Dr. SOSSE ALAOUI MOHAMMED
PETITE ANTHOLOGIE DE LA VIE DES
CONTES
DU SAHARA MAROCAIN
MAROC
2020
AVANT PROPOS
À partir d’un corpus de vingt contes
divers issus du Sahara marocain, choisis au hasard de la rencontre, nous
tenterons ici d’esquisser les faciès d’une « Petite anthologie de
la vie dans les contes au Sahara marocain», recueillis et traduits, par nos
soins, de l’arabe dialectale multiple, apparentés au provinces du sud du Maroc, et transmis e
bouches à oreilles, de génération en générations, des origines, à nos jours.
Ainsi y repérerons-nous à cet égard en l’occurrence la vie des contes et des
hommes de cette partie intégrante de la géographie et de l’histoire du Maroc de
tous les temps, et ce à travers :
1. La cérémonie des contes au Sahara
marocain :
À parler de la cérémonie
des contes au Sahara marocain, il est à rappeler avec Ahmed Kouitih notamment : «S’il
y a un endroit au monde ou le conte populaire s’est développé à travers le
temps c’est bien au Sahara. Les sahraouis ont une imagination débordante et
l’expriment pendant leurs assemblées. Cette imagination frôle parfois l’irréel
avec des histoires paranormales ou les anges côtoient le diable et où le bien
combat le mal. Il arrive que le maître mot du conte s’inspire de son
environnement animalier pour choisir ses héros (serpent, loup, gazelle…). Il
arrive aussi que les héros soient complètement imaginaires inspirés de la vie
dans le désert comme Nir-Boukra et Chartate. La nuit reste le moment le plus
propice pour raconter les histoires aux enfants avant leur sommeil et aux
grands pendant les assemblées tardives. Le conteur déploie toute sa dextérité
et son éloquence pour raconter ses histoires afin de faire passer au mieux ses
messages et sa moralité. » - « Contes populaires », www.sahara-culture.com , p.1. Ce qui nous
conduit à relater la nature orale des contes au Sahara marocain.
2. Les
contes et la littérature orale au Sahara marocain :
Etant par leur nature une pratique de la
littérature orale, les contes constituent un genre pur de cette dernière comme
d’ailleurs est le cas au nord comme au de notre pays. Ce dont Pénélope Driant
indique plus précisément : « La « littérature orale » désigne l’ensemble
des « récits de fiction semi-fixés, anonymes, transmis oralement, variables
dans leur forme mais pas dans leurs fonds » : les contes populaires [v. ici les
contes du Sahara marocain], les mythes et légendes, les épopées, les fables...
[…] Transmise de mémoire, perpétuant une mémoire, […], où le patrimoine qu’elle
demeure se remet aussi en état de risque, donc de renouvellement et de créativité,
dans sa réappropriation par les publics et les conteurs. – «La littérature
orale dans les bibliothèques publiques»,
www.erudit.org ,
p.108. D’où donc l’importance de
l’espace nomade des contes au Sahara marocain.
3. L’espace
nomade des contes au Sahara marocain :
Au
sujet de l’espace nomade des contes au Sahara marocain, Nicole Barre souligne géo-historiquement,
avec pertinence : « Il n’est guère de fiction [v. de conte] de
l’espace qui ne s’appuie sur la représentation préalable dudit espace, et ce
même si elle n’est qu’imaginée, comme c’est notamment le cas pour le désert [v.
Ici le Sahara marocain] dont la représentation évolue du lieu […], imaginé et
non connu, au lieu enfin documenté grâce à l’exploration. […] Les espaces en question sont situés, pour
employer les toponymes [v. carte et lieux géo- historiques] alors en usage,
dans les contrées [v. espaces nomades] suivantes, déclinées ici par ordre alphabétique :
[…] Arabie [El Hedjaz], Égypte [le Sinaï], Lybie [Barca], Maroc [Al Maghreb Al
Aqsa, Marrakech], […], mais qui ne correspondent pas toujours à la dénomination
d’aujourd’hui.» - «Le désert et la littérature de voyage européen du XIXe
Siècle», www.erudit.org , p.1.
Théoriquement, Ursula Baumgardt en
dit : «La notion fondamentale et polysémique d’espace est analysée selon
des points de vue disciplinaires multiples. […]
D’autres études récentes sont focalisées sur l’analyse de cette notion dans
un cas précis, […] sur un espace particulier dans les textes d’une époque, à
savoir le Sahara dans la littérature de l’ère coloniale, étudié par Rachel
Bouvet dans Pages de sable […] – l’imaginaire du Désert (2006). […]
Du point de vue du fonctionnement des contes [v ; ici des contes du
Sahara marocain], on voit bien qu’il dépasse la simple valeur pédagogique,
didactique, qu’on leur accorde bien souvent. […] Cependant, ce fonctionnement
est bien plus complexe et d’autant plus efficace que l’on ne remarque pas les
constructions implicites de ce type ; on est imprégné de ces
raisonnements qu’il est bien plus difficile de réfuter que « la morale de
l’histoire ». – «L’espace en littérature orale africaine», www.journals.openedition.org, pp. 111-132 Dès lors, il y va également du public des
contes au Sahara marocain.
4. Les contes et leurs publics au Sahara
marocain :
Du fait, on ne saurait parler des contes au
Sahara marocain, sans de prime abord, parler de leurs publics, voir les tribus
et les ethnies sur qui, Mohammed Boughdadi relève en l’occurrence : «Les différentes
races et ethnies, aux origines et aux apports culturels divers, qui ont peuplé
le Sahara Marocain, ont donné naissance aux populations actuelles organisées en
entités tribales. […] Les données dont
il peut disposer sont, dans leur majorité, des récits [v. contes
géo-historiques] et des écrits plus au
moins tirés de légendes, empruntés à quelques discours flous ou extraits de
certaines narrations mythiques. […] Des
historiens anciens donnent rarement leurs sources avec précision. Leurs narrations
viennent sans doute de contes populaires et se révèlent ainsi pleines de
lacunes et d’incertitudes. […] Or,
l’écriture de l’histoire ne s’improvise pas. Elle est le résultat de recherches
ou la narration des événements de l’époque que l’auteur a vécue et dont il
était le témoin..» - «Les tribus du
Sahara Marocain et leurs origines », www.sahara-question.com , p.1.
Entre autres, d’un point de vue général,
quant aux publics des contes du Sahara marocain, comme à ceux du reste du
monde, ils portent en eux des valeurs morales humaines universelles, ce sur
quoi Sawadogo Bernadette et Sanoko Maïmouna statuent, en ces termes : «Les
déserts et semi-déserts bordent le Sud du Sahara […] II y avait des étendues de sable sans fin
avec de temps à autre un puits bien cache que les non avertis [v. les
personnages héros] ne sauraient pas retrouver. […], Dans le désert [ici le
Sahara] on parle encore moins de culture [v. de vie végétale]. A part les
alentours des oasis ou on peut faire pousser quelques petits produits
maraichers, partout ailleurs c'est le sable sec. […], Au Sahel et dans le
désert l'âne et le chameau ou dromadaire apparaissent souvent comme les moyens
de transport privilégié. […] Mais les contes sont universels ; universelle est
la morale qu’ils dégagent souvent. […] C'est l'expérience de la vie de tous les
jours, les réalités quotidiennes, le contact avec les anciens. » - «Paysage
et cadre de vie en Afrique », www.enssib.fr, pp. 29- 93. Cependant, qu’en est-il de la
femme gardienne de ce patrimoine des contes au Sahara marocain ?
