela vient du sommet de   son crâne qui remuait sans cesse ! ». Elle prend alors un clou surchauffé et l’enfoncé dans la tête du l’enfant qui meurt sur le coup. «Voyez-vous, il vient de se taire !», leur dit-elle tout bêtement.  Par ailleurs, on raconte aussi, à son sujet, que le chameau de l’un des habitants de la tribu est pris en étau entre deux branches d’un arbre, sans pouvoir le dégager. Le propriétaire du chameau a demandé son aide à Um El Arrif, en tant que femme savante pour trouver une solution à ce problème. Après avoir inspecté la scène, elle lui demande de lui procurer une épée tranchante et une corde. Les gens ont cru qu’elle allait couper la branche pour dégager la tête du chameau.  Mais, au lieu de cela, elle a coupé la tête de l’animal qui en meurt du même coup. Depuis lors, on l’a surnommée : «Um El Arrif, la Mère Catastrophes !».-  www .blog-sahara.blogspot.com, p.1.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TABLE DES MATIÈRES

 

AVANT PROPOS                                                                                                                2

 

I. La vie ancestrale dans les contes au Sahara marocain                           7  

 

II. La vie tribale dans les contes au Sahara marocain                                  8

 

III. La vie conjugale dans les contes au Sahara marocain                         10

 

IV. La vie parentale dans les contes au Sahara marocain                        12

 

VII. La vie paranormale dans les contes au Sahara marocain                      17

 

VIII. La vie théologale dans les contes au Sahara marocain                      19

 

IX. La vie hagiographicale dans les contes au Sahara marocain            20

                                                                                                                                 

X. La vie proverbiale dans les contes au Sahara                                         21

 

TABLE DES MATIÈRES                                                                                       23