miércoles, 23 de junio de 2021

Pte anthologie de la poésie des poètes du Sahara marocain de langue arabe, Dr. SOSSE ALAOUI Med

 

   Dr SOSSE ALAOUI MOHAMMED

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PETITE ANTHILOGIE DE LA POÉSIE ÉLÉGIAQUE

DES POÈTES DU SAHARA MAROCAIN

 DE LANGUE ARABE ENTRE :

1644-2021

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Maroc

2021

PRÉFACE

 

   Le désert, dont le Sahara marocain, a été, chez les arabes, de par sa rudesse et son austérité de vie même, source de poésie, voire plus particulièrement, de poésie élégiaque, ne se laisse que sous formes de préludes érotiques à leurs odes lyrico-héroïques tribales, panégyrique ou érotico-mystique, et ce des origines à nos jours. A cette idée, nous avons pensé consacrer à travers un bref aperçu sur une part de ce patrimoine millénaire, universel une : «Petites anthologie de la poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe, entre : 1644-2021». Ce dont Abdelkarim Belkassem relève en particulier : «Les Sahraoui marocains parlent la langue arabe. Dans un dialecte qui utilise plus de mots de la langue arabe littéraire. […] La poésie Hassani se nourrit elle aussi de la poésie arabe littéraire et des faits sociaux locaux qui sont une philosophie de vie dans le désert. C'est une vie qui s'approche de la vie arabe en Arabie […], puisqu'elle est de même climat et de même culte. » - «La chanson Hassanie, le Chant du Sahara », www.bakrim76.canalblog.com, p.1. D’où :

      I. La poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain, de langue arabe entre : 1644- 2021 : son cadre de vie, sa genèse, sa permanence et sa forme érotico-mystique :

      De la poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain, de langue arabe entre : 1644- 2021 : son cadre de vie, sa genèse, sa permanence et sa forme érotico-mystique, Jean-François Durand note : «Pendant longtemps, la poésie préislamique était considérée comme une mémoire en éveil de la langue arabe et un reflet de plus fidèles de la vie de l’époque. […] Elle mettait l’accent sur […] le désert, la description des vestiges de la demeure de la bien-aimée, élisait certains animaux […] : la chamelle, le cheval, l’aigle, la vache sauvage, […] dans la péninsule arabique [v. cadre de la poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain]. […] La poésie arabe classique a développé un ensemble de préambules canoniques que le poète était invité à reprendre dans chaque poème. Les plus célèbres sont le préambule amoureux. [v. genèse de la poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain. […] Dans […] la vallée de la Saguiet el Hamra, où le passé se confond avec le présent [v. la permanence de la poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe] [...]. [...] Semblable  apparaît la démarche mystique […]. C’est ainsi que l’amour [v. de la poésie élégiaque érotico-mystique des poètes du Sahara marocain], […], de la rupture [v. des amants].»  - «Poétique et imaginaire du désert », www.google.com, pp. 74-323. D’où :

 

     1. La poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe, entre : 1644- 2021et son cadre de vie :

     Concernant, la poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe, entre : 1644- 2021et son cadre de vie, Mustapha Naïmi remarque notamment : « La S. al-Hamra étant le cadre de parcours des troupeaux, la compétition lignagère ou territoriale explique la pertinence des alliances entre le leff des Ida-Mllil des A. Usa et les Lagwasm des Rgaybat. […]  La raison du réseau tient à des traits communs qui se font autour de la gestion indivise de l’espace. […] L’étude du système politique ouest-saharien [v. le Sahara marocain de langue arabe] s’appuie sur la poésie qui montre l’emboîtement des appartenances identitaires. » - «L'Ouest saharien : la perception de l'espace dans la pensée politique tribale », www.books.google. co.ma, p. 176.

     2. La poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe, entre : 1644- 2021et sa genèse :

     Par ailleurs, à propos de la poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe, entre : 1644- 2021et sa genèse, le même auteur Mustapha Naïmi suggère : «Sans cacher l’hétérogénéité des origines et la mosaïque fluctuante des groupes et des sous-groupes, les mythes, les versions généalogiques, les champs de parenté et les traditions orales et écrites [v. la poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe] sont autant d’espaces d’identification d’unités résiduelles. […] Le poète revient, en tant que commentateur de l’esprit des lois, chaque fois rendu plus actuel. […] Suivre l’histoire de l’aînesse dans les lignées Rgaybat, c’est retracer leur genèse [v. celle de la poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe] en revenant sur la hiérarchie par voie de filiation. […] Le sultan, en tant que symbole d’unité et socle d’incorporation du mouvement national au Sahara, est d’un apport central.» - «L'Ouest saharien : la perception de l'espace dans la pensée politique tribale », Op.cit., p. 192.

 

    3. La poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe, entre : 1644- 2021et sa permanence :

     Quant à la poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe, entre : 1644- 2021et sa permanence, Attilio Gaudio relate : « Les el-chekes, ou louanges, s’adressaient aux Mâ el-Aïnain et aux grands personnages. […] Le sebaba, ou lyrisme [v. la poésie élégiaque classique de langue arabe], s’adressait surtout aux femmes et au pays. Ce genre attirait de nombreux reguibat qui s’exerçaient à faire des déclarations d’amour ; les plus beaux essais étaient répétés dans d’autres campements. […] Toute l’histoire des peuples arabes a formé le noyau de la poésie arabe [surtout classique], depuis le VIe siècle jusqu’à nos jours [v. du VIe-XXIe siècles]. […] Le style auquel on attribuait la plus haute qualité artistique était le karr [ou louange du Prophète], consacré à des thèmes religieux ou à des hommes de hauts rangs. Plusieurs femmes […], pouvaient participer au chœur. » - «Les populations du Sahara : histoire, vie et culture », www.books.google.co.ma, pp.275-277.

      II. La poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe, entre : 1644- 2021, sa langue arabe et sa forme érotico-mystique :  

     En effet, au sujet de la poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe, entre : 1644- 2021, sur sa langue arabe et sa forme érotico-mystique, Abdelkarim Belkassem souligne en l’occurrence : «Les habitants du sud du Maroc, le Sahara, parlent la langue arabe [v. la poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe classique]. […] L'histoire raconte que les villages sahariens étaient habités par des tribus arabes depuis l'arrivée de la religion islamique [v. ici la poésie élégiaque et érotico-mystique des poètes du Sahara marocain de langue arabe] dans le nord de l’Afrique. Les arrivants musulmans se sont installés dans des villages sahariens et se sont mêlés aux habitants. […] Les habitants de cette région du Maroc sont musulmans de religion et la plupart des rois qui ont gouverné le Maroc sont issus du sud marocain saharien.» - « Les chansons du Sahara marocain », www.bakrim76 .canalblog.com, p.1. D’où :

      1. La poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe, entre : 1644- 2021, et sa langue arabe :

      Toutefois, en rapport avec la poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe, entre : 1644- 2021, et sa langue arabe, on dénote dans une rubrique et du site, Voyageurs Solidaires.com, plus précisément : « La culture hassanie du Maroc [v. la poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe ] s’étend de la basse vallée du Drâa [v. ville du Maroc, du pied de l'Anti Atlas] jusqu’aux frontières Mauritaniennes. Le nomadisme, qui a prévalu à l’époque précoloniale, était essentiellement basé sur le pastoralisme, l’oralité et l’élevage camelin. […] La tradition orale populaire [v. dérivé de l’arabe classique écrit des poètes lettrés] trouve son ancrage dans la ruralité. Exprimant l’âme et les aspirations profondes de la région, elle est le réceptacle de la mémoire et de la conscience collective. Les bases culturelles hassanies vont de la cérémonie du thé à l’habitat, du dromadaire à la poésie et tient également compte du rôle fondamental de la femme dans sa société [v. ici la poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe]. » - « Les mystères du Sahara », www.voyageurs-solidaires.com, p.1.

