domingo, 16 de julio de 2017

Les femmes migrantes auteures de romans du Maroc et d'Afrique, Dr. SOSSE ALAOUI Med



LA FEMME MIGRANTE AUTEURE DE ROMANS DU MAROC D’AFRIQUE
DU NORD ET D’AFRIQUE SUBSAHARIENNE 1952-2017

     Soulever la question de : «La femme migrante auteure de romans du Maroc d’Afrique du Nord et d’Afrique subsaharienne 1952-2017», conduit tout bonnement à faire face la récente nouveauté du traitement de cette thématique par la critique littéraire comparée, tel que le signale Elien Declercq, en ces termes : «Ce n’est que récemment que la migration trouve aussi une place dans les études littéraires comparées : les transferts culturels en contexte migratoire conduisent inévitablement à des échanges discursifs complexes, voire à des formes d’hybridation qui engagent les genres [v. ici le roman migrant], les langues, les topographies ou les postures d’énonciation.» - « Écriture migrante », www. cairn.info , p.1. Conjointement, celle-ci définit, en se référant à Berrouët-Oriol et Moisan, l’objet de cette démarche, en précisant : « Ainsi, Berrouët-Oriol et Moisan ont recours à l’expression « écriture migrante » pour parler des textes [v. ici le roman migrant du Maroc et d’Afrique], écrits par des gens venus d’ailleurs.» - Op.cit., p.4. Et en liaison avec la femme auteure maroco-africaine migrante de romans, cela tient de l’exception, au dire d’Hugo Bréant : « Parler des écrivaines africaines [v. marocaines migrantes auteures de romans], c’est généralement mettre en lumière une exceptionnalité. Les médias qui dressent le portrait de ces femmes [auteures migrantes] insistent sur la singularité d’une activité qui s’exercerait dans une Afrique [dont le Maroc] décrite, à tort, comme patriarcale et « traditionnelle » […].» - «De la littérature féminine africaine aux écrivaines d’Afrique », www.cairn.info , p. 1. Ainsi traiterons-nous, de par le corpus retenu, des aspects de cette question :

     I. La femme migrante auteure de romans du Maroc : 1990-2017.
    II. La femme migrante auteure de romans d’Afrique du Nord : 1952-2017.
    III. La femme migrante auteure de romans d’Afrique subsaharienne : 1995-2017.

     I. La femme migrante auteure de romans du Maroc : 1990-2017 :
     En fait, la femme migrante auteure de romans du Maroc : 1990-2017, trouve sa signification dans la conception globale que donne, de la littérature migrante en général, Myriam Louvio, en soulignant : «La littérature migrante [v. ici les romans de la femme migrante marocaine] serait cette littérature produite [v. ces romans produits] par les écrivain(e)s de la migration, c’est-à-dire ayant effectivement vécu l’expérience du passage ou de l’installation dans un pays autre [que le leur : v. le Maroc], ou étant nés de parents immigrés.» - «La littérature migrante en France», www.mondesenvf , p.1.  Voir à ce propos, le Maroc en tant que pays d’Afrique, s’inscrivant par son corpus de la femme migrante auteures de romans, dans un contexte  géo-historico-littéraire, bien défini,  selon cette pensée de  M'Bouh Séta Diagana : « A titre illustratif, la majeure partie des pays africains colonisés par la France et particulièrement ceux voisins de la Mauritanie, qu’ils se situent au Sud ou au Nord du Sahara (Mali, Sénégal, Algérie et Maroc) ont développé bien avant leurs indépendances une littérature [v. romans, notamment de la femme marocaine migrante] d’expression française […]. »  - «La longue marche du roman mauritanien », www. traversees-mauritanides.com , p.1. Ce dont atteste avantageusement le corpus romanesque féminin migrant ci-dessous.

       Toutefois, ce corpus du roman de la femme migrante auteure de romans du Maroc  1990-2017, se décline en une diaspora et un espace géographique à double versants, à savoir en l’occurrence :

        1. Le double versant de la diaspora du roman de la femme migrante auteure de romans du Maroc  1990-2017 :

      A regarder le corpus de la femme migrante auteure de romans du Maroc  1990-2017, il  est si aisé d’y constater son articulation en une diaspora à double versant : d’une part le  roman de la femme migrante auteure de romans 1990-2017 : des femmes  autochtones   auteures de romans hors du Maroc  et des femmes auteure de romans non autochtones,  notamment françaises, de nationalité marocaine ou non, ayant choisi pour seconde patrie ou pays de résidence : le Maroc. Relatant la présence éminente des écrivain(e)s migrant(e)s de la diaspora  marocaine au 10e Salon du Livre de Tanger (2008), Amin Rboub indique tous  genres confondus : « Tel est le dénominateur commun de l’imaginaire nourri par une nouvelle génération d’écrivains de la diaspora marocaine. Le Sil de Tanger a fait de cette forte dose de l’interculturel l’un des moments forts de la 10e édition. Ils sont tous jeunes, nés au lendemain des années 70, et ont quitté le Maroc entre 6 et 10 ans. Eux, ce sont les porte-parole d’une nouvelle vague d’écrivains marocains qui défraient la chronique dans leurs pays d’accueil respectifs. Ils n’ont rien à envier aux écrivains seniors.» - « Salon du livre de Tanger  Des écrivains de la diaspora à l’honneur », www.yabiladi.com , p.1. D’où d’une part la distributivité diasporique suivante, dans le corpus retenu, suivant :

    
      a- Le double versant de la diaspora de la femme migrante auteure de romans native autochtone du Maroc auteure de romans 1990-2017 :
       
     Pour ce qui est du double versant de la diaspora de la femme migrante auteure de romans, native autochtone du Maroc 1990-2017, on y décompte sur 19  femmes auteures de romans du corpus propre au Maroc, 11 natives autochtones hors du Maroc : 1990-2017, et 11 romans, à savoir que : Bouthaïna Azami (Native de Tanger : 1964-/ vivant en Suisse), avec « Au café des faits divers », Ed. La Croisée des Chemins, 2013, Laila Lalami, (Native de Rabat : 1968-/ vivant aux USA), avec «De l'espoir et autres quêtes dangereuses », Ed. Anne Carrière, 2007, Mina Oualedhadj (Native de Al Hoceima : 1964-/ vivant à Bruxelles), avec « Ti t’appelles Aïcha, pas Jouzifine », Ed.  Clepsydre, 2008,  Maha Sano Bouzerda (Native de Rabat : 1983-/ vivant à Japon), avec  « Dialy (Le mien) », Ed. Alice Dufour-Feronce, 2013, Imane Robelin (Native de Rabat : 1969-/ vivant à Londres), avec «Pour tout l'or de Casablanca », Ed. Henry, 2015, Bahaa Trabelsi (Native de Rabat : 1966-/ vivant à Aix-en-Provence), avec «La Chaise du concierge», Ed. : Le Fennec, 2017, Leïla Slimani (Native de Rabat : 1969-/ vivant à Londres), avec « Chanson douce», Ed. Gallimard, 2016, Leila Houari (Native de Casablanca : 1958-/ vivant à Bruxelles), avec « Zeida de nulle part », Ed. L’Harmattan, 1990, Rita El Khayat (Native de Rabat : 1944-/ vivant à Paris), avec «La Liaison », Ed. Aı̈ni Bennaı̈, 2002, Nadia Chafik (Native de Casablanca : 1962-/ vivant à Montréal), avec « À l'ombre de Jugurtha », Ed. Eddif / Paris-Méditerranée, 2000, Halima Hamdane (Native du Maroc : 1987-/ vivant à Paris), avec «Le chaos de la liberté», Ed.Le Grand souffle, 2012.