D’où :à cet égard :
5. Les contes et la femme gardienne de leur
patrimoine au Sahara marocain :
Concernant les contes et la femme gardienne
de leur patrimoine au Sahara marocain, il y a lieu de relever l’image mitigée
qu’’en donnent couramment et que décrit éloquemment Leila Messaoudi en ce
termes : «Malgré leur forte présence et l’importance qui leur est
accordée, les personnages féminins [v. dans les contes, au Sahara marocain]
n’acquièrent un statut qu’à travers la consanguinité ou l’alliance : les
femmes sont filles de, sœurs de, épouses de, coépouses de, mères de, marâtres
de, etc. En dehors de ces rôles, les femmes sont réduites à être des esclaves,
des suivantes, etc. […] Rares sont les contes où la femme est louée pour son
esprit ou son intelligence. […] Les contes révèlent des images archaïques de la
femme et ne s’en écartent presque jamais.
[…] En revanche et paradoxalement, la femme qui transgresse souvent les
principes moraux est aussi la gardienne de la bonne moralité du groupe
social [v. le patrimoine des contes au Sahara marocain] […]. C’est ce qui
provoque ces images ambivalentes de la femme, telles qu’elles sont véhiculées
dans l’imaginaire populaire exprimé par les contes. Elles sont tantôt le
signe du bien, tantôt le signe du mal» - «Images et représentations de la femme
dans les contes marocains du Nord-Ouest», www.journals.openedition.org, p.1. Ce qui pose évidemment la question des
contes au Sahara marocain face à la modernité.
6. Les contes du Sahara marocain face à la
modernité :
Un défi cependant est à relever de la pat
des contes du Sahara marocain face à la modernité, selon les critiques experts
en la matière, tel que le soulève avec raison Mohamed Naama Beyrouk, en
notant : «Les contes sont anciens de l’ancienneté des genres littéraires
traditionnels et populaires originels dont prend conscience la mémoire dans
plus d’un lieu dans la vie des peuples. Ils sont liés aux contes populaires, aux
mythes et aux proverbes. Ils sont connues des Arabes, des Perses, des Indous et
les Romains et d’autres autrefois. Ils sont selon la logique de l’homme son
obsession de l’humain, de la drôlerie et du défi, en un temps [archaïque] où il
n’y avait pas encore de moyens [v. médias des nouvelles technologies] permettant
cela, et détournant [v. aujourd’hui] l’homme de son frère l’homme, pour la
machine : computer, télévision ou radio. […] Mais qu’est-ce qui fait des contes, au Sahara
ou des contes en général un genre : littéraire ? Or, l’étendue arabe des
contes ne peut être perdue de vue, comme c’est le cas de la poésie, le conte
populaire et autres. Il est à dire que le racontage est issu de la nature de la
vie bédouine [v. au Sahara marocain] d’antan, dont les gens meublaient leurs
veillées, et où le tueur expose son défi, et l’auditeur son intelligence, ce
qui distrayait autant les grands que les petits. » - «Les contes ou «racontages»
au Sahara se diversifiant virtuellement et culturellement », www.saharascoop.com, p.1. De là, les contes au Sahara marocain,
passage et foyers de vie entre l’Afrique et l’Europe.
7. Les contes au Sahara marocain un
passage et un foyer de vies entre l’Afrique et l’Europe :
Il en résulte enfin un constat
de fait, au niveau des chercheurs dans le domaine identifiant les contes au
Sahara marocain, passage et foyers de vie entre l’Afrique et l’Europe qui,
selon J. Célérier indiquant, en 1930, dans le rapport du Vlle Congrès de
l'Institut des Hautes-Etudes Marocaines sur la mise au point de l’état de la
connaissance scientifique du Maroc, en spécifiant : «A cette science,
intuitive ou réfléchie, du Sahara, il faut reconnaître que le Maroc […] ouvre
sur le grand Désert une large façade. Après avoir rappelé la haute valeur
pratique et scientifique, des problèmes sahariens, nous voudrions montrer que
le Maroc ne peut continuer à se désintéresser d ces problèmes, et essayer de
dégager le rôle scientifique qui lui est plus spécialement dévolu. […] La
fonction propre, l'originalité du Maroc, c'est d'être à tous égard le lien, le
lieu de passage entre l’Europe méditerranéenne et l'Afrique tropicale. Ignorer,
soit ce qui lui est venu par le Sahara, soit le rayonnement de son action à
travers le Désert, c'est le mutiler et se condamner à ne pas le comprendre. ,
pp.5-8 […] Les trois grandes artères fluviales, Saoura, Ziz, Dra, que
nourrissent les précipitations et les neiges du Haut-Atlas, alimentent jusqu'au
cœur du Sahara […] des foyers de vie permanente. , p.11 […] L'arrière-pays
saharien du Maroc ne peut être isolé d'un ensemble plus vaste à l'évolution
duquel il a participé. » - « La mise au point de l'état actuel de nos
connaissances sur le Sahara en 1930 », www.hesperis-tamuda.com, p.168. Nous souhaitons que ce modeste travail de
collecte de contes sur les types de vies, au Sahara marocain, trouve suite et
écho auprès des chercheurs intéressés et des lecteurs tant au présent qu’au futur.
L’auteur
I.
La vie ancestrale dans les contes au Sahara marocain
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Le
conte du grain de sable d’Allah
Anonyme
On disait qu’autrefois, la terre était un
immense jardin de grands palmiers, de jasmins et d’oiseaux aux chants
idylliques et aux paysages verdoyant autour d’une cascade d’eau pure
rafraichissante. Partout, tous les hommes étaient francs et sincères, parmi
lesquels le mot ”mensonge” n’existait pas. Or, un jour l’un d’entre eux a dit
un mensonge et c’était la fin de ce paradis. Alors, Allah a réunis tous les
hommes et leur a dit : “L’un de vous a menti ! Et désormais, chaque fois
que l’un de vous mentira, je jetterai un grain de sable sur la terre !”. Mais,
ils haussèrent les épaules en se disant : “Un grain de sable, ce n’est
rien… On ne le voit même pas !”. Et de mensonges en mensonges, peu à peu
la terre devient Sahara, avec par-ci par- là quelques traces de l’ancien Eden,
des oasis, car tous les hommes ne mentent pas. - www.decitre.fr, p.1.
