sábado, 8 de mayo de 2021

Pte anthologie des romanciers judéo-marocains de langue française : 1883-2021, Dr. SOSSE ALAOUI Med

Dr. SOSSE ALAOUI MOHAMMED

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PETITE ANTHILOGIE DES

ROMANCIERS JUDÉO-MAROCAINS

DE LANGUE FRANÇAISE

1883 - 2021

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Maroc

2021

Introduction

 

  Aborder le champ de la littérature des écrivains judéo-marocains de langue française en général et celui de ses romanciers en particulier n’est guère chose aisée, vu l’exigence d’un corpus suffisamment représentatif et d’exactitude des informations les concernant. D’où pour nous hic et nunc l’effort modeste de jalonner une « Petite anthologie des romanciers judéo-marocains de langue française : 1883-2021». Ainsi à partir du Québec Hind Elbaz relève notamment : «Outre les romans, […] et récits autobiographiques, d’autres genres contribuant à la sauvegarde de la mémoire identitaire judéo-marocaine ont vu le jour. […] Ces engagements entendent susciter le sentiment d’appartenance communautaire et marquent l’existence d’un patrimoine culturel judéo-marocain spécifique.»- «Le judaïsme marocain en diaspora : Mémoire migrante et pratiques culturelles prolongées», www.google.com,, pp.194-196. Aussi verrons-nous :

 

  I- Le défi d’écrire des romanciers judéo-marocains de langue française de l’oral de l’écrit et du multilinguisme : 1883-2021 :

 

   Parlant du défi d’écrire des romanciers judéo-marocains de langue française de langue française de l’oral de l’écrit et du multilinguisme : 1883-2021, Mohammed Lakhdar souligne : «Pour l’écrivain judéo-marocain, écrire c’est aussi relever un autre défi d’une ampleur non moins importante. C’est l’opportunité de créer son propre monde, sa propre histoire, de prendre une place parmi les peuples créateurs, laisser une trace d’un passé que l’Histoire n’a pas apprécié à sa juste valeur. Il s’agit d’une précieuse occasion à saisir comme une revanche sur une condition communautaire minoritaire. Aussi l’acte d’écrire en soi-même revêt-il un grand intérêt chez cet écrivain au point que certains romans ou récits deviennent de vrais essais sur l’art d’écrire et sur la littérature en général. Gilles Zenou, Marcel Benabou, Edmond Amran El Maleh et Salomon Malka conjuguent la narration avec la théorisation sur l’écriture. […] Ainsi, il peut créer son propre monde idéal, intérieur, et fuir une réalité morose, banale et insensée.» - «La dualité oral/écrit dans les écrits judéo-marocains d’expression française», www.journals.openedition.org, pp.1-28. Ainsi va-t-il de :

 

    1. La dualité de l’oral et de l’écrit chez les romanciers judéo-marocains de langue française : 1883-2021 :

 

    Sur la dualité de l’oral et de l’écrit chez les romanciers judéo-marocains de langue française : 1883-2021, Mohammed Lakhdar remarque : «Appartenant à une culture fortement imprégnée d’oralité, le narrateur judéo-marocain joue le rôle d’un récitant. Il assume la tâche de transmettre à son narrataire la parole des voix ancestrales. Les répétitions, les anaphores, les injonctions, sont autant de procédés propres à l’oral servant à conter l’histoire communautaire, à la manière de la halqa où le récitant n’hésite pas à arrêter la narration, à interpeller son auditeur et à le guider pour mieux saisir le message transmis par ces voix ancestrales. Toutefois, la part considérable attribuée à l’oralité dans la production littéraire étudiée n’élimine pas […] la valeur de l’écriture. Celle-ci se révèle la raison d’être de l’écrivain au point que pour certains écrire devient le seul but de leur existence. Le récit censé raconter une histoire se métamorphose en un véritable essai sur l’écriture. Les personnages principaux sont pour la plupart des apprentis dans l’art d’écrire. (...) Les fonctions que l’écriture remplit aux yeux des personnages témoignent de la portée identitaire des écrits judéo-marocains d’expression française.» - «La dualité oral/écrit dans les écrits judéo-marocains d’expression française», www.journals. Openedition. org, pp.1-28.

 

      2. Le multilinguisme chez les romanciers judéo-marocains de langue française : 1883-2021 :

 

      Du multilinguisme chez les romanciers judéo-marocains de langue française : 1883-2021, Colette Touitou-Benitah indique : «Le français est émaillé d'emprunts à d'autres langues. Le plurilinguisme se donne à voir au niveau typographique : italiques, guillemets, notes en bas de page. Les citations qui suivent sont extraites du roman de Blanche Bendahan [issue d’une famille juive marocaine], Mazaltob qui fournit un exemple rare de quadriglossie : français, arabe, judéo-espagnol, hébreu. […] En choisissant de situer son histoire dans la communauté juive de Tétouan [v. ville du nord du Maroc] qui fut au début du siècle un véritable carrefour linguistique où quatre langues : hébreu, arabe, espagnol et français se côtoyaient (…), Blanche Bendahan nous a laissé un texte littéraire en français dans lequel se mirent trois autres langues. […]D'autres écrivains ont, dans le même esprit et avec un éventail de langues plus restreint, introduit dans la trame du français de nombreux emprunts à l'arabe ou au judéo-arabe et / ou à l'hébreu. » - « De la coprésence pacifique à la coprésence créatrice : Le kaléidoscope des langues dans la littérature judéo-maghrébine », www.google.com, pp.119-121.

 

   II- La production littéraire support didactique et thèmes de prédilection chez les romanciers judéo-marocains de langue française : 1883-2021 :

 

   A propos de la production littéraire support didactique et thèmes de prédilection chez les romanciers judéo-marocains : 1883-2021, Hind Lahmami dénote : « La production littéraire juive marocaine a toujours été présente sur la scène intellectuelle du Maroc celle d’expression française notamment. Nous y dénombrons des romanciers, des poètes, des essayistes, des conteurs. Nous citons […] à titre d’exemples : […] le roman de Paule Darmon Baisse tes yeux Sarah et bien d’autres. Ces différentes œuvres littéraires traitent majoritairement de la tradition juive séfarade. Ces textes font le compte des espoirs, des désillusions, de la nostalgie vécus par la communauté ayant quitté le Maroc. Les auteurs, eux, semblent soucieux du risque de disparition qu’encoure la mémoire juive séfarade. La femme juive comme auteure réclame son droit à l’émancipation, le cas d’Elisa Chimenti. » - «L'enseignement du texte littéraire à l'université : une consolidation du levier juif dans le paysage interculturel marocain », www.research gate.net, pp.142-143.

 

     1. Le texte littéraire support didactique chez les romanciers judéo-marocains de langue française : 1883-2021 :

 

     Du fait, pour ce qui est du texte littéraire support didactique chez les romanciers judéo-marocains de langue française : 1883-2021, la même auteure Hind Lahmami observe d’actualité notamment : « La volonté politique est là. Sa majesté le roi Mohammed VI a réhabilité le levier juif marocain en le rehaussant à une composante intrinsèque à l’identité marocaine comme celle amazighe, hassani ou encore, arabo-musulmane. Dans cette mouvance, « l’application de la Constitution de 2011 a permis des avancées politiques internes. Dans la continuité, le souverain a préservé l’équilibre entre les différentes composantes culturelles et ethniques du pays, intégrant l’altérité comme une richesse nationale. […] Les universitaires sont appelés à ajouter leur pierre à l’édifice. Le texte littéraire judéo-marocain peut constituer un support didactique propice à la prise de conscience de la multiculturalité marocaine et à l’engagement d’un dialogue interculturel.» - «L'enseignement du texte littéraire à l'université : une consolidation du levier juif dans le paysage interculturel marocain», Op.cit., pp.138-146.