     b - Le double versant de la diaspora des femmes migrante native auteure de romans autochtone hors du Maroc 1990-2017 :

      Par ailleurs, on relève, au sujet du double versant de la diaspora de ce corpus du roman de la femme migrante auteure de romans, deux (2) natives autochtones hors du Maroc, auteures de romans : 1990- 2017, il s’agit de femmes autochtones auteures francophones de romans, nées en France, notamment : Kaoutar Harchi (Native de Strasbourg : 1987-/ vivant à Strasbourg), avec «À l'origine notre père obscur», Ed. Actes du Sud, 2014, Maï-Do Hamisultane (Native de La Rochelle : 1983-/ vivant à La Rochelle), avec «Santo Sospir», Ed. La Cheminante, 2015. Or, cette situation paradoxale du lieu de la nativité des auteures autochtones auteures de romans, nées hors du Maroc, a sans doute conduit Elien Declercq, à mentionner, paradoxalement : «S’ajoute que l’intérêt pour les littératures qui franchissent les frontières nationales n’est plus exclusivement centré sur les littératures postcoloniales. Comme quoi, le concept de « littérature migrante » [ex. romans de la femme marocaine migrante auteure de romans] ne se trouve plus « colonisé » par les études postcoloniales, […], La prise de conscience de ces littératures transnationales [v. ici romans de la femme migrante du Maroc] a permis d’instaurer un dialogue entre les littératures nationales et les nouvelles «littératures migrantes. […] Remarquons finalement que, sur un plan plus historiographique, le concept de « littérature de migration» [ou roman migrant], défie toute tentative de recentrement national ou monoculturel des histoires littéraires dites «nationales», puisque la « littérature de migration» ne peut être juxtaposée à la littérature nationale ni intégrée d’un seul tenant en son sein. » - «Écriture migrante», Op.cit., pp. 303-305.

       c- Le double versant de la diaspora de la femme migrante auteure de romans non-native non-autochtone établie au Maroc auteure de romans 1990-2017 :
      
      A propos du double versant de la diaspora de la femme migrante auteure de romans non-native non-autochtone établie au Maroc, auteure de romans 1990-2017, signalons-en  en particulier 4 auteures d’origine française, mariée ou ex-mariée à des marocains, ou non, établies par choix délibérée au Maroc. Rappelons à cet égard ce constat de Nathalie Philippe concernant la définition du statut de  l’écrivain(e) migrant(e) de auteure romans, dans le cas ici du double versant de la diaspora des non-natives non-autochtones établies au Maroc, auteures de romans 1990-2017, notamment : « À l’intérieur même de la définition du mot “migration” [v. la femme migrante auteure de romans du/ au Maroc], se superposent un certain nombre de nuances et de destins humains […]. Cette considération sur l’écrivain en situation d’exil, qu’il s’agisse d’un choix ou bien d’un bannissement, cette suspicion s’applique communément à l’ensemble des écrivains migrants [genres confondus], faisant  l’objet d’une classification spécifique dans la littérature mondiale.» - «Écrivains migrants littératures d’immigration écritures diasporiques africaines », Op.cit., p.1. Il y va ainsi notamment de : Marie-Louise Belarbi (Native de France : 1929-/ vivant à Casablanca, depuis 1959), avec «Ligne brisée», Ed. Zellige, 2013, Dominique Nouiga (Native de La Roche sur Yon, en France : 1957-/ vivant à Casablanca, depuis 1986), avec «Les noces du chacal», Ed. La croisée des Chemins, 2016, Zakya Daoud (Native de Bernayen en Normandie, en France  : 1937-/ vivant au Maroc, depuis 1959), avec «Les petits-enfants de Zaynab, Ed. L’Aube, 2008, Chrysultana Rivet (Native du Dauphiné, en France : 1962-/ vivant au Maroc, depuis 1986), avec «Une voix sortie de l’ombre», Ed. Marsam, 2010.

       2. Le double versant de l’espace géographique du roman de la femme migrante auteure de romans du Maroc  1990-2017 :

       Il est à constater d’autre part un double versant de l’espace géographique de la femme migrante auteure de romans du Maroc  1990-2017si justement relevé d’ailleurs par Mechtild Gilzmer,  dans sa remarque très suggestive, dans cette même optique : «Quand on aborde la littérature migrante d’origine marocaine [v. romans de la femme migrante auteure de romans du Maroc] […], on est très vite confronté à des questions d’ordre général. Qu’est- ce que la « littérature migrante d’origine marocaine» exactement? Vouloir constituer ou rechercher un corpus d’une «littérature migrante» qui serait liée à une appartenance d’ordre national [v. des auteures d’origine marocaines/ non marocaines] nous ramène à toutes les contradictions liées à la notion de littérature nationale et aux concepts identitaires [d’identités/ nationalités] qui partent du principe qu’une origine (marocaine ou non) détermine la littérature [roman migrant de la femme au/du Maroc]. […], Autant il serait faux de parler de littérature marocaine (v. nationale) comme d’un corpus délimité et déterminé par l’espace géographique (le Maroc : dedans/ dehors) et/ou une unité politique (nationale : nationalité/ non nationalité) ou culturelle (religieuse/ multiple) – qui n’existent par ailleurs pas, autant il faut se méfier de voir dans le corpus […] une unité logiquement constituée par une appartenance ethnique ou nationale, c’est-à-dire le fait d’avoir la nationalité ou une origine marocaine [diaspora/ espace géographique].» - «Littérature migrante francophone d’origine marocaine au Québec », www.kanada-studien.org , p.1. D’où parallèlement la distributivité du double versant de l’espace géographique du roman migrant de la femme du Maroc, également, en trois temps, du dit corpus, suivante :

      a- Le double versant de l’espace géographique de la femme migrante auteure de romans  du Maroc  1990-2017 :

      Pour parler du double versant de l’espace géographique de la femme migrante auteure de romans du Maroc 1990-2017, Elien Declercq relève géo-historiquement : «L’on sait que depuis l’ère des nationalismes, les institutions littéraires des nations européennes associent «production littéraire» et «frontières géopolitiques et nationales» [v. ici le double versant de l’espace géographique de la femme auteure de romans du Maroc]. D’où la croyance que les littératures représentent « l’âme » des nations. D’où également la difficulté à rendre compte des littératures venues d’ailleurs, qu’elles soient traduites ou transposées telles quelles au sein des littératures d’adoption. Cette difficulté s’applique en particulier aux productions littéraires de migrants. » - «Écriture migrante», Op.cit., pp.1-2. Cela regarde ici tant le pays d’origine/ pays d’accueil, que le continent d’origine/ continent d’accueil. D’où la distributivité suivante de notre corpus :

        b- Les pays d’accueil du double versant de l’espace géographique de la femme migrante auteure de romans du Maroc 1990-2017 :   