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La
confiance rendue du cheikh de la tribu
Anonyme
On raconte qu’il y avait jadis un homme du
Sahara marocain, connu pour sa grande sagesse et sa probité, cheikh comme ses
ancêtres de sa tribu. Malade et se sentant mourir, il réunit son unique jeune fils,
son frère et les membres de sa famille, il dit à son frère : «Je te confie
Ô mon frère les affaires de la tribu, quand mon fils atteindra l’âge d’homme, tu
lui rendras le pouvoir de la tribu. Sois pour lui soutien et maître jusqu'à ce
qu’il murisse et que les affaires se stabilisent autour de lui.» Quelques jours
plus tard, celui-ci meurt et son frère devient le cheikh de la tribu. Les années passent et le jeune fils grandit
et devient un homme de raison. Et son oncle ne lui rend la confiance laissée
par son père, avant sa mort, comme s’il l’avait tout oublié. Le jeune homme jure
par Allah, d’aller l’interroger. «Ne suis-je pas devenu un homme à ses yeux ? »,
se dit-il. Alors, il est allé le trouver
et lui dit : « Ne te rappes-tu pas Ô mon oncle la confiance que mon père m’a
laissé chez toi? – « Si, je m’en souviens ! », lui répond l’oncle. – « Et quand me la rendras-tu ? ». L’oncle sourit et lui dit calmement : «Je te
la rendrai, si tu réponds à mes trois questions ». – « Demande ce que
tu voudras, mon oncle ! », dit le jeune homme. L’oncle dit « Si deux
hommes en querelle viennent te demander justice, comme cheikh de la tribu :
l’un bon et l’autre mauvais, que feras-tu ? » Il lui répond : «Je prendrai
de la part du bon et l’ajouterai au mauvais jusqu’à ce qu’il soit satisfait.» L’oncle
lui dit ensuite : « Si ce sont deux mauvais hommes que tu as à juger ? Le jeune
homme répond : « Je leur verserai de ma poche jusqu’à ce qu’ils soient tous les
deux satisfaits. Et ainsi je mets ainsi fin à leur querelle !» Alors,
l’oncle lui dit : « Et si ce sont deux bons en querelle que tu as à juger ? ».
Le jeune fils lui répond : «De pareils gens ne vienne jamais réclamer ma
justice. Ayant des problèmes, ils arrivent à les résoudre sans recours à un tiers
entre eux.». Alors l’oncle lui dit :
«Maintenant je sais que tu es digne de cette confiance avec compétence et
mérite ! ». Il lui remet le pouvoir de la tribu, comme successeur de
son père, sachant qu’il est apte à concilier entre toutes les parties et
satisfaire de sa justice le proche comme le lointain. - www.khayma.com , p.1.
II. La
vie tribale dans les contes au Sahara marocain
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Sricer
Dhahbu, ou le destin de ceux qui sont partis
Anonyme
Il était une fois une famille composée d’une
femme veuve enceinte, depuis peu, et mère de sept garçons qui rêvaient d’avoir
une sœur. A l’approche de son accouchement, ils ont dit à la servante Kamba
qu’ils allaient demeurer au pâturage des chameaux attendre la nouvelle du
nouveau-né et de les en avertir. S’il est garçon, de leur brandir un bâton
mélangeur de cuisson et s’il est une fille une louche en bois. Car, ils avaient
décidé en commun, de quitter le clan, si c‘est un garçon, sans laisser de traces
et d’y rester si c’est une fille. La mère met u monde une fille, et la servante
par erreur ou par méchanceté lève le bâton.
Ils s’en vont vers l’inconnu. La fille est baptisée «Sricer
Dhahbu » (Destin de ceux qui sont partis). A huit ans, elle apprend de ses
camarades de jeu d’être le malheur des siens, la cause du départ de ses frères
et de leur dispersion. Elle s’attriste, devient solitaire, mélancolique et
refuse le manger et le boire. Sa mère mise au courant, tente de la consoler en
niant ces dires, mais cesse avec l‘âge de s’apitoyer. Un jour, elle décide
d’aller à leur recherche. Prudente, la mère magicienne charge Kamba de l’accompagner,
en la dotant d’un chameau blanc et d’un bout de sa langue à garder durant sa
quête.
En route, la servante demande à partager sa
monture. Mais aussitôt, les palmiers, les arbres, les dunes, les roches et la
langue, le lui déconseillent, selon sa mère. Arrivées à une oasis de dattes,
elle s’en régale et Kamba lui demande, de lui donner la langue à sécher sur un
palme. Le matin, en chemin, la servante
lui redemande à partager sa monture. Mais aucune voix ne s’entend et elle se
rappelle la langue oubliée. Et Kamba mauvaise sorcière l’en empêche et prend sa
place. Elle se passe sœur à ses frères
retrouvés dans un campement plus loin. Affligée, Sricer Dhahbu pleure son sort en
chantant au pâturage. Son frère Ahmed l’y entend en passant et la bat jusqu’au
sang. Il n’arrive pas à s’en laver les mains et consulte le cadi qui lui suggère
de donner un mouton rôti à manger aux deux femmes. Là, il reconnaît sœur à sa
retenue et fait écarteler la vilaine au bout de quatre cordes tirées par quatre
chevaux. Une recette du cadi lui fait retrouver son vrai teint et sa beauté à
sa sœur. Mais, jalouses, ses belles
sœurs lui font avaler un œuf de serpent et l’accuse d’être enceinte. Les frères la jettent dans un puits qu’ils bouchent
de rochers.
Miracle ! Sricer Dhahbu y trouve une
caverne aérée et y survit. L’alentour du puits se couvre d’herbe verte et le
berger d’un riche chamelier y vient paître son troupeau et finit par entendre
la fille chanter. Il en avise son maître, il l’y conduit et en retirent la
belle jeune fille. Epris d’elle, il l’épouse, qui lui donne un fils. Offusqué,
il décide de châtier les frères, venus camper non loin de là. Mais, pour les
sauver, Sricer Dhahbu fait pleurer son bébé, en chantant, comme pour le calmer,
un message de détresse à ces derniers, qui prennent la fuite. Ayant découvert
l’infamie de leurs épouses qu’ils châtient impitoyablement, ils ont rejoint leur
mère alors guérie, pour ramener auprès de leur bonne sœur et se faire pardonner
d’elles et s’en réjouir le reste de leur vie. www.kabbos.com , p.1
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Mhaya la
femme sage et Mint Muhalhil la femme téméraire
Anonyme
On disait qu’il y avait jadis, peut-être vers
le treizième siècle, une guerre a éclaté entre deux clans au Sahara marocain à
cause d’une femme. On disait qu’une dame de grand renom parmi les siens à
laquelle les gens obéissaient et qu’ils respectaient, appelée « Mint
Muhalhil » (La fille de Muhalhil). Elle était mariée à un homme d’une
autre tribu. Un jour, mécontente de son mari, elle l’a quitté pour le campement
des siens et y et restée. Quand le mari a voulu la satisfaire, il lui a envoyé
une délégation d’élites des siens. Elle
leur a répondu : « Je ne reviendrai que lorsqu’il aura sacrifié cent des
meilleures chamelles des siens !». La condition était impossible à
réaliser et ils se sont repartis à leur tribu. En apprenant que sa condition a
été réfutée, elle s’y est rendue personnellement et y a sacrifié cent têtes de
chameaux de son mari et de ses proches.
Les gardiens des troupeaux l’ont attaquée et tuée, en un lieu portant
encore son nom, « « Stella Mint Muhalhil ». Une guerre en a
résulté à cause de sa mort qui a duré des années, au cours de laquelle le cheikh
de sa tribu de la défunte est tombé captif. Il allait y demeurer pour plusieurs
années, sans l’intervention d’une noble autre femme, appelée
« Mhaya ». Celle-ci, apprenant
que le leader de l’autre tribu, un homme de renom, est tombée en captivité chez
les siens, elle l’a délivré, en proférant une fameuse devise : « C’est
le digne chef d’une tribu humilié, délivrez-le ! ». La guerre ne
s’est pas arrêtée pour autant et la victoire cette fois-ci était du côté des
Muhalhil, du cheikh délivré auparavant par elle. Nombreux étaient les captifs parmi
les siens et on allait les y garder jusqu’à la paie d’une rançon pour chacun
d’eux. Or, lors des négociations entre grands des deux parties, une femme est
sortie des rangs des vaincus, se dévoile le visage et leur dit qu’elle s’appelait
Mhaya, de la tribu des captifs. Or, en la voyant, le chef des Vainqueurs des
Muhalhil, le cheikh ex-captif délivré par elle, il se souvient du jour où elle
l’avait bravement libéré, il décide immédiatement, en reconnaissance, de ses
bienfaits de libérer tous les prisonniers de sa tribu en égard pour elle. Et depuis ce jour, la paix a régné imperturbablement
entre les deux tribus. - www.blog-sahara.blogspot.com, p.1.
