domingo, 31 de julio de 2022

Hé, qui dit terre dit-on dit petit village planétaire!, poème, Dr. SOSSE ALAOUI Med.

Hé, qui dit terre dit-on dit petit village planétaire!  

 

 Dr. SOSSE ALAOUI Med.

 

Hé, qui dit terre dit-on dit petit village planétaire

Tout y est électricité NTC convivialité transéther

Les parallèles de la vie de la mort s’y déforment

 Tout se repère tout se recrée tout se transforme

 

Hé, qui dit terre dit-on dit petit village planétaire!  

 

Pomme d’Adam un répons à pomme chute libre

Vie terrestre est air eau faune flore en équilibre   

A chaîne alimentaire chaîne à réaction nucléaire

A hics espace vert gaz fuel enchères céréalières

 

Hé, qui dit terre dit-on dit petit village planétaire!  

 

A espace sidéral et terrien sain survie cosmique

A écorce terrestre parée la stabilité biosismique

Halte à la pollution de la nature pire sans retard

Espèces en voie d’extinction périls à mil avatars

 

Hé, qui dit terre dit-on dit petit village planétaire!  

 

Sic chocs des civilisations viles guerres génocides

Mallettes de rayons X boîtes de Pandore suicides

Labo-hic d’humanoïdes risques d’ADN babouines

Lois de la jungle missiles téléguidés sols en ruines

 

Hé, qui dit terre dit-on dit petit village planétaire!  

 

Intelligence artificielle bradée revers sans merci

                                                      NTC SF en guerres des étoiles vies en raccourci             

Quadrature du cercle un progrès à pile ou face

Tic biotech bébé éprouvette d’homo multiface

                                                                                                                    

Hé, qui dit terre dit-on dit petit village planétaire!   

 

Nuls bio-antidotes nul machinismes bio-vaccins

L’humanité prise en otage toute sonne le tocsin

Nature biosphère partout mises à rude épreuve

CO2 feu de forêts pluies acides tant de preuves

 

Hé, qui dit terre dit-on dit petit village planétaire!  

 

Que l’homme navigateur du globe maître à bord  

Arrête de chambarder feux et poudres à rebords

Tout viol des lois de la nature à nul ne pardonne

Bio qu’il mise sur village terre son ultime donne

 

Dr. SOSSE ALAOUI MOHAMMED

Maroc

Le 1er Août juillet 2022

 

miércoles, 20 de julio de 2022

L’image du Maroc et de l’Espagne dans les romans de langue espagnole : 1750 - 2011, Dr. SOSSE ALAOUI Med.


Dr. SOSSE ALAOUI MOHAMMED

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Petite anthologie de l’image du Maroc et de l’Espagne dans les romans des écrivains marocains et espagnols résidents et diasporiques de langue espagnole

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Maroc

2022

 

Avant – propos

    A vouloir explorer a priori la portée littéraire de l’image simultanée du Maroc en Espagne et celle de l’Espagne au Maroc, nous nous sommes proposés de le faire ici, corpus disponible à l’appui, à travers une «Petite anthologie de l’image du Maroc et de l’Espagne dans les romans des écrivains marocains et espagnols résidents et diasporiques de langue espagnole : entre 1750 et 2011». Aussi notons-nous d’emblée avec Cristian Ricci : «La littérature marocaine d'expression espagnole, qui n'a rien à envier à la littérature espagnole moderne proprement dite, a réussi à traverser le Détroit, malgré son histoire relativement récente, a souligné Cristian Ricci, également […]. Dans une déclaration à la MAP, Cristian Ricci a indiqué que les écrivains marocains […] d'expression espagnole ont fait preuve d'une grande capacité pour critiquer leurs propres cultures faisant usage de la langue de Cervantès [v. l’image l’Espagne au Maroc]. Il a ajouté, par la même occasion, que ces écrivains contribuent à jeter des ponts de dialogue civilisationnel et intellectuel, […] avec des auteurs […] qui font connaître le Maroc en Espagne et en Amérique Latine [v. de langue  espagnole].» - «Hommage à Madrid à la littérature marocaine d'expression espagnole.», www.libe.ma, p.1. D’où s’en suit :

   I. Le contexte socio-littéraire de l’image du Maroc dans les romans des écrivains espagnols résidents et diasporiques de langue espagnole :

      En fait, le contexte socio-littéraire de l’image du Maroc dans les romans des écrivains espagnols résidents et diasporiques de langue espagnole nous amène à évoquer avec Brahim Mokhliss, en 2015, ce sens : «Dans ce cadre [v. contexte], Carmen Gonzalez Enriquez, directrice de l’Observatoire image de l’Espagne à l’Institut royal Elcano, a reconnu la persistance en Espagne d’une image non actualisée du Maroc, une image qui ne prend pas en compte les changements survenus dans le Royaume ces dernières années [v. l’image négative du Maroc]. «La société espagnole ignore les grands changements opérés au Maroc tant sur le plan politique qu’au niveau démocratique, économique et en termes de mutations sociales. Le fait est que peu d’informations véridiques et vérifiées arrivent en Espagne sur le Maroc ? D’un côté, c’est le résultat de l’histoire coloniale, mais c’est aussi le résultat, aujourd’hui, de ce que disent les médias sur le Maroc, mais aussi à cause de ce qu’ils ne disent pas [v. l’image positive du Maroc]», analyse-t-elle.» - «La méconnaissance du Maroc impacte lourdement son image en Espagne», www.lematin.ma, p.1. D’où notamment :

     1. L’état des lieux du contexte historico-littéraire de l’image du Maroc dans les romans des écrivains espagnols résidents et diasporiques de langue espagnole :

     De l’état des lieux du contexte historico-littéraire de l’image du Maroc dans les romans des écrivains espagnols résidents et diasporiques de langue espagnole, Bi Drombé Djandué souligne : «Une expérience républicaine au bilan mitigé (1931-1936) prend brutalement fin en Espagne après cinq ans de tension continue. S’en suit une guerre civile (1936-1939) qui liquide le roman social pour laisser la place à une manifestation moderne du roman de chevalerie grâce à des écrivains nationalistes passionnés au service du franquisme [v. image négative ou absence de l’image du Maroc] (1939-1975). […] La décomposition du champ littéraire résulte de la mort, de l’exil forcé et de la persécution de l’intelligentsia républicaine […] ; d’où l’avènement d’une certaine littérature de guerre au moment où toutes les énergies sont mises au service de la victoire finale [v. image négative du Maroc].» - «Le virage picaresque dans la renaissance du roman social espagnol»,  www.dialnet. unirioja.es, pp.2-3

    De nos jours, cet état d’absence de l’image du Maroc, dans les romans des écrivains espagnols résidents et diasporiques de langue espagnole s’explique, selon Philippe Merlo-Morat, indiquant : « Comme nous pouvons l’observer et comme nous l’avons déjà dit, le roman espagnol contemporain est de plus en plus inclassable : combinaison de roman policier et roman historique, roman d’aventures et roman policier, biographie et essai ou tous les sous-genres en même temps… Forme hybride qui serait l’une des caractéristiques du roman postmoderne v. l’image du Maroc]. Les théoriciens de la littérature ne se sont toujours pas mis d’accord sur une définition de la postmodernité. Mais on peut dire que dans le monde des Lettres hispaniques, […] toute expression culturelle qui traduit la crise des valeurs de la modernité […] qui a été l’une des caractéristiques de la movida madrilène du début des années 1980.» - «Les nouvelles tendances du roman, www.cairn.info, p.1.

  2. L’effort de dynamisation culturelle historico-littéraire autour de l’image du Maroc dans les romans des écrivains espagnols résidents et diasporiques de langue espagnole :

  Pour ce qui est de l’effort de dynamisation culturelle historico-littéraire autour de l’image du Maroc dans les romans des écrivains espagnols résidents et diasporiques de langue espagnole, Mohamed Boundi constate : « Comme cette communication a pour objectif d’analyser l’image du Maroc et des Marocains en Espagne, nous considérons que les préjugés, stéréotypes et perceptions négatives ont accompagné durant un siècle et demi le développement des relations et conflits militaires bilatéraux[…]  Toutefois, nous assistons actuellement à un intense débat public sur la compatibilité entre, d’une part, les impératifs des relations politiques, économiques et culturelles [v. dynamisation positive l’image du Maroc en Espagne] et d’autre part la mission des médias, […] élément véhiculaire de l’image dans l’espace. […] Durant plus d’un siècle et demi, des écrivains ont trouvé dans les fréquentes guerres Maroco-espagnoles un argument d’inspiration pour leurs romans culturels [v. dynamisation négative culturelle de l’image du Maroc dans les romans espagnols], […] récits allégoriques, etc. » - «Le Maroc dans l’opinion publique espagnole : Imaginaire, préjugés et stéréotypes», www.libe. ma, p.1.

   Cette dynamisation culturelle historico-littéraire se renforce maintenant, d’après Claudia San Martin rapportant : «Le lauréat du XV Prix du roman de Malaga 2021, Mohamed El Morabet (1983), a présenté ce matin l'histoire choisie parmi près de 300 originaux dans cette prestigieuse et bien établie reconnaissance, dotée de 18 000 euros. "L'hiver des chardonnerets" est un roman qui se déroule à Alhucemas, au Maroc, […] où se déroule l'histoire du boulanger et artiste Brahim avec la professeure d'art Olga [v. dynamisation positive de l’image du Maroc en Espagne]. Dans ce livre, El Morabet recrée deux des lieux qui ont été la clé de son développement professionnel et personnel : Alhucemas et Madrid, offrant une leçon d'union des cultures qu'il considère comme un « plus » pour rapprocher les positions, bien au-delà de ce que strictement politique. […] A cette occasion, il a été présidé par la directrice générale de la culture de la mairie, Susana Martín, et d'autres écrivains de renom se sont joints, tels que Pilar Adón, Luis Alberto de Cuenca, Eva Díaz, Antonio Soler, Alfredo Taján, Alberto Olmos et Ana Cabello.» - « Le XV Prix du roman de Malaga se rapproche des positions entre l'Espagne et le Maroc », www.google.com, p.1.