 

    2. La production littéraire et thèmes de prédilection chez les romanciers judéo-marocains de langue française : 1883-2021 :

 

      Toutefois, la production littéraire et thèmes de prédilection chez les romanciers judéo-marocains de langue française : 1883-2021, Clara Lévy, citons Marc Gontard, rapporte : «Les écrivains juifs de langue française pourraient, en théorie, appartenir en même temps à la littérature française et à un « sous-ensemble juif » de cette littérature nationale, et de ce fait constituer une littérature particulariste. […] Marc Gontard met en effet en évidence les thèmes de prédilection suivants : la terre natale [v. ici le Maroc], la judéité et l’écriture ; or ces questions constituent également la trame des textes littéraires des autres écrivains juifs de langue française contemporains. […] La ressemblance la plus évidente entre tous ces textes concerne leur intense tonalité nostalgique, la mémoire, le souvenir, le témoignage — notamment pour la littérature concentrationnaire — qui imprègnent bon nombre des œuvres analysées, dont beaucoup rendent souvent compte d’un mode de vie et d’une époque révolus.» - «La non-inscription des écrivains juifs de langue française dans les réseaux et les territoires », www.erudit.org/fr, p.1.

 

      III- Les romanciers judéo-marocains de la diaspora de langue française : 1883-2021 :

 

       Quant aux romanciers judéo-marocains de la diaspora de langue française : 1883-2021, Annick Mello relate : «Depuis une vingtaine d’années, cette dernière [v. la diaspora judéo-marocaine] a connu un mouvement de revalorisation, qui s’est traduit par la création de nombreux instituts et chaires en Israël, en France et au Maroc. Outre ces liens institutionnels, la diaspora judéo-marocaine se perpétue par des liens informels entre les pays diasporiques et le Maroc : commerce, liens familiaux, pèlerinages, mariages, tourisme... La diaspora est vitale à la préservation du judaïsme marocain au Maroc, il s’agit d’une communauté « réduite en nombre, mais forte de sa diaspora » [Lévy, 1992 : 95]. […] C’est à travers les institutions scolaires juives que l’apport des diasporas juive et judéo-marocaine à la communauté restée au Maroc sera appréhendé. » - «La communauté judéo-marocaine : diaspora et fuite des élites», www.google.com , p.1. Il y va de :

 

    1. Le français mode d'écriture chez les romanciers judéo-marocains de langue française : 1883-2021 :

 

     De façon inhérente, du français mode chez les romanciers judéo-marocains de langue française : 1883-2021, de la genèse duquel Najib Redouane révèle : «Et s’il reste que la langue utilisée comme mode d’écriture est le français, c’est que, aux dires de l’écrivaine [Mary Abécassis Obadia], les Tangérois Séfarades sont fortement exposés à la littérature française à travers leurs études dans les écoles de l’Alliance Israélite et dans les lycées français. […] Il convient de souligner que la structure du récit est orientée par le cheminement […] qui relate des événements intimes et personnels servant à l’expansion de la mémoire. […] D’où cette omniprésence dans récit, de souvenirs particuliers, d’une plénitude sociale et religieuse, de moments de doux bonheurs réalisés en famille et avec des amis. » - «Entre la mémoire et l’exil, dans Tanger, les miens et les autres de Mary Abécassis Obadia», www.google.com, pp. 312-313.

 

        2. Les lieux de la mémoire et de la nostalgie chez les romanciers judéo-marocains de langue française : 1883-2021 :

 

        En ce qui concerne les lieux de la mémoire et de la nostalgie chez les romanciers judéo-marocains de langue française : 1883-2021, Marc David

Ecrit : «Parler de patrimoine est une tendance contemporaine très généralisée dont on aurait pu supposer que la géographie s'y soit intéressée depuis fort longtemps, alors que la notion de patrimoine ne fut abordée que très récemment, à partir du milieu des années 1990, dans la continuité des travaux de l'historien Pierre Nora sur les « lieux de mémoire » et par le biais des représentations spatiales et de l'appropriation territoriale des hommes en société (…). […] Pour le traitement de la question des processus de patrimonialisation, prendre en considération les identités berbère et judéo-marocaine n'est pas restrictif, dans la mesure où celles-ci se rattachent à d'autres désignations, comme l'identité arabo-musulmane mais également aux controverses juif-berbère ou berbère-juif.» - «Valeurs patrimoniales en situation diasporique : les identités Judéo-marocaine et Amazighe dans le processus de patrimonialisation de Casablanca», www.google.com,  pp.9-31.

 

      III- Les témoignages mémoriels la fiction et l’éclosion d’une littérature chez les romanciers judéo-marocains de langue française : 1883-2021 :

 

      En outre, les témoignages mémoriels, la fiction et l’éclosion d’une littérature chez les romanciers judéo-marocains de langue française : 1883-2021, Hind Elbaz commente en particulier : «Le présent travail porte sur […] la mémoire dans la littérature judéo-marocaine d’expression française. Nous nous sommes focalisée essentiellement sur l’histoire du Maroc, en tant que lieu de « mémoires multiples ». [...] Pour infirmer ou confirmer cette hypothèse, nous avons, […] montré comment ces récits constituent un regard en arrière sur les traces et les vides qui sont des témoins [v. témoignages] de la culture judéo-marocaine ; un carrefour où l’Histoire et la mémoire se croisent. [..] En fait, cette Histoire, notamment la période du protectorat, la déposition et l’exil du Roi Mohammed V, issue d’une famille juive marocaine constituent pour les auteurs des lieux de mémoires où règnent plusieurs héritages culturels collectifs.» - «L’Histoire à l’épreuve des enjeux mémoriels dans l’œuvre judéo-marocaine d’expression française», www.revues.imist.ma, p.1. D’où :

 

    1. Les témoignages mémoriels la fiction chez les romanciers judéo-marocains de langue française : 1883-2021 :

  

    En effet, sur les témoignages mémoriels la fiction chez les romanciers judéo-marocains de langue française : 1883-2021, Nathalie Heinich note : «C’est ce second point [v. les faits dans les romans judéo-marocains] qu’intervient l’impérieuse nécessité de faire la part entre le récit autobiographique et le roman : le premier étant, sous réserve des contrôles […] par l’historien d’une véracité, alors que le second relevant sinon du pur imaginaire [v. de la fiction] , du moins de l’invention et de la liberté du narrateur à l’égard des faits, est spontanément considéré comme irrecevable par l’historien […]. Dans un tel contexte, […] la forme romanesque autorise une certaine distance avec le réel, qui est peut-être nécessaire pour donner une forme à l’émotion lorsque l’expression à la première personne n’est guère accessible, tant la compassion éprouvée par le spectateur de la souffrance est incommensurable avec cette souffrance même. » - «Le témoignage, entre autobiographie et roman : la place de la fiction dans les récits de déportation», www.persee.fr, p.38.

 

    2. L’éclosion d’une littérature chez les romanciers judéo-marocains de langue française : 1883-2021 :

 

     Corrélativement à l’éclosion d’une littérature chez les romanciers judéo-marocains de langue française : 1883-2021, Ieme van der Poel évoque : «Depuis les années 1990 nous assistons à l’éclosion d’une littérature judéo-marocaine écrite par des auteurs dont les parents ont quitté le Maroc pour s’établir dans différents pays du monde. […] La question qui se pose en premier lieu est de savoir comment le passé familial et collectif a été retravaillé dans ces textes [v. ici romans et récits judéo-marocains]. Ensuite, afin de cerner le passage intergénérationnel de la mémoire, nous avons recours au concept de la post-mémoire, ainsi qu’au discours universitaire récent consacré à la notion de diaspora dans un contexte global où des réseaux culturels et transcontinentaux se font de plus en plus nombreux. Enfin, la question de la représentation du Maroc jouera également un rôle dans nos réflexions.» - «Vivre avec des racines aériennes : Voix de la diaspora judéo-marocaine», www.google. com, pp. 106-118.

 

     En somme, cette modeste et brève tentative d’élaboration d’une «Petite anthologie des romanciers judéo-marocains de langue française : 1883-2021 », si limitée soit-elle, mérite d’être étendue et élargie de façon exhaustive, afin de mieux faire connaître ce riche et fécond patrimoine littéraire judéo-marocain de langue française, de portée vivement et authentiquement universelle et si profondément humaine.