      2. La poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe, entre : 1644- 2021, et sa forme érotico-mystique :

      En effet, la poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe, entre : 1644- 2021, et sa forme érotico-mystique, est perçue par Khalid Touzani en ces termes : «La poésie soufie au Sahara marocain reflète les liens étroits entre la profondeur de l’identité marocaine et les constantes de la nation [la foi religieuse] ainsi que les spécificités du citoyen marocain attaché à sa patrie […]. La présence de l’identité dans la littérature soufie sahraouie [v. la poésie élégiaque érotico-mystique des poètes du Sahara marocain de langue arabe] reflète également un aspect de la défense de l’intégrité territoriale du Maroc, […] notant que les poètes du Sahara marocain ont toujours exprimé […] leur fierté d’appartenir au Royaume du Maroc à travers leurs poésies écrites en arabe ou en hassani [v. poésies orales]. De son côté, la présidente de l’Institut "Sorouh" […], Nabila Hamani, a souligné que le Sahara était et demeurera une terre des sciences, de la littérature et de la pensée […], ajoutant que l’idée de l’unité dans la littérature soufie était un sujet de prédilection de nombreux poètes issus du Sahara marocain.» - «La poésie soufie [v. érotico-mystique par transcendance de l’amour humain en amour divin ou hagiographique des saints] au Sahara marocain reflète les liens étroits entre la profondeur de l’identité et les constantes de la nation. », www.libe.ma, p.1.

       III. La poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe, entre : 1644- 2021, de l’homme et de la femme :

       Néanmoins, la poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe, entre : 1644- 2021, de l’homme et de la femme, fait dire à Mohamed Laabid en ce sens : «Dans les provinces du Sud du Royaume [du Maroc], la poésie constitue le moyen d’expression artistique le plus répandu. Le poète [v. l’homme] y aborde des sujets variés, notamment les problèmes de l’homme et de la femme sahraouis [v. ici la poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe], les coutumes et traditions, et contribue à l’animation de la vie sociale à travers des rencontres familiales, mais également à travers des manifestations culturelles telles que les soirées de chants et de danses. […] Contrairement à ce que beaucoup de gens peuvent penser, […] les jeunes [v. garçons] s’adonnent en masse à ce genre artistique hérité de leurs ancêtres et par le biais duquel, ces gens transmettent de génération en génération des leçons de morale issues principalement d’expériences individuelles et collectives. […] Comme toute forme de poésie créée en dialecte hassani [v. oral] ou en arabe classique [écrit], la poésie hassanie a son importance spécifique.» - «Aux origines de la poésie hassanie : Les jeunes poètes sahraouis sur les pas de leurs ancêtres », www.aujourdhui. ma, p.1. D’où pour :

     1. La poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe, entre : 1644- 2021, de l’homme :

      Il est à remarquer au sujet de la poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe, entre : 1644- 2021, de l’homme, avec Dominique Casajus notamment : « Ce motif [v. de l’homme poète élégiaque] […] solitaire est sans doute un emprunt à la poésie arabe archaïque [v. préislamique], venue […] par l’intermédiaire de ceux qui les ont autrefois convertis à l’islam. [...] Pensons par exemple au Roman de Majnûn, la triste et célèbre histoire de ce bédouin [v. l’homme dans la poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe] devenu fou par amour. [...] Devant l’entrée, toujours située à l’ouest, il est d’usage que l’hôtesse [v. la femme saharienne] étende des nattes sur lesquelles les visiteurs pourront s’accroupir. Elle range son linge et ses draps […], dans la partie la plus profonde de sa tente. [...] L’amant autrefois trahi y fait sien le cynisme de ceux qui riaient de lui, […] de son infortune [v. son échec] : les rivaux qui se pressent en foule autour des amants finissent toujours par faire mourir l’amour [v. l’homme de la poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe]. […]. Le narrateur et le poète [v. l’amant poète] mêlent indiscernablement leur voix. Le premier s’apprête à gémir sur le campement abandonné par l’aimée ; le second s’inquiète de sa capacité à composer ces lamentations avec des mots nouveaux, inquiétude inévitable dès lors qu’on compose dans un genre dont on ne prétend pas bouleverser les lois. Une double rivalité se dit dans ces vers: le poète songe à ses devanciers, le narrateur songe à ceux avec qui l’aimée s’en est allée, le laissant seul sur l’aire d’un campement désert.» - «Poésie courtoise et rivalité amoureuse », www.halshs.archives-ouvertes.fr, pp.1-19.

  2. La poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe, entre : 1644- 2021, de la femme :

  Parallèlement, la poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe, entre : 1644- 2021, de la femme, est relatée par Idpcm.ma (Inventaire et Documentation du Patrimoine Culturel du Maroc), en ces termes: « Etymologiquement, le terme « Tabra’ » [v. la poésie élégiaque de langue arabe ] dériverait de « bara’a » qui veut dire en arabe classique « compétence » ou « savoir-faire» [v. la poésie élégiaque des femmes poétesses du Sahara marocain de langue arabe ou en hassanie]. Il s’agit donc d’une capacité innée chez les femmes des cultures nomades du Sahara de dire et d’exprimer leurs sentiments d’une manière poétique inédite. […] Les femmes poètes chantant Tabra’ le font généralement dans l’intimité et loin des hommes […] qui risquent ainsi de divulguer ces expressions relevant encore de la pudeur et du tabou conformément aux mœurs et aux coutumes de la culture hassanie. […] Un poème Tabra’ se compose généralement de deux vers concis mais extrêmement riches de sens et d‘insinuations dits dans un langage d’une aisance linguistique et d’une simplicité non toujours maitrisée, ce qui lui confère un degré de créativité et de sensibilité bien plus important. […] La Ligue des Écrivaines du Maroc bien voulu initier l'inscription de Tabra' sur l'Inventaire national du patrimoine culturel national en soumettant une demande au Ministère de la Culture à ce sujet.» - «Poésie féminine au Sahara», www.idpc.ma, p.1.