     3. La position historico-littéraire de l’édition espagnole autour de l’image du Maroc inhérentes aux romans des écrivains espagnols résidents et diasporiques de langue espagnole :

     A propos de la position historico-littéraire de l’édition espagnole autour de l’image du Maroc inhérentes aux romans des écrivains espagnols résidents et diasporiques de langue espagnole, Audrey Adida, Ariadna Castellarnau Arfelis remarquent à cet égard : « Depuis l’étranger, on pourrait avoir tendance à réduire la production littéraire espagnole à quelques bestsellers de romans historiques, [v. absence image ou négative du Maroc] comme la série de Carlos Luis Zafón. Il est vrai que le roman historique est le genre préféré de près d’un Espagnol sur quatre et est omniprésent sur les tables de librairies. Mais l’édition de littérature en Espagne est autrement plus diverse et ne saurait se réduire à ce genre. […]  Au cours de ces dernières années, un mouvement social d’envergure vers l’égalité des sexes a fait sortir la littérature féministe des cercles communautaires engagés où elle était jusqu’ici reléguée. […] Et ce seront peut-être ces lecteurs, grâce à leur dynamisme et à leur curiosité, qui garantiront finalement la diversité du paysage littéraire espagnol : ces lecteurs très actifs sur les réseaux sociaux […] - un pouvoir qui n’est pas manipulable à l’envi et qui laisse parfois émerger quelques surprises éditoriales. » - «L’édition de la littérature en Espagne», www.bief.org, pp.2-39.

 

     Parallèlement, sur une évolution de la position historico-littéraire de l’édition espagnole, Mohamed Boundi rapporte : «L’image du Maroc révisée par des éditeurs espagnols Un intérêt peu commun est accordé, depuis quelques mois [en 2002], par les éditeurs espagnols à la question marocaine comme […] composante de l’actualité de leur pays, lançant sur le marché plus d’une vingtaine d’ouvrages. Ces écrits sur le Maroc sont l’œuvre de chercheurs, écrivains, professeurs universitaires et journalistes qui tentent de battre en brèche la vieille doctrine anti-marocaine [v. l’image négative du Maroc], véhiculée par les africanistes et la presse militaire d’antan, […] avec l’environnement marocain ainsi que des vieux stéréotypes. […] Cette série d’ouvrages est le fruit d’une réflexion sérieuse […] en totale rupture avec une littérature [v. les romans espagnols] qui tombe graduellement dans l’oubli et qui s’inscrit dans […] la mémoire collective sur la base d’authentiques données historiques [v. l’image positive du Maroc]. » - « L’image du Maroc révisée par des éditeurs espagnols », www.aujourdhui.ma, p.1.

 

      II. Le contexte socio-littéraire de l’image de l’Espagne dans les romans des écrivains marocains résidents et diasporiques de langue espagnole :

      Du fait, au sujet du Le contexte socio-littéraire de l’image de l’Espagne dans les romans des écrivains marocains résidents et diasporiques de langue espagnole, Mariela Sagel glose en particulier : «Nous connaissons peu la littérature marocaine, mais il y a des universitaires et des hispanistes qui promeuvent depuis longtemps les échanges culturels avec le sud de l'Espagne, où l'influence mauresque est plus évidente. Comme c'était un protectorat espagnol […], [v. l’image négative du Maroc] il n'était pas exempt de différends entre ces deux pays, qui voulaient avoir un front stratégique sur leurs terres […] Lorsque les vents de la guerre [de libérations nationales] ont soufflé, les tensions ont augmenté et les Marocains eux-mêmes se sont impliqués dans des mouvements […] qui ont abouti à la constitution, en 1956 d'un pays indépendant. Pendant que tout cela se passait, et depuis des temps immémoriaux, Tanger, [v. l’image exotique du Maroc] la ville portuaire qui unit l'Europe à l'Afrique et la Méditerranée à l'Atlantique, a séduit de nombreux intellectuels, artistes, conquérants et personnages célèbres, qui ont fait de ce lieu merveilleux un mythe, une atmosphère, que lorsque vous le quittez, vous vous demandez si vous l'avez rêvé.» - «Le Maroc dans la littérature [espagnole]», www-laestrella-com, p.1.

   1. L’état des lieux du contexte historico-littéraire de l’image de l’Espagne dans les romans des écrivains marocains résidents et diasporiques de langue espagnole :

     Concernant l’état des lieux du contexte historico-littéraire de l’image de l’Espagne dans les romans des écrivains marocains résidents et diasporiques de langue espagnole, Fatiha Benlabbah commente : « Au niveau littéraire, spécifiquement, la création littéraire en langue espagnole connaît aujourd’hui un essor qui mérite toute notre attention. […] Les écrivains marocains qui écrivent dans la langue de Cervantes n’ont pas joui de la reconnaissance souhaitée sur la scène académique et littéraire espagnole [v. l’image négative de l’Espagne]. Au Maroc, ils n’ont pas trouvé réellement leur place sur la scène nationale, […] du fait que le public lecteur hispanophone est réduit [v. l’image négative du Maroc]. […] Néanmoins, nous pouvons dire qu’une dynamique est bien enclenchée aujourd’hui [v. en 2020]. De nouvelles voix littéraires, celles de la diaspora, s’imposent actuellement par leur mérite propre. Il s’agit d’écrivains qui jouissent […] de reconnaissance institutionnelle en Espagne [v. en 1990]. […] Le thermomètre […] c’est certainement sa visibilité et le degré de réceptivité dont elle jouit […] (en Espagne et en Amérique latine), laquelle se traduit par les prix littéraires reçus et les séminaires et études dont ces écrivains font l’objet. […] Écrire dans la langue de l’autre est sans doute enrichissant pour celui qui écrit, mais aussi pour le celui qui lit et qui découvre des imaginaires [v. l’image positive de l’Espagne] […], versés dans sa langue à lui. » - «La création littéraire en langue espagnole au Maroc », www.lematin.ma, p.1.

     Aussi du côté des écrivains marocains de la diaspora en Espagne, Agence EFE, SA explicite quant contexte historico-littéraire de l’image de l’Espagne dans les romans des écrivains marocains résidents et diasporiques de langue espagnole, en précisant : «L'image du maure en Espagne, le racisme et l'identité sont quelques-unes des préoccupations exprimées dans leurs œuvres [v. l’image des romans marocains de la diaspora en Espagne] par la nouvelle génération d'écrivains espagnols d'origine marocaine, qui refusent d'être qualifiés d'enfants d'émigrés. Laila Karrouch, Said el Kadaoui, Youssef el Maimouni et Nadia Hafid, tous basés en Catalogne, sont ces nouvelles voix dans la littérature de l'immigration marocaine en Espagne, qui abordent les nouvelles réalités et les conflits identitaires avec lesquels vivent les exilés marocains dans la société espagnole, représentée dans sa fiction [v. image négative du Maroc en Espagne]. […] Maimouni publie en 2021 son roman "Quand les montagnes marchent", sur un jeune homme qui s'enrôle dans les troupes maures de l'armée de Franco pendant la guerre civile espagnole. Il […] fait partie d'une trilogie qui traite des conflits sociaux et psychologiques de l'émigration marocaine en Espagne [v. image négative du Maroc en Espagne].» - «Racisme et identité, les préoccupations des écrivains marocains d'Espagne», www. swissinfo.ch, p.1.

  2. L’effort de dynamisation culturelle historico-littéraire autour de l’image de l’Espagne dans les romans des écrivains espagnols résidents et diasporiques de langue espagnole :

   Pour ce qui est de l’effort de dynamisation culturelle historico-littéraire autour de l’image de l’Espagne dans les romans des écrivains espagnols résidents et diasporiques de langue espagnole, Oum El Ghit Boussif rapporte, en 2022 : «Les Ambassades des pays hispanophones accréditées au Maroc organisent, du 19 au 23 v. avril [2022], en partenariat avec l’Institut Cervantès, la sixième édition de la semaine de la langue espagnole au Maroc. […] La semaine de la langue espagnole sera clôturée samedi 23 avril par une lecture du roman « Don Quichotte » de Miguel de Cervantès [v. Miguel de, v. l’effort de dynamisation culturelle historico-littéraire autour de l’image de l’Espagne au Maroc].  La célébration de cette semaine est une initiative des Ambassades des pays hispanophones accréditées au Maroc, en l’occurrence l’Argentine, le Chili, la Colombie, Cuba, l’Espagne, le Guatemala, la Guinée Équatoriale, le Mexique, le Panama, le Paraguay, le Pérou, la République Dominicaine, le Salvador et le Venezuela» - «La 6è Semaine de la langue espagnole au Maroc fête la littérature hispanophone. », www.fr. hespress. com, p.1.

3. La position historico-littéraire de l’édition autour de l’image de l’Espagne inhérente aux romans des écrivains marocains résidents et diasporiques de langue espagnole :

 

        Sur la position historico-littéraire de l’édition autour de l’image de l’Espagne inhérente aux romans des écrivains marocains résidents et diasporiques de langue espagnole, le site  ccme.org.ma du ‘Conseil de la communauté marocaine à l’étranger’, en Espagne, rapporte, en 2018 :  «Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger et les éditions “Diwan” [v. de Casablanca, Maroc], en partenariat avec l’Association socioculturelle pour la coopération au développement “Xenia” [v. plateforme], ont organisé, ce vendredi 25 mai 2018, une conférence Maroco-Espagnole sur “l’importance de la littérature dans le rapprochement culturel entre le Maroc et l’Espagne”, à la bibliothèque municipale Eugenio Trías au Parc du Retiro à Madrid [v. position historico-littéraire de l’édition autour de l’image positive de l’Espagne inhérente aux romans des écrivains marocains résidents et diasporiques de langue espagnole]…

    Quant à l’écrivain marocain hispanophone, Ahmed Mghara, il s’est arrêté […] sur son expérience littéraire où il transmet sa passion pour sa ville, Tétouan [v. au Maroc], aux lecteurs espagnols, critiquant en même temps la régression de la production marocaine en langue espagnole […], puisque le nombre des publications marocaines hispanophones n’a pas dépassé 19 œuvres l’année dernière [en 2017], en l’absence de tout soutien officiel espagnol pour ces initiatives [v. position négative de l’édition de l’image de l’Espagne inhérente aux romans des écrivains marocains résidents et diasporiques de langue espagnole].» - «La diversité culturelle marocaine dans la littérature hispanophone», www.ccme.org.ma, p.1.