                                                                                                L’auteur 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

I- Les romanciers judéo-marocains de langue française 

 1883-1903

 

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1. Elisa Chimenti

 

   Née en 1883, à Naples, en Italie, et morte en 1969, à Tanger, de confession juive, Elisa Chimenti, est écrivaine, romancière, journaliste, anthropologue et enseignante italo-marocaine. Fille de Rosario Ruben Chimenti, médecin, et de Maria Luisa Ruggio Conti. A l’âgée d'un an, sa famille s'installe à Tunis, puis, après, au Maroc, à Tanger. Elle va à l’école de l’alliance israélite. Elle apprend l'arabe, l'hébreu, le français, l'espagnol, l'allemand, le portugais, le russe et des dialectes marocains. Son père devient le médecin du sultan Hassan Ier en l’accompagnant dans les régions pauvres du le Rif, à soigner les populations des tribus berbères. Elle lui sert d’interprète avec les femmes. Elle est l’auteure de : Meine Lieder (1911), Taitouma (1913), Ève Marocaines (1935), Légendes marocaines (1950), Au cœur du harem (1958), etc.

 

Au coeur du harem, Elisa Chimenti, Elisa Chimenti, Ed.

Du Sirocco, 2010, ou les armes des femmes

 

    C’est le récit de la narratrice de la vie de Lalla Sakina qui a, comme toute Marocaine ; appris à coudre les tuniques garnies qui servent à voiler les caftans de drap ou de brocart, à broder des fleurs de coiffures de bain, à orner de fil d’or et d’argent les coussins et des chaussures de jours de fête. Elle a aussi, à l’insu de son mari, appris le français et l’espagnol. Si on lui dit devant Si Bou-Djemaa, elle montre qu’elle ne connaît que l’arabe. Le mari, souvent hostile, ignore les armes dont la femme pourrait se servir contre lui. Et en l’avisant que son mari lui est fidèle et qu’il l’aime, elle dit qu’il l’est aujourd’hui, mais ne le sera-t-il demain. La femme pour lui est telle la planchette de l’école coranique, on la blanchit d’argile pour écrire un verset, une fois appris par cœur, on l’efface pour le remplacer par un autre. Le cœur de l’homme est une toison de brebis dont chaque épine emporte un flocon. Et elle chante à cet égard une vieille chanson de son pays, aujourd’hui oubliée. - www.google.com  , p.1.

 

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2. Blanche Bendahan  

 

     Née en 1903, à Oran, en Algérie, de confession juive, Blanche Bendahan, née Bénoliel, est une écrivaine romancière et poétesse franco-marocaine. Issue d’une famille d’origine franco-marocaine, qui peu de temps après naissance, part pour la France. Elle y est éduquée selon le système français. Elle est l’auteure de : Mazaltob (1930), etc.

 

Mazaltob, Blanche Bendahan, Tambourin, 1930, ou la femme

juive face à la société patriarcale

 

    C’est le récit de la vie d’une femme juive de Tétouan, ville du Nord du Maroc, asservie par la société patriarcale où elle vit. Elle croit se bâtir dans le site d’une ancienne cité romaine de Tamuda, une très petite ville au sein de la cité de Tétouan où sa communauté juive s’installe après l’expulsion d’Espagne, en 1492, qui a été détruite. Dans les années 1930, alors que le Maroc est sous protectorat franco-espagnol, une belle fille Mazaltob Massiah, élevée dans un milieu juif-orthodoxe traditionnelle, est le type de la femme tétouanaise. Mais, elle n’est guère comme les autres filles. Elle grandit en lisant la littérature française, chantant des chansons françaises et espagnoles des ancêtres venus de Castille. Pourtant, elle est, comme ses sœurs, soumise à la loi rigoureuse de Moïse. Elle s’est mariée à José qui, peu après le mariage, part en Argentine. Aimée d’un ami d’enfance, Jean, elle ne sait que faire, tel que faire un pas vers lui et jouir de sa liberté individuelle. Mais demeure déchirée entre son amour, le cadre sévère de son entourage et de son éducation, dont elle ne peut se dégager. Ils meurent tous les deux de séparation et de chagrin d’amour. – www.cairn.info , p.1.

 

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II- Les romanciers judéo-marocains de langue française

1910-1920

 

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1.  Chétrit Meir Nahorai

 

    Né en 1910, à Gourrama, au Maroc, de confession juive, Chérît Meir Nahorai (XXe s.) est un écrivain et romancier israélo-marocain. Installé en Israël, il est administrateur, écrivain, il est l’auteur de : Emat hahalom (La peur du rêve, 2010), une autobiographie sur son enfance au Maroc et les problèmes d’intégration qu’il a vécus en Israël. Il est l’auteur de en hébreu de : Emat hahalom, La terreur du rêve (2010), Hassidim min hamidbar, L’étendue du désert, poésie (2011), etc.

 

La terreur du rêve, Chétrit Meir Nahorai, Ed. HaEfshari, 2010, ou

l’enfance d’une femme juive

 

   C’est le récit de l’enfance d’une femme juive, au Maroc, et des problèmes vécus de son intégration en Israël. Sa quête se termine par le renoncement à son rêve d’écrire une grande œuvre encyclopédique qui revaloriserait sa communauté juive, à Meknès, et retracerait aussi bien de sa saga familiale que celle du judaïsme marocain dans son ensemble, comme partie intégrante du monde juif séfarade. Mais au lieu d’écrire son encyclopédie de revalorisation, elle se contente de retracer la mémoire de son rêve inabouti, à travers lequel elle n’y a pas manqué de  consacrer sa communauté et sa famille. - www.jewishmoroccanarchive.co, p.1.

 

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2. Edmond Amran El Maleh

 

     Né en 1917, à Safi, au Maroc, et mort en 2010, à Rabat, au Maroc, Edmond Amran El Maleh est un écrivain, romancier et intellectuel juif marocain. Il est issu d'une famille juive originaire d'Essaouira, Safi. Responsable de l’ex-Parti communiste marocain clandestin, il milite pour l'indépendance nationale du Maroc. Il est professeur de philosophie au lycée de Casablanca. En 1965, il quitte le Maroc pour Paris. Il y enseigne la philosophie et pratique le journalisme. Dès 1980, il écrit nombre de romans et un recueil de nouvelles, empreints d'une mémoire juive et arabe sur la symbiose multiculturelle d'un pays arabe, berbère et juif. Il revient au Maroc après la mort de sa femme. Il est l’auteur de : Parcours immobile (1980), Aïlen ou la nuit du récit (1983), Le Retour d'Abou El Haki (1990), Abner, Abnour (1996), La maIle de Sidi Maâchou (1998), Le café bleu (1999), Une femme, une mère (2004), Lettres à moi-même (2010), etc.

   

Le Retour d'Abou El Haki, Edmond Amran El Maleh, Ed.

Pensée Sauvage, 1990, ou Sarah et Ismaël séparés par leurs ethnies

 

  C’est la quête du narrateur, Sofiane Abou El Raki, Ahmed El Ghazouli, qui, à travers des événements, des personnages, le temps et le lieu de retrouver l'âme de la société marocaine judéo-arabe et berbère de la civilisation musulmane, jadis florescente, face à un échec face à la civilisation occidentale, sans pour autant négliger ses valeurs, et ses aptitudes d'adaptation au monde moderne. Le long d’un voyage dans différentes cités de la civilisation musulmane : Fès, Marrakech, Le Caire, l'Andalousie, l'Inde, en un rejet de la tyrannie, contre les idéologies actuelles, la violence en Israël à l'égard du groupe arabo-juif, où Sarah et Ismaël amoureux sont séparés violemment à cause de leurs origines ethniques différentes. La vie idyllique et érotique Nezha vivifie l’action, en tant que source des périples réels ou imaginaires, tel que l’évoque le narrateur auteur semblable à Josua-Aissa. S’y greffent les événements de l'indépendance du Maroc et les émeutes palestiniennes, de 1965 et 1981. - www.jeuneafrique.com, p.1.                                                      

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3. Oré Abitbol

 

    Né en 1920, à Casablanca, au Maroc, de confession juive, Oré Bob, ou Oré Abitbol, est un écrivain romancier canado-marocain où il a vécu jusqu’en 1962. Après quelques années d’études de théâtre, de littérature, d’écriture sous la direction du prestigieux directeur Jean Vilar, à Paris, il choisit d’immigrer à Montréal au Canada pour devenir un pionnier de la mode et un membre actif de sa communauté. En 1980, il s’installe au Mexique et ouvre une compagnie de relations publiques et d’événementiels. En 2000, il va à Los Angeles, en Californie où il développe des projets de spectacle, de cirque et de comédies musicales. Aujourd’hui, il dirige une galerie d’art au Los Angeles, BOA, et un cirque. Il est l’auteur de : Les Faucons de Mogador (1993), Les Amours Interdites de Mme Cohen (2006), Les Amants du Café Prague (2006), etc.