       A observer les 7 pays d’accueil du double versant de l’espace géographique de la  femme migrante auteure de romans du Maroc 1990-2017, on observe, dans ce corpus propre au Maroc, constitué de 19 femmes auteures de romans du Maroc, notamment : la France, en tête avec 9 auteures et romans dont : Kaoutar Harchi (Native de Strasbourg : 1987-/ vivant à Strasbourg), avec «À l'origine notre père obscur», Ed. Actes du Sud, 2014, et Rita El Khayat (Native de Rabat : 1944-/ vivant à Paris), etc., la Belgique avec 2 auteures et romans dont : la Suisse dont Bouthaïna Azami (Native de Tanger : 1964-/ vivant en Suisse), avec «Au café des faits divers », Ed. La Croisée des Chemins, 2013, etc., l’Angleterre dont : Imane Robelin (Native de Rabat : 1969-/ vivant à Londres), avec «Pour tout l'or de Casablanca », Ed. Henry, 2015, etc., les USA dont : Laila Lalami, (Native de Rabat : 1968-/ vivant aux USA), avec «De l'espoir et autres quêtes dangereuses », Ed. Anne Carrière, 2007, etc., le Canada dont : Nadia Chafik (Native de Casablanca : 1962-/ vivant à Montréal), etc., et le Japon : Maha Sano Bouzerda (Native de Rabat : 1983-/ vivant à Japon), avec  « Dialy (Le mien) », Ed. Alice Dufour-Feronce, 2013, etc., avec 1 seule auteure et roman chacun.   

       cLe Maroc pays d’accueil du double versant de l’espace géographique de la femme migrante auteure de romans du Maroc  1990-2017 :   

      A considérer le Maroc comme pays d’accueil du double versant de l’espace géographique de la femme migrante auteure de romans du Maroc 1990-2017 , on ne peut manquer de reconnaître avec  Elien Declercq : «En effet, la reconnaissance d’une «littérature migrante»  incitant les chercheurs à des redéfinitions historiques et à l’établissement de nouveaux contours applicables à la littérature nationale dépend largement du pays en question.» - «Écriture migrante», Op.cit., p.2. Il y va ainsi des écrivaines françaises, sus-indiqués, établies par choix délibérés au Maroc, à rappeler dans ce même esprit, notamment : Marie-Louise Belarbi (Native de France : 1929-/ vivant à Casablanca, depuis 1959), avec «Ligne brisée», Ed. Zellige, 2013, Dominique Nouiga (Native de La Roche sur Yon, en France : 1957-/ vivant à Casablanca, depuis 1986), avec «Les noces du chacal», Ed. La croisée des Chemins, 2016, Zakya Daoud (Native de Bernayen en Normandie, en France  : 1937-/ vivant au Maroc, depuis 1959), avec «Les petits-enfants de Zaynab, Ed. L’Aube, 2008, Chrysultana Rivet (Native du Dauphiné, en France : 1962-/ vivant au Maroc, depuis 1986), avec «Une voix sortie de l’ombre», Ed. Marsam, 2010.

    c- Les continents d’accueil et de destination du double versant de l’espace géographique de la femme migrante auteure de romans du Maroc 1990-2017 :   

     En ce qui regarde les continents d’accueil et de destination du double versant de l’espace géographique de la femme migrante auteure de romans du Maroc 1990-2017 , il est à  distinguer ici : l’Europe (la France, la Belgique, la Suisse, l’Angleterre), l’Amérique du Nord (les USA et le Canada)et l’Asie (le Japon), d’une part, l’Afrique (le Maroc, pays d’accueil également), d’autre part. Sur ce, force nous est d’affirmer la difficulté majeure de recensement nationale ou monoculturel des littératures migrantes, dont ici celle de la femme migrante auteure de romans 1990-2017  du Maroc, en admettant, non sans réserve avec ce dernier : «Cette difficulté s’applique en particulier aux productions littéraires de migrants [genres confondus]. Certes, depuis une bonne décennie la critique littéraire cherche à mieux identifier les relations précises entre les phénomènes littéraires et leur contexte migratoire en s’interrogeant non seulement sur les représentations de l’expérience de la migration dans la littérature mais également sur les effets textuels induits par cette expérience. […] Remarquons finalement que, sur un plan plus historiographique, le concept de « littérature de migration » [v. ici romans de la femme auteure de romans du Maroc] défie toute tentative de recentrement national ou monoculturel des histoires littéraires dites «nationales», puisque la «littérature de migration» ne peut être juxtaposée à la littérature nationale ni intégrée d’un seul tenant en son sein.»  - Op.cit., pp.2-6.

       II. La femme migrante auteure de romans d’Afrique du Nord : 1952-2017 :
       Après avoir mis en exergue la femme migrante auteure de romans du  Maroc,  1990-2017, il nous sied de joindre à celui-ci son espace nord-africain (v. maghrébin) collatéral, celui de  la femme migrante auteure de romans d’Afrique du Nord : 1952-2017, à savoir : la Mauritanie, l’Algérie, la Tunisie et la Libye. Dans cette perspective, M'Bouh Séta Diagana atteste : « A titre illustratif, la majeure partie des pays africains colonisés par la France et particulièrement ceux voisins de la Mauritanie, qu’ils se situent au Sud ou au Nord du Sahara (Mali, Sénégal, Algérie et Maroc) ont développé bien avant leurs indépendances une littérature d’expression française, alors que la Mauritanie n’a connu son premier texte qu’en 1965 soit 5 ans après son accession à la souveraineté internationale [ni la Libye, de langue arabe, 2008, soit 57 après son indépendance]. » - «La longue marche du roman mauritanien », Op.cit., p.1. D’où respectivement :
     A. Le roman de la femme migrante auteure de romans d’Afrique du Nord en Mauritanie : 1960-1977 :
     Pour marquer historiquement la genèse du roman de la femme migrante auteure de romans d’Afrique du Nord en Mauritanie : 1952-2017, Bios Diallo écrit, en rétorquant contre la critique défavorable des romancières du pays, en 2016 : «Pourtant, de ce pays [Mauritanie] où le premier recueil de poésie francophone n’a été publié qu’après l’indépendance, en 1966 (Presque griffonnages ou la Francophonie, d’Oumar Bâ), et le premier roman qu’en 1983, sont nées […] romancières d’expression française. «Mauritanie : « Il y a un manque d’audace chez nos auteures», www.jeuneafrique.com , p.1. Pourtant, en 2011, Mbarek Ould Beyrouk témoigne de leur présence nombreuse et de productions multiples, en affirmant : «Il y a beaucoup de figures féminines fortes dans la littérature mauritanienne francophone la Rellâ de Gueye, la Sia de M.Diagana, la Lolla de Beyrouk , Dija la 1ère présidente de la Mauritanie de Ndiaye, la Lolla Aïcha de War et la Cherguiya de O.M. Diagana, mais peu de femmes écrivains : seules Bata Mint El Bara Contes de la grand-mère, Aïchetou, Belinda Mohamed qui a fait imprimé cinq romans, en 2008, Aïchetou Mint Mohamed La Couleur du vent et Safi Bâ Les chameaux de la haine ou chronique d’un vertige figurent sur les rayons de cette bibliothèque bien garnie ma foi. » - « Un panorama de la littérature mauritanienne francophone », www.webcache.googleusercontent.com , p.1. D’où à titre d’exemples :