     En conclusion, bien que lacunaire, à cet avant-propos d‘une «Petite anthologie de l’image du Maroc et de l’Espagne dans les romans des écrivains marocains et espagnols résidents et diasporiques de langue espagnole : entre 1750 et 2011», à cet égard évoquons avec Christine Di Benedetto sur vision quasi-duelle : « Or la situation espagnole dans les années de la démocratisation [v. image, en 1975, de l’Espagne au Sahara au Maroc] est clairement orientée vers la recherche et l’établissement consensuels de bases pour l’avenir. […] Les mécanismes commerciaux nouveaux du monde éditorial ont obligé à des négociations pour que puisse être conservée l’indépendance de la création. […] Globalement donc, après 1975, le roman opère un retour sur le passé sur lequel il se penche et réfléchit [v. absence de l’image du Maroc et de la Marche Verte, au Sahara, 1975]. […] La Guerre Civile [v. absence de l’image du Maroc et de ses combattants lors de cette guerre], quant à elle, est d’abord le point sans lequel il n’y aurait […] problématique. […] Le couple [v. parfois en liaison avec l’image du Maroc d’antan] est la figure centrale chez J.-J. Millás, E. Tusquets, J.-M. Guelbenzu, etc., la famille est le pivot chez Almudena Grandes, Soledad Puértolas… Parfois la focalisation [v. en Espagne et au Maroc] dans l’espace romanesque n’est qu’individuelle comme chez Alvaro Pombo, Lourdes Ortiz, Luis Goytisolo, etc.» - «Roman historique et Histoire dans le roman», Op.cit., www.open edition.org, p.1.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

I. L’image textuelle du Maroc et de l’Espagne dans les romans des

 écrivains marocains et espagnols résidents et diasporiques

de langue espagnole : entre 1897 et 1985

 

     Pour illustrer, en préambule, l’image du Maroc et de l’Espagne dans les romans des écrivains marocains et espagnols résidents et diasporiques de langue espagnole : entre 1901 et 2988, d’extraits de textes d’auteurs, notons-y avec Christine Di Benedetto : «Globalement donc, après 1975, le roman opère un retour sur le passé sur lequel il se penche et réfléchit [v. absence de l’image du Maroc et de la Marche Verte, au Sahara, 1975]. Le processus d’effacement de l’identité, accompli sous la dictature franquiste, ne disparaît pas à la mort de Franco et ses effets persistent dans l’Espagne démocratique. […] La Guerre Civile [v. absence de l’image du Maroc et de ses combattants au sein de cette guerre], quant à elle, est d’abord le point sans lequel il n’y aurait évidemment pas d’après-guerre, donc le point de départ de toute cette problématique. […] Le couple [v. parfois en liaison avec l’image du Maroc d’antan] est la figure centrale chez J.-J. Millás, E. Tusquets, J.-M. Guelbenzu, etc., la famille est le pivot chez Almudena Grandes, Soledad Puértolas… Parfois la focalisation dans l’espace romanesque n’est qu’individuelle comme chez Alvaro Pombo, Lourdes Ortiz, Luis Goytisolo, etc.  – « Roman historique et Histoire dans le roman», www.openedition.org, , p.1. D’où respectivement :

 

1. Illustration textuelle de l’image du Maroc dans les romans

des écrivains espagnols résidents et diasporiques

de langue espagnole entre : 1920 et 1970

 

  En effet, pour reprendre une pensée de Mohamed Boundi, cité ci-dessus, sur l’image du Maroc dans les romans des écrivains espagnols résidents et diasporiques de langue espagnole, entre : 1901 et 1988, en y observant notamment : « L’analyse de l’image du Maroc dans l’opinion publique espagnole donne l’impression que nous sommes en présence d’une thématique ample et confuse. L’image, ici, détermine l’idée que se fait un groupe d’êtres humains d’un autre. […] Durant plus d’un siècle et demi, des écrivains ont trouvé dans les fréquentes guerres Maroco-espagnoles un argument d’inspiration pour leurs romans, fables, fictions ou récits allégoriques, etc. » - «Le Maroc dans l’opinion publique espagnole : Imaginaire, préjugés et stéréotypes », Op.cit., p.1. Ainsi est-il des exemples suivants :

 

   1. Extraits textuels sur l’image du Maroc dans les romans des écrivains et espagnols résidents et diasporiques de langue espagnole entre 1920 et 1970 :

 

   D’un point de vue spécifique, à la lumières des extraits textuels cités sur L’image du Maroc dans les romans des écrivains et espagnols résidents et diasporiques de langue espagnole entre 1901 et 1988, soulignons cette réflexion historico-littéraire de Bi Drombé Djandué, commentant : «C’est l’effet collatéral de la vision réaliste d’une société espagnole opposée, à partir des années 50, à son idéalisation par les aînés de la Génération 40 et qui prolonge et achève, en la politisant, la rupture idéologique initiée dès 1942 par la vague trémendiste de cette première génération littéraire de l’ère franquiste. […] Mais il est tout aussi vrai que chaque auteur lui apporte une touche personnelle selon sa propre expérience et selon qu’il traite ou privilégie le thème de l’ouvrier, de l’habitat, du vaincu, de la campagne, de l’aboulie, du voyage ou de la démythification.»,  www.dialnet.unirioja.es, p.24. A savoir :

 

·         Cristina López Barrio, romancière espagnole résidente en Espagne, Niebla en Tánger, Brouillard à Tanger, Ed. Planeta, 2017 : ou Tanger, la cité magique au Maroc :

 

   Née en 1970, à Cristina Madrid, Cristina López Barrio est une femme romancière et avocate espagnole. Elle étudie le droit, à l'Université Complutense de Madrid, et se spécialise dans le droit de la propriété intellectuelle, à l'Université pontificale de Comillas. Elle suit l'atelier d'écriture créative de Clara Obligado (2000). Elle est l’auteure de : El hombre que se mareaba con la rotación de la Tierra, L’homme qui tourne avec la rotation de la Terre  (2009), La casa de los amores imposibles, La maison des amours impossibles (2010 ),   El reloj del mundo, L’horloge d monde (2012),    El cielo en un infierno cabe, Le ciel et l’enfer qu’il faut (2013),  Tierra de brumas, Terre de brumes(2015), Niebla en Tánger, Brumes à Tanger (2017), etc.

 

Aperçu

 

   Le récit se déroule dans la ville du Détroit à deux époques, durant les années 1950, à Tanger Internationale et à l'ère contemporaine, 2015, et raconte l'histoire de Flora Gascon, qui quitte Madrid pour changer sa vie. Le 24 décembre 1951, Paul Dingle a disparu au port de Tanger sans laisser de traces. A soixante-quatre ans, Flora Gascón soupçonne que c’est le même homme avec lequel elle a eu une aventure à Madrid et dont elle est amoureuse. Elle part pour la cité magique, qui pourrait lui dire la vérité sur son amant et tenter de l’y rencontrer.  Enfin, c’est elle-même qui dira enfin que le jeu de son identité est fond le même.

 

Extrait 

 

«Al dejar el libro, ve una cartera. Es bastante vieja. Guardia el telefono en el boso, él respira en otro mundo. La abre la tiemblan las manos : nungúna tarjeta de credito, nungúna carné, nungúna tarjeta de visita, solo la fotografia de uno hombre on traje militar con que sonríe en blanco negro. Le oye toser. La cartera se le resblada de entre dos dedos, la sujeta de un extremo, algo se escurre de su interior y cae sobre la alfombra. […] En el bloc des notas con el nombre del hotel que hay en la mesilla, garabatea con biografo : «Flora la durmiente», y su número de móvil. El se abraza à almohahada ; ella, con su olor en las mejillas, se marcha. », www.amazon.fr, p.1.

  

·         Javier Valenzuela, romancier espagnol, résident en Espagne, Tangerina, Ed. Martinez Roca, 2015 : ou Tanger capitale de l’amour au Maroc :

 

      Né en 1954, à Grenade, en Espagne, Javier Valenzuela est un écrivain, romancier et journaliste espagnol. Licencié en sciences économiques de l’Université de Valence, il est journalise durant 30 ans, à El País, directeur adjoint, à Madrid t correspondant à Beyrouth, Rabat, Paris et Washington, et fondateur de ó en la revue mensuelle Tinta Libre (2013). Il est l’auteur de : El partido de Dios Le parti de Dieu (1989), Viajando con ZP, Voyage avec ZP (2007), Tangerina, Tanger (2015), limones negros, Citrons noirs (2018), etc.

 

Tangerina,

Javier Valenzuela,

Ed. Martinez Roca,

2015.

 

Aperçu

   C’est le récit de Sepúlveda, professeur à l’Institut Cervantès de Tánger entretenant une relation clandestine avec une de ses étudiantes, se transforme en une dangereuse investigation sur une poignée d’hommes d’affaires et e politiciens espagnols au Maroc. Cette histoire se déroule en parallèle avec les premières années des noces des parents du héros, un journalise tourmenté et une belle femme qui se déroulent à Tanger des années cinquante, où le faste et la vie de bohème font de la cité une des capitales de l’amour.

Extrait 

 « En la explanada exterior del aeropuerto mis ojos recibieron el azote de la luz norteafricana. Recordé que, en su estancia en Tánger, el pintor Delacroix había llegado a asustarse pensando que el resplandor de las paredes encaladas podía dejarle ciego. Me puse las gafas de sol.

    Tenía que llamar a Alicia para darle explicaciones. Tenía que llamar a Leila para contarle lo que estaba ocurriendo. Tenía que hacer algo por Alberto, lo que fuera. No obstante, me dejé llevar por algún tipo de piloto automático. Entré en un grand taxi, un viejo Mercedes de color café con leche, y encendí un cigarrillo sin pedir permiso. Al conductor no pareció molestarle.

    —Vamos a la ciudad. Al hotel Ritz —le dije.», www.libros demario. com, p.1.

               

·         María Dueñas,   romancière espagnole, résidente en Espagne, El tiempo entre costuras, L’Espionne de Tanger, Ed. Martinez Roca, 2015 : ou Sira l’espionne des services secrets britanniques à Tanger :

     

      Née en 1964, en Espagne, María Dueñas est une écrivaine, romancière et docteur en philologie anglaise et enseignant à l'université de Murcia. Elle vit en Cartagena et a travaillé dans diverses universités en Amérique du Nord. Elle est l’auteure de : L’Espionne de Tanger (2009), Demain à Santa Cecilia (2014), Soledad (2017), etc.