 

      IV. La poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe, entre : 1644- 2021, au présent et à l’avenir :

      Du fait, la poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe, entre : 1644- 2021, au présent et à l’avenir se profilent d’ores et déjà dans cet article du site holidway.com, comme suit : «Base de la culture sahraouie, la poésie hassanie prend ses racines autant dans les langues amazighe et arabe [v arabe classique] […]. Ces poètes errants arpentaient depuis des temps ancestraux le Sahara en prodiguant leur art, de campement nomade en campement nomade, vers la Saquïa el Hamra et plus loin jusqu’au marché aux dromadaires de Guelmin [v. ville du sud-ouest du Maroc au présent] […] Les poètes expriment pareillement leurs espoirs et leurs craintes, les rapports entre hommes et femmes [v. poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe], les traditions, la disparition progressive de la vie nomade. La foi religieuse [v. la poésie érotico-mystique de l’éloge du Prophète, encore présente] est aussi source d’inspiration […] des poèmes. » - « Maroc : Musiques du Sahara », www.holidway.com, p.1. D’où :

   1. La poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe, entre : 1644- 2021, au présent :

   En contrepartie, la poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe, entre : 1644- 2021, au présent s’annonce chez le même auteur comme suit : «Déjà une mutation sociale est en route. À des fins de préservation culturelle, des concours de rimes et de poésie sont télévisés [v. en 2021] sur une chaîne régionale [du Sahara marocain] à Laâyoune. […] Cette émission a tenu son pari, suscitant un engouement ramenant des jeunes sahraouis [marocains] coupés de leurs racines [v. culturelles orales et écrites par l’afflux des nouvelles technologies [v. RTV, paraboles, etc.] et de l’écrit culturel de masses] à renouer avec la poésie traditionnelle [v. la poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe et hassanie, dérivée de l’arabe classique].» - «Maroc : Musiques du Sahara», Op.cit., Ibid., p.1.

       2. La poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe, entre : 1644- 2021, à l’avenir :

      Considérant la poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe, entre : 1644- 2021, à l’avenir, il est bien aisé de constater, dans cet  article de lematin.ma, en particulier : «La direction provinciale de la culture de Taroudant [v. au sud du Maroc] organise un concours national de poésie sur le Sahara marocain. Destinée aux jeunes talents qui composent des poèmes en arabe classique, en amazigh et le «Zajal», cette compétition intervient suite à la décision US de reconnaître la souveraineté du Maroc sur son Sahara et d'ouvrir un consulat à Dakhla. Dans un communiqué, la direction provinciale de la culture de Taroudant indique que ce concours se poursuivra […] et qu'il s'assigne pour objectif, notamment de créer un esprit de compétitivité entre les jeunes, de dénicher les talents en herbe et surtout de faire valoir l’amour de la patrie à travers la poésie. » - «Taroudant : Lancement d'un concours national de poésie sur le Sahara marocain », www.lematin.ma, p.1.

   Pour conclure, nous avançons cette modeste : «Petites anthologie de la poésie élégiaque des poètes du Sahara marocain de langue arabe, entre : 1644-2021», en préambule et avant-goût à la collecte d’une plus grande somme de ce patrimoine national et universel, puisse-t-elle engager tant d’autres bonnes volontés à s’y à s'y atteler et accomplir ce qu’il en est réalité tant au passé, au présent à l’avenir.

                                                                                              L’auteur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

I. LA POÉSIE ÉLÉGIAQUE DES POÈTES DU SAHARA

MAROCAIN DE LANGUE ARABE EN : 1580-1644

 

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1. Abdelkarim Al-Fakun Al-Tamimi

 

    Né en 1580, et mort en 1663, Abdelkarim Al-Fakun Al-Tamimi, un Charif de la tribu arabe des Tamim du Sahara oriental, est un érudit, théologien soufi et poète du Sahara du Maroc de langue arabe. Il a été recueilli par son père, à la mort de son grand-père, et entame son parcours d’études par le Coran et les sciences en langue arabe, lettres, et en théologie, à travers le Maghreb islamique. En son temps, a eu lieu la Bataille des Trois Rois près de Ksar al-Kabir, au Maroc (1578), où trouvent la mort trois rois, Muhammad al-Mutawakkil, Sébastien Iᵉʳ et Abdelmalek à qui lui succède Ahmed al-Mansour. Il est l’auteur de : un diwan, recueil poétique (1663), etc.

Qui livrerait à celle qui aux bijoux et parures

Un salut d’amour peiné d’écart et de rupture

Ecart d’une fille de dix ans à la superbe taille

Vivifie les âmes guérit le cœur de tourments

Aux cheveux de nuit indiens à la raie blanche

Telle une lumière à la voûte du ciel apparue

A la joue rose au nez droit de noble majesté

Au calice de son sourire à la saveur du miel

A la perle apparentée au rayon déjà prohibé

Sa boisson m’a rendu ivre tel un vrai buveur

 

هل من يبلغ ذات الحــلي والحـــــــلل

  سلام صب بــلي بالهجر والخــــــــلل

 بينة بنت عـــشر عـرف بنيتـــــــــها

 يحيى النفوس ويبري القلب من علل

ليلية الشعر الهندي مــفرقها مبيضة

مثل ضــوء في السماء عــــــــــــــلل

وردية الخد قنو الأنـف من مزجــــت

بكأس مبسمها الراووق بالعســــــــل

دريــة النسب الشهيدي قد منعـــــــت

شربي فصـرت بها كالشارب الثمـــل

- www.google.com, p.1.

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2. Ibn Razgah, Abdullah ibn al-Taleb al-Alaoui

       Né en 1644, et mort en 1731, à Changuit, Ibn Razgah, ou Abdullah ibn al-Taleb al-Alaoui, est un érudit, théologien, et poète du Sahara marocain de langue arabe. Il a excellé dans la connaissance de linguistique et du Coran. Il a beaucoup voyagé dans des pays et rencontré leurs érudits, tant à Fès qu’en Egypte. Il a été jurisconsulte en droit musulman et a accompagné les sultans du Maroc qui l’ont comblé de bienfaits.  Il est l’auteur de : un diwan, recueil poétique (1731), etc.         

Un amour a arrosé mon cœur de son vin pur

Autant qu’il n’y ait point repentir ou rançon

Je vois les poètes errants et aphrodisiaques

Qui décrivent en récits leurs aimées en nues

Publiant la silhouette de la chaste vertueuse

Et faire éloge de l’audacieuse de son audace  

 

غرام سقي قلبي مـــــــــدامته صــر فــــــــــا  

 ولمّا يـــقم للعـــــذل عـــد لا ولا صــــر فـــــا
أري الشــــــــعراء الهـائمين، تشببــــــــــــوا  

 بذكر المـــــــــحاكي من يحـبو نـــــه وصـفــا
يذيعون ذكر البان والحقـــف ذي النقـــــــــــا           

ويطــرون ذات الخـــــشّف القول والخشـفــــا      

- www.niefrar.org, p.1.