III. La
vie conjugale dans les contes au Sahara marocain
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AÏcha Um
Nawajer, ou Aïcha la Mère des Ruses
Anonyme
Il était une fois, au Sahara, une femme appelée
« AÏcha Um Nawajer », Aïcha, la mère des ruses », dont le mari
veut épouser encore une autre femme. Or, la promise habitait avec celle-ci,
dans le même campement du Sahara marocain. Ayant appris la nouvelle, Aïcha
décide de compromettre ce mariage. La veille des fiançailles, elle répand dans
le campement de la tribu l’idée que son mari a sombré dans la folie.
L’information s’est vite ébruitée entre les gens dont la future fiancée. Les
hommes commencent à inspecter l’état mental du dit mari. Mais, ils n’ont rien observé
chez lui d’anormal ou de troublant. Les femmes se sont dit que les ragots
d’Aïcha ont pour cause sa jalousie. Et lorsque l’époux allait convier les
hommes pour témoigner de son projet de mariage d’une deuxième épouse, il égorge
un grand mouton en demandant à sa première femme Aïcha d’en préparer un copieux
repas pour ses invités. Faisant mine de tut ignorer, celle-ci lui demande naïvement
: « Pourquoi ce sacrifice hors du temps ? ». Il lui répond avec
défi : « Je vais me marier une autre fois ! ». Alors
celle-ci affecte sa joie et se met à clame ses youyous. Elle lui apporte ses
habits neufs et lui conseille de ne pas cesser de rire en présence des hommes. Le
mari rejoint les tentes des hôtes pour les inviter, mais Aïcha met la viande en
un lieu secret, éteint le feu, couvre de sable les traces du sang et y fait
passer les bestiaux pour tout enterrer. Elle remplace les nouveaux meubles par
une vieilles nattes et ‘se remet à tisser une natte déjà entamée. Or, en le
voyant constamment rire si haut en leur répétant : « Aujourd’hui, nous
mangerons le plus grand mouton de mon bétail ! », les hommes se sont mis à
douter de lui. Une fois venus dans sa tante, ils y ont vu Aïcha en train de
tisser. Son mari lui demande : « Où est le repas du mouton que je t’ai
demandé de cuisiner ? ». Mais celle-ci s’est mise à s’écrier : « L’homme
est devenu fou ! Depuis le dernier l’Aïd ont n’a égorgé aucun
mouton !». Les hommes allaient repartir, mais Aïcha leur demande de le ligoter
de peur qu’il la tue. Restée seule avec lui, elle ne lui rend sa liberté qu’en lui
promettant d’annuler son projet et de tuer un chameau au baptême de leur futur
nouveau-né garçon ou fille qu’elle portait. Les femmes de la tribu en
l’apprenant l’ont vivement applaudie et clamer leurs des youyous. Car, elle vient de faire triompher la cause
des filles et des femmes, fameux triomphe des femmes sahraouies contre
l’égoïsme des hommes du désert. - www.blog-sahara.blogspo
t.com, p.1.
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L’aveugle
et l’idiot récompensés
Anonyme
On disait qu’Il y avait jadis au Sahara,
près de Dakhla, un petit garçon, appelé Hanna, qui depuis l’âge d’un an, était appelé « l’idiot »,
alors qu’il n’était ni vraiment idiot ni fou. Il avait au contraire des dons inouïs.
Raison de plus, l’entourage ne cesse de l’appeler « l’idiot !». Il n’était
guère bavard avec les gens, et avait un visage très laid, tout couvert de bosses.
Il en souffrait au beaucoup en lui-même. De plus, il n’avait ni mère ni père. Elevé par sa tante paternelle revêche, elle le
malterait sans cesse. Il portait de sales vieux loques et regardait tout peiné les
garçons aller à l’école. Il ne jouait pas avec eux ne parlait pas avec les filles
du voisinage. Il en pleurait et n’osait pas se regarder dans un miroir et en se
crachait sur lui-même. Partout, on se moquait de lui. Devenu un jeune homme
débrouillard dans le négoce, il allait parfois se tenir debout devant une école
à regarder les couples d’étudiants de loin. Il pense trouver une femme en quête
de tendresse et d’amour dont il a toujours manqué. Là, il en voit une jeune
fille assise sur un banc près de son amie qui lui plaît aussitôt. Il se met à l’y observer, chaque jour jusqu’à
leur départ. Mais, en lui parlant, il découvre qu’elle était aveugle. Faisant plus
ample connaissance d’elle et des siens, il lui fait part de sa difformité et
son vœu de l’épouser, selon la loi d’Allah, tout en lui promettant de la faire,
auparavant, opérer pour lui faire retrouver la vue. Elle en apprécie avec les
siens son caractère et la gentillesse. Et aussitôt, il réunit l’argent
nécessaire et la fait conduit à l’hôpital de la cité. Sa vue retrouvée, ils se
marient, et depuis forment le couple heureux et donnent naissance à trois enfants
dont une fille, les plus beaux et les plus intelligents de la
région. - www.facebook.com, p.1.
IV. La
vie parentale dans les contes au Sahara marocain
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La mère
abandonnée sauvée par sa bru
Anonyme
Il était une fois, au Sahara, un homme fils
unique d’une vieille femme qui perdait la mémoire, par l’âge. Son fils la
gardait et elle ne voulait pas se séparée de lui, ce qui l’importunait. Car
cela rabaissait son rang parmi les gens de sa tribu. C’était un homme de courte
vue. Un jour, sa communauté nomade décide de se déplacer vers un autre lieu. Alors, il dit à sa femme : «Laissons ma
mère à sa place avec de la nourriture et de l’eau, dans l’espoir, une fois
partis, que quelqu’un s’en charge ou qu’elle y meure !» Celle-ci lui dit qu’elle obéira à ses ordres.
Puis ils partent avec la caravane tribale. Mais sa femme a fait merveille, en y
laissant aussi son bébé, leur fils unique, un bébé d’un an, très aimé de son
mari. A leur première escale, il lui demande à voir le bébé et l’amuser. Alors,
elle lui dit qu’elle l’a laissé avec sa grand’mère, puisqu’ils n’en veulent pas
aussi. Il lui crie : « Pourquoi ? Elle lui répond : « Il te délaissera aussi
au Sahara, comme tu as laissé ta mère !». Abasourdi, il réalise l’énormité
de sa faute contre sa mère. Il selle vite son cheval et court pour récupérer sa
mère et son fils qui risquent d’être dévorés par les oiseaux de proies, les
bêtes fauves et les corbeaux en quête de restes du campement déserté. Et il finit
par y retrouver sa mère serrant le bébé contre elle, en criant :
« Ouste ! C’est le fils d’untel !». Aussitôt, il tue quelques bêtes
des flèches de son arc et fait fuir d’autres. Il demande pardon en pleurant à
genoux devant sa mère. Ensuite, il la met avec son fils à cheval, et les ramène
à l’escale tribale, sans plus jamais quitter sa mère de ses yeux. Depuis ce
jour-là, la tribu l’a félicité et l’a tenu en très haute estime. - www.facebook.com , p.1.