 

Les Faucons de Mogador, Oré Bob, L'Boulevard, 1993, ou la

Disparition des communautés malgré l’histoire

 

   C’est le récit d’une excursion du narrateur et de la vie sur l’île-aux-faucons, de Mogador, Essaouira, près des remparts et du port, un rocher heurté, érodé ou caressé par la mer, suivant les temps. D’abord prison phénicienne, elle est là, aux portes la cité. On suit la rue des Ebénistes, la rue des Bijoutiers, le cinéma Kakon, les cocos roses moelleux et fondants de Ouazana, Messoda la cuisinière, les gargotiers près du port. Puis c’est le chalet de la plage avec son propriétaire, le gros Woisnard, personnage légendaire, et sa moto BMW qui se faufile entre les calèches de la rue Oujda. Le club où l’on passe des heures entre deux parties de cartes, à refaire le monde, prévenir sa vie, arranger un mariage ou manigancer un départ. Le café de France, l’unique café de la ville, et bien sûr la plage avec ses dunes, et ses longues promenades, vestiges du Fort portugais. Entre temps, le rocher se vide avec la cité. Des communautés disparaissent, malgré l’histoire, ou tentent de survivre, mais finissent comme d’autres auparavant contre leur gré. Les grands faucons pèlerins du rocher de l’île sont partis. Seul un vieux faucon, le regard vide et fixé sur l’horizon, attend, avec de moins en moins d’espoir, que ses enfants reviennent. - www.dafina.net, p.1.

 

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III- Les romanciers judéo-marocains de langue française

1921-1928

 

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1. Jacob Cohen

 

      Né en 1921 à Meknès, au Maroc, et mort en 2004, de confession juive, Jacob Cohen est un écrivain et romancier franco-marocain. Il a étudié à l'école primaire Talmud Torah, l'école de l'Alliance Israélite, le lycée-yeshiva du Marshan, à Tanger, deux ans, puis la terminale au lycée Moulay Ismaïl de Meknès où il obtient son bac. Il est licencié en droit, à la faculté de Casablanca, en Science-Po à Paris, et titulaire d'un DES en droit public. Il émigre à Montréal, et à Berlin. En 1978, il retourne au Maroc et devient maître-assistant à la faculté de droit de Casablanca, jusqu'à 1987. Il s'installe à Paris où il se consacre à l'écriture. Il est membre de l'Union juive française pour la paix. Il est l’auteur de : Les noces du commissaire (2001), Moi, Latifa S. (2002), Du danger de monter sur la terrasse (2006), Le printemps des Sayanim (2010), Dieu ne repasse pas à Bethélem (2012), De Esther à Fatima 2015), Le destin des sœurs Bennani-Smirès (2018), etc.

 

Le printemps des Sayanim, Jacob Cohen, L’Harmattan, 2010, ou

Youssef El Kouhen agent secret

 

    C’est le récit de la vie Youssef El Kouhen, fils d'immigrés juifs marocains, professeur d'histoire, issu d’une réalité-fiction qui sonde la nébuleuse des services secrets israéliens, à Paris, aux branches si étendues et invisibles et en fait l'amère expérience. Il s’agit des sayanim, ou informateurs en hébreu, sont des Juifs de la diaspora qui, par patriotisme, collaborent occasionnellement avec le Mossad, ou autres organismes secrets sionistes. Leur nombre en France se situerait, selon certaines sources, autour de trois mille. Ils se recrutent principalement au sein du Bnaï Brit, franc-maçonnerie juive internationale, et d’autres organisations juives nationales. - www.dafina.net, p.1.

 

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2. Mary Abélcassis Obadia

 

    Née en 1926, à Tanger, pseudonyme de Mariabec, de confession juive, Mary Abélcassis Obadia est une écrivaine, romancière canado-marocaine. Elle y fait ses études. En 1956, elle émigre avec sa famille à Montréal, au Canada. Elle est l’auteure de : Tanger les miens et les autres (1996), etc.

 

Tanger les miens et les autres, Mary Abélcassis Obadia, Phidal, 1996,

ou l’enfance d’une femme juive marocaine

 

   C’est un récit où la narratrice, une femme juive marocaine, qui évoque les instants de bonheur doucereux et de la convivialité de sa vie passée, durant son enfance, à Tanger, avant 1956. Elle avoue de l’avoir quittée pour suivre sa famille émigrant alors au Québec. Elle raconte aussi les problèmes d’adaptation de sa famille et des autres juifs marocains installés à Montréal et de leur insertion en milieu juif anglophones de majorité Ashkénaze. Elle voit ce pays comme un espace d’exil, sans pour autant oublier son origine judéo-marocaine. Ses sentiments de nostalgie d’une part et son effort de revivre le passé d’autre part dominent le mouvement de ses souvenirs rapportés en vrac de Montréalite et de Tangérite devenus intangibles. - www.rodin.uca.es, p.1.

 

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3. Allegria Bendelac

 

    Née en 1928, à Caracas, au Vénézuela,  et morte en en 2020, à  Kew Gardens, à New York, aux USA, de confession juive, Alegria Bendayan, ou Alegria Bendayan de Bendelac est une écrivaine, poétesse, romancière, philologue et professeure universitaire vénézuelo-marocaine.  Elle est née de parents juifs originaires de Tétouan, grandit à Tanger. En 1963, elle quitte le Maroc pour New York. Fille d’Abraham Bendayan et de Rachel Cohen de Bendayan, immigrants marocains de Tétouan, à Cura, Etat de Aragua et s’installent à Caracas. 1953, elle épouse Rafael Bendelac et ont eu deux filles Mercedes et Lisa. En 1963, elle émigré à New York où elle devient professeure de français dans diverses écoles. Puis elle obtient Ph.D de littérature française de Columbia University et rejoint Penn State University. Elle est l’auteure de : Mosaïque : une enfance juive à Tanger (1992), etc.

 

Mosaïque : une enfance juive à Tanger, Wallada, 1992, ou la rêverie d’une femme juive entre la Pennsylvanie et New York et Tanger

 

     C’est l’histoire de la rêverie de la narratrice, une enseignante qui vit partagée entre une petite ville universitaire en Pennsylvanie et New York City et à la plage méditerranéenne de Tanger. Cette plage est l’endroit qu’elle adorait par-dessus durant son enfance. Elle a parfaitement conscience du fait que cette ville de Tanger qu’elle a connue autrefois a disparu à jamais. Vers la fin, elle revient de nouveau en Amérique et à l’instant présent, en comparant sa ville natale à une coquille creuse dont la beauté apparente atteste encore d’une réelle vivacité qui a cessé d’être. C’est alors que la chez elle la mémoire personnelle rejoint la mémoire communautaire pour ne plus former qu’une seule, mue par son désir de ramener le temps et de retrouver un espace géographique et affectif déterminé. - www.google.com, p.1.

 

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3. Ángel Vázquez

 

    Né en 1929, à Tanger, au Maroc, et mort en 1980, à Madrid, en Espagne, de confession juive, Ángel Vázquez, ou Ángel Vazquez Molina, est un écrivain et romancier hispano-marocain. Alors que Tanger est sous statut international, après avoir rapidement fréquenté les écoles françaises, italiennes et espagnoles de la ville, il continue, par nécessité, ses études en autodidacte, en exerçant des petits métiers pour vivre. Solitaire, égocentrique et autocritique, il reste un marginal dans sa vie comme dans ses œuvres, malgré des amis et admirateurs fidèles. Il s’exile en Espagne, pays qui lui est resté étranger (1965). Il est l’auteur de : Se enciende y se apaga una luz (1962), Fiesta para una mujer sola, Barcelona, Planeta (1964), La vida perra de Juanita Narboni, La Chienne de vie de Juanita Narboni (1976), etc.