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II. LA POÉSIE ÉLÉGIAQUE DES POÈTES DU SAHARA

MAROCAIN DE LANGUE ARABE EN : 1774-1792

 

1. Muhamed Ould al-Talba 

 

    Né en 1774, et mort en 1856, dans la province d’Oued Ad-Dahab, ou Rio de Oro, Muhamed Ould al-Talba est un grand poète du Sahara marocain de langue arabe. Il reflète dans sa poésie la vie de la société saharienne, source de son inspiration, sur le mode des anciens grands poètes arabes dans leurs élégies, el qu’il imite M’hamed Jamima al-Chammakh ibn Dirar, compagnon du prophète (m. en 640). Il est l’auteur d’un diwan, recueil de poésie (1856), etc.

Ô hellez le palanquin de Layla s’éloignant

Il s’est ému de désir pourvu qu’il ne le soit

Je dis alors de près des miens et des siens

Aux Nejdaïn ne t’éloigne point ou agonise  

 

الا ناديا أظعان ليلي تعــــــــرج
فقد هجن شوقا ليته لم يهيــــج
أقول وأهلي بالجناب وأهلهــــا
بنجدين لا تبعد نوى أم حشرج

- www.cheikh-maelainin.com, p.1.

 

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2. Muhammad Fadel ibn Mamin 

 

   Né en 1792, et mort en 1867, à Idyada, à Taroudant, Muhammad Fadel ibn Mamin, ou Muhammad Fadel ibn Muhammad al-Amin, est un érudit, théologien, soufi et poète du Sahara marocain de langue arabe. Après son habilitation par son père et maître, cheikh, à la Tariqa, voie soufie, suite à son apprentissage du Coran de façon géniale. Son grand-père Yahia Al-Saghir, le Jeune reçoit, adhéré au soufisme, auprès de l’imam Zarrouk. Il devient, à l’arrivée des colonisateurs, le représentant de la zaouïa al-Fadéliyya, aux confins de l’ancien Soudan, sur la frontière avec le Mali. Il est l’auteur de : un diwan, recueil poétique (1887), etc.         

Passant la nuit les flancs déchirés d’amour

Et du feu des désirs la nuit rendue sombre

Passant la nuit mon cœur au feu de l’Éden

Et l’Éden de sa mémoire est l’éloignement

Emane d’elle le parfum du faon de gazelle

Quand l’ombre le répand et les églantines

 

  وبت وأحشائي تقطع بالهـــــــوى

ومن حرق الأشواق باتت صواديا

وبت وقلبي من لظاها بجنـــــــــة

وجنة   ذكراها    تذكر ناسيـــــــا

تضوع منها نشر بنت غزالـــــــة

إذا الطيف أبدى نشرها والغواليـا

- www.noonpresse.com, p.1.

 

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III. LA POÉSIE ÉLÉGIAQUE DES POÈTES DU SAHARA

MAROCAIN DE LANGUE ARABE EN : 1837-1898

 

1. Muhammad al-Mamun ibn cheikh Muhammad Fadel

   Né en 1837, et mort en 1963, à Tiriss, Muhammad al-Mamun ibn cheikh Muhammad Fadel, fils du cheikh Maa el-Aïnain, est un érudit, théologien et poète du Sahara marocain de langue arabe. Il fait ses études auprès de son père et son frère. Puis il va à Fès où il devient enseignant a appris le Coran et étudié les sciences de la sunna, la théologie et la littérature. Il a enseigné à ses débuts, entre Tiznit, Wajjan et Souk Thalat al-Ijmarya jusqu’à sa résidence à l’école de Aït Rekha, en tant que enseignant et y a été reçu par le sultan Moulay Abdelaziz qui lui fait don d’une aide financière pour le grand pèlerinage (1907). Il la quitte pour Taza, puis pour le Sahara pour poursuivre la lutte conte le colonisateur, jusqu’à 1934. Il s’installe à Laâyoune jusqu’à son décès. Il est l’auteur de : arch at-tariq fi ma jaa an al-nabiyi min tahqiq, un diwan, recueil poétique (1963), etc.      

 

Sulaymâ est partie et les pleurs coulent tant

Ils déversent ce qu’ils ont retenu longtemps

 

بانت سليمى فسال الدمع سيلانــــا

وانهل من أدمعي ما غيض أزمانـا

https://www.cheikh-maelainin.com  , p.1.

 

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2. Muhammad al-Aghdaf

 

    Né en 1875, et mort en 1960, à Tantan, Muhammad al-Aghdaf, fils du cheikh Maa el-Aïnain, est un érudit écrivain théologien et poète du Sahara marocain de langue arabe. A la mort de son père, il va Smara et réunit autour de lui les tribus pour la résistance contre le colonialisme espagnol, dans les années 1950, en organisant le congrès de « Um Chkak », en 1956, en tant que représentant du sultan. Il part pour la capitale, Rabat, à la tête d’une délégation pour rencontrer le sultan Mohamed V. Il est l’auteur de : diwan al-mahamid, recueil de poésie (1960), etc.   

Hâte la monture vers les belles comme moyens

Pourquoi n’opposes-tu assentiment en moyens

N’ont-elles pas vu en leur souvenir mes pleurs

Celles coulant aux joues et celles se déversant

Ce n’est pas là me rendre justice et cependant

Il n’y a pas d’opposition à l’aimé soit-il injuste

 

عجل بالركاب على الكعاب وسائــــــــــــــــل
لم لا تقابل بالقبول وسائــــــــــــــــــــــــــــل
أو ما رأين لذكرهن مدامعـــــــــــــــــــــــــي
ما بين جار بالخدود وسائــــــــــــــــــــــــــل

ما هكذا الإنصاف لكــــــــــــــــــــــــــــــــــن
لا اعتراض على الحبيب ولو قضى بالباطل

- www.cheikh-maelainin.

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3. Ahmed al-Hiba Ibn cheikh Maa el-Aïnain

 

    Né en 1877, à Laâyoune, et mort en 1919, à Tiznit, Ahmed al-Hiba Ibn cheikh Maa el-Aïnain, est un érudit théologien et poète du Sahara marocain de langue arabe. Il a combattu contre la colonisation franco-espagnole, au début du XXe siècle, au Sahara. Il succède à son père cheikh soufi. A l’accord du traité de Fès imposé par la France, il pénétré avec ses forces à Marrakech au nom du sultan du Maroc, en 1912. Il engage des combats à Sidi Bu Athman, à Tiznit et à Agadir, etc. Il est l’auteur de : diwan, recueil de poésie (1970), etc.  

J’ai retenu mes larmes elles tombent et se déversent

Elles se font agates après avoir été autant de perles

Eprouvant en moi peine de l’écart et de compassion

Lourd sommeil et l’insomnie de sommeil et les veille

 

كففت انسجام الدمع فانهل وانهمــــر
وعاد عقيقا بعد ما كان كالــــــــــدور
وأبدل مني من جوى البين والأســـى
سبات الكرى والنوم بالسهد والسهر

- www.cheikh-maelainin.com, p.1.

 

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4. Muhammad Habib Allah Al-Jakni

    Né en 1878, à Changuit, et mort en 1945, au Caire, Muhammad Habib Allah Al-Jakni, est un érudit écrivain théologien et poète du Sahara marocain de langue arabe. Il a appris le Coran et étudié les sciences de la sunna, la théologie et la littérature. Il participe à la lutte contre la colonisation française pour l’indépendance de sa patrie. Il fonde une zaouïa dans la tribu Baamran et rejoint la ville de Tiznit, au début de l’indépendance. Il y est nommé membre du conseil des affaires. Il est l’auteur de : diwan al-mahamid, recueil de poésie (1970), etc. 