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Hana sauvée
par son petit frère Rwiha
Anonyme
Il était une fois un beau jeune homme, fils
du cheikh d’une tribu du Sahara, vivant dans la paix et le bonheur. Il avait
l’habitude de monter son beau cheval au couchant du soleil en lui faisant faire
un tour dans les parages et de l’abreuver à une source du voisinage avant de le
ramener à leur campement. Un jour, le cheval refuse d’en boire, malgré ses
tentatives d’encouragement. Pour en connaître la cause, il s’approche de la
source de plus près et découvre qu’un long cheveu de femme d’une énorme épaisseur
empêche l’eau de jaillir. Il le retire,
et va trouver sa mère, pour lui demander de le marier à la fille ayant la même chevelure.
On annonce dans la tribu que le fils du cheikh épousera la fille la même
chevelure que le cheveu qu’il a en sa possession. On fait défiler toutes les
filles du campement, mais aucune n’y avait satisfait. Pressant sa mère de faire
davantage, elle lui dit qu’il ne reste plus que sa sœur Hana ayant la dite
chevelure. «Je l’épouserai même si elle est ma sœur !», décide-t-il frappé
d’une subite folie. Les préparatifs sont aussitôt lancés. Un comble maléfique
de la folie ! Sa sœur s’y refuse. Pour y échapper, elle charge son petit frère
Rwiha de s’enfuir avec son peigne de cérémonie et à continuer à courir en
l’entendant dire : « Arrête-toi, Rwiha ! », et de s’arrêter
en entendant : «Fuis encore, Rwiha ! ». En même temps, elle aux poursuivants :
«C’est un enfant ! Laissez-moi faire, il m’obéira ! ».
Une fois éloignés, elle le rattrape pour passer
la nuit au-dessus d’un gigantesque arbre de tamaris. Le matin, ils en descendent
pour aller se désaltérer et se laver, à la source de l’oasis. Mais à leur
retour à l’arbre, celle-ci se rappelle son collier oublié à la source. Elle
envoie son frère, Rwiha, le chercher. Rwiha l’y retrouvant, et reboit de
l’eau de la source ensorcelée et devient une gazelle avec le collier au cou. En
l’apercevant, sa sœur atterrée le reconnaît et lui conseille de joindre le
troupeau de fuir les chasseurs et les fauves. Mais des chasseurs royaux l’ont entendu.
Ayant remarqué sa fascinante beauté et décident de la faire descendre de son
gîte et d’en présent à leur jeune roi.
Pour e faire, il loue une vieille sorcière qui vient camper et préparer
un couscous sous l’arbre. Elle se met à renverser les ustensiles. La voyant mal
faire, Hana l’avise en vain. Appelée à l’aide par celle-ci, elle descend de
l’arbre, se fait capturer et conduire auprès du roi. Il est du coup est ravi de
sa beauté, et décide de l’épouser. Elle y consent, mais à condition de
retrouver son petit frère, de le faire boire à nouveau de l’eau de la source
magique de l’oasis pour retrouver sa forme humaine. Aussitôt dit aussitôt fait.
Et neuf mois plus tard, sa sœur au roi, elle met au monde un superbe bébé,
l’héritier du trône du pays. Quant à son frère ainé, devenu fou, il a disparu
un jour, sans laisser de traces, parmi les sables du grand désert. - www.yabiladi. com, p.1.
V. La vie
animale dans les contes au Sahara marocain
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Chartate
le loup et le lion
Anonyme
On
racontait jadis que Chartate, un être surnaturel, avait cohabité, au Sahara,
avec le loup et en avait fait son compère. Ils ont peu différé sauf pour la
dévoration des vaches d’une vieille dame veuve, vivant dans un petit Azib
d’oasis, doté d’un enclos. Celle-ci était très âgée et vivait du produit de sa
jatte de lait et de beurre. Face à la terreur de Chartate et du loup, il ne lui
reste qu’une seule vache grasse et belle. Elle lui dit chaque jour :
«Bonjour, Ô ma compagne ! ». Alors qu’elle s’attendait à la venue de cette
bande pour la lui voler. Survient chez elle le grand lion qui demande de la
lui céder. Alors, elle le supplie de peur de Chartate et de son compère, le
loup. Et le lion de la soulager en lui disant : « Je vais dévorer la
vache, me vêtir de sa peau et rester chez toi jusqu’à leur arrivée ! ». Ayant dévoré la chair de la vache et mis sa
peau, le lion se met en attente de ses hôtes. Quelques minutes, let es voilà
arrivés en saluant la dame : «Bonjour misérable vieille, ton chemin est
sans d’embûches ! Où est donc ta vache ? » . Elle leur
répond craintivement : «Elle est à l’enclos. Prenez-la et partez !». Là,
Chartate tend la corde de la vache au loup qui la tire si fort en direction la
forêt de peur qu’elle s’enfuie, en chantant : «Ma bienaimée ma bienaimée
belle et prévenante ! ». Alors, le lion frappe d’un coup de corne à l’épaule.
Et le loup dit à Chartate : « Prends-la, vite ! Je vais faire ses besoins ! ». Tandis
que Chartate s’apprêtait à conduire à le faire, il a reçoit un coup de corne à
la face et le nez, tout en s’écriant : «Ô espèce de Chartate, qui va tenir
la vache ? Et qu’as-tu là, à aller faire tes besoins, pour que j’aille aussi
les miens...?». Et à son tour, il prend à son tour la fuite. Et plus jamais,
ils ne sont retournés inquiéter la vieille dame qui s’était depuis à vivre de poissons
et de dates d’une palmeraie, près fleuve voisin.- www.facebook.com, p.1.
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L’eau le
loup et le hérisson
Anonyme
On disait qu’un jour, au temps où les bêtes
parlaient, un loup et un hérisson marchaient côte à côte, au milieu du Sahara,
après avoir bu chacun toute l’eau de son outre. Le soleil état brûlant et leur
soif ne augmentait à chaque pas, en un lieu où il n’y avait pas la moindre race
d’oasis et la moindre ombre de plante pour les protéger. Néanmoins, ils ont redoublé courage et se
sont fié à leur flair de vieux nomades et de guetteurs de caravaniers. En usant
de leur savoir-faire en quête de points d’eau, ils ont fini par trouver un profond
puits, quasi abandonné, mais tout plein d’eau non loin de leur route. Alors, le
loup, toujours malveillant, dit au hérisson : « Descends, et
apporte-nous un plein verseau d’eau fraiche ! Et je te tirerai
de là, de mon côté, une fois fait !». Le hérisson y descend et y étanche
sa soif et remplit le verseau au loup qui le tire jusqu’à lui et apaise aussi sa
soif et en garde plus de la moitié dans l’ustensile. Il allait mettre le mettre dans son outre,
avant partir en abandonnant son compagnon au fond du puits. Mais, au même
instant, il entend le hérisson en train de rire. Et le loup lui dit : « Qu’as-tu à
rire si fort ? ». Celui-ci lui répond : «J’ai trouvé dans le
puits un appétissant agneau et maintenant je suis en train d’éprouver le
plaisir d’en manger. C’est pourquoi, si tu veux, sers-toi du verseau, et viens en
éprouver, toi aussi, la joie d’en manger et du boire ! ». Le loup affamé
y consent tout de suite et se sert du verseau pour y descendre. Mais, à
mi-chemin, il voit monter le hérisson, car il était moins lourd que lui et l’interroge :
« Où vas-tu comme ça ? ». Et l’autre de lui répond : «Ainsi
va le monde, au Sahara, l’eau appartient à celui l’a puisée !». Et une
là-haut, il remplit son outre de l’eau du verseau, et reprend sa route en
chantonnant : «L’eau appartient à celui l’a puisée !...».- www.maghress.com, p.1.