 

La vida perra de Juanita Narboni, La chienne de vie de Juanita Narboni,

Ángel Vázquez, Planeta, 1976, ou la vie d’une juive de Tanger

 

    C’est le récit de la vie, à Tanger, de Juanita, une fille de père anglais et de mère juive andalouse, qui raconte ses peines et celles femmes qui l'entourent. Sa sœur Helena, éprise de liberté, étudie au lycée français. Esther, son amie juive marocaine toute absorbée par son histoire d'amour désespéré avec un jeune marocain musulman. Et Hamruch, sa fidèle domestique, sa propre famille, quand les autres sont absents. Ainsi le long d’un monologue, elle évoque les étapes de sa vie liée à celles du Tanger international et cosmopolite. Elle y étale ses souvenirs, sa nostalgie, de sa lucidité et son autodérision. C’est une pauvre fille qui court les rues, dans de mauvaises chaussures, en quête d’une vie qui lui manque, énumérant ses rencontres, les événements passés et à venir, ses rêves d’hallucinée. Elle perçoit une cité vouée à disparaître, comme elle, la pleure, la ridiculise, la maudit et la regrette, à la fois, très amèrement. - www. babelio.com, p.1.

 

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III- Les romanciers judéo-marocains de langue française

1935-1939

 

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1. Asher Knafo

 

      Né en 1935, à Mogador, Essaouira, au Maroc, de confession juive, Asher Knafo est un écrivain, romancier, poète, journaliste et enseignant israélo-marocain. Descendant d'une célèbre famille rabbinique marocaine, il arrive en Israël, au kibboutz kfar darom (1951). Il est envoyé en mission en Italie et en France. Il étudie à la Sorbonne, à Paris. En 1973, il est envoyé par le ministère de l'éducation au panama. En 1980 il est l'inspecteur de l’enseignement, de toute la zone du sud d'Israël. Il est l’auteur en hébreu de : Le nourrisson d’Oufrane (2012), etc.

 

Le nourrisson d’Oufrane, Asher Knafo, L’Harmattan, 2012, ou le nourrisson juif et cadi intolérant d’Oufrane

 

   C’est un récit qui tourne autour d’un nourrisson Isaac Kadosh, dans le sud du Maroc, profond, à Oufrane. A la fin du XVIIIème siècle, vivait à l'orée du Sahara, une communauté juive pieuse, laborieuse, respectueuse de ses voisins. Puis vint un cadi et les bûchers de la persécution des judéo-marocains s'allument. Les faits rapportés, selon le narrateur, sont authentiques et les personnages qui les ont vécus et subis ont réellement existé dans contrée du Maroc d’antan. - www.editions-harmattan.fr, p.1.

 

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2. Shimon Mastey

 

     Né en 1936, à Marrakech, au Maroc de confession juive, Shimon Mastey est un écrivain et romancier israélo-marocain. Il y a grandi et a quitté le Maroc pot-indépendant pour Israël, au début des années 60. Il est l’auteur de : L'ingénu de Voltaire : composition, sources, signification (1969), Le Pont (1971), etc.

 

Le Pont, Shimon Mastey, Automne, 1971, ou la vie

de Simon un juif marocain en Israël

 

    C’est le récit de la vie de Simon juif marocain émigré qui se rend compte qu’en Israël plus qu’ailleurs, l’insertion politique et sociale ses compatriotes marocains juifs se révèle difficile, car ils sont larges d‘esprit, ouverts et hospitaliers mieux que personne au monde.  Ils sont dévoués, sincères et enthousiastes et n’ont pas le caractère cynique, méfiant et peu expansif des personnes très modernes ou de celles qui ont trop souffert. On les prend pour des instinctifs, des primitifs, des arriérés... En débarquant en Palestine, il se heurte à la pire des vérités que cette terre n’est pas le lieu rêvé, n’est pas un mythe. - www.google.com, p.1.

 

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3. Zakya Daoud

 

     Née en 1937, à Bernay, en France, de confession juive, Jacqueline Loghlam, née David Daoud est une écrivaine, romancière et journaliste franco-marocaine. Son nom de plume est Zakya Daoud, ayant obtenu la nationalité marocaine, à Rabat, en 1959. Rédactrice en chef de la revue marocaine Lamalif (1966-1988), elle a écrit dans Maghreb-Machrek, Arabies, Panoramiques et Le Monde diplomatique. Elle est l’auteure des essais : Marocains des deux rives (1997), Hannibal (2014), et des romans : Zaynab, reine de Marrakech (2004), Les Petits enfants de Zaynab (2008).etc.

 

Zaynab, reine de Marrakech, Zakya Daoud, Jacqueline Loghlam,

L'Aube, 2004, ou la vie d’une reine du Maroc

   

   C’est l'histoire romancée de Zaynab, celle des origines de la ville de Marrakech qui est alors retracée. Née en 1039 dans les montagnes, elle aide son troisième mari, et Zineb Nefzaouia, la fille d'Aghmat qui s'est mariée, en quatrième noce, avec Youssef Ibn Tachefine qui deviendra, grâce à elle, l'empereur du Maghreb de l'Andalousie, à fonder une forteresse dont la vallée du Nfis qui sera le jardin et la terre des Doukkalas, le grenier. Il tiendra ainsi les rênes du gouvernement de l'Atlas. Mariée pour la quatrième fois, elle surnomme la ville Marrakech. - www.Huff postmaghreb.com, p.1.

 

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3. Pierre Lasry

 

     Né en 1938, à Meknès, au Maroc, de confession juive, Pierre Lasry est un écrivain et romancier canado-marocain. Arrivé au Québec en 1957, il est l’auteur de nombreux films documentaires sur la condition des membres les plus vulnérables de la société, femmes monoparentales, chômeurs et autres. Ces activités expliquent peut-être le choix du sujet de son premier et unique roman : Une juive en Nouvelle-France (2000), reconstitué, à partir d’archives l’aventure d’une fille autrement marginale du XVIIIe siècle.

 

Une juive en Nouvelle-France, Pierre Lasry, Ed. Cidihca, 2000, ou

La vie Esther Brandeau une juive entre Bayonne, Québec et l’Europe

 

   C’est l’histoire d’Esther Brandeau, juive du ghetto de Saint-Esprit près de Bayonne, qui arrive au Québec en 1738 déguisé en homme. Elle manifeste son refus de soumission, de se convertir au christianisme, de rebelle et de son jeu avec l’identité de son genre, prenant conscience de son origine juive et de sa conviction religieuse. Elle vit l’exil le voyage de son retour en Europe de façon exemplaire et devient représentative du peuple juive. Elle se marie avec un Rabbi dont elle a eu un enfant Ménahem est le garant de son avenir éternel, en pensant construire un nouveau monde avec lui. - books.google.co.ma , p.1.

 

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3. Marcel Bénabou

 

    Né en 1939, à Meknès, au Maroc, de confession juive, Marcel Bénabou est un historien, écrivain et romancier franco-marocain. et vivant depuis 1956, à Paris, Enseignant émérite  d'Histoire romaine de l'Université Paris VII, ses travaux portent sur la Rome antique, l'Afrique romaine et les processus d'acculturation et de romanisation de ses provinces. Membre de l'Ouvroir de littérature potentielle (ou OuLiPo) depuis 1969, à la suite son ami Georges Perec, il en devient, le Secrétaire définitivement provisoire. Depuis 2003, il cumule cette fonction avec celle de ses travaux oulipiens sur la genèse de l'œuvre littéraire et l'autobiographie. Il est l’auteur de : La résistance africaine à la romanisation (1976), un roman : Ecrire sur Tamara (2002), etc.