  Délaisse le jeu de celle à la joue douce

Et à te réjouir de celle à l’œil aux khôls

Et à abuser au sujet de Daada et Luna

De bon matin un instant ou après-midi

Va vers à la mer si tu désires les perles

Eduque-toi à éviter les dires et redires

Que mon amour est lux près de l’aimé

Certes a perduré en moi Ô quel amant

 

عدِّ عن لَهْو ذات خدٍّ أسيــــــــلِ

 والتسلي بذات طرفٍ كحيــــــلِ

والتمادي بشأن دعدٍ ولُبْنـــــــى

 في بكورٍ لُـحَيظةً ومقيـــــــــــل

واقصدِ البحر إن أردت الدّراري

وتأدّبْ عن ذكر قالٍ وقيـــــــــل

إن حبّي لقرب نور الخليــــــــلِ

قد تناهى فيا له من خليـــــــــل

- www.almoajam.org, p.1.

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5. Muhammad Salem Ould Abd al-Fattah al-Alaoui

 

    Né en 1879, à Smara, et mort en 1951, à Tantan, Muhammad Salem Ould Abd al-Fattâh al-Alaoui est un érudit, théologien et poète du Sahara du Maroc de langue arabe. Il a appris le Coran auprès de Muhammad Baba Dakudi, les sciences juridiques musulmanes, auprès d’al-Hadrami ibn cheikh Ahmadu Ma. Il est l’auteur de : al-majd tarif wa talid, recueil poétique en lithographie (1939), etc.

 

Je me suis arrêté de l’œil la larme s’écoule

Mon désir s’avive et aux flancs davantage

Sur les ruines et vestiges où s’entremêlent

Usure de tombes désertes nulle âme en vie

L‘effort d’arrêter mes pleurs en vain remis

Je pleure un être affecté que loge Salamu

 

وقفت أبكي ودمع العين ينسجــــم

 ونار شوقي في الأحشاء تضطـرم

على دوارس أطلال تعاورهـــــــــا

 نسف الروامس قفرِ ما بهــــا أرم

أكفكف الدمع لا أنفك أسجمــــــــه

 أبكي على خاشع نؤي به سلــــــم

- www.almoajam.org , p.1.

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6. Muhammad Abd Allah al-Hajjaji

 

    Né en 1879, à Smara, et mort en 1989, à Marrakech, Muhammad Abd Allah al-Hajjaji, ou Muhammad Abd Allah al-Hajjaji al-Jaafari al-Sahroui est un théologien, enseignant et poète du Sahara du Maroc de langue arabe. Il a vécu au Maroc et a fait, dans sa jeunesse, ses études à Marrakech, auprès de ses érudits dont Umar ibn al-Makki al-Cherkaoui qui l’a habilité (1843), Muhammad ibn Abd al-Wadud al-Hahi. Il devient enseignant quarante ans, à Marrakech. Il était proche des sultans marocains de son temps. Il est l’auteur de : un diwan, recueil poétique (1989), etc.          

 

Salut du plus mielleux et plus beau éclat

Suada aux yeux au khôl aux fins sourcils

Svelte et s’émouvant en robes de soierie

Ayant ainsi égalé des perles et des rubis

De ses amples manches remués s’exhale

Un parfum de musc aussi autant exhalé

Elle t’a salué après l’écart par un sourire

De sa bouche de perles claires si étoilée

 

حيَّتْ بمعسول الأغرِّ الأبلــــــــــج

سُعْدَى ومكحولِ الأغنِّ الأدعــــجِ

هيفاءُ ترفل في ملابس سنــــدسٍ

قد ظاهرت للآلئٍ وزبرجـــــــــــد

وتضوعتْ أردانُها فتأرَّجـــــــــت

 ريّا فتيق المسك أيَّ تــــــــــأرج

حيّتك من بعْدِ النّوى بتبسُّـــــــــمٍ

من ثغرها الدّرّيْ المنيرِ الأبــرج

- www.almoajam.org , p.1.

 

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7. Muhammad al-Salem Mahmud 

 

    Né en 1880, à Smara, et mort en 1967, à Bled al-Qibla, Muhammad al-Salem Mahmud est un érudit, théologien, linguiste et poète du Sahara du Maroc de langue arabe. Il a appris le Coran dans les mahadir sahariens, les écoles coraniques, et a étudié la langue arabe, la littérature et le fiqh, la théologie, à la zaouïa al-Maainia, à Smara, auprès de ses érudits. Il devient enseignant de la langue arabe et de la grammaire.  Il est l’auteur de : un diwan, recueil poétique (1967), etc. 

 

Me paraît l’éclair la nuit voilant la lune

A viser l’injustice d’Asma aux yeux noirs

Habituant l’œil suivant sa luminescence

Telle sa bouche qui la côtoie en est épris

Les yeux noirs en sourcils tels des perles

En avançant elle n’est ni haute ni naine

L’eau de source a arrosé brume et pluie

Et prière soit sur Qui va en Burak la nuit

Visite la nuit de Qui les Versets sont dits

Muhammad Votre Aïeul bellissime trait

Miel d’abeilles de Maa el-Aïnain a jailli


بدا لي البرقُ في ليلٍ غشا القمـــــــــــرا

ليُنعِتَ الظَّلْمَ من أسماءَ والحَــــــــــــوَرا

فآنستْ مقلتي أن شِمْتُ بارقَـــــــــــــــه

كثغرها في نواحي مزنِهِ سَحَــــــــــــــرا

حوراءُ في دَعَجٍ كالدرِّ في صـــــــــــدفٍ

لا تشتكي إن مشتْ طولاً ولا قِصَــــــــرا

ماء العيون سقى [الغيث] والمطـــــــــرا

ثم الصلاة على مَن بالبراق ســـــــــــرى

وزار في ليلةِ مَن أنزل الســـــــــــــــورا

محمّدٍ جدِّكم، أبهى الورى صِفـــــــــــــةً

ما أُسقيَ النخلُ من ماء العيون جــــرى

- www.zh-hk.facebook.com, p.1.

 

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8. Al-Mustapha Mrabi Rabbuh

 

    Né en 1881, à Azmoul Tiha de Tiriss, et mort en 1948, à Tarfaya, Al-Mustapha Mrabi Rabbuh, fils du cheikh Maa el-Aïnain, est un théologien et poète du Sahara marocain de langue arabe. Il a été un militant marocain anticolonial franco-espagnol, au début du XXe siècle, au Sahara marocain de langue arabe. Il succède à son père cheikh soufi. Après l’accord du traité de Fès imposé par la France, il a pénétré avec ses forces à Marrakech au nom du sultan du Maroc (1912). Il engage plusieurs combats : à Sidi Bu Athman, à Tiznit et à Agadir, etc. Il est l’auteur de : diwan al-mahamid, recueil de poésie (1948), etc.  