 

L’Espionne de

Tanger, El tiempo

entre costuras,

María Dueñas,

Points, 2013

 

Aperçu

 

   Trahie par l'homme aimé, Sira, vingt ans, est à Tétouan, lors de la guerre civile en Espagne, sans rejoindre sa mère à Madrid. Sans argent ni amis, elle recourt à son seul talent : un atelier de couture. Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, les expatriées, au Maroc, par les hostilités viennent chez elle. Elle sait recréer les derniers modèles de Paris et obtient ses entrées dans les grandes maisons, où se trament les alliances entre nazis et franquistes. Puis, elle est contactée par les services secrets britanniques. Pour eux, ses doigts d'or servent un système de communication cryptée. Envoyée à Tanger, à Madrid et à Lisbonne, elle doit déjouer les pièges sophistiqués ennemis policées, mais à la férocité toute réelle.

Extrait 

 «Nos dispusimos así fijar la fecha con el mismo parróco que veinti-cuatro años atrás, un 8 de junio y al dictato de santoral, md había impuesto el nombre de Sira, Victorina, Gaudencia, Heraclia y Fotunata fueron otras opciones en cansononcia con los santos del dia. Y Sira fui. 

   « Sira, padre, póngale usted Sira mismamente, que por lo menos es corto. » Tal fue la decisión de mi madre en su solitaria maternidad. Y Sira fui. […]  Me coloqué sin ganas frente uno de ellos, acerqué el indice al teclado y con él simulé pulsar las letras más cercanas a mi persona. La s, la r, la a, Si-ra repetí en un susurro.  - Precioso nombre. », www.babelio.com, p.1.

·         Arturo Pérez-Reverte, romancier espagnol, résident en Espagne, El tiempo entre costuras, La reina del Sur Arturo Pérez Reverte, Ed. Alfaguara, 2011 : ou Sira l’espionne des services secrets britanniques à Tanger :

 

      Né en 1951, à Carthagène, en Espagne, Arturo Pérez-Reverte est un écrivain, romancier, scénariste et ancien correspondant de guerre espagnol. Il est l’auteur de : Le maître d'escrime, El maestro del esgrima (1988), Le cimetière des bateaux sans nom, La carta esférica (2000), La reine du Sud, La reina del Sur (2002), etc.

 

Aperçu

 

  Güero, narco-mexicain, oblige sa petite amie Teresa Mendoza à fuir une vie de luxe. Pour sauver sa peau, elle livre l'agenda du Güero à don Epifanio, le parrain, et regagne le Maroc. Il l'avait avertie de ne pas l'ouvrir, mais elle ignore son ordre avant de le remettre. Là elle se lie à un homme, Santiago, le Galicien, dans un trafic de haschich par la mer. Suite à un accident du chris-craft, celui-ci meurt et elle est emprisonnée. En prison elle rencontre Patricia O'Farrell, Pati, qui lui apprend la lecture, les bonnes manières et lui révèle un stock de cocaïne dans une grotte. A leur sortie elles se lancent dans le trafic. Teresa devient peu à peu «la reine du Sud», s'imposant dans le milieu. Elle a une relation avec Teo pendant que Pati met se suicide […] sans dire qu’elle est enceinte.

 

Extrait 

 «Sonó el teléfono y supo que la iban a matar. Lo supo con tanta certeza que se quedó inmóvil, la cuchilla en alto, el cabello pegado a la cara entre el vapor del agua caliente que goteaba en los azulejos. Bip-bip. Se quedó muy quieta, conteniendo el aliento como si la inmovilidad o el silencio pudieran cambiar el curso de lo que ya había ocurrido. Bip-bip. Estaba en la bañera, depilándose la pierna derecha, el agua jabonosa por la cintura, y su piel desnuda se erizó igual que si acabara de reventar el grifo del agua fría. Bip-bip. En el estéreo del dormitorio, los Tigres del Norte cantaban historias de Camelia la Tejana. La traición y el contrabando, decían, son cosas incompartidas. Siempre temió que tales canciones fueran presagios, y de pronto eran realidad oscura y amenaza. El Güero se había burlado de eso ; pero aquel sonido le daba la razón a ella y se la quitaba al Güero. Le quitaba la razón y varias cosas más. Bip-bip. Soltó la rasuradora, salió despacio de la bañera, y fue dejando rastros de agua hasta el dormitorio.», www.megustaleeren espanol.com, p.1.

·         Sergio Barce, romancier espagnol, résident en Espagne, Una irena se ahogó en Larache, Une sirène noyée à Larache, Sergio Barce, Ed. Círculo Rojo, 2011 : ou le petit Tami rêve de pirates à Larache au Maroc :

               

   Né en en 1961, à Malaga, Sergio Barce Gallardo est écrivain, romancier marocain de langue espagnole. Il a passé toute son enfance, à Larache, au Maroc. De l'Université, il a rejoint des groupes narratifs qui, finalement, se sont réunis dans l'Atelier dirigé par le dramaturge Miguel Romero Esteo. Il est l'auteur de : Dans le Jardin des Hespérides (2000), Sombras en sepia (2006), Une sirène noyée à Larache (2011), Le livre des mots volés (2013), La impératrice de Tánger (2015), Le Labyrinthe de Max (2018), Malabata (2019), etc.

Una sirena se ahogó en

Larache, Une sirène noyée

à Larache, Sergio Barce,

Ed. Círculo Rojo, 2011

 

Aperçu

   C’est l’histoire, à Larache, de Tami, un garçon de neuf ans, issu d'une famille prolétaire qui est diagnostiqué atteint d'une maladie incurable qui pourrait mettre fin à sa vie à tout moment. Il rêve d'échapper à la misérable réalité qui l'entoure, alterne entre son imagination débordante et ses frasques , avec les récits de pirates, de héros et de monstres du monde arabo-musulman, contés par son grand-père, El Hach, et avec son désir d'apprendre à jouer du luth pour conjurer la terreur, la déception pour sa famille, son père, Mohammed et la méchanceté d'autres enfants et adultes qui profitent de lui, tant au psychique qu’au physique.

 

Extrait 

 

«- Se lo veo… Yo sí se lo veo –repite nervioso Lotfi.

   La chica comienza a lavar la ropa sobre la madera, restregándola con fuerza con una pastilla de jabón de Marsella; luego, enjabonada del todo, la aplasta y la vuelve a restregar ahora contra los surcos transversales de la tabla. El agua sigue salpicando, mojándole la camisa que se le va adhiriendo de tal manera que sus senos, pequeños, turgentes sin embargo, comienzan a esculpirse claramente. Los pezones, de súbito, quedan fijados como si, en realidad, no allevasse nada puesto encima, igual que dos botones marrones cosidos a un camisón blanco.    Mustapha le da otro codazo a Lotfi y éste a Tami. Todos se empujan, nerviosos, riendo a causa de la excitación que comparten. Salwa, ajena por completo a la presencia de los chavales, continúa la faena. », www. sergiobarce.blog, p.1.

    2. Extraits textuels sur l’image du Maroc dans les romans des écrivains et espagnols diasporiques de langue espagnole entre 1901 et 1988 :

    A ces extraits textuels sur l’image du Maroc dans les romans des écrivains et espagnols diasporiques de langue espagnole entre 1901 et 1988, correspond savamment cette observation de Carmen Gonzalez Enriquez, rapportée par Brahim Mokhliss, sus-indiquée, analysant : « Dans ce cadre [v. Séminaire de l’Institut royal des études stratégiques et l’Institut royal Elcano, 2015], Carmen Gonzalez Enriquez, directrice de l’Observatoire image de l’Espagne à l’Institut royal Elcano, a reconnu la persistance en Espagne d’une image non actualisée du Maroc, une image qui ne prend pas en compte les changements survenus dans le Royaume ces dernières années [v. l’image négative du Maroc]. […] D’un côté, c’est le résultat de l’histoire coloniale, mais [] aujourd’hui, de ce que disent les médias sur le Maroc, mais aussi à cause de ce qu’ils ne disent pas [v. l’image positive du Maroc] analyse-t-elle. »», - «La méconnaissance du Maroc impacte lourdement son image en Espagne », Op.cit., p.1. D’où donc : 

 

·         Angel Vâzquez, romancier espagnol, diasporique, au Maroc et en Espagne, La vida perra de Juanita Narboni, La Chienne de vie de Juanita Narboni, Ed. Catedra, 1976 : ou les peines de Juanita, de père anglais et de mère andalouse, à Tanger, au Maroc :

 

    Né en 1929, à Tanger, et mort en 1980, à Madrid Angel Vazquez, est un écrivain et romancier maroco-espagnol. Il s l’auteur de : Se enciende y se apaga una luz (1962), Fiesta para una mujer sola (1964), La vida perra de Juanita Narboni (1976), etc.

 

 La vida perra de

Juanita Narboni,

La Chienne de vie

de Juanita Narboni,

Angel Vâzquez,

Ed. Catedra, 1976

 

Aperçu

 

    A Tanger, Juanita, de père anglais et de mère andalouse, raconte ses peines et celles des femmes qui l'entourent. Sa sœur Helena, obsédée de liberté, a étudié au lycée français. Esther, son amie juive marocaine est complètement engloutie dans son histoire d'amour impossible avec un jeune homme marocain musulman. Et enfin, Hamruch, la fidèle domestique qui est sa famille à elle seule quand les autres ne sont pas là.

 

Extrait

 

Ahora me mira y me saluda. Te veía venir. Como siempre. Yo también te saludo, mi reina, se te caiga el massaj. Una vez te pedí veinte duros y no quisiste dejármelos. Claro, me saludas por cuestión de préstige. Al fin y al cabo, una es una Narboni. Y tú no eres más que una puritita mierda […]. Yo te saludo, te sonrío, mira mi sonrisa: falsa como el anillo que llevo al dedo. », www.elaposentodeloslibros.wordpress.com, p.1.

 

·         Ramón José Sénder Garcés, romancier espagnol, diasporique en Californie, aux USA, Imán, Ed. Cénit, 1930 : ou La bataille d’Annual des officiels et des financiers espagnols des mines du Maroc :

 

    Né en 1901, à Chalamera, province de Huesca, Espagne, et mort en 1982, à San Diego, en Californie, aux USA, Ramón José Sénder Garcés, ou Ramón José Sénder, est un écrivain et romancier espagnol. À dix-sept ans, il va à Madrid pour collaborer à divers médias. Il adopte des idées politiques révolutionnaires dans ses œuvres. En 1939, après la guerre d'Espagne, il s'exil au Mexique puis aux États-Unis (1949). Il y exerça comme professeur de littérature. Il est l’auteur de : Imán (1930), Orden público (1932), Siete domingos rojos (1932), Mister Witt en el cantón (1935), Contraataque (1938), El rey y la reina (1947), Los cinco libros de Ariadna (1957), Requiem por un campesino español (1960), etc.