 

Ecrire sur Tamara, Marcel Bénabou, Ed. PUF, 2002, ou

Manuel en quête de son premier amour au Maroc

               

   C’est le récit du narrateur Manuel qui hésite à écrire ou ne pas écrire sur Tamara, à la première personne du moi pour se dégager d’une promesse prise. Trente ans après, il tente en vain, en des versions stériles. Cela débute sur cette question posée à un lecteur potentiel. Il tente une dernière fois de retracer l'histoire de sa relation avec son premier amour. Une relation indélébile, constituée d’instants d'une vive passion qui reste jusqu'au bout fatalement imprécise. Quant à lui, revenu récemment au Maroc natal, il se remémore ses années d’études des institutions du Quartier latin, à Paris, au temps de la guerre d'Algérie. - www.fnac.com, p.1.

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IV- Les romanciers judéo-marocains de langue française

1940-1949

 

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1. Nelcya Delanoë

 

    Née en 1941, à Casablanca, au Maroc, de confession juive, Nelcya Delanoë est une écrivaine, romancière traductrice, américano-marocaine. Elle est professeur et historienne des Amérindiens et des Etats-Unis et écrivain. Agrégée d'anglais, elle a été professeure à l'université de Paris X-Nanterre. Elle est l’auteure de : La Faute à Voltaire (1971), Détroit Marché noir (1974), La Femme de Mazagan (1989), Poussières d'empires (2002), D’une petite rafle provençale (2013), etc.

 

La femme de Mazagan, Nelcya Delanoë, Seghers, 1989, ou

Mélody, une petite fille juive à la découverte de sa famille, à Mazagan

 

    C’est le récit de de la vie de la, à Casablanca menant une enfance heureuse, mais affectée d’un climat familial aux causes profondes et inexplicables. Elle connaît ses grands-pères, mais ne sait rien de de ses grands-mères. L'une d’elle toute fascinante arrive un jour d'Amérique et va vite mourir. On n’en parle plus. Elle apprend qu’elle est juive. Elle va forger la vie de la femme de Mazagan, née en Pologne, à la fin du XIXe siècle, elle étudie, à Saint-Pétersbourg, qu'elle fuit pour des raisons politiques. Elle va étudier la médecine, à Paris et à Montpellier, épouse un médecin petit bourgeois réunionnais, rêve d’imiter de Pierre et Marie Curie. Elle va avec sa famille, à Mazagan, au Maroc, comme médecin colonial, au service de la communauté arabe. Elle figure une féministe juive libre pensante et grande dame, à la fois. Elle finit par être rayée de l'ordre des médecins, sous le gouvernement de Vichy. Elle est autant pied-noire au Maroc, le pays fortuné, que mystérieuse grand-mère au destin digne et tragique. - www.furet.com, p.1.

 

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2. Raphaël Devico

 

    Né en 1941, à Fès, au Maroc, de confession juive, Raphaël Devico, est un écrivain et romancier marocain. D’une famille dont le nom, les Devico, historiquement lié à l’agro-industrie nationale, ils s’érigent parmi les pionniers de ce secteur au Maroc. Membre actif de la communauté israélite marocaine, mécène de la scène culturelle, militant actif pour l'indépendance du Maroc avec feu Joseph Lévy, il est expert-comptable de formation. Il est l’auteur de : Juifs du Maroc : des racines ou des ailes ? (2015), De Jerusalem à Fès (2020), etc.

 

De Jérusalem à Fès, Raphaël Devico, Biblieurope, 2020, ou

la lignée des juifs andalous à Fès

 

   C’est un récit qui remonte à la lignée des juifs andalous, venus à Fès, après la chute de Grenade, en 1492. Le narrateur retrace leur arrivée au Maroc, à une époque lointaine, où le peuple hébreu, en dehors des berbères, représente la majorité des habitants de la ville de Fès, en témoignant de façon pathétique du parcours de la famille Devico, une saga humaine authentique, riche de sentiments. De il évoque des patronymes, ainsi que les origines de la communauté juive de Fès, une des plus anciennes du Maroc.  Ce périple à travers le temps rend hommage à sa ville d’origine, fondée à la fin du huitième siècle, soulignant le patrimoine judaïque marocain à travers les siècles. - www.amazon.fr, p.1.

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3. Daniel Sibony

 

     Né en 1942, à Marrakech, au Maroc, d’une famille juive, Daniel Sibony est un écrivain critique et romancier franco-marocain. À 13 ans, il émigre à Paris pour y étudier les mathématiques et devient professeur à l’université, où il enseigne jusqu’en 2000. Parallèlement il entreprend des études de philosophie qu’il mène jusqu’au doctorat d’Etat, en psychanalyse de Jacques Lacan. Il anime, dès 1974, un séminaire indépendant consacré aux questions thérapeutiques et aux pratiques créatives et symboliques dans leurs rapports à l’inconscient. Il est l’auteur de : L’origine en partage (1991 Proche-Orient, psychanalyse d’un conflit (2003), Fous de l’origine : Journal d’Intifada (2005), Le «racisme», une haine identitaire (2001), Marrakech, le départ (2009), etc.

 

Marrakech, le départ, Daniel Sibony, Odile Jacob en mai 2009, ou

la mémoire d’un juif de retour à Marrakech

 

C’est le récit du narrateur-auteur, né dans la Médina de Marrakech, au Maroc, qui de retour sur les lieux de son pays natal, il vient achever l’écriture d’un roman. Il se voit partagé entre deux voyages intérieurs, sa rencontre amoureuse avec une femme rousse et la mémoire, qui le ramène à son point de départ de son pays. Mêlant les eux souvenirs, il évoque avec extase un passé plein de saveurs et de couleurs, de jolis beaux en arabe et en hébreu, mais aussi par le sens que le lieu du départ et celui du retour finissent par se rejoindre à jamais. - www.ire mam.cnrs.fr, p.1.

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4. Jacques Bensimon

 

   Né en 1943, à Agadir, au Maroc, et mort en 2012, à Montréal, au Canada, de confession juive, Jacques Bensimon est un écrivain, romancier, cinéaste et journaliste canado-marocain. Il grandit à Montréal et étudie le cinéma à New York. L’ONF fut son berceau dès, année de l’Expo. En 1967, il travaille à l’ONF comme scénariste, rédacteur en chef, réalisateur et producteur, responsable d’une unité de production, en Afrique pour les Nations Unies. Il voyage en Afrique et il réalise des documentaires pour la série Carnets du Maroc. Il est directeur du comité du Programme français et directeur de la distribution internationale (1981-1986). Il est l’auteur de : Agadir, un paradis dérobé (2012), etc.

 

Agadir, un paradis dérobé, Jacques Bensimon, L’Harmattan, 2012,

ou les souvenirs d’enfance d’un juif du Canada à Agadir

 

    C’est le récit d’une réminiscence du 10 février 1960, au Maroc, où la ville d’Agadir, au sud du Maroc, est détruite en quelques secondes par un terrible séisme. Cinquante passés, à l'occasion de la commémoration du sinistre tremblement de terre, le narrateur s'est rendu sur les lieux de son enfance à jamais perdue, et s’y reconstitue à travers ses souvenirs et ses nostalgies l'histoire de la tragique expérience vécue et les premières années de son enfance et sa vie idyllique, à la fois dure et violente. Il survole de nombreux de moments de l'histoire nationale, jusqu'à l’avènement de l'indépendance du pays, et la catastrophe de la cité, lorsque sa famille décide de partir de vers le Canada. - www.editions-harmattan.fr, p.1.

  

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5. Serge Ouaknine


     Né en 1943, à Rabat, au Maroc, Serge Ouaknine, de confession juive, Serge Ouaknine est un écrivain, concepteur visuel, metteur en scène et romancier canado-marocain. Il est lauréat de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris (1961). Il étudie les Beaux-Arts à Varsovie, et travaille deux ans au Théâtre Laboratoire de Wroclaw (1965-1967). Il est professeur à l'Université du Québec, à Montréal. Il est l'auteur de : Le tao du tagueur (2015), etc.