     + Aïchetou Mint Ahmadou :
    Née en 1960, à Boutilimit, région du Trarza, en Mauritanie, de parents nomades, Aïchetou Mint Ahmadou, dite Aïchetou, est une écrivaine romancière mauritanienne. Elle fait ses études primaires et secondaires et études scientifiques à Nouakchott. En 1974, elle va à Paris, où elle suit des études de lettres et d’histoire à la Sorbonne (1981), avant sa résidence d’études en Italie, en Éthiopie, à Paris. De retour dans son pays natal, après 25 ans,  elle revient déçue vivre. Elle écrit des romans : La couleur du vent (2016). C’est le récit de chaos matrimoniaux d’Ehel Isselmou, ses enfants, ses parents, ses voisins, ses amis, une saga  familiale, dont les sœurs Tala et Lalla, de couples faits et défaits, d’amours sont d’Ali et Toutou, ou entravés de Qaiss et Fadila, dans une société décadente, où les hommes ne sont plus que de simples figurants.  - www.aichetouma.com , p.1.
     + 31. Sektou Mint Mohamed Vall
     Née en 1977,  dans le désert mauritanien, d’une famille nomade, Sektou Mint Mohamed Vall est une écrivaine romancière mauritanienne. Son père, fonctionnaire, l’initie tôt à la lecture de livres et de revue. A son retour de ses études supérieures, en Suisse, elle milite pour les droits des femmes, dans son pays. Elle crée l’ONG « Ensemble contre la torture », et préside  l’Association Mauritanienne d’Aide aux Nécessiteux (AMANE). Elle est l’auteure de romans dont : Le berger du Ksar el Barka (2015). C’est la satire d’une société  archaïque, à travers le mariage forcé de Dhouha. A côté d’elle, s’érige Mimoun, un jeune berger znaga, griot, savant, séduisant pour les femmes, qui trouve, à la bibliothèque de son école, le texte de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen,  dont la lecture va bouleverser sa vie et l’inciter à s’insurger contre sa condition serf héréditaire, en aspirant à une ascension sociale, contre les interdits et les mythes de la société, empêtrée dans ses traditions. -www.jeuneafrique.com , p.1. 
     B. La femme migrante auteure de romans d’Afrique du Nord en Algérie : 1936-1949 :
    Au sujet de la femme migrante auteure de romans d’Afrique du Nord, en Algérie: 1936-1949,  Syntyche Assa Assa juge, dans sa thèse en 2014, du retard historique traditionnaliste de son avènement en ces termes : « Dans la première moitié du XXe siècle en Algérie, on compte déjà quelques romancières juives auxquelles viennent s’ajouter Marie-Louise Amrouche (Taos), auteure de Jacinthe noire en 1947, Djamila Debèche qui dans la même année publie Leïla, jeune fille d’Algérie et Assia Djebar dont le premier roman La Soif apparaît en 1957. Mais c’est surtout dans la décennie 80-90 que la littérature maghrébine faite par des femmes atteint un poids quantitatif satisfaisant. Ce retard s’explique par le fait que le langage de la femme maghrébine a été voilé comme son corps. En effet, pour des raisons uniquement ségrégationnistes les femmes maghrébines ont eu tardivement accès à l’école française et parmi celles qui ont pu l’intégrer, peu ont excédé le collège et le lycée, les autres ayant été à  l’approche de la puberté retirées de l’école par leurs parents soucieux de les marier plutôt que de les laisser étudier. Cet accès tardif et très limité à l’instruction permet de comprendre le retard accusé par les femmes maghrébines dans l’exercice de l’écriture littéraire francophone.» - «Migrations et quête de l’identité chez quatre romancières francophones : Malika Mokeddem, Fawzia Zouari, Gisèle Pineau et Maryse Condé », www.tel.archives-ouvertes.fr, p.46. Aussi verra-t-on parmi celles-ci notamment ici :
     +  Assia Djebar

     Née en 1936, à Cherchell, en Algérie, et morte en 2015, Paris,  Assia Djebar,  ou Fatima Zohra Imalayène, est une romancière algérienne francophone. En 1946, elle va au collège de Blida. Bachelière (1953-1954), elle rejoint khâgne, à Paris, puis l'ENS de Sèvres (1955). En 1959, marié à Walid Carn,  elle enseigne l'histoire à la Fac des lettres de Rabat. En 1962, elle enseigne, à l'université d'Alger, jusqu’à son arabisation. En 2001, elle enseigne au DEF de l'université de New York. Elle publie des romans, dont notamment : Nulle part dans la maison de mon père (2007). C’est la vie dans une petite ville de la côte algérienne, où une petite fille grandit avec son père, Tahar, instituteur bibliophile et démocrate modéré, et sa mère, une charmante femme. C’est par les livres qu’elle  voit le monde, puis l’écriture. A l’image de son père, devenue jeune fille, elle est tiraillée entre l’Algérie et la France, avec  une nostalgie du passé arabo-berbère, dont elle se libère enfin être elle-même. -
www.actes-sud.fr, p.1.

       + Malika Mokeddem

Née en 1949, à Kenadsa, en Algérie, médecin de formation, spécialiste en néphrologie, Malika Mokeddem est une écrivaine et romancière algérienne. Elle fait ses études à Oran, puis à Paris. En 1979, et s'établit à Montpellier. En 1985, elle quitte sa profession  pour se vouer à la littérature. Elle est l’auteure de romans dont notamment : La désirante (2011). C’est la destinée de Shamsa  qui ne croit pas à la mort de  Léo, son ami disparu, dont on a récupéré le bateau vide dérivé, au large  de  la Méditerranée. Elle rejette l’idée d’un accident, et part, à bord de Vent de sable, à sa recherche. Elle prend seule la mer pour la première fois. Par mer et sur terre, elle fait enquête au hasard. Jadis, abandonnée bébé au désert, elle quitte l’Algérie en sang, de nouveau hantée par les drames du passé. Mais elle persiste, incitée par son désespoir et la force de son grand amour.- www.babelio.com , p.1.

     C. La femme migrante auteure de romans d’Afrique du Nord en Tunisie : 1955-1970 :
      De son côté, la femme migrante auteure de romans d’Afrique du Nord en Tunisie : 1955-1970 est interpelé par  Syntyche Assa Assa en ces termes : « Il faut attendre la  fin des années 70 pour qu’apparaissent des textes féminins plus indépendants et résolument littéraires qui dénoncent l’hypocrisie sociale et «appellent à casser les verrous qui empêchent encore le respect total des femmes, leur droit à la dignité ». C’est aussi à ce moment-là qu’émergent dans la littérature tunisienne féminine des textes francophones écrits par des romancières comme Souad Guellouz, Jelila Hafsia, Aïcha Chaïbi, Hélé Béji et Fawzia Zouari. En général, les romancières tunisiennes francophones ne revendiquent pas de position féministe, même si Fawzia Zouari dans son essai  Pour en finir avec Shahrazad adopte un discours que l’on pourrait qualifier de féministe. Les thèmes développés par ces auteures francophones participent de la préoccupation de tout écrivain sans limitation de sujet. L’émancipation du sujet féminin n’est presque jamais abordé, peut-être parce qu’elle est déjà acquise. » - «Migrations et quête de l’identité chez quatre romancières francophones : Malika Mokeddem, Fawzia Zouari, Gisèle Pineau et Maryse Condé », Op.cit., p.45. De leur répertoire, citons à titre d’exemples :

         +  Fawzia Zouari

        Née en 1955, au Kef, en Tunisie, Fawzia Zouari est une romancière et journaliste tunisienne.  Docteur en littérature française et comparée de la Sorbonne, elle vit à Paris, depuis 1979. Elle a travaillé, dix ans, à l'Institut du monde arabe,  remplissant différentes fonctions dont celle de rédactrice du magazine Qantara, avant d’être journaliste à l'hebdomadaire Jeune Afrique (1996). Elle est l’auteure de  romans dont notamment : Le corps de ma mère (2016). C’est une tunisienne qui raconte la vie de  sa propre mère, sur un d’une amie, une sorte de révolution des jasmins, en dehors leurs liens. Ce n'est pas tabou mais la dénuder au propre et au figuré comme être maternel s’avère non aisé. Le mutisme familial fait toujours loi. Dire l'intime, c'est ébruiter le passé et l’avenir. C'est mettre à nu  des faits bouleversants sociopolitiques, rendre public pudiquement et sincèrement la vie des femmes rurales tunisiennes, à travers une rébellion qui semble venir d’un  long parcours des traditions ancestrales inhérent au statut des femmes dans sa société. - www.babelio.com, p.1.