 

Les nuits par son écart effacent ses grâces

Avise celui au cœur vide initie-le à l’amour

S’il n’est de ses proches ni de ses coutisans

L’épris d’amour ne révèle point son secret

Excepté ce qu’il fait paraître de ses larmes

Tant ses larmes disent de ce qui est arrivé

En son cœur de son état et de ses qualités

 

تمحو لياليَ هجرِه حسناتُــــه

لَيْلاتُه تقتصُّ من ليلاتـــــــــه

حذِّرْ خليَّ القلب بادرَه الهوى

إذ لم يكنْ من أهلِه ودُعاتِــــه

خِدْنُ الصَّبابةِ لا يبوح بســرِّهِ

إلا الذي يُبديه من عَبَراتــــــه  

كم عبَّرتْ عَبراتُه عما جَــرَى

في قلبه من حالهِ وصِفاتِـــه    

- www.cheikh-maelainin.com, p.1

 

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9. Muhammad al-Gheith al-Naama

 

   Né en 1882, à Laâyoune, et mort en 1921, près de Tiznit, Muhammad al-Gheith al-Naama, fils du cheikh Maa el-Aïnain, est un érudit, logographe, théologien et poète du Sahara marocain de langue arabe. Il a appris le Coran et étudié les sciences de la sunna, la théologie et la littérature. Il a enseigné à ses débuts, entre Tiznit, Wajjan et Souk Thalat al-Ijmarya jusqu’à sa résidence à l’école de Aït Rekha, en tant que enseignant et codificateur. Il est l’auteur de : al-abur al-muina fi al-Abhur al-maainia, muthalat qutrub, diwan al-adiyya, nur al-ghasaq, diwan, recueil de poésie (1970), etc.   

 

Long est mon amour de celles aux longues nattes

Luttant contre mon vœu de celles aux fins sourcils

En clignant des yeux m’émettant d’un air enjoué

D’actes criminels des yeux aux arcs si bien tendus

Un collier de larmes défait réarrangées de perles

Dispersion de perles à l’éclair ses cheveux blancs

 

طَويلٌ غَرامي في طوالِ الذوائـــــــبِ

يُضارعُ شَوقي في مواضي الحَواجبِ

ورفعي على كسرٍ بَنَتهُ تلاعُــــــــــــباً

جوازِمُ أفعالِ العُيُونِ القَوَاضِـــــــــــبِ

وعقدُ نَثيرِ الدَّمعِ نَظَّـــــــــــــــــمَ دُرَّه

شَتيتُ لآلٍ في بُرُوقِ المشانِـــــــــــب

- www.poetsgate.com, p.1.

 

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10. Muhammad Ibn al-Atiq 

 

    Né en 1888, dans la province de Oued Ad-Dahab, ou Rio de Oro, et mort en 1957, à Marrakech, Muhammad Ibn al-Atiq Ibn at-Taleb Akhyar, petit-fils du Cheikh Maa el-Aïnain, est un théologien et poète du Sahara marocain de langue arabe. Il étudie auprès des maîtres de leur zaouïa dont son grand-père. Il est l’auteur de : buhur al-badia fi al-achaar, al mustafaouya, diwan, recueil de poésie, matalih al-anwar fi madhi al-mukhtar, recueil sur l’éloge du prophète (1957), etc. 

 

Près d’un palanquin un pré camouflé

De mes cils pleurs perlés se déversent

 

بجانب الهودج مربع دثـــــــــــر
من سلك جفني جوهر الدمع نثر

- www.cheikh-maelainin.com, p.1.

 

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11. Muhammad al-Bidawi al-Changuiti

 

     Né en 1892, à Joke, au milieu de la Mauritanie, et mort en 1945, à Marrakech, au Maroc, Muhammad al-Bidawi al-Changuiti, ou Muhammad al-Bidawi ibn Abdallah al-Changuit ibn Muhammad Amana al-al-Janki  est un érudit, théologien et poète du Sahara marocain de langue arabe. Il passe son enfance et le début de sa jeunesse en Mauritanie. Il quitte la Mauritanie avec sa famille et d’autres familles pour mener la lutte contre la colonisation française, auprès du Cheikh Maa el-Aïnain, à Smara. Puis, il part pour le Marrakech et rencontre le sultan alaouite Moulay qu’il accompagne en pèlerinage et son retour longtemps.  Il est l’auteur de : diwan, recueil poétique (1982), etc.

 

L’écart a suscité ma tristesse et ravivé ma souffrance

Pourtant j’ai coutume d’un tel objet mis en confiance

Les corps sont si multiples mais l’âme n’en est qu’une

Il restera pour mon amour ou il ira avec ma dépouille 

  

أثارَ النَّوَى حُزنِي وَهَيَّجَ لَوعَتِي

وَلَكِنَّ لِي أُنساً بِتِلكَ الوَدِيعَــــــةِ

تعدّدَت الأَجسَامُ والروحُ وَاحــدٌ

سيبقَى لخِلّي أو يَسير بِجُثَّتِـــي

-  www.poetsgate.com, p.1.

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12. Maa el-Aïnain Yahjub

 

     Né en 1898, à Smara, et mort en 1983, à Taroudant, Maa el-Aïnain Yahjub, petit-fils de Maa el-Aïnain, est un érudit, théologien et poète du Sahara marocain de langue arabe. Il a vécu au Maroc et en Mauritanie. Il a reçu sa formation en langue, en théologie, en littérature et en soufisme, auprès des savants de la zaouïa de Maa el-Aïnain, à Smara. Il devient juge à Ksar Souk, actuelle Er-Rachidia, à Taroudant (1962). Il est l’auteur de : un diwan, recueil poétique (1983), etc.    

 

Ô œil fais couler les larmes d’épreuves

Faisant fondre la plus sourde des pierres

Qui brisent les cœurs de chagrin au feu

Etincelle de feu menant chagrin et dépit

 

أيا عين جودي بالمدامع ذي عبـر
يذوب لها الصلد الأصم من الحجر
وتنفطر الأكباد حزنا وتصطلـــــي
شرارة حر يجلب الحزن والكـــدر

- www.habous.gov.ma, p.1.

 

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IV. LA POÉSIE ÉLÉGIAQUE DES POÈTES DU SAHARA

MAROCAIN DE LANGUE ARABE EN : 1910-2021

 

1. Muhammad al-Imam

 

      Né en 1910, à Smara, et mort en 197 d Fadel, est un érudit écrivain, théologien et poète du Sahara marocain de langue arabe. Il a appris 0, Oued Ad-Dahab, ou Rio de Oro, Muhammad al-Imam, fils du cheikh Maa el-Aïnain ibn Muhammad le Coran et étudié les sciences de la sunna, la théologie et la littérature. Il participe à la lutte contre la colonisation française pour l’indépendance de sa patrie. Il fonde une zaouïa dans la tribu Baamran et rejoint la ville de Tiznit au début de l’indépendance. Il y est nommé membre du conseil des affaires. Il est l’auteur de : diwan al-mahamid, recueil de poésie (1970), etc.   