Imán, José

Sénder Garcés,

Ed. Cénit, 1930

 

Aperçu

 

   C’est une histoire de la bataille d’Annual á 1921. L’armée coloniale espagnole a aveuglément avancé dans le désert marocain sous commandement en chef des opérations le général Silvestre. Ill n’avait pas prévu de lignes de ravitaillement. L’insolence, l’orgueil et la bêtise des officiels espagnols quasiment d’une classe sociale aristocratique ignore le sens commun et les pénalités sans nom, faim, soif, avec 30 Kg de poids sur les épaules des soldats anonymes comme Viance, “ Iman”, surnommé “Aimant”, dû à son bon sort et son intelligence. Il incarne le soldat espagnol de première classe, un paysan pauvre qui supporte toutes les peines d’une guerre inconnue et atroce par sa brutalité. Au fond, avec les interêts des financiers des mines du Maroc et l’implication de la monarchie elle-même, qui forge des chefs militaires comme Franco, qu’avait de démontré sa dureté, quinze ans après, á la guerre civil espagnole.

 

Extrait

 

«La sangre lo ha cubierto de una especie de mica negruzca que despega contra la alpargata. Siente una alegría feroz y un alivio de frescura en la garganta. Avanza a cuatro manos hasta la tangente de la colina, se levanta y avizora a sus víctimas. El niño se inclina ahora con dificultad y coge un casquillo de fusil. Sopla en su abertura, produce un pequeño silbido y se le ilumina el rostro de alegría. Viance abre los ojos desmesuradamente. Hace rato que lleva una mosca en la comisura de los labios. Queda paralizado por esa alegría inocente del muchacho, que reanuda ya la marcha dejando atrás con el glú-glú una estela de promesas. Viance, cuando quiere darse cuenta se ha quedado demasiado lejos. Siente un sopor vago y profundo, las piernas le pesan mucho más. Se levanta alarmado, recordando los cadáveres del barranco, y reanuda su camino incierto hacia Annual. La sangre se ha coagulado en la rodilla, en la mano.», www.sergiobarce.blog, p.1.

 

·         Juan Goytisolo, romancier espagnol, diasporique au Maroc et en Espagne, Don Julian, Ed. Gallimard, 1971 : ou le rêve de Don Julian à Tanger de reconquête maure de l’Espagne franquiste :

 

    Né en 1931, à Barcelone, et mort en 2017, à Marrakech, Juan Goytisolo Gay, est un écrivain espagnol de langue espagnole. Il est de la Génération de 50. Il arrive à Tanger, à la même époque que Jean Genet, au début des 70, une période de tentatives de coup d’État (1971-1972) et de violence étatique contre les dissidents de la gauche marocaine, sous le règne du roi Hassan II. Il est l’auteur de : Juegos de manos, Jeux de mains (1954), Duelo en el Paraíso, Deuil au paradis (1955), La Chanca, La Chanca (1962), Señas de identidad ; Pièces d'identité (1966), Reivindicación del conde don Julián (1970), Makbara (1995), etc.

 

Aperçu

 

C’est le récit d’un personnage anonyme, qui du haut du mirador de Tanger parle, rêve, délire en scrutant, par-delà le détroit, les côtes espagnoles. Lors de sa longue promenade à travers Tanger, il s'identifie au traître comte Julian, gouverneur byzantino de la place, qui cause la perte de son pays et son roi en ouvrant la porte de la péninsule aux arabes. Ce une longue et méthodique agression, imprécation onirique, schizophrénique lancée contre toutes les "valeurs" de la tradition espagnole. Il imagine une reconquête maure de l’Espagne franquiste, par le bais de Don Julian (1971), etc.

 

Extrait 

 

«árbitro de montañas y ribera, diría el Poeta : saludando, aliviado, la presencia difusa del mar : que separa una orilla de otra y libera tu tierra de adopción de la acuciante, venenosa cicatriz. […] abrirás el libro del Poeta y leerás unos versos mientras te desnudas : después, tirarás de la correa de la persiana sin una mirada para la costa enemiga, para la venenosa cicatriz que se extiende al otro lado del mar : el sueño agobia tus párpados y cierra los ojos : lo sabes, lo sabes : mañana será otro día, la invasión recomenzará.», www.oks.openedition.org, pp. 141-304

 

·         Agustin Gomez-Arcos, romancier espagnol, diasporique en Angleterre et en France, en Espagne, Maria Republica, Ed. du Seuil, 1983 : ou Maria Republica, la "putain rouge", fille de communistes fusillés lors de la guerre civile, soutenue du régime franquiste, au couvent :

 

     Né en 1939, à Almeria, en Andalousie, et mort en 1998, à Paris, Agustin Gomez-Arcos est un écrivain et romancier de langue espagnole. Après  des  études  de  droit,  il  quitte  l'université  pour  sa  passion,  le  théâtre.  Il est comédien, metteur en scène, traducteur des pièces, et écrivant lui-même.  Il émigre, en Angleterre et en France, en faisant de petits métiers et apprend le français, dans lequel il écrit désormais. Il est l‘auteur de : L'Agneau carnivore (1975), Ana non (1977), L’Aveuglon (1990), Queridos míos, es preciso contaros ciertas cosas (1994), etc.

 

Maria Republica,

Agustin Gomez-

Arcos, Ed. Seuil,

1983

 

Aperçu

 

     En Espagne des années soixante, on ferme les bordels, tant courus par les soutiens du régime. Maria Republica, la " putain rouge " [v. fille de communistes fusillés, lors de la guerre civile, face à l’armée franquiste et l’appui de ses Regulares marocains], qui de ce fait réussissait si bien dans un métier toujours difficile, est la fille de communistes notoires", de deux « incendiaires d'églises» (fusillés en 1939). Richement dotée par une tante réactionnaire, elle accepte d'entrer au couvent. Sa supérieure, en effet, pour qui l'Ordre est sacré, songe à lui faire un « avenir brillant !»

 

Extrait 

 

«El supuesto cuarto acto o cuadro queda inconcluso, y con él la pieza. En su celda, María lee el Libro de la Regla, cuyos conceptos (orden, aceptar, desorden, Diablo, balanza, Dios, sistema) son comentados mediante intervenciones de doña Eloísa y las hermanas. A continuación, la superiora ordena a María que administre una dosis de heroína a […] monja clarividente y encadenada la invita a no dejarse vencer : […] Gardienne pone fin a la entrevista y María es convocada ante un tribunal formado por las monjas y doña Eloísa para que la arrepentida haga su confesión general.», www.opac3d.fr, pp.78-99.

 

·         Arturo Barea, romancier espagnol, diasporique en Angleterre et en Espagne, La Ruta, La Route, Trad. de l’espagnol Paul Verdevoye, Ed. Losada, 1951 : ou l’adolescent militaire en service, au Maroc, sergent du Génie, lors de la guerre du Rif, contre Abd-el-Krim, chargé de diriger la construction d'une route :


    Né en 1897, Badajoz, et mort en 1957, à Faringdon en Angleterre, Arturo Barea Ogazón est un écrivain et romancier espagnol. Il est principalement connu pour sa trilogie autobiographique : La Forge sur la Guerre civile espagnol. Il est l’auteur de : La forja de un rebelde (1941), La Ruta, La Route (1951), etc.

 

La Ruta, La Route,

Arturo Barea, Trad.

de l’espagnol, Paul

Verdevoye, Ed. Losada,

1951

Aperçu

 

C’est l’histoire d’un adolescent faisant le dur apprentissage de la vie, qui est maintenant militaire. Il accomplit «son service» au Maroc, comme sergent du Génie, lors de la guerre du Rif, contre Abd-el-Krim. Comme il est le seul à connaître la topographie, et est chargé de diriger la construction d'une route. La vie du bled, l'existence misérable des troupes, les combats contre les dissidents, l'exploitation des habitants, le «Tercio», la vie en garnison des grandes villes, les saouleries, le jeu et les brefs amours sordides, composent ce récit, faisant surgir des aventures renaissantes pleines d'émotions, rire, indignation et colère. Mais il révèle aussi l’extraordinaire corruption de règle de l'armée, la misère physique et morale du peuple espagnol lors de la crise de 1923, lors de la prise du pouvoir par Primo de Rivera, les débuts de Franco, d’un pittoresque dramatique.

 

Extrait

               

    «¿Por qué tenemos nosotros que luchar contra los moros? ¿Por qué tenemos que «civilizarlos» si no quieren ser civilizados ? ¿Civilizarlos a ellos, nosotros ? ¿Nosotros, los de Castilla, de Andalucía, de las montañas de Gerona, que no sabemos leer ni escribir ? Tonterías. ¿Quién nos civiliza a nosotros ? Nuestros pueblos no tienen escuelas, las casas son de adobe, dormimos con la ropa puesta, en un camastro de tres tablas en la cuadra, al lado de las mulas, para estar calientes. Comemos una cebolla y un mendrugo de pan al amanecer y nos vamos a trabajar en los campos de sol a sol. […] Reventamos de hambre y de miseria. El amo nos roba y, si nos quejamos, la Guardia Civil nos muele a palos. Si yo no me hubiera presentado en el cuartel de la Guardia Civil cuando me tocó ser soldado, me hubieran dado una paliza. Me hubieran traído a la fuerza y me hubieran tenido aquí tres años más. Y mañana me van a matar. ¿O voy a ser yo el que mate?», www.delpergaminoala web.wordpress.com, p.1.

 

·         Jose Luis de Vilallonga, romancier espagnol, diasporique en Angleterre et en Espagne, El hombre de sangre, José Luis de Vilallonga, Ed. Plaza Janes, 1978 : ou le général Francisco Pizzaro, exilé de la guerre civile, rend vers sa propre mort en Espagne :  

 

    Né en 1920, à Madrid, et mort en 2007, à Andratx, José Luis de Vilallonga est un écrivain et romancier espagnol. C’était un noble, grand d'Espagne, connu pour sa vie mondaine et son œuvre littéraire. Installé en France, le gouvernement franquiste l'empêche de retourner en Espagne, depuis 1950. De retour en Espagne, il collabore avec des médias comme ABC et El País.il est l’auteur de :     Les Ramblas finissent à la mer (1953), L’Homme de plaisir (1961), Fiesta(1970), Españas. La Chute (1977), Les Gangrènes de l'honneur (1977), El hombre de sangre, L’Homme de Sang (1978), Les cahiers noirs (1988), Solo (2000), etc.