 

Le tao du tagueur, Serge Ouaknine, Xyz, 2015, ou la mémoire

d’une chinoise et d’un français issus des camps de concentration

 

   C’est le récit de la vie d’une chinoise, fille de calligraphe, rescapée des camps des Gardes rouges de Mao, une allusion aux camps de concentration anti-juifs nazis, qui se passionne de la langue française. Elle rencontre un fils de mineur du nord de la France, des deuils du charbon et de l’acier, devenu un graphiste surdoué gauchiste, dans une agence de publicité qu’il quitte les tags urbains. Elle le voit de sa fenêtre, l’héberge, au cours d’une histoire d’amour, marquée par les séquelles de l’enfance, à travers la violence des sociétés modernes, des arts de la rue et ses clans. Chacun d’eux cherche à faire la paix avec sa mémoire et son savoir. - www.babelio.com, p.1.

 

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6. Jacob Cohen

 

    Né en 1944, à Meknès, au Maroc, de confession juive, Jacob Cohen, est un écrivain franco-marocain. Après des études à Casablanca et à Paris, il va à Berlin puis à Montréal pour quelque temps, avant de devenir professeur de lycée à Casablanca. Depuis 1980 il vit à Paris. Il est l’auteur de : Un pont sur le détroit (2013), etc.

 

Un pont sur le détroit, Jacob Cohen, 2013, ou la vie

 de Jaime Pinto, un juif franco-canadien de retour à Tanger

 

   C’est le récit de Jaime Pinto, un architecte juif franco-canadien qui revient à Tanger, la ville natale de ses parents, pour y participer à la rénovation de la synagogue Nahon. On y voit les exilés judéo-marocains de la génération des parents agir pour préserver leur héritage culturel et religieux au Canada, pays d’adoption, les liens entre eux de la loi juive, la coutume de se téléphoner le soir du sabbat, en un français mêlé de haketia. Il ne s’est beaucoup intéressé au Maroc, aux communautés tangéroises, à Montréal ou à Toronto, pleines d’espérances. Il ne trouve à Tanger que des traces du passé. Mais, il découvre au pays d’autres attraits que les vieilleries prévues. Il s’intéresse à l’histoire des juifs tangérois, à l’ancien cimetière juif et de la judería, ou mellah, au mélange de l’étrange et du familier, au physique des jeunes juifs rappelant à la minorité juive de Montréal, les causeries des plus âgés de de Tanger dans les soirées, aux accents du haketia mêlé à d’arabe marocain et de français. Mais, la compagnie des jeunes Marocains arabes le séduit, le Maroc moderne, la complexité politique des liens avec ses voisins arabes à l’état d’Israël.  Il se sent vivre pleinement son identité juive au lieu de l’idée vague qu’il a auparavant éprouvée. - www.google.com, p.1.

 

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7. Thérèse Zrihen-Dvir

 

       Née en 1945, à Marrakech, au Maroc, de confession juive, Thérèse Zrihen-Dvir est une écrivaine et romancière israélo-marocaine. Elle est la petite-fille du président de la communauté juive de Marrakech, Rabbi Moché Zrihen, Rabbin-juge. Suite à la guerre des Six Jours, elle quitte le Maroc et réside en Israël avec sa famille. Elle vit une expérience professionnelle au Canada (1981-1985. Elle dépeint dans son œuvre couvrent le mode de vie de la communauté juive au Maroc, ses de survie, son isolation et surtout leur riche legs de traditions ne cesse d’émerveiller. Elle est l’auteur de : Il était une fois … Marrakech la juive (2012), La Chasse à l’Arc (2015), Hans et le petit chaperon rouge (2016), etc.

 

Il était une fois … Marrakech la juive, Thérèse Zrihen-Dvir, ’Harmattan, 2012, ou la quête de l'origine des juifs d’Afrique du Nord, du Maroc

 

   C’est le récit par le narrateur d’une quête de l'origine des juifs en Afrique du Nord, et surtout au Maroc., Il y retrace aussi de l’organisation du juif dans la Diaspora. Le cours de vie quotidienne et les coutumes de cette communauté sous deux régimes : celui du protectorat français et conjointement à la monarchie au retour du roi Mohamed V d’exil. Ils y sont contés de façon objective dans les doutes individuels, sans les dépeindre d'une certaine splendeur qui couvre cette période historique. Il y fait par ailleurs, le portrait pittoresque et simpliste de certains visages du quartier juif. - www.babelio.com, p.1.

 

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8. Paule Darmon

 

    Née en 1945, à Casablanca, au Maroc, de confession juive, Paule Darmon et une écrivaine, romancière et peintre franco-marocain. Elle vit à Buenos Aires, en Argentine. Elle la fille de Fernand Darmon, un ex-juriste juif d’Oran, en Algérie, et de Solange, également juive, originaire de Casablanca. Ils quittent la France avec leurs quatre enfant aux années soixante. Elle étudie la peinture à Grenoble au Marc Pessin’s studio et expose son œuvre à Paris et New York, entre autres. Elle subit très tôt l’influence figurative de Bacon, Moore, etc. elle apprend à vivre et récuse l’image de la femme traditionnelle, Sarah apprend à vivre et récuse l'image traditionnelle de la femme douce et soumise à la société, la religion et la famille exigeant qu'elle soit conforme. Elle est l’auteure de : L'homme adultère (1985), Baisse les yeux, Sarah 2010), etc.

 

Baisse les yeux, Sarah, Paule Darmon, Grasset, 1980, ou

Sarah une jeune femme juive rebelle de Casablanca

 

    C’est le récit d’une jeune femme Sarah, issue, d’une famille juive de Casablanca, qui se rebelle et fait des découvertes, entre questions, abdications et de révolte. Elle se voit petite fille docile, de jeune fille de bonne famille, femme amoureuse, épouse dévouée et mère sacrifiée, par les pièges du chantage affectif de sa famille et de son mari, sans cesser de s'indigner. Elle apprend qu'une femme de sa génération n'est faite que pour être sous l'autorité du père à celle du mari. Dans ses essais de se sortir du rang, tout en voulant y rester, elle est l’image familière de toutes les femmes cloitrées dans leur rôle social, captives d'elles-mêmes et conscientes de cela, elles ne savent quoi faire, quel ennemi viser, quelle lutte engager. Elle finit par choisir la dérision de l'anecdote de sa propre vie inchangée. - www.amazon.fr, p.1.

 

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9. Salomon Malka

 

     Né en 1949, à Tinghir, au Maroc, de confession juive, Salomon Malka, est un journaliste, romancier et écrivain franco-marocain. Diplômé d'études supérieures en sciences politiques, directeur de L'Arche, magazine du judaïsme français, il collabore également à La Vie, Le Monde des religions, et Marianne. Disciple d'Emmanuel Levinas, il lui a consacré une biographie, Levinas, la vie et la trace (2002,2010), Lire Lévinas (1984).  Il est l'auteur de : Tinghir ou le voyage (2000), etc.

 

Tinghir ou le voyage, Salomon Malka, JC Lattès, 2000, ou le retour

d’un jeune juif aux lieux de ses origines au Sahara marocain

 

    C’est le récit du retour d’un journaliste sur les détails et les éléments d'une vie à Paris, le tracas du métier de, le cercle des femmes, lui prouvant qu’on ne retourne jamais d'où l'on vient et que les racines et le déracinement laissent des traces dans la mémoire. Il entreprend un voyage aux lieux des origines familiales avec les siens, dont son père, aux confins du Sahara marocain, et y rencontre de redoutables difficultés, en contrepartie avec sa légende personnelle. Il retrouve le pays berbère, les rites villageois, les mendiants et les aveugles, les mythes et les contes, et les vestiges enfouis du passé juif avec ses cimetières vides. Au fond de lui s’érige le rêve avorté de l'Andalousie médiévale. En face de lui, le conflit israélo-arabe fait rage, dans une même Méditerranée. Le père est venu psalmodier le Kaddish, la prière juive mémorielle, sur la tombe du grand-père. Mais ni lui, ni son père ne savent que ce pèlerinage restera inachevé. - www.editions-jclattes.fr, p.1.

 

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V- Les romanciers judéo-marocains de langue française

1950-1959

 

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1. Sapho, Danielle Ebguy

 

    Née en 1950, à Marrakech, au Maroc, de confession juive, Sapho, ou Danielle Ebguy, est une écrivaine, romancière, poétesse, chanteuse et caricaturiste franco-marocaine. D’une famille juive, après une enfance au Maroc, elle va à Paris, hésitant entre le théâtre et le chant, elle suit les cours d'Antoine Vitez et au petit Conservatoire de Mireille, où elle crée un personnage de chanteuse québécoise, Bergamote. Elle chante en : français, arabe, anglais, espagnol, et hébreu. Elle est l’auteure de : Ils préféraient la lune (1987), Un mensonge (1990), Patio, opéra intime (1995), Douce violence (2000), Blanc (2014), La chambre turque (2015), etc.