 

Tournez-vous vers vestige dont effacent les traces

La violence des vents et verse d’abondants pleurs

Je me suis arrêté au campement tant je l’ai réfuté

N’était l’amour si tracé au cœur il ne serait visible

 

عوجا على طلل محت معالمـــــــــه
هوج الرياح وصوب الصبيب الهتن
وقفت بالربع لا يا ما ابينــــــــــــــه
لولا ارتسام الهوى بالقلب لم يبــن
ماذا أثارت من افنان الغرام بــــــه
ورقا ترجع ألحانا على فنـــــــــــن

www.cheikh-maelainin.com, p.1.

 

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2. Maa el-Aïnain Yahjub

 

   Né en 1927, et mort en 2007, dans la tribu Ida Belhassen, Ahmed Amnna al-Buhssani, est un érudit, théologien du hadith, et poète du Sahara marocain de langue arabe. Il est le premier à faire entrer : ida’at al-dajna de Maqarri, au pays, à son retour du pèlerinage, où il a reçu son habilitation auprès du jurisconsulte de la Mecque et Médine, Abu Mahdi. Il est l’auteur de : un diwan, recueil poétique (2007), etc.         

 

Apparaît au cœur après mésalliance

De belle majesté soleil de splendeur

M’ôtant effets de patience au point

Que je pleure de sang pour son désir

Elle est mon vœu mon but qui guérit 

Mon espoir mon envie mon remède

 

ارعـــواءِ بزغت في الفؤاد بعد

من جمال الجلال شمسُ البهــاءِ

سلبتني جواهر الصّبر حتـــــــى

فاض دمعي من شوقها بالدماء

هي بُرئي، ومنيتي، وشفائـــــي

 ورجائي، وبغيتي، ودوائـــــــي

- www.almoajam.org,p.1.

 

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3. Al-Darjaoui Muhammad ibn Abd al-Rahman

 

     Né en 1928, à Smara, et mort en 1985, à Laâyoune, Al-Darjaoui Muhammad ibn Abd al-Rahman, est un érudit, théologien et poète du Sahara marocain de langue arabe. Après l’apprentissage du Coran, et des mutuns, corpus, et quelques recueils de poètes, il obtient la maîtrise. Il combine son métier d’enseignant la lutte contre le colonialisme espagnol dans les provinces du sud marocain. Il prend part parmi les volontaires de la Marche Verte. Il est l’auteur de : al-buad al-ilmi fi chir al-Hassani, un diwan, recueil poétique (1985), etc.      

 

Bonne nouvelle en ces contrées et prés d’elle

Ces sites de villégiature en ruines et ces îlots

Voilà les odeurs de nos âmes qui ressuscitent

Me rappelant d’elle ce qu’elles me rappellent

Est-ce m’évoquer ce qu’on n‘oublie par aléas

Comment oublier l’ami de l’esprit et du corps

L’âge de l’enfance est le meilleur de tout âge

L’insu est son bienfait son plus fastueux don

 

بشرى بتلك النواحي والربوع بهــا

وبالمصائف والأطلال والدِّمـــــــــن  

هذي روائح من أرواحنا انبعثـــــتْ        

نحوي تُذكِّر منها ما تُذكِّرنـــــــــــي

وهل تذكُّر مالم يُنسَ محتَمَـــــــــــلٌ        

أم كيف يُنسَى قرين الروح والبـدن  

عصْر الطفولة خير العمر أجمعــــه        

والجهلُ نعمته من أعظم المنـــــــن

- www.almoajam.org, p.1.

 

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4. Muhammad ibn Larbas Maa el-Aïnain

 

     Né en 1930, à Smara, et mort en 2020, à Rabat, Muhammad ibn Larbas Maa el-Aïnain, est un érudit, théologien et poète du Sahara marocain de langue arabe. Il fait ses études auprès de son père et son frère. Puis il va à Fès où il devient enseignant a appris le Coran et étudié les sciences de la sunna, la théologie et la littérature. Il a enseigné à ses débuts, entre Tiznit, Wajjan et Souk Thalat al-Ijmarya jusqu’à sa résidence à l’école de Aït Rekha, en tant que enseignant et y a été reçu par le sultan Moulay Abdelaziz qui lui fait don d’une aide financière pour le grand pèlerinage (1907). Il la quitte pour Taza, puis pour le Sahara pour poursuivre la lutte conte le colonisateur, jusqu’à 1934. Il s’installe à Laâyoune jusqu’à son décès. Il est l’auteur de : arch at-tariq fi ma jaa an al-nabiyi min tahqiq, un diwan, recueil poétique (1963), etc.      

 

Ont mu l’amour après l’aimé ses maux

Mon adoration pour lui m’est un devoir

A pleurer le quartier déserté à son côté

Nécessité est pour l’éprouvé ses larmes

Si dévasté par les tempêtes qu’il se voit

Creusé de nouveaux ruisseaux son aire

Y ont campé ses pareilles des antilopes

Pourtant il a dans mes flancs son siège

Aspirant fidèle à nos primes entrevues

Alors qu’agite tant mon désir son écart

 

أثار الهوى بعد الحبيــــــــــب أداؤه

فوجدي به حقّ علـــــــــــــــيّ أداؤه

بأن أبكي الرّبع المحيل بجنبــــــــــه‏

 فحتما على عين المعنّي بـــــــــكاؤه

تعاوره أيدي العواصف فانـــــــجلـى

 بلبس جديدات السّوافي عفـــــــــاؤه

ثوت فيه إذ بانت شبيهاتها المهـــــا

 على أنه بين الضّلوع ثـــــــــــــواؤه

جنحت له رعيا لعهد الألى بـــــــــــه

 عهدت وإن هاج اشتياقي انتحــــاؤ‏ه

- www.masaha.org, p.1.

 

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5. Abdesselem Ibn Miftah Maa el-Aïnain

 

     Né en 1948, à Smara, Abdesselam Ibn Miftah Maa el-Aïnain, est un juriste, théologien et poète du Sahara marocain de langue arabe. Il fait ses études à leur zaouïa en langue arabe, en théologie et en littérature, à leur zaouïa. Il devient juge, à de Tarfaya, au début des années 1970, puis conseiller à la cour de cassation à Laâyoune. Il a milité pour l’indépendance et l’intégrité territoriale du Maroc. Il est l’auteur de : bakatu chir min aqalim al-janub, un recueil de poésie (1970), etc.  

 

Elle a prié en sa direction la dune rouge

Criant elle a passé telle la nue pleuvant

Et s’interdit au Draa d’ouïr leurs propos

L’exilée sa fracture ne peut être soudée

 

صَلّتْ وقبلتُها الكثيبُ الأَحْمَــــــرُ

صبحًا ومرّت كالغيمة تمطـــــــرُ

وأبت بدرعة أن تصيخ لقولهــم

إن المهجَّر كسرُه لا يُجبــــــــــر

www.almoajam.org, p.1.