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Le chien
ami de l’homme
Anonyme
Il était une fois un chien qui cherchait au
Sahara un ami pour lui tenir compagnie. Il rencontre, sur son chemin, l’hyène
et cohabite avec lui, mais quand arrive la nuit, le chien aboie mais l’hyène le
rabroue, en lui criant : « Tais-toi ! ». Le chien lui
demande : « De qui as-tu peur ? ». Il répond :
« Du tigre ! ». Puis, le
chien va trouver le tigre et convient avec lui de l’accompagner. Mais, quand la
nuit arrive, le chien aboie et le tigre de le réprimer en lui ordonnant de se
taire. Le chien lui demande : « De qui alors as-tu
peur ? ». Il répond : « Du lion ! ». Ensuite, le
chien va trouver le lion et obtient son accord de leur compagnie. Pourtant,
lorsqu’il a fait noir, le chien aboie, et le lion le réprimande et lui tonnant :
« Tais-toi ! ». Et le
chien lui demande « De qui as-tu peur ? ». Il répond :
« De l’homme ! ». Alors, il le quitte en allant voir l’homme avec
lequel il convient de l’accompagner. Et quand tombe la nuit, le chien aboie. El
l’homme de l’encourage à en faire davantage. A ce moment le chien lui
dit : «Tu es mon véritable ami et jamais plus je ne te
quitterai ! ». Cela explique pourquoi, les campements et les
caravanes des hommes au Sahara sont toujours accompagnés de chiens qui aboient,
à tous les moments du jour comme de la nuit. - www.culture.gov.mr, p.1.
VI. La
vie végétale dans les contes au Sahara marocain
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Le
djinn le pauvre le homme et le mouton de l’Aïd … !
Anonyme
On racontait que jadis, les gens croyaient
que nombre d’endroits abandonnés au Sahara ou d’arbres qui poussent au bord des
routes ou de rivières étaient habités par des djinns, ou démons, qui
réapparaissaient à eux, ou à quiconque marchait seul, à des heures du soir ou
tard dans la nuit, ou traversaient des lieux obscurs. Ils évitaient de s’en
approcher, et chacun de fréquenter ces parages déserts. Ainsi quiconque ignorant
cela s’expose à des apparitions de diverses formes qui le terrifient. Parfois,
il arrivait que ceux qui s’y exposent attrape la folie, ou même en meurent de stupeur
Un jour, un pauvre homme est parti, à l’aube, acheter bon marché, un petit
chevreau, au souk d’Aousserd, pensant l’engraisser, bien avant l’Aïd el Adha, à
la fête du sacrifice. En route, il voit, dans le noir, un petit chevreau
attaché au pied d’un gros jujubier. « Allah merci, se dit-il. Me voilà
épargné du coût du sacrifice de l’Aïd, aux yeux de mes enfants ! » Il
l’attache d’une corde et le porte sur son cou en rebroussant chemin. Mais soudain,
il le sent s’alourdir et en l’observant du coin de l’œil, il voit il voit un
énorme bouc dont les pattes qui s’allongent à toucher presque le sol. Il
réalise qu’il était l’objet d’un sortilège du djinn, dont on lui avait parlé.
Mais, que faire ?, se dit-il. Aussitôt, il prononce le verset « Au
nom d’Allah Dieu et Miséricordieux !»., jette le fardeau au sol, et le
voit s’enfuir. En même temps, il laisse tomber son chèche et la corde. Et le
démon de lui dire en ricanant : « Ton chèche est tombé et seule la
corde t’est restée… seule la corde t’est restée... ! » L’homme se
sauve en courant, sans même se retourner. Et une fois loin, il se rend compte qu’il
était seul, sain et sauf. II remercie Allah de l’avoir délivré du maléfice de ce
Satan. – www.
khayma.com , p.1.
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La sorcière
Akissa le juge Miftah et Saliha la protégée d’Allah
Anonyme
Il y avait une fois, au Sahara, une tribu
difficilement accessible que dominait Akissa, une grande et terrible sorcière,
exerçant sur tous ses membres un pouvoir absolu de vie et de mort. Nul n’est à
l’abri de sa magie noire, excepté les plus puissants. Cependant, il y avait la
tribu, une seule femme très généreuse, prodiguant le bien en usant come de sa
main et de sa langue qui osait lui faire front. Elle avait un florissant verger
dans une oasis, dont les fruits servent de subsistance de la tribu. Elle en fournit
aides et soutiens aux miséreux et aux orphelins, c’est pourquoi les gens l’appelle
« Saliha », ou la Sainte, la sainte. Elle était le plus grand ennemi d’Akissa. Elle
n’avait épargné aucun maléfice qu’elle n’ait tenté pour la détruire avec son
verger, mais Allah la protège et préserve son verger.
Avec les jours, cela n’a fait qu’attiser le
feu de la haine, au cœur de la sorcière, d’autant plus que Saliha a accouché
deux très superbes jumeaux, car Akissa était stérile. Une nuit, elle réunit
tous ses démons et acolytes et leur ordonne : «Cette nuit, je veux que le
fameux le verger devienne cendre, où nulle bête ni humain n’y trouvent à
manger. Je veux voir Saliha humiliée, sans abri, ni terre, ni pitance ni
enfants !». Aussitôt entendu, ils partent pour agir. Mais peu après, ils
reviennent tous défaits dont le chef lui dit : «Ô, hélas ! Allah,
protège Saliha, son verger et ses enfants, nous n’y avons point d’accès. Nuls
présent ni prévarication n’y viennent à bout !». Alors, au lit, Akissa furieuse pense avoir
trouvé comment l’écarter de son chemin, en s’écriant : «Demain, Ô Saliha
tu déjeuneras de larmes et dîneras de d’amertumes regrets ! ».
Le matin avec le chant du coq, Saliha
trouve le lit et bébés entièrement vide, et réalise qu’Akissa y avait opéré,
durant la nuit. Mais la malédiction pourchasse la méchante sorcière en fuite, à
chaque pas Akissa ayant porté dans la tribu des pêcheurs dont les poissons
fuient le fleuve, dans la tribu du juge Miftah, sage commandant des sorciers, que
les oiseaux désertent. Intrigué de la présence du voisinage d’Akissa, il charge
alors son messager étourneau d’y enquêter. Celui–ci, à son retour, en
dénonce les méfaits et le vol des bébés. Alors le juge la change, en
sauterelle, en restituant les jumeaux à leur mère. Et la paix et la prospérité se
sont rétablies tout le grand désert. On a rapporté plus tard qu’Akissa, la sauterelle,
et sa suite dévastatrice de verdure, ont été pris, grillés au sel et jetés aux
orties par les gens qui les ont trouvés salées.
www 9isas i1 .blogspot.com , p.1.