 

El hombre de sangre,

José Luis de Vilallonga,

Ed. Plaza Janes, 1978

 

Aperçu

    D’exil, le général Francisco Pizzaro était venu à pied, de Moscou à Paris, traversant l'Europe comme un vagabond muet, et voici que, dans ce petit café espagnol au pied de Montmartre, il allait retrouver sa sœur, ses compagnons de l'armée républicaine [v. les Marocains soldats à la guerre civile, en Espagne] et, peut-être, vingt ans après, la trace d Soledad. Il découvre que le passé était aboli, que l'amour et la gloire étaient une dérision. Alors, vers le pays de sa propre légende, il rend, vers sa propre mort, en Espagne.

 

Extrait

«Centrada en la Guerra Civil española, es esta la historia de unos recuerdos ya inútiles y baldíos, que choca con la realidad de unos hechos irreversibles. El general Francisco Pizarro realiza el viaje desde Moscú hasta París a pie. En un pequeño café español, al pie de Montmartre, vuelve a reunirse con su hermana, sus compañeros de Ejército republicano y, posiblemente, con la huella de Soledad. A partir de entonces se enterará de que el pasado está abolido, de que los héroes de Teruel y Madrid se han convertido en tenderos charlatanes y de que el amor y la gloria son una ridiculez, algo que el tiempo ha vuelto irrisorio. Sólo hay una alternativa a convertirse en otro tendero charlatán : presentar el cuello al sacrificio. Y opta por ella. En efecto, el -nombre de conquistador- retorna al país de su propia leyenda, españa, y ofrece sus manos nus a la muerte.», www.libreria sinopsis.com, p.1.

II. L’image textuelle de l’Espagne dans les romans des

écrivains marocains résidents et diasporiques

de langue espagnole : entre 1931 et 1985

 

                  Quant à l’image textuelle de l’Espagne dans les romans des écrivains marocains résidents et diasporiques de langue espagnole : entre 1931 et 1985, rappelons à leur sujet, cette opinion laudative Cristian Ricci : «La littérature marocaine d'expression espagnole, qui n'a rien à envier à la littérature espagnole moderne proprement d ite, a réussi à traverser le Détroit, malgré son histoire relativement récente, a souligné Cristian Ricci, également chercheur en littératures hispaniques à l'Université de Californie (USA). […] Il a ajouté, par la même occasion, que ces écrivains contribuent à jeter des ponts de dialogue civilisationnel et intellectuel, […] avec des auteurs et des poètes talentueux aussi bien sur le plan créatif qu'académique qui font connaître le Maroc en Espagne [v. l’image historico-littéraire de l’Espagne au Maroc] et en Amérique Latine.» - « Hommage à Madrid à la littérature marocaine d'expression espagnole»,

www.libe.ma, p.1.

 

2. Illustration textuelle de l’image de l’Espagne dans

les romans des écrivains marocains résidents

de langue espagnole entre : 1901 et 1985

 

      En abordant Illustration textuelle de l’image de l’Espagne dans les romans d’écrivains marocains résidents, de langue espagnole entre 1931 et 1985, notons avec Véronique Bonnet et alli les éléments communs aux récits [v. romans] européens et marocains [v l’image de l’Espagne dans romans marocains de langue espagnole], dans : «Plaisirs, cosmopolitisme, jouissance […] sont des éléments communs aux récits européens et marocains [v. romans marocains et espagnols de langue espagnole] sur Tanger. […] La contribution de Nathalie Sagnes Alem éclaire le chef-d’œuvre d’Ángel Vázquez [1929-1980], La Vida perra de Juanita Narboni. Elle rappelle que Vázquez [Angel Vázquez : 1929-1980] a quitté Tanger en 1965, neuf ans après l’indépendance du Maroc [en 1956] et peu après la mort de sa mère. Exilé en Espagne, pays qui ne fut jamais natal, il entend revenir par l’écriture à la ville des siens. […]  L’espace sur l’ailleurs regardé, mais d’une « hétéro-image » [v. l’mage] relève ici non pas d’une simple image formée [v. image s’étendant à tout le Maroc et toute l’Espagne des romans espagnols et marocains de langue espagnole] résultant de l’expérience de l’altérité.» - «Lire les villes marocaines», www.journals.openedition.org, pp. 7-16. D’où notamment par exemple :

 

·         Randa Jebrouni, romancière marocaine, résidente Randa Jebrouni, El libro de las palabras robadas Le livre des mots volés, Ed. Alhulia, 2020 : ou Tanger et Delilah dans la mémoire d'Elio :

 

     Née en 1985, à Tanger, Randa Jebrouni est une l’écrivaine, romancière, essayiste et professeure universitaire marocaine de langue espagnole. Elle est titulaire d’un doctorat de Lettres Modernes sur le thème : Les représentations de Tanger dans les récits espagnols et marocains actuels.  Elle est enseigne la Théorie et Critique Littéraires au Département d’Etudes Hispaniques de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Tétouan. Elle est l’auteure de : Le livre des mots volés (2020), etc.

 

El libro de las palabras

Robadas, Le livre des

mots volés, Randa

Jebrouni, Ed. Alhulia,

2020

 Aperçu

 

   La ville est étroitement liée à l'éclat de Delilah, un personnage mort, qui renaît dans la mémoire d'Elio et dont on se souvient comme tant d'autres événements qui se produisent dans la vie d'une personne. Bien qu'il se soit flétri lorsque la fille de Delilah a grandi, comme si Sara se nourrissait de la beauté de la ville, il symbolise le rêve inaccessible ou la femme idéalisée et impossible, l'intégrité éthique, et Tanger devient le gardien ultime du codex parce qu'étant le tant convoité- pour le paradis des protagonistes, il doit aussi être le dernier refuge contre le mal. Elio revient à Tanger au terme d'une période de vide et d'hébétude pour vivre en paix avec Sara.

 

Extrait 

 

«Qué bello era el Tánger que vio nacer nuestro amor, con su playa deslumbrante, la algarabía del zoco chico, los dancing clubs en que me hacía volar sobre la pista, los restaurantes al aire libre, los salones de té. Éramos los españoles de Tánger, éramos algo en esa ciudad en la que los marroquíes ponían la nota exótica y nos hacían la vida más fácil. Estábamos rodeados de franceses, ingleses, italianos, y mientras en el mundo nuestro país era ninguneado, aquí nos tuteábamos con toda Europa.», www.libe.ma, p.1.

 

·         Mohamed Sibari, romancier marocain, résident, El Caballo, Ed.  Internationales, 1993, 2020 : ou l‘impossible et fatal rêve d’aller en Espagne du jeune Kadur :

     Né en 1945, à Ksar el-Kébir, et mort en 2013, à Fès, Mohamed Sibari est un écrivain, romancier et poète marocain de langue espagnole. Il est le premier écrivain marocain à avoir publié un roman en espagnol au Maroc et est décoré par Juan Carlos Iᵉʳ, roi d'Espagne, avec le grade de la Croix Officielle du Mérite Civil (2003). Il est l’auteur de : El Caballo (1993), Tres orillas y dos mares (2013), etc.

 

El Caballo,

Mohamed Sibari,

Ed. Internationales,

1993

 

Aperçu

 

C’est l’histoire du jeune Kadur, un enfant naturel de Larache, aux entourages des familles des colons espagnoles et rêvant en vain d’aller en Espagne, mais épousant une anglaise, faisant trafic de drogue et perd toute sa fortune de son trafic illégal, il meurt ruiné à Tanger.

 

Extrait

 

Esta recrea la vida de un campesino larachense que trabaja a destajo en Tánger para “comprar” un pasaporte y así marcharse a Espa-ña. El protagonista se desplaza de un lugar a otro sin lograr su objetivo. Comoproducto de una pelea con una turista irlandés, Kadur es encarcelado y allí le salva la vida a un narcotraficante, Fadel. Kadur y Fadel se hacen amigos y allí comienza el peregrinar por el submundo de la mafia tangerina, al que accede para no volver fracasado a su pueblo larachense. Una vez que sale de la cárcel, Kadur se casa con una danesa de nombre Sylvia. Kadur se convierte en la mano derecha de Fadel y su labor consiste en cobrar deudas de clientes morosos, de mostrando un profesionalismo y una violencia innata en la ejecución de su rol de cobrador-verdugo.», www.degruyter.com, p.1

 

·         Ahmed Daoudi, romancier marocain, résident, El diablo de Yudis, Ed. Mar García, 1965 : ou l’aide militaire du continent pour défendre l’île Yudis et détruire le diable de l’immigration :

 

    Né en 1965, à Fès, u Maroc, Morocco, Ahmed Daoudi est un écrivain et romancier marocain de langue espagnole. Il suit ses études primaires en en espagnol, puis il part pour Madrid, pour poursuivre ses études et préparer et soutenir un doctorat qu’il achève (1994). A son retour, il devient enseignant au département d’espagnol, à l’Université Hassan II, à Casablanca. Il est l’auteur de : El diablo de Yudis (1994), etc.

 

El diablo de Yudis,

Ahmed Daoudi, Ed. Mar

García, 1965

 

Aperçu

 

   C’est l’histoire du diable de l’île Yudis, émergeant de l'immigration marocaine en Europe, voire l’Espagne, donnant une voix à l'émigré. Elle révèle la dure situation du point de vue des immigrés marocains leurs tribulations endurées pour survivre et finir par écrasés par le pouvoir économique et politique dominants.  Quel que soit le pays où ils vivent et tentent de prospérer pour échapper à leur destin désastreux. Le conteur de rue conte l'histoire du " Diable de Yudis" au cercle des passants. Sur la place de Fès, il est question de Yudis, une île imaginaire [v. l’Espagne] gouvernée par le cheikh Ibn Manjalí Ilias, qui reçoit une aide militaire du continent pour défendre l'île du diable et le détruire [v. l’image de l’UE, l’Espagne et le Maroc]. Aussi l'expédition militaire est chargée d'éliminer l'entité insaisissable. Mais il devient aussi le héros d'une seconde histoire liée au diable.