        + Monia Mazigh

        Née en 1970, en Tunisie, Monia Mazigh est une universitaire, romancière, écrivaine militante et femme politique tuniso-canadienne. Elle est docteure en finances de l'Université McGill, reconnue par son action pour libérer son mari, Maher Arar, de la prison en Syrie, et  un dédommagement du gouvernement canadien. En 2004, elle se présente aux élections fédérales,  dans la circonscription d’Ottawa-Sud au nom du Nouveau Parti démocratique. Depuis 2010, elle est l’auteure de romans dont en particulier : Miroirs et mirages (2016). C’est le récit de la vie d’Emma, Samia, Fauzia, étudiantes à l'Université, qui fréquentent les imams par le biais de leur ordinateur, confondant scrupuleusement modernité, électronique et le port du voile, niqab, pour affirmer leur foi musulmane. Lama, Sally et Louise, la Canadienne, elles, se convertissent à l’Islam par amour. Chacune d’elles s’interroge sur les nécessités et les rêves. Mais, sans se trahir, elles deviennent amies ou rivales, miroirs et mirages, les unes des autres. - www.renaud-bray.com , p.1.

     D. La femme migrante auteure de romans d’Afrique du Nord en Lybie : 1955-1970 :
     Pour rendre compte du roman de la femme migrante auteure de romans d’Afrique du Nord, en Lybie : 2008, quasiment inexistant, il est nécessaire de faire le point sa littérature  contemporaine avec Noureddine Sraieb lorsqu’il asserte : « Si la littérature arabe a connu ces derniers temps un effort de vulgarisation dans les milieux francophones, la littérature libyenne de langue arabe est toujours restée absente et étrangère à ces travaux, comme nous le prouve l’examen des anthologies de la littérature arabe contemporaine, parues jusque là […]. La création littéraire en Libye, comme ailleurs a été le « reflet » de la situation réelle de la Libye aux diverses époques de son histoire tant par son contenu que son mode d’expression et de diffusion. […].. Nous ne citerons pour compléter ce tableau que celui de l’émancipation de la femme. Le thème est d’autant plus intéressant et important qu’il est abordé par une jeune libyenne Kawthar NAJM qui poursuivit ses études au Dar al-’Ulûm de l’université du Caire et se fit remarquer par son militantisme pour l’émancipation de la femme libyenne […]. La nouvelle, née dans des conditions différentes, qui sont celles de l’indépendance, n’a pas suivi cette même évolution, au moins au niveau du langage. […]. En effet, des secteurs entiers, tels que le théâtre et le roman, restent encore inexplorés.» - «Introduction à la connaissance de la littérature libyenne contemporaine »,  www.webcache.googleusercontent.com pp.1-113. D’où l’unique exemple arabophone, paru à ce jour, suivant :
      + Wafa Al Bouissi
     Née en 1978, à Benghazi, en Libye, Wafa Al Bouissi est une  juriste, essayiste, écrivaine  et romancière arabophone libyenne. En 1998, de confession  musulmane pratiquante et voilée, elle est avocate spécialisée en droit pénal, inscrite au barreau de sa ville. Depuis 2008, elle réside comme consultante juridique communautaire, réfugiée en Hollande. Elle est aussi l’auteure de romans, dont  notamment : La faim a d'autres visages, vivement condamné par les religieux libyens (2008). C’est l'historie d'une adolescente libyenne, gardée chez son oncle, à Alexandrie, lors du conflit diplomatique, entre l'Egypte et la Libye, et la clôture des frontières limitrophes, en 1978. Maltraitée par l’épouse de l’oncle, elle se retrouve seule, à  la rue, exposée à la faim et aux dangers. Son existence se réduit à son instinct de survie et à sa quête de liberté. Affamée,  elle se réfugie, dans une église, car les mosquées ferment, en dehors des prières. Aussi mène-t-elle une vie d’errance, de décrépitude et de dénuement physique et moral, traquée par le besoin et les risques, au hasard des rencontres. www.wluml.org , p.1.
   III. La femme migrante auteure de romans d’Afrique subsaharienne : 1995-2017 :
   Pour embrasser hâtivement et globalement le corpus de la femme migrante auteure de romans d’Afrique subsaharienne : 1995-2017, le plus commode nous a paru de le faire par le biais des zones des langues utilisées par ces écrivaines. C’est ce qui faire à Fodé Cámara et Yala Yana, à cet égard : « Dans le cas de l'Afrique Noire [v. ici l’Afrique subsaharienne], la difficulté est accrue par le redoutable partage - hérité de l'époque coloniale - en grandes zones d'influence des langues européennes. Le roman africain anglophone tisse avec le roman francophone une toile contrastée mais cohérente que les grands regroupements centrifuges que sont le Commonwealth et la Francophonie tendent à déchirer. La cohérence de l'évolution du roman francophone en Afrique tient, par-delà le lien francophone, à son intrication avec le roman anglophone. […], [sans compter] la consistance de ce réseau qui s'étend également au roman lusophone, afrikaan, swahili, yoruba, etc. » - «Afrique Noire»,
www.webcache.googleusercontent.com , pp.1-2.  Ainsi verrons-nous :

       1.  La femme migrante auteure de romans d’Afrique subsaharienne : 1995-2016 dans la zone francophone :

      Au regard de la femme migrante auteure de romans d’Afrique subsaharienne : 1995-2016, dans la zone francophone, nous aborderons, selon un choix fait au hasard,  le cas de  la Guinée avec Juliana Diallo, le Sénégal avec Mariama Bâ, le Gabon avec Charline Effah et l’île Maurice avec Natacha Appanah, Zukiswa Wanner (Afrique du Sud). D’où notamment :