VII. La
vie paranormale dans les contes au Sahara marocain
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Le
petit Akli et l’épée magique du Sahara
Anonyme
On
racontait qu’un jour, le petit Akli décide d’aller chercher l’épée magique du Sahara,
chez son oncle Abdallâh, un bédouin du Sahara, qui en connaît tous les chemins et
qui habite la ville de Boujdour. Mais, pour cela, il doit traverser le désert
et affronter les kel Essuf, démons méchants et géants comme des dinosaures
rusés et monstrueux. Il demande à Azumar le vieux chameau paternel de
l'accompagner et, pour le convaincre, il lui promet par duperie une selle
d'argent. Azumar accepte. Mais, quelques heures de route, il se trouve
devant un génie noir qui lui dit : Donne-moi à boire pour le laisser
passer !». N’ayant qu’un cruchon d’eau dont in ne peut se passer. Il se
met à chanter le poème si triste qu’il connaît que le génie se met à pleurer au
point de boire toutes ses larmes et le laisse passer. Le chameau lui dit de ne pas s’en orgueillir et
de voir ce qui vient. Et voilà un génie large comme une nuée qui avance vers
lui et lui demande : « Fais-moi rire pour passer !». Il ne sait
que faire. Alors le chameau s’approche et pourlèche les orteils du géant qui se
met à rire et les laisse passer. Puis, les voilà en ville chez son oncle. « Ici
facile de tromper !, se dit Akli.
Son oncle étonné de le voir si petit ayant fait la traversée sain et
sauf du Sahara. Tout Fier de lui, il lui remet une épée munie de deux pierres
bleues comme l’azur. Azumar rêve à tort de sa selle d’argent promise. De retour
le matin sur le dos du chameau, il affronte une terrible tempête de sable que sa
monture finit par vaincre. Au campement, il dit au chameau qu’il lui aurait
bien donné une lune d’argent. Ensuite, il va montrer l’épée magique du désert à
son père et aux hommes de la tribu. Il leur conte les exploits de son voyage.
Ayant fini, son père lui fait cadeau d’une selle aussi brillante que la lune. Alors
qu'il sort de la tente et va la poser sur le dos du chameau Azumar endormi. - www.ecoledesloisirs.fr,
p.1.
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Hayna
et l’Ogre chevaleresque
Anonyme
Il était une fois Hayna, une très belle
jeune fille du cheikh d’une tribu du Sahara dont le campement formait une très
riche et florissante oasis près de l’Oued Noun. Un jour, l’Ogre fantastique maître
du fond de l’oued, l’aperçoit et en devient follement amoureux. Il voulait la
prendre pour légitime épouse, selon la loi d’Allah, mais sa nature de monstre
s’y interposait. Alors, il prend le parti de l’enlever et l’emporter vivre avec
lui au fin fond d’un vallon merveilleux que cernait une forêt de lianes et de
palmes verte où il avait bâti un luxueux palais de verre. Personne parmi les
siens n’avait réussi à la retrouver et la rejoindre. L’Ogre fantastique se
contentait d’admirer de loin son éblouissante beauté, en lui prodiguant tous
les biens, joyaux, soieries et mets féériques du monde. Il ne laissant manquer
de rien, car c’était un ogre doublé d’un génie plein de tact. Il partait chaque
nuit à la chasse et ne rentrait qu’à l’arrivée de l’aube. Seule, Hayna y perdait
le sommeil, la nuit qu’elle passait à regarder les étoiles. Elle s’imaginait
l’Ogre fantastique à côté d’elle, vivant durant des heures, sans qu’intervienne
entre eux ni démons ni gens malfaisants. Ils ne se produisaient jamais de
querelles ni de fautes entre eux.
Elle avait abandonné son cœur pur à l’Ogre
fantastique alors qu’entre eux il n’y avait entre eux que paix et tolérance de
sa part. Il ne la mécontentait aucunement et ne laissait entendre le moindre
mot à son égard. Elle y voyait en lui la grande beauté des bêtes, d’un cœur
chaleureux et tendre, au langage doux n’exprimant que pure adoration, au visage
toujours souriant. Les jours passent et Hayna éprouve un grand embarras à son
égard. « Vivra-telle ainsi avec l’Ogre fantastique ou en finira-telle de vivre
avec lui ? », pense-t-elle. Ayant
bien réfléchie, elle ose lui parler sans voile : « La connaissance des
hommes chevaleresques équivaut à des trésors ! » lui dit-elle. Et à faire
ta connaissance, j’ai reconnu l’un deux en toi, et je n’ai pas regrettée
d’avoir fait ta connaissance. Mais j’ai
décidé de sortir du fond du vallon de ce oued et nous séparer, avant de
commettre l’irréparable !» Il est resté coi. Puis l’ayant salué
majestueusement, elle a pris le chemin de la forêt de palmes, sans la moindre geste
de l’Ogre chevaleresque qui, tout ému, l’a aidée à rejoindre les siens, sans
plus jamais y reparaître. - www.face book.com , p.1.
VIII.
La vie théologale dans les contes au Sahara marocain
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Un
prince à la découverte du monde d’ici-bas
Anonyme
On racontait jadis qu’un prince savant encyclopédiste
du Yémen étant parti chasser des oiseaux fantastiques rares s’est perdu dans les
sables du Sahara marocain, Il en est revenu ligoté et jeté dans les ténèbres
d’une basse-fosse de la citadelle de l’Emir musulman de Kairouan, de
Tunisie. En fait, il voit mystiquement
que cette prison pleine d’obscurité, représente le monde d’ici-bas, obscur aux
épaisses murailles matérielles. Et le prince s’y voit le symbole de l’âme
humaine, les oiseaux de sa quête les reflets du principe immortel, d’Allah. Le
Yémen sa patrie d’origine n’est autre que l’Orient, source du soleil de
l‘illumination divine, où le prince se voit désormais exilé. Une nuit, une
huppe envoyée par son père, le Roi Sulaiman du Yémen, autrement dit, l’oiseau messager
d’Allah qui apporte à l’âme du croyant le message prophétique de son salut.
Alors des parapets des murs de Kairouan, le prince, esprit mystique visionnaire
prend son envol extatique, traverse à tire-d’aile, de haut, les dangers des
sables et les visions et mirages étranges du Sahara du Maroc, où, en parvenant
au littoral atlantique, il embrasse le seuil de l’Au-delà. - www.persee.fr, p.1.
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La veuve
pécheresse cavale des tombes et des dunes
Anonyme
Il y avait une fois une femme qui vivait
seule heureuse avec son mari sous une tente, dans une tribu des confins du
Sahara, dont le mari meurt subitement. Selon le rite d’Allah, elle devait observait le rite de son veuvage par le
deuil, durant « la Udda », ou rite de «comptage», en s’habillant de
blanc , en se maintenant dans le foyer de son
défunt époux, en évitant de voir les hommes passible d’adultère, autres que ses intimes proches, en esquivant l’adultère, durant quatre mois. Or, celle-ci y a manqué en
commettant u péché d’adultère. Une malédiction d’Allah la frappe. Elle s’est
changée en une créature au corps moitié mule et moitié femme pour l’éternité.