 

Extrait 

 

«Todavía recuerdo las muertes que viví por aquella tierra penosa que pisaban los inmigrantes descalzos, la suerte que me protegió de los peligros de aquel viaje con remos y sin brújula en el laberinto de la medianoche, el buen humor con el que enmascaraba la vuelta vergonzosa cuando todo el mundo regresaba perfumado por innumerables regalos, el fervor que me lanzó hacia aquel viaje sin alas cuando la miseria empezaba a tejer sus telarañas en mi casa. También recuerdo el fuerte trauma que me había causado la desaparición de Tawawan de las calles de Fez, el dolor y la rabia que me había producido su detención mientras descansaban los criminales largamente acosados sin rigor.», www.cervantesvirtual.com, p.1.

 

·         Mohamed Akalay, romancier marocain, résident, Entre tanger y Larache, Ed. Sial, 2006 : ou la jeune fille marocaine qui veut entrer clandestinement en Espagne, après le refus de sa demande de visa du consulat, l'autorisation de votre mari :

 

     Né en 1946, à Larache, au Maroc, Mohamed Akalay est un écrivain et romancier marocain de langue espagnole. Il a étudié la littérature espagnole à l’Université Mohamed V, à Rabat, l'anglais à l’Université de Londres. Il a obtenu un diplôme en littérature espagnole à l’Université Abdelmalik as-Sa'di de Tétouan et un doctorat de philologie espagnole de l'Université de Séville. En tant qu'hispaniste, il a étudié l'influence arabe sur les classiques espagnols, Don Quichotte et Picaresque, à travers Maqâmât et les Picaresques : al-Hamadânî et al-Harîrî ; Lazarillo de Tormes et Guzman de Alfarache. Il est l’auteur de : Entre tanger y Larache (2006), etc.

 

Entre tanger y Larache,

Mohamed Akalay, Ed.

Sial, 2006

 

Aperçu

 

C’est l’histoire d’une jeune fille qui pense aux difficultés qui l'attendent dans sa vie, ce qui l'attend dans un avenir proche, avec un grand nombre de personnes. Il y a plus de femmes que d'hommes. Il ne veut pas laisser la mémoire le fuir. Elle y trouve du réconfort. Peut-elle apporter à présent la facilité qui était dans la vie d’autrefois. Peut-elle arrêter le temps. Elle veut oublier l'angoisse, essayer d'entrer clandestinement en Espagne. Qu’a-t-elle fait pour que le consulat n'ait pas voulu lui donner un visa pour voyager en tant qu’ère humain ? «Vous devez apporter l'autorisation de votre mari », lui dit un employé consulaire espagnol.

Extrait 

 

 «Era la tristeza de unos niños hambrientos de tren, de “fuerte”, de soldaditos de plomo, de balón de reglamento. Era la mirada angustiada de unos niños de posguerra, dentro de aquellos pantalones “tres cuarto” zurcidos, dentro de aquellos “jerseys” oscuros como la época, dentro de aquellos eternos zapatos “gorila” a los que mamá había tenido que coser el contrafuerte para que aguantaran un invierno más. Toda nuestra infancia, toda nuestra España, era un parche para seguir tirando, porque cuando fuésemos mayores, seríamos otra cosa nos compraríamos el tren o la bicicleta que los mayores no querían o no podían regalarnos. Pero, ¿quiénes eran estos Reyes Magos tan pobres, tan poco generosos ? Lo habían ido dejando todo en el camino, por Francia, por Europa, claro, como España estaba al final del trayecto. eso nos decían. Ni siquiera teníamos niños a quienes envidiar, todos éramos pobres.», www.sergiobarce.blog, p.1.

 

·         Mohamed Temsamani, romancier marocain, résident, Zuleija o la historia del loco del cabo, Zuleija, ou l'histoire du furieux du cap, Ed. Ketama, 1955 : le mari jaloux sujet d’une folie homicide finissant à Madrid :

 

     Né en 1931, à Alhucemas, et mort en 1999, à Tétouan Mohamed Temsamani, ou Mohamed ben Abdeslam Temsamani, est écrivain et romancier de langue espagnole. Il était aussi un ingénieur agronome et en devient le délégué provincial. Il a écrit en tant que rédacteur et chroniqueur d’el Diario de África de Tetuán, (1953). Il est l’auteur de : Zuleija : Cuento marroquí, 1955, etc.

 

Aperçu

 

C’est le récit d’un narrateur dans un monde onirique où celui-ci raconte son mariage avec Mariem, qu'il va tuer par jalousie après leur mariage. Une deuxième liaison le conduit vers Zuleija, qui sera aussi le foyer de sa folie. C’est aussi l’évocation de la réalité du pays, le lieu d’un voyage dont la fin se déroule en Espagne, dans un Madrid tout récent.

 

Extrait 

 

«Una tarde la encontré esperándome a la puerta de la cabaña. Traía para mí tortas de cebada y una cazuela de habas cocidas. De pronto un trueno rasgó el silencio... Le dije que podía quedarse en mi cabaña... Cuando amaneció, había amainado el temporal. Zuleija dormía en su rincón... le dije que tenía que marcharse... Bajé a la playa. Sentada sobre una roca estaba Zuleija. Al atardecer... vi que aún seguía inmóvil en la misma roca. Esa noche no pude dormir... A pesar de la angustiosa pesadilla, desayuné tranquilo... El mar estaba en calma... Desde el acantilado vi la roca en que dejé sentada a Zuleija la tarde anterior... Y allí, al pie de la roca, encontré a Zuleija. Tenía la cara roída por los cangrejos y los ojos picados por las gaviotas.», www.lahistoria trascendida.es, pp.5-6.

 

2. Illustration textuelle de l’image de l’Espagne dans les

 romans des écrivains marocains diasporiques

de langue espagnole entre : 1948 et 1983

               

     Dans le sens d’une illustration textuelle de l’image de l’Espagne dans les romans des écrivains marocains diasporiques de langue espagnole entre : 1948 et 1983, Y. El Haddad note : « Les écrivains et intellectuels hispano-marocains d’après l’Indépendance ne semblent pas […] une littérature mineure [v. l’image de l’Espagne dans les romans marocains de langue espagnole]. […] L’Histoire du Maroc joue un rôle principal dans l’œuvre de la plupart des écrivains […] d’expression espagnole. […]  Les grands thèmes de l’histoire du nord du Maroc sont passés en revue : la présence coloniale espagnole, les citoyens espagnols venus vivre au Maroc, la guerre du Rif, la lutte nationaliste pour l’Indépendance du pays, l’histoire des Marocains juifs, et […] la fin du protectorat espagnol. […] Enfin, il est important de souligner […] l’actualité du Maroc. Ainsi, il est fait mention des attentats de Casablanca du 16 mai 2003, visant le centre culturel Casa de España et le drame [migratoire] contemporain des ḥarragas […]. Ces passages du roman montrent que les liens historiques entre l’Espagne et le Maroc […] se poursuivent au présent, mais continuent à être problématiques et ambigus tant qu’un dialogue ouvert avec soi-même et l’autre fait défaut. » - « Le patrimoine revisité : Histoire, mémoire et diaspora dans la littérature marocaine d’expression espagnole 1951-2009 », www.pure. uva.nl, pp.137-151. Ce dont citons en exemple :

 

·         Mohammed Bouissef Rekab, romancer hispano-marocain, diasporique, Las inocentes oquedades de Tetuan, Les cavités innocentes de Tétouan, Ed. Alcalá Grupo, 2010 : ou Tétouan et la tension et malaise en musulmans et Espagnols :

 

     Né en 1948, à Tétouan, au Maroc, Mohamed Bouissef Rekab est un écrivain et romancier marocain de langue espagnole. Licencié en philologie espagnole de l’Université Mohamed V de Rabat, il devient professeur d’espagnol à l’Instituto Mulay Youssef de Rabat, tout en en œuvrant comme journaliste à la Radio Televisión Marocaine. Il obtient le doctorat à la Faculté de philosophie et Lettres de l’Universidad Autónoma de Madrid (1983). Il est nommé professeur en el Departamento de Español de l’Universidad de Tanger-Tétouan (1984-2005). Il est actuellement es professeur de littérature au el Centro Asociado de la UNED de Ceuta. Il est l’auteur de : El vidente (1994), Desmesura (1995), Inquebrantables (1996), Los bien nacidos (1998), Intramuros (1999), El dédalo de Abdelkrim (2002), El motín del silencio (2006), La Señora (2006), Las inocentes oquedades de Tetuan (2010), etc.

 

Aperçu

 

  Le récit évoque, au présent, l'image espagnole dans la capitale du protectorat espagnol, au Maroc (1912-1956). Les personnages mais musulmans semblent vivre avec les Espagnols, avec tension et malaise avec respect. Il y a une aventure intense de tromperie délinquante qui unit certains jeunes protagonistes avec d'autres du passé ; de ce barbecue hispanique à Tétouan. Il évoque la sympathie qui existait entre Espagnols et Marocains, malgré l'intense incertitude qui régnait entre eux que la lutte pour l'indépendance du Maroc matérialisait.

 

Extrait

 

 Del dinero que cobraba del alquiler, el señor Paz sacaba para los impuestos anuales, para el salario de los porteros —él y su mujer les llamaban así, en plural, porque incluía en la profesión de Hammad, a la esposa y a los hijos de éste —, para el recibo del agua, que marcaba el contador único del inmueble, amén del recibo de la luz que alumbraba ambas escaleras del edificio — había dos subidas; la de servicio, que permitía la entrada a las viviendas por la cocina, generalmente reservada alas criadas y para meter la compra, y la «oficial», por donde entraban los inquilinos o sus invitados; encuanto al señor Paz, por ejemplo, siempre entraba por la puerta de la cocina, cuya llave llevaba siempre encima; veía lo que se estaba cocinando, probaba un bocadito, comentaba algo del tema de  la comida con Fátima y entonces se metía en la sala de estar—; obtenía suficiente dinero para el mantenimiento del ascensor y de la higiene de las escaleras, para la adquisición de madera y leña para el horno de la calefacción central, un fogón que se montó al mismo tiempo que la instalación del agua y que en invierno era la delicia de todos los habitantes del inmueble […]. En estos años, y gracias a este maravilloso pueblo, las finanzas marchan de mejor en mejor, ¿de qué serviría quejarse ante tanta buena suerte ? —Suele contar el señor Paz. », www.cervantesvirtual.com, p1. Laila fille marocaine émigrée enfant

 

·         Lila Karrouch, romancière hispano-marocain, diasporique, Laila, Ed. University Press, 2010 : ou Laila, fillette émigrée enfant en Espagne y fait face au racisme, de retour adulte au Maroc :

 

    Née en 1977, à Nador, Laila Karrouch est une écrivaine et romancière de langue catalane. Il vit en Catalogne depuis l'âge de huit ans. Il est marié et a une fille. Elle est aujourd’hui aide-soignante. Arrivée à Vich avec sa famille, elle commence un processus d'adaptation à une nouvelle culture et à de nouvelles coutumes, mais une série d'émotions la marqueront à jamais. Elle rencontre souci des difficultés économiques, de nouveaux amis à l'école et au lycée, des événements sportifs et racisme dans la recherche du premier emploi. Elle est l’auteure de : De Nador a Vic, De Nador a Vic : Premi Columna Jove (2004), Laila (2010), etc.