      + Juliana Diallo (Guinée)
     Née en 1961, à Berettyoujfalu, en Hongrie, Juliana Diallo est une écrivaine romancière Hongro-guinéenne. Elle grandit à Debrecen, jusqu’à l'âge de 18 ans, pour aller à  l’université de Saint-Pétersbourg  (ex- Leningrad de l’URSS) en Russie. Elle y  rencontre son mari issu de Guinée. Dotée d’un diplôme en psychologie du travail, de l'université technique de Budapest (1988) et d’un doctorat en psychologie sociale et du travail à l'université  Eotvos Loran de Budapest (1989), elle vit à Conakry, depuis 1991. Spécialiste de planification et management, elle travaille, dans les projets de développement, en appui à l’Education et à la gouvernance. Elle publie des romans dont : notamment : Entrée dans la Tribu (2010). C’est le  récit d’un petit village très reculé de Guinée, où les gens vivent de leurs propres produits, vu que le marché hebdomadaire le plus proche est à plus d'un jour de marche à pieds. Le héros convie les gens à effacer leurs préjugés et à voir au-delà d'un dépouillement de la misère, les biens d'une culture autre et entièrement humaine. Il dicte aussi une idée utile sur le sens de l'opulence et de la nécessité et fixe les frontières de la société de masse actuelle. - www.aflit.arts.uwa.edu.au , p.1.
      + Aminata Sow Fall (Sénégal)
     Née en 1941, à Saint-Louis, au Sénégal, Aminata Sow Fall, est une écrivaine romancière sénégalaise.  Après sa scolarité au lycée Faidherbe (lycée Cheikh Omar Foutiyou Tall),  de Saint-Louis. Elle va avec sa sœur mariée à Dakar et y fait ses études secondaires au lycée Van Vollenhoven (lycée Lamine Guèye), et y obtient son bac. Elle va en France y étudier  l'interprétariat, réussit une licence de Lettres modernes. Elle rencontre son mari, Samba Sow, à Paris. Puis, elle  enseigne à Dakar et  devient membre de la Commission nationale de réforme de l’enseignement du français et des manuels scolaires (1974-1979). Elle est l’auteure de romans dont notamment : La Grève des bàttu (2009). C’est l’histoire de la grève des battù, ou calebasses des mendiants qui, face à Mour NDiaye, Directeur de la Salubrité publique, a ordonné à Keba Dabo de vider la ville des mendiants pour l’agreement des touristes, dont dépend son accès au poste de Vice-président de la République. Les rafles violentes révèlent la solidarité de la société des mendiants, financée par la tontine de Salla Niang. Les puissants vivent dans des villas, avec des  maîtresses et épouses, en payant des marabouts qui font leur sort politique. Mais, la grève des mendiants bloque tout. Comment se concilier le sort? A qui adresser leurs prières? - www.babelio.com , p.1.
        + Charline Effah (Gabon)
       Née en 1977, à Minvoul, au Gabon, Charline Effah Patricia est une écrivaine, romancière, et enseignante gabonaise, vivant  en France. Chef de fil de la nouvelle génération des auteures gabonaises et africaines francophones. Elle prône  le bonheur du couple et la place de la femme dans la société africaine. Elle écrit depuis l'âge de douze ans, des poèmes, des chants et des contes, La prière du petit maquisard,  prix des jeunes auteurs de l'ACCT. Elle réussit une maîtrise de Lettres Modernes (2000) et va, en France, étudier, à l'université Lille III (2002). Elle obtient  un doctorat de Lettres Modernes (2008), et un master en gestion des ressources humaines. Elle publie des romans notamment : Percées et Chimères (2011). C’est l’histoire Mélina, qui, par crainte de rater son existence, tente de s’affirmer. Elle tente de se faire entendre par sa mère, Mema, qui, désespérément ne la suit pas et la prend pour une nullarde,  du fait qu’elle ne réussit pas encore à épouser un homme riche. Guidée par Diane, son amie intime, elle consulte le vieux marabout, Aladji Bakary, qui lui dit, par  convenance un  bel avenir. Pour forcer le sort, elle va à Paris. Mais ce qu’elle y  rencontre parmi les gens n’avait rien avoir avec la prédication, une fin  ironique et dramatique. - www.amazon.fr , p.1.
           + Nathacha Appanah (Maurice)

         Née en  1973, à  Mahébourg, à  l'île Maurice, Nathacha Appanah est une romancière mauricienne, originaire d’une famille d’indiens du XIXe siècle, les Pathareddy-Appanah. Elle passe les cinq premières années de sa vie, à Piton. En 1998, suite à des essais littéraires, elle  s'établit à Grenoble, en France, puis à Lyon, où elle achève sa formation, dans le journalisme et l'édition. Elle publie des roman, dont notamment : Tropique de la violence (2016). C’est le récit de Marie vit, qui avec sa mère psychotique, dans une grande ville de France. A l'hôpital, elle rencontre Cham, originaire de l'île de Mayotte, qu’elle aime follement. Mariés, elle l’accompagne dans son pays, et y travaille comme infirmière, en  affrontant chaque jour  l’arrivée de réfugiés des Comores. Elle a un bébé, refusé  par sa mère, à cause de ses yeux de couleurs différentes. Les croyances y voient le mal du démon (du djinn) possédant l'enfant. Moïse. Ecarté de sa grand-mère, celui-ci rejoint l'enfer des enfants des rues, sans foi ni loi, d’une violence inquiétante.
www.babelio.com , p.1.
       A en juger, selon Laakri Cherifi : «Venues beaucoup plus tardivement à l’écriture, les ‘‘écrivaines’’ francophones d’Afrique n’ont pas immédiatement été confrontées aux nombreux problèmes que leurs «aînées» anglophones avaient affrontés. […] Les deux dernières décennies marquent le triomphe des œuvres féminines d’Afrique noire qui s’insèrent dans le patrimoine culturel universel. Les romancières sont entrées de plain-pied dans le monde littéraire. Du « Prix Noma » à Mariama Ba à celui de l’ «Académie française » à Calixthe Beyala, la littérature de ces combattantes est sortie de l’ombre et ne peut plus être considérée comme une littérature marginale. Les œuvres de ces romancières ne se cantonnent plus aux thèmes stéréotypés à savoir : le conflit entre la tradition et le modernisme, la polygamie, la dot, la stérilité, la sexualité, mais elles élargissent le champ littéraire en offrant des œuvres en rapport avec les préoccupations actuelles de leur univers. Elles n’hésitent pas à brosser le tableau de certains aspects de la vie, qui jusque-là avaient été occultés ou considérés comme tabous. » - « Les  écrivaines francophones d’Afrique noire», www.chouf-chouf.com , pp.1-2.
       2.  La femme migrante auteure de romans d’Afrique subsaharienne : 2006-2016 dans la zone anglophone :
     Pareillement, parler de la femme migrante auteure de romans d’Afrique subsaharienne : 2006-2016, dans la zone anglophone, revient à souligner avec Slate Afrique, début novembre 2013, l’impact de sa spécificité linguistico-littéraire, en précisant : « La littérature africaine anglophone [v. le roman de la femme migrante de la zone anglophone] n'est pas guidée par les règles d'une langue spécifique, elle l'utilise pour transmettre un message clair à un monde moderne qui a choisi la mondialisation. […] Comme la littérature africaine d'expression française qui explore, depuis longtemps, les réalités du passé et le discours formaté de l'histoire officielle. Aujourd'hui, on peut compter sur des écrivains [v. femmes de romans anglophones] comme Chimamanda Ngozi Adichie et Unity Dow qui représentent à elles seules une nouvelle  génération de militants pour une Afrique qui bouge, s'exporte et se vend» [].» - « La littérature africaine anglophone en vogue » - www.slateafrique.com, p.1 Ainsi est-il, à titre d’exemples, des auteures migrantes de romans, dans la zone anglophone d’Afrique subsaharienne, dont : Unity Dow (Botswana), Neera Kapur-Dromson (Kenya), Taiye Selasi (Nigeria), Imbolo Mbue (Cameroun), Petina Gappah (Zambie), ci-après :
     + Unity Dow (Botswana)                                                                                        

      Née 1959, Botswana, Unity Dow est une écrivaine romancière, juge, militante des droits de l'homme botswanaise. Elle fait ses études de droit à l'Université du Botswana, au Swaziland, puis à l'Université d’Édimbourg, en Écosse, en Angleterre. Elle s’intéresse aux questions du conflit entre valeurs occidentales et traditionnelles, ainsi qu’à la pauvreté dans son pays et au fléau du sida en Afrique. Elle reçoit, le 14 juillet 2010, la Légion d'honneur du président français Nicolas Sarkozy pour sa défense des droits de l'homme. Elle est l’auteure de romans dont notamment : Les Cris de l'innocente (2006).  C’est l’histoire d’Amantle, une femme faisant son service national à un dispensaire de la brousse, au  delta de l'Okavango. Vouée aux corvées subalternes, elle trouve, dans une boîte, les vêtements ensanglantés d'une petite fille. Il s’agit de la jeune Neo, disparue, voici cinq ans. Affaire classée par la police, au nom : "attaque par un lion, aucune trace de l'accident ". Elle va agir pour rouvrir l'enquête, par les autorités. En hauts lieux aussi, on  se préoccupe de l’attitude des villageois. On parle  de crimes rituels de hauts placés. Cela inquiète les coupables ennemis de l’occultisme parmi des supérieurs. Avec une amie avocate et les habitants, elle tente découvrir et arrêter les auteurs des crimes en série de petites paysannes.- www.amazon.fr, p.1.