Elle apparaissait la nuit, le long des dunes sur les routes et près des tombes,
ayant des yeux de braises, jetant du feu hors delle et trainant derrière elle,
avec grand bruit, de lourdes et invisibles chaînes de fer, dotée d’une force
inouïe. Elle dort, jour sous les dunes brûlantes et en ressort la nuit pour
s’attaquer aux hommes qui s’y aventuraient pour les torturer tuer, les
déchiqueter et les faire disparaitre à jamais. Elle imite parfois les
apparences de leurs proches pour mieux les duper et se jouer de leur virilité. Un
vieillard dit en avoir été témoin terrifié, du haut d’un palmier de l’oasis du voisinage.
Des femmes en voyage ayant campé, la nuit, avec leurs enfants et époux, près
d’un cimetière, se sont réveillées, le matin, parmi les cadavres sanglants de
leurs maris et fils taillés en pièces. Les récits à son sujet courent les
quatre coins du Sahara, sans qu’aucune de ses victimes n’ait survécu, pour témoigner
cette triste et tragique surréalité. – www .qssas.com,
p.1.
IX. La
vie hagiographicale dans les contes au Sahara marocain
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Le Saint
protecteur des hôtes d’Allah du Sahara
Anonyme
Il était une fois homme du Soudan qui,
lors d’une violente tempête de sable du nord-ouest du Sahara, un s’est égaré
loin de sa caravane, provenant du Soudan, s’est égaré hors des rangs de sa
caravane, non loin entre la ville de Lâyoune et Figuig. Il parcourt alors, en
en hôte d’Allah toutes les zaouïas des saints de l’Est de cette région du Maroc, dans
l’espoir de trouver aide pour rejoindre sa caravane perdue. Mais nul parmi les saints
consultés des lieux, apprend-il, ne pouvait accéder dans l’immédiat à sa
demande. Car chacun d’eux devait attendre son tour de baraka, de prodige divin,
pour agir. Enfin, on apprend qu’à
l’heure qu’il était, c’était le tour du saint nommé «Sidi Brahim» de la ville
d’Oujda. Il se rend à sa zaouïa, adhère au rang de ses disciples et fidèles
serviteurs et y demeure jusqu’au jour où il a pu s’en approcher, pour lui dire :
“Ô maître wali d’Allah, j’ai tant envie de revoir mon pays et je voudrais bien
y retourner sain et sauf !» Alors, le saint, par pitié, l’emmène au
sommet d’une dune près d’Oujda, et d’un geste, il lui fait voir toutes les
villes de son pays, dont sa ville natale pour l’y envoyer. Mais celui-ci, tout
troublé n’en reconnaît aucune. Alors, saint «Sidi Brahim», lui demande :
“Quel est le nom de ta ville ?”. – «Hamhama ! », répond l’homme.
Et le saint le conduit la ville et fait soudain dérouler sous ses yeux toutes
les villes du Soudan. Mais troublé par leur fulgurance et leur réalité, il n’en
reconnaît aucun. Là, il monte avec au sommet d’une dune, et lui fait voir sa
ville ainsi que la porte de sa propre maison. Alors le nomade soudanais s’est
abaissé devant lui en reconnaissance, en remerciant Allah, et d’un pas il a pénètre
dans sa maison. Depuis ce jour, on dit
appelle ce saint d’Oujda : « Le protecteur des hôtes d’Allah
africains du Sahara». - www.books.openedition.orgr, p.1.
X. La
vie proverbiale dans les contes au Sahara marocain
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Tiba la
bêtise entre le croissant et le henné
Anonyme
Il y avait une femme du Sahara, appelée Tiba,
passant pour être le comble de la bêtise. On disait selon de vieilles croyances
des habitants du désert marocain que celui qui arrive à voir le croissant la
veille du début du mois Ramadan, annonçant le jeûne, avant autrui peut être
considéré comme le plus intelligent des tous gens. Ils avaient aussi coutume pour
les femmes de mettre du henné sur leur main droite. Or, le campement de Tiba
avait l’habitude de se rassembler cette nuit-là pour observer le croissant
ensemble et découvrir le plus intelligent de tous à voir le croissant. C’est alors que pour la première fois, ils y
ont été surpris par Tiba la plus bête de tous leur criant : « Voici
le croissant ! Voyez-le croissant… Il est là ! » Et les
gens d’applaudir en félicitant Tiba. Certains d’entre eux ont pensé que Tiba
est devenue intelligente et d’autres ont dit qu’elle était intelligente, mais
qu’elle faisant semblant de ne pas l’être. Celle-ci n’avait guère compris le
sens des applaudissements et des remerciements. Et pour en recevoir davantage d’applaudissements
et de remerciements, elle va rencontrer d’autres groupes gens de l’autre côté de
la place en leur disant : « Regardez ! Il y a un autre croissant
de l’autre côté est du ciel ! ». Là, elle a encore affirmé sa bêtise.
Par la suite, en rentrant chez elle, elle trouve de la bouse de vache sur son
chemin et la prend pour du henné tout frais qu’elle met sur sa main droite. Arrivée
sous la tente, elle dit à sa mère : «Regarde maman, notre vache met au sol
du henné tout prêt à se mettre ! ». Tout le monde en a ri. Depuis ce jour,
les gens en disent proverbialement : «Comme Tiba, qui ne différencie pas
entre le henné de la bouse de vache !». - www.blog-sahara.blogspot.com, p.1.
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Um El
Arrif, La mère du Savoir
Anonyme
Il était une fois au Sahara marocain, une
femme appelée « Um El Arrif », ou la Mère du Savoir, qui prétend tout
savoir, en intervenant parmi les gens pour résoudre tous les problèmes, tout en
y échouant à tous les coups. Un jour, une famille y a recours pour lui trouver
un remède à leur bébé qui n’arrêtait pas de pleurer. Um El Arrif s’y rend,
prend dans ses bras le petit bébé et se met à l’examiner. Elle leur dit
enfin : « Cela vient du sommet de
son crâne qui remuait sans cesse ! ».
Elle prend alors un clou surchauffé et l’enfoncé dans la tête du l’enfant qui
meurt sur le coup. «Voyez-vous, il vient de se taire !», leur dit-elle tout
bêtement. Par ailleurs, on raconte aussi,
à son sujet, que le chameau de l’un des habitants de la tribu est pris en étau
entre deux branches d’un arbre, sans pouvoir le dégager. Le propriétaire du
chameau a demandé son aide à Um El Arrif, en tant que femme savante pour trouver
une solution à ce problème. Après avoir inspecté la scène, elle lui demande de
lui procurer une épée tranchante et une corde. Les gens ont cru qu’elle allait
couper la branche pour dégager la tête du chameau. Mais, au lieu de cela, elle a coupé la tête
de l’animal qui en meurt du même coup. Depuis lors, on l’a surnommée : «Um
El Arrif, la Mère Catastrophes !».-
www .blog-sahara.blogspot.com, p.1.
TABLE
DES MATIÈRES
AVANT PROPOS
2
I. La vie
ancestrale dans les contes au Sahara marocain 7
II. La vie
tribale dans les contes au Sahara marocain 8
III. La vie
conjugale dans les contes au Sahara marocain 10
IV. La vie
parentale dans les contes au Sahara marocain 12
VII. La vie
paranormale dans les contes au Sahara marocain 17
VIII. La vie théologale dans les contes au Sahara marocain 19
IX. La vie hagiographicale dans les contes au Sahara marocain 20
X. La vie
proverbiale dans les contes au Sahara 21
TABLE DES
MATIÈRES
23