 

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6. Muhammad Sadati Hiba 

 

      Né en 1956, à Ifni, au Sud du Maroc, Muhammad Sadati Hiba, fils de cheikh al-Hiba ibn cheikh Maa el-Aïnain al-Idrissi, est un professeur érudit en mathématiques et poète du Sahara marocain de langue arabe. Il a vécu à Tarfaya où il fait ses études primaires et a étudié le Coran, puis à Bouzkren, à Tiznit, Taroudant et Marrakech pour parachever ses études. Il obtient son baccalauréat en sciences expérimentales (1975). Il rejoint le CPR à Agadir (1979), et obtient un diplôme en sciences mathématiques (1979). Il est l’auteur de : un diwan, recueil poétique (2007), etc.

          

Salut d’Allah sur toi Ô Fès n’est l’amour

D’un amant quand errant de désir brûlé

Autant qu’un pré verdit en toi et fleurit

Et paraît d’astre en ton ciel et disparaît

Tant que jardin rallie au sol son parfum

Si épris d’elle il hume essence et amour

 

عليكِ سلام الله يا فاس ما هــــــــــوى

عشيقٌ إذا ما هام بالشوق وانــكـــوى

وما اخضرَّ مرجٌ في أراضيك زاهــــراً

وما لاح نجم في سمائك أو هـــــــوى

وما شاقَ روضٌ من شذاه بأرضــــــه

وَلوعاً به يستنشـق العطر والهَـــــوَى

- www.almoajam.org, p.1.

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7. Khadija Abi Bakr Maa al-Aïnain

 

    Née en 1957, Idawgugmar, près de Tiznit, Khadija Abi Bakr Maa al-Aïnain, fille du cheikh Muhammad Taqi Allah Muhammad ibn al-Mukhtar al-Hawdi, y vivant à Wulad Tayma, au Sud du Maroc, est une femme de lettres et poétesse du Sahara marocain de langues arabe et hassanie. Elle appartient à la génération des poètes et poétesses marocains qui ont vécu l’indépendance nationale, accompagner la Marche du parachèvement de l’intégrité territoriale du Royaume. Elle est nourrie de l’esprit patriotique nationaliste unitaire, et plus particulièrement au sud du Maroc. Elle est l’auteur de : chuddu alwahda, Serrez l’unité (1998), nafthtua aachiq, Balbutiement d’un amant (2001), etc.

 

Ont séduit mon oreille des mélodies qui

Ont autel dans mes flancs et le chanteur

Son ayant abouti aux oreilles sa mélodie

Vivifiant les cœurs autant qu’il se répète

Et l’ombre évoque souvenirs après avoir

Contourné un passé que de retour soit-il

Dont les jours n’ont guère plié le registre

Epoque révolue et voyant en est témoin

Mon œil en insomnie et je l’ai maintenu

A bien fixer les étoiles en les énumérant  

 

أُذُنـي تُـدَغْـدِغُـهـا الـتَّـراتـيـــلُ التـــــــــي
فـي أَضْـلُـعــي مِـحْـرابُـهـا والْـمُـنْـشِــــــدُ

صَـوْتٌ تَـنــاهـــى فـي الْمَسـامِـعِ لَحْنُــــهُ
يُـحْـيـي الْـقُـلــــوبَ ومـــا يَــزالُ يُـ
ــــرَدَّدُ

والـطَّـيْـفُ عـــادَ بِـذِكْــرَيـــاتٍ بَـعْــــدَ أَنْ
لُــفَّــتْ بِــمـــاضٍ لَــيْــتَـــهُ يَـتَـجَــــــــــدَّدُ

لَـمْ تَـطْـوِ ذي الأَيّــــامُ طَـيَّ سِـجِـلِّـهـــــــا
عَـهْـداً تَـوَلّـــى والْـمُـعـــايِـنُ يَــشْــهَــــــدُ

عَيْنـي وَقَــدُ هَــجَــرَ الْـكـرى أَيْـقَـنْـتُـهــــا
تَــرْعـى الـنُّـجــــومَ تَـعُـدُّهــــا وتُــعَـــــدِّدُ

- www.facebook.com, p.1

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8. Muhammad al-Naama Beyrouk

 

     Né en 1969, à Laâyoune, au sud du Maroc, est une jeune poète et conteur du Sahara marocain.de langue arabe. Il est lauréat d’une licence de littérature arabe, à l’Université Ibn Zohr, à Agadir, puis d’un DES, de littérature arabe, à l’Université du Caire, en Egypte. Il est l’auteur de : taratil a-talh, Psaumes d’acacia (2003), etc.

 

A manqué sur ton départ ce j’ai à dire

Telle la poésie après toi est impossible

Chanterai-je sur ton amour un poème

Et cet amour n’a guère nul semblable

Incrustée hagarde s’est faite ma muse

Tentant de dire et en vain ne rien dire

 

تعذّر في رحيلك مـا أقـــــولُ
كأن الشعرَ بعدك مستحيــــلُ

فهل أشدو بحبك في قصيــدٍ
وهذا الحبُّ ليس لـه مثيـــلُ

تسمّر ذاهلاً شيطان شعـري
يحاول أن يقـولَ ولا يقـــولُ

- bwww.rabitat-alwaha.net, p.1.

 

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9. Omar Raji

 

    Né en 1973, à al-Hay al-Jadid à Tantan, au sud du Maroc, Omar Raji est un jeune poète autodidacte du Sahara marocain de langue arabe. Il s’est formé lui-même à travers la lecture des recueils des poètes, en assimilant le symbolisme de la langue arabe, le secret des rimes, de la métaphore, e qui lui a procuré la capacité de création poétique. Il est lauréat du prix du meilleur poème des jeunes de la Fondation Abdelaziz Saoud al-Babtine de la Culture (2017). 

 

Saisons d’illusions dont je cours l’onde

Jetant mouchoirs d’automne après elles

Je vois aux yeux de la nuit peine dense

Et une fenêtre du jour offrant sa nudité

 

فصول من الأوهام أطوي ماءها

 وألقي مناديل الخريف وراءهـــا

أرى في عيون الليل حزناً مكثفـاً

وشرفة ضوء تستبيح عراءهــــا

- www.mapnews.ma, p.1.

 

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10. Um al-Fadel :

 

Née en 1992, à Laâyoune, au sud du Maroc, Um al-Fadel, ou Um al-Fadel Maa al-Aïnain est une jeune poétesse du Sahara marocain de langue arabe et hassanie. Elle est membre du bureau du Conseil Economique et Social et directrice de l’Espace Associationniste de Laâyoune.  Elle a participé à la grande soirée " alsun al-magrhrib al-chiiriya", à Marrakech, du mois de mars (2019).  Elle est l’auteur de : lahdhatu milad, Moment de naissance (2003), etc.

 

Se déambulant entre amants en prince

A autre que lui aux amants nul n’est dû

Lève-toi à l’amour sincère y faire appel  

Parce que tout ce qui brille n’est pas or

 

يختال بين الأحبة ملكـــــــــــا

وغيره على العشاق ما وجبا

فقم للحب الصادق داعيـــــــا

فما كل ما يلمع ذهبـــــــــــــا

- www.alapn.co, p.1.

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