       + Neera Kapur-Dromson (Kenya)
      Née en 1982, à Nairobi,  Neera Kapur-Dromson est une écrivaine et romancière kényane, où elle y a grandi. Chez des gourous en Inde, elle étudie l'art de la danse classique indienne. Elle continue d'interpréter Odissi, une danse de l'est de l'Orissa. Elle publie des articles socioculturels et des romans, dont notamment  De Jhelum à Tana (2007). C’est le récit d’un indien au sujet d’une faille de Kapur qui, depuis 1898, date où son arrière-grand-père a pris la mer, dans un dhow, de l'Inde au Kenya, jusqu'à ce jour. Rapporté du point de vue d'un citoyen ordinaire, il touche les questions de race, de culture, de valeurs sociales et de politique. Dépassant l’histoire familiale et personnelle, l’écrivain de fiction Moyez Vassanji y révèle d’autres histoires familiales intimes de cette communauté asiatique, souvent gardées secrètes et privées. - www.translate.google.com , p.1.
        + Taiye Selasi (Nigeria)
Née en  1979, à Londres, Taiye Selasi est une romancière et photographe britannique d'origine nigériane et ghanéenne. Elle grandit à Brookline, dans le Massachusetts (USA), et vit aujourd'hui à Rome. Elle est titulaire d’une licence en littérature américaine, de l’université de Yale et d'un DEA en relations internationales d'Oxford (R-U). Elle se tourne vers la littérature (2011), et publie des nouvelles : The Sex Lives of African Girls (2011), Best American Short Stories (2012). Elle est l’auteure de romans, dont notamment : Le ravissement des innocents (2013), finalistes du prix Médicis (2014). C’est l’histoire d’un soir où, dans la famille Sai, à travers ruptures et querelles et efforts de chacun pour se réconcilier, la vie sereine cesse : le père, Kwaku, digne chirurgien ghanéen, aux États-Unis, est victime d’une injustice professionnelle. Affligé, il quitte sa femme, la nigériane Folá, et leurs quatre enfants. Alors, Olu, le fils aîné, prend sa place. Ses jumeaux, Taiwo et son frère Kehinde, le fameux artiste, voient leur vie perturbée et marquée, pour longtemps, par ce drame. Sadie, la  cadette, le jalouse. Un autre drame va les obliger à s’interroger sur leur vécu, l’expérience et leurs souvenirs qui se confondent, à travers plusieurs générations et cultures, un va- et-vient,  entre l'Afrique de l'Ouest, la région de Boston, Londres et New York. - www.babelio.com , p.1.

         + Imbolo Mbue (Cameroun)
        Née en 1982, à  Limbé, ville anglophone du Cameroun. A 33 ans, Imbolo Mbue est une écrivaine romancière américano-camerounaise qui vit aujourd'hui avec son mari et leurs enfants à New York,  aux États-Unis d’Amérique. Elle est y est arrivée, en 1998, et y a obtenu un diplômée de l’université de Rutgers et de Columbia. Il publie des romans dont le premier notamment : Voici venir les rêveurs (2014). C’est l’aventure de Jende et Neni, partis de Limbé, une ville anglophone du Cameroun, dans l’espoir de trouver une vie meilleure à New York. Le premier est chauffeur grâce à son cousin, avocat à Wall Street. Son patron est l’un des cadres de Lehman Brothers, lors de la crise des subprim. Ils croient au rêve américain malgré tout : racisme, manque de perspective, échec d’intégration, car même les afro-américains ne les acceptent pas. Mais, face à l’extrême pauvreté et au désespoir le plus sombre, ils gardent une image positive des réfugiés économiques, leur courage, leur volonté de travailler, leur optimisme et leur de gratitude pour ce pays d’accueil. - www.rtbf.be , p.1. 
       + Petina Gappah (Zambie)
      Née en 1971, dans la province de Copperbelt, en Zambie, Petina Gappah est une juriste et une romancière zambiano-zimbabwéenne. Elle grandit au Zimbabwe, où ses parents sont revenus,  en 1980. Elle écrit en anglais, mais elle s'appuie également sur le shona, sa première langue. Après l'Indépendance du pays, sa famille rejoint la zone blanche d'Harare, où elle va, à l’école réservée auparavant aux blancs. Elle écrit dès l'âge de 10 ans, dans le St. Dominic’s Secondary School magazine. En 1995, diplômée en droit, elle va faire un doctorat en droit du commerce international, à l'Université de Graz, en Autriche, et une maîtrise à l'Université, à Cambridge. Etablie à Genève, en Suisse, depuis 1998, elle écrit des roman, dont notamment : Le livre de Memory (2016). C’est l'histoire de Memory, sur le couloir de la mort. Elle est accusée injustement de la mort de son maître Llyod, un Blanc qui l'a achetée de ses parents et élevée. Longtemps après, elle le considère comme son père. Mais voilà qu’on le trouve mort, le riche Blanc, comparé à elle l’esclave noire albinos. Dans l’attente, elle se rappelle son enfance gaie, dans le township,  près d’Harare, où la nuit, les sorcières mangent les enfants, cet homme mystérieux et érudit, qui l’a élevée, en compagnie de Verity et Jimmy, une arnaqueuse et une prostituée, face à son destin - www.babelio.com , p.1.

     + Zukiswa Wanner (Afrique du Sud)
    Née en 1976, à Lusaka, en Zambie et installée au Kenya, d’un père sud-africain et d’une mère zimbabwéenne, Zukiswa Wanner est une écrivaine et romancière sud-africaine.  Après des études  primaire et secondaires, au Zimbabwe , elle obtient un diplôme de journalisme, à Hawaii Pacific University de Honolulu. Elle devient rédactrice de divers magazines sud-africains. Elle est l’auteure de romans, dont notamment : Les hommes du Sud, Men of the South (2010). C’est l’histoire de trois hommes qui vivent, à Johannesburg, et tournent autour d’une femme. Mfundo est passionné de musique jazz. Tous rêvent de devenir célèbres, lorsque celui-ci entre en conflit  avec un macho international artistique R&B. Nul ne daigne l’employer assez longtemps tandis qu’il tient le rôle de maîtresse de maison. Mais son amie Sli ne veut guère entre être  une. - www.translate.google.com , p.1.
    En somme, on peut lire, dans un billet de la Bibliothèque nationale de France (BNF), d’Août 2008, à propos du choix difficile des langues par la plupart des écrivains  africains dont ici celles du roman de la femme migrante de l’Afrique subsaharienne cette appréciation : «Pour une majorité de ces écrivains [d’Afrique subsaharienne], à un moment ou un autre, le choix de la langue s’avère problématique : écrire dans une langue européenne (anglais, français, portugais, ou encore afrikaans) et se couper de la masse de ses compatriotes ou écrire en langue africaine, mais pour un lectorat réduit. Face à ce dilemme, certains grands écrivains profitent de leur célébrité pour défendre les langues vernaculaires, comme Boubacar Boris Diop ou encore Ngugi wa Thiong’o, qui n’écrit désormais plus qu’en kikuyu... Les littératures africaines se sont nourries de traditions orales très anciennes en langues vernaculaires – contes, épopées, proverbes, chansons... – ce qui leur donne, au-delà de formes souvent inspirées de modèles occidentaux, un souffle et un rythme bien à elles. » - «Littératures d’Afrique noire », www. bnf.fr , p.1.
        3.  La femme migrante de l’Afrique subsaharienne : 1935-1955dans la zone lusophone :