 

Laila,

Lila Karrouch,

Ed. University

Press, 2010

 

Aperçu

 

Laila, née à Nador, raconte sa vie depuis son départ du Maroc enfant jusqu'à son âge adulte en Espagne et ses voyages de retour dans son pays natal et ses sentiments à chaque voyage et durant son enfance, son adolescence et ses années d'adulte. Il y narre des traces et des échos de son passé jusqu’à son retour à Larache.

 

Extrait

    

   « Al día siguiente fui a buscar a mi abuela y le expuse la duda que tenía desde hacía días, le pregunté cómo era que aquella señora, Fadma, la madre de Mohamed y Omar, saludaba a papá de aquella manera y…

Se echó a reír.

    -¿Es que no lo sabes ? -me dijo-. ¿No sabes que es la hermana de tu padre ? Mi hija mayor. Hoy volverá a venir co n su marido para pactar la dote de Hayat.

    -¿Dote? -pregunté.

    Al darse cuenta de mi ignorancia, intentó explicarme cómo funcionaba el « asunto, para el día de mañana, cuando te cases… ».

    Me explicó que habían pactado unas trescientas mil pesetas para vestir a la novia. Primero me quedé con cara de no entender nada, pero después me lo explicó.

    -Quiero decir que es dinero para Hayat, para comprarse oro especialmente, ropa típica y otras cosas que le apetezcan.

    Mi madre limpiaba el patio y lavaba los platos. Tenía un aspecto cansado y afligido. Mientras todos cantaban y hablaban, ella controlaba que no faltara de nada. Dejó el patio muy limpio y se fue a desayunar con la yaya. Mientras, yo me quedé sentada a la puerta de la habitación, pensando en lo que me había explicado mi abuela…”, www.sergiobarce-blog, p.1.

 

·         Said El Kadaoui Moussaoui, romancier marocain, diasporique maroco-espagnol, No, Ed. Catedral, 2016 : ou intellectuel émigré marocain mettant en cause la place du Marocain dans l'imaginaire espagnol :

 

  Né en 1975, à Nador, Said El Kadaoui Moussaoui est un écrivain et romancier marocain de langue espagnole. Il vit en Catalogne depuis l'âge de sept ans. Titulaire d'un diplôme en psychologie et d'une maîtrise en psychopathologie et d'une autre en psychothérapie psychanalytique, il occupe est psychologue à l'hôpital de jour pour adolescents de Gavá. Il a aussi été enseignant encadreur de master en relations et communication interculturelles (Atlántida, professional per la interculturalitat et UAB) et au cours du troisième cycle sur la santé mentale des immigrés, des réfugiés et des minorités (UB). Il collabore avec divers médias et a un blog personnel.

 

Il est l’auteur de : Limites et Frontières (2008), Lettres à mon fils (2011), No (2016), etc.

 

No, Said El Kadaoui

 Moussaoui, Ed.

Catedral, 2016

Aperçu

 

C’est l’histoire d’un Professeur de lettres marocain, émigré en Espagne, qui remet en cause la place du Marocain dans l'imaginaire espagnol : barbares, culture non civilisée et fondamentalisme. Tout se passe comme si personne ne sait qu'il il y a aussi question d’un Maroc raffiné, cultivé et laïc, ou modéré religieux. C’est un admirateur de Hanif Kureishi [v. l‘auteur pakistanais de : Le Bouddha de banlieue, 1990] et Philip Roth [v. l’auteur américain de : La tache humaine, 2000]. Il explique son quotidien à un ami qui a va retourner au Maroc, pour y voir élever ses enfants. Mais lui n’en veut ni enfants, ni vivre avec la femme aimée, ni accepter l'isolement des musulmans dans l'islam, ni sa dépendance au sexe, ni être divisé, entre deux cultures. Il refuse d’aller pas au Maroc. Il y dépeint les contradictions et les sentiments des enfants d’immigrés. Il est de la génération qui a profité de l'Occident, mais, comme tout Européen, la culture ne l’a pas rendu heureux.

 

Extrait 

 

«No li va importar deixar-me aquí tirat. Es va avartar i va maxar. Ell va poder fer-ho. No és la primera vegada que carrego contra tu. Tot i així, em va sorprendre veure’m allà estirat i acusant-te d’un fet ridícul. Com si jo fos un nen desemparat i tu pare despietat. En sortir del despatx, i un cop al carrer, em vaig adonar que la ferida que m’ha produït la teva partida segueix sense cicatrizar. […] Tu pots retornar i jo no. Cronica de una vida escapçada per l’enveja.», www. amazon.fr, p.1.

 

·         Mohamed El Morabet, romancier marocain, diasporique maroco-espagnol, No, Ed. Catedral, 2016 : ou le retour d'un jeune boulanger marocain de Madrid d'Alhucemas aux funérailles de sa grand-mère, à la fuite d'une vie désorientée :

 

      Né en 1983, à Alhucemas, au Maroc, Mohamed, El Morabet est un écrivain et romancier de langue espagnole. L'auteur est arrivé en Espagne, pour faire des études d’ingénieur (1974). Mais il fait des études de Sciences Politiques et à se consacrer à sa passion, l'écriture, ayant pour son origine les histoires que sa grand-mère lui racontait les soirs avant de se coucher, de la tradition orale. Il est l’auteur de : La Marcha Verde (1992), Desierto Mar (2018), An Solar abandonado, Un terrain abandonné (2002), etc.

 

Un solar abandonado,

Un terrain abandonné,

Mohamed, El Morabet,

Ed. Sistara, 2019

 

Aperçu

 

   Entre de 1975 et 1992, a lieu l'histoire d'un jeune boulanger d'Alhucemas traducteur marocain immigré à Madrid qui se rend à Alhucemas, sa ville natale, assister aux funérailles de sa grand-mère. Un voyage où la fuite d'une vie désorientée se mêle au désir de trouver dans le passé une clé de l'avenir, car la réalité se confond avec le rêve, la narration littéraire élaborée avec des textes inexistants dans une langue orale, le Maroc de nos jours avec les schémas d'incompréhension que chaque immigré porte en lui-même.

 

Extrait 

 

«La abuela Ammas ha muerto”, es el escueto mensaje que Ismael recibe una mañana en su teléfono móvil, de su hermana Muna y que desencadena los acontecimientos para transmutar, junto a Laia, compañera de viaje, el simple trayecto en odisea legendaria, en una mirada al pasado, a la infancia, al origen: “Estoy buscando algo de mi verdad […],  sin mi abuela soy un espejismo.», www. hispanismodelmagreb.comp.1.

 

·         Youssef El Maimouni, romancier marocain, diasporique maroco-espagnol, Cuando los Montes Caminen, Quand les montagnes marchent, Youssef El Maimouni, Ed. Roca, 2021 : ou Yusuf Albartugui de Tétouan, s'enrôler dans les troupes maures de Franco pour vivre les étapes les plus atroces de sa vie :

 

      Né en 1981, à en Ksar el Kebir, au Maroc, Youssef El Maimouni est un écrivain et romancier marocain de langue espagnole. Il s'installe, avec sa famille, âgée d’un mois, à Coma-ruga, dans la province de Tarragone, en Espagne.  Elle s'est formée à la philologie arabe et à la médiation des conflits, origine de sa carrière professionnelle, axée sur l'éducation sociale dans des projets pour les jeunes. Il dirige maintenant un espace jeunesse dans le centre de Barcelone, combinant l'écriture de ses romans et la chronique qu'il signe dans le magazine Masala. Il est l’auteur de : Cuando los Montes Caminen, Quand les montagnes marchent (2018), etc.

 

Aperçu

 

   Yusuf Albartugui, vit près de Tétouan, lorsque son cousin le pousse à s'enrôler dans les troupes maures de Franco, avec l’idée que ceux qui se battent pour sauver l'Espagne des athées et des communistes auront un bon salaire et des terres à la fin de la guerre. Dès le début, il voit que l'armée méprise et maltraite les Maures. Au combat, il voit qu'ils se battent contre des civils mal armés, qui défendent leurs villages. Il va en Espagne pour voir les événements horribles de Badajoz, Tolède et d’autres villes. Il se rend compte qu'il ne gagnera pas l'argent promis et que cette guerre est entre riches et pauvres. La victoire de Franco proclamée, les Maures sont gardés pour la reconstruction du pays, et des travaux forcés aux côtés des prisonniers républicains. Il raconte les étapes les plus atroces perpétrés pendant la guerre civile espagnole.

 

Cuando los Montes Caminen,

Quand les montagnes marchent,

Youssef El Maimouni, Ed. Roca,

 2021

Extrait

 

Yo un niño y Asma una mujer. Si ella debia tener me edad o encluso menos ! Yo que habia nacido durante la batalla de Annual, […] nuestra hermano mejor, del que solo mantengo el recuerdo del recuerdo de los demas. Yu un nino !  […] Mi hermano habia servido bajo sus ordenes [v. comandente Ben Mizzian] en el ejercto fomando parte de su tabor y alli fue donde el amigo de Franco se fijo en él lo convertio en unode sus mejores soldados. Lucharon juntos, dos anos antes de la boda, en el norte de Espana sufando una revuelta iniciada por unos mineros, unos obreros o unos composenos descontentos. De alli Abdeslam trajo la herida cicatrizada en la cara. Por lo visto, le falto poco.  No sé si por agradecimiento o por conveniencia el miltar le ofrecio a mi hermano la mano de su sobrina. Quizas se tratase de una muestra de complicidad por su valor en la balla y por su fidelidad. No era una medilla ni una condecoracion por sus servicios, sino el mayor de los reconcimientos : pasarians a ser familia. Unidos por el ejército y la sangre. », www.amazon.fr, p.1.