        Enfin pour ce qui est de la femme migrante auteure de romans d’Afrique subsaharienne 1935-1955, dans la zone lusophone (portugaise), Maria Fernanda Afonso en restitue le contexte géo-historico-littéraire, en indiquant à juste titre : « Les littératures du continent africain, écrites en français, anglais et portugais, sont des littératures émergentes qui ont à peine un siècle d'existence. C'est au XXème, qu'afin de maximiser les profits dans tous les domaines, les puissances coloniales envoyèrent en Europe de jeunes Africains pour qu'ils fréquentent les Universités à Paris, à Londres, à Lisbonne, de façon à créer des cadres intellectuels qui les représenteraient devant les sociétés traditionnelles africaines. […] Il va de soi que l'histoire des cinq littératures africaines de langue portugaise, concernant le Cap-Vert, la Guinée Bissau, São Tomé et Príncipe, l'Angola et le Mozambique a un rapport profond avec l'histoire du colonisateur, les Portugais. » - «Les littératures africaines de langue portugaise», www.amigos-de-mocambique.org , p.1. C’est ainsi le cas de : Lilia Momplé (Mozambique), Vera Duarte (Cap-Vert), Lídia Jorge (Angola), ci-après :
      + Lilia Momplé (Mozambique)
      Née en 1935, au Mozambique, Lilia Momplé, est une écrivaine romancière mozambicaine.  Elle a vécu au Portugal, à Londres et au Brésil. De  retour au Mozambique (1971), elle rejoint la lutte pour l’indépendance. En 1981, elle est Secrétaire d’État à la culture, et secrétaire générale et présidente de l’Association des écrivains mozambicains (1995-2003). Elle est, actuellement Directrice du Fonds pour le développement artistique et culturel de son pays. Elle est l’auteure de nouvelles et de romans, dont notamment : Neighbors, Voisins (2007). C’est le récit d'une longue nuit de mai, au Mozambique, au cours de laquelle, entre 19 heures et 8 heures du matin, un réseau de petits liens se tisse et se défait entre les habitants de trois maisons voisines : une jeune famille, une femme qui guette son mari adultère, et des hommes noirs et blancs groupés pour lancer l’attaque à laquelle ils se préparent fébrilement. C’est l’histoire  d’une saga inextricable qui restitue l'histoire du Mozambique, sous l’occupation portugaise, les raids dévastateurs de l'Afrique du Sud raciste, le danger régnant et la corruption. - www.biblio.vincennes.fr , p.1.

    + Vera Duarte (Cap-Vert)
    Née le 2 octobre 1952 à Mindelo, au Cap-Vert, Vera Duarte, de son nom complet Vera Valentina Benrós de Melo Duarte Lobo de Pina, est une juriste, femme politique , poète et romancière cap-verdienne. Après des études de droit à l'Université de Lisbonne, et  des cours de Magistrature au Centre d'études judiciaires à Lisbonne, elle revient, à Praia, au Cap-Vert, où elle exerce en qualité de Juge Conseiller à la Cour Suprême puis, comme Conseiller du Président de la République. Elle est l’auteure de romans dont notamment : A candidata, La Candidate, prix de Littérature (2003). C’est l'histoire de la Marina qui commence avec une jeune novice qui  attend la navire qui conduira à Lisbonne, où elle suivra le cours travailleur social. Ce sera une nouvelle tragédie dans la vie dont elle souffre,  d'abord, pour avoir fait une déclaration d'amour interdit, incestueux, le suicide de l' oncle, professeur révolutionnaire, un excentrique mais très estimé des îles, avec qui elle a partagé des idées sur l'indépendance du Cap - Vert et de la Guinée. Mais au moins, il avait avoué l'amour incontrôlé pour sa nièce. Le nom de la Marina a beaucoup, à voir avec la scène de Mindelo, les bateaux et de la mer. - www.translate.google.fr , p.1. 
     + Lídia Jorge (Angola)  
     Née en 1946, à Boliqueim, dans l’Algarve, Lídia Jorge  est une écrivaine et romancière angolo-portugaise par vocation. Issue d’une famille paysanne fortunée, elle est envoyée au lycée de Faro, puis étudie la philologie romane à Lisbonne. En 1970, elle vit en Afrique, en Angola et au Mozambique, lors de la guerre coloniale, ce qui lui vaudra le surnom de femme d’officier de l’armée portugaise. De retour à Lisbonne, elle se met à écrire. Elle est l'auteure de romans, dont notamment : La Nuit des femmes qui chantent (2012). C’est le récit de cinq jeunes femmes, qui en  1987, autour d’un piano, survivantes de la chute de l’Empire colonial portugais,  chantent. Gisela, les a invitées pour en faire un groupe musical qui fait des disques et monte sur scène. Ce sont les deux sœurs Alcides, Maria Luisa la mezzo-soprano et Nani la soprano venues du conservatoire, Madalena Micaia, The African Lady, à la voix de jazz, noire, serveuse dans un restaurant, et la jeune, Solange de Matos. A 19 ans, elle découvre la vie et la ville, elle un grand talent à composer des chansons à faire groupe, ainsi que l’amour du chorégraphe João de Lucena. Les relations de pouvoir des femmes, les pressions psychologiques, à tout sacrifier en vue d’un objectif. - www.babelio.com , p.1.
    Pour conclure ce bref tour d’horizon sur vaste panorama littéraire de : « La femme migrante auteure de romans du Maroc d’Afrique du Nord et d’Afrique subsaharienne 1952-2017», il y lieu de reconnaître, à cet égard, et en toute justice, avec de Lalasoa Berïnson : «Les auteur(e)s femmes de la littérature [romanesque migrante] franco-maghrébine [v. ici celle des romans  maroco-nord-afro-afro-subsahariens] mettent surtout à nu les vies des femmes au quotidien. Dans leurs pays d’origine, les femmes ont du mal à s’épanouir en tant qu’individus libres. Sur tous les plans, les hommes leur imposent les lois et les rites religieux et elles ne peuvent pas faire grand-chose pour changer leur sort même si elles désirent plus de liberté et luttent pour en obtenir. C’est pourquoi, une fois ayant la possibilité de s’exprimer, les écrivaines de la littérature profitent de l’occasion et elles ont tendance à créer des héroïnes rebelles, même migrante celles qui vivent au pays de l’oppression [dans l’ensemble du continent africain].» - « Les caractéristiques de la littérature migrante dans quatre romans de Chahdortt Djavann», www.sprak.gu.se, p.38  

                                                    Dr. SOSSE ALAOUI MOHAMMED









                              



      





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