 

Patio, opéra intime, Sapho, Danielle Ebguy, Stock, 1995, ou l’amourette d’une juive marocaine entre Paris Bruxelles et le Maroc

 

   C’est le récit de la vie de Franz et de son amante, une juive marocaine émigrée, vivant dans une cour carrée intérieure des maisons du Sud de Paris, lieu fermé et ouvert sur le ciel. Elle se sent l’otage d’une passion pour Franz, un homme marié, incertain, bavard et mais, replié, meurtri et toxicomane. Cela finit par l’échec et l’exclusion de ce compagnon de longue date. La narratrice y raconte une aventure amoureuse, ordinaire mais singulière, d'un amour déchiré, sans lendemain.  S’y mêlent Paris, Bruxelles, des îles mystérieuses et le Maroc plein de souvenirs et de couleurs de celle-ci. - www.amazon.fr, p.1.

 

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2. Pol Serge Kakon

 

     Né en 1951, à Mogador, Essaouira, au Maroc, Pol Serge Kakon est un écrivain, auteur-compositeur, romancier et peintre franco-marocain de langue française. En 1967, il émigre en France et vit à Paris. En 1966, il y a créé le Bateau Ivre. Il réside à Israël (1970-1996). Il est l’auteur de : La Porte du Lion (1987), Kahéna la Magnifique (1990), etc.

 

La porte du lion, Pol Serge, Actes Sud, 2018, ou la saga des juifs

du Maghreb et du Maroc, au l’orée du XXe siècle

 

   C’est l’histoire Josef qui, avant son départ pour la Terre Sainte, au rythme du pas de sa monture se souvient de son enfance, ses amours, sa vie périlleuse vie de trafiquant d’armes : les guets apens, les connivences, la chasse aux hyènes et la lutte de son village contre les pillards. Tout au long du parcours, se retrace la saga des juifs du Maghreb et du Maroc, au seuil du XXe siècle. - www.polsergekakon.com, p.1.

 

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3. Nissim-Samuel Kakon

 

    Né 1951, Mogador, Essaouira, au Maroc, de confession juive, Nissim-Samuel Kakon est un écrivain et romancier franco-marocain. Il quitte le Maroc pour la France (1956). Il y est retourné vivre, à Agadir (2009). Mais ses constants allers et retours en France n'ont fait que renforcer sa décision de partir. Il est l’auteur de : Itinéraire d'un juif franco-Marocain (2019), etc.

 

Itinéraire d'un juif franco-marocain, Nissim-Samuel Kakon,

Auteurs du Monde, 2019, ou la sa vie d’un juif marocain émigré

 

    C'est l’histoire d’un juif émigré, aux années soixante, traversant différentes épreuves tant sociales que psychologiques. Réussites mêlées d’échecs, vécues de façon dérisoire, ou risible, mais sans compromis, il tente d'atteindre le standing de la réussite socio-économique en France, sans y arriver tout à fait. Mais le comble dans sa vie, c'est le train de sa vie quotidienne, durant une trente ans. C'est le temps qui lui a révélé de quel camp il est en vérité. Il lui est très difficile de réussir selon le système. Quant à la minorité juive, tout lui est exigé et même plus : ambition, difficultés, empathie, sympathie, etc. Son départ du Maroc pour Strasbourg, son engagement à Air France lui fait voir le monde l'entreprise qu'il va fonder, importer des meubles du monde entier, avant de revenir au Maroc, le pays qui enfin et sur le tard lui a donné sa vraie chance. - www.webcache.googleusercontent.com, p.1.

 

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4.  Marcel Crespil

 

     Né en 1956, à Mogador, au Maroc, de confession juive, Marcel Crespil est un écrivain, romancier et professeur américano-marocain. Il grandit en France, avant d’aller aux USA qu’il décide d’en faire son pays de résidence.  Depuis1964-1968, il rejoint la Florida State University et y prépare son doctorat sur Albert Camus. Puis, il enseigné le français et l’espagnol à Citadel, The Military College, de +Caroline du Sud. Entre temps, il traduit en français les documents du General Mark Clark, héro of la Seconde Guerre Mondiale, en Afrique du Nord. En 1974-1978, il enseigne l’anglais à la Faculté de droit à Fez, Maroc, en supervisant the English program at the Navy CEMS school à Kénitra. A la fermeture des bases militaires, il Texas, il revient enseigner le français et l’espagnol au Texas, à l’Université d’Houston. Il est l’auteur de : Mogador, Mon Amour (1990), etc.

 

Mogador, Mon Amour, Marcel Maurice Crespil, Eddif, 1990, ou

la vie religieuse conviviale à Mogador au temps d’Hitler

 

    C’est un récit global de la religion, à Mogador, au Maroc, où il y avait des Juifs, des Chrétiens et Musulmans qui y vivent comme des frères et sœurs, au temps où Hitler envoyait le peuple hébreu aux camps de concentration. Le mari vaque à ses occupations alors qu’on fait entrer la mariée, dans une partie de la maison, réservée aux femmes, où de nombreux cadeaux l’attendent, pendant que d'autres femmes l’arrosent de parfum, extrait de la fleur d'oranger "el mahd'azhar". Ce sont, les personnifications et les féminisations de la ville de Mogador métaphorisée. - www.books.google.co.ma, p.1.

 

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5. Nicole Elgrissy Banon

 

    Née en 1958, à Casablanca, au Maroc, de confession juive, Nicole Elgrissy Banon est une écrivaine et militante marocaine. Son père, Robert Elgrissy, est un employé de la CTM titulaire du Wissam alaouite et sa mère, Simone Cohen, est femme au foyer. D’une famille marocaine traditionnelle et patriote, elle est marquée par la guerre des Six Jours, l’exode massif de la communauté juive avec le départ de tous les siens. Son père refuse de quitter le Maroc, elle poursuit ses études au du lycée Lyautey dont où elle aura son bac G3 en techniques de commerciales. Elle poursuit ses études, à l'université Paris Nord et obtient un DUT en gestion des entreprises et des administrations (1978). Puis, elle revient au Maroc faire carrière dans le marketing, la communication et l'événementiel (1979-2008). La question de l’immigration massive a littéralement changé la société marocaine ce qui forge sa future carrière littéraire. Elle est l’auteure de : La Renaicendre, mémoires (2010), et de romans : Dames de cœur sur le carreau (2015), Si c'était à refaire... (2016), etc.

 

Si c'était à refaire... le carreau, Nicole, Elgrissy, Afrique Orient, 2016, ou le recul des familles juives et musulmanes marocaines modernes

 

   C’est le récit de la vie de la narratrice qui dénonce vivement tout au long de son évocation, la décomposition des familles juives marocaines et marocaines musulmanes, après l’émigration massive des marocains juifs et musulmans à la recherche d'un El Dorado illusoire. Elle évoque aussi celles qui ont naïvement mélangé évolution et révolution au point de finir leur vie toutes seules. Elle y convie à la réflexion sur la juste différence entre la tradition marocaine et la modernité. Elle y donne en exemple des cas de personnages à susciter les larmes ou à faire éclater de rire. Ayant vécu, elle en révèle le souvenir, après cinquante ans d’oubli et de mutisme. Elle y recrée un bon moment d'humanité et d'intimité entre des marocains juifs et musulmans d’un passé mélodramatique encore présent. - www.amazon.fr, p.1.

 

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6. Éliane Elmoznino

 

      Née en 1958, à Fès, au Maroc, de confession juive, Éliane Elmoznino Acoca est une écrivaine, romancière, professeure d’andragogie canado-marocaine. Elle passe son enfance au Maroc.1980, elle émigre à Grenoble, en France où elle rencontre un homme qu’elle épouse, peu après son arrivée à Montréal, qui la maltraite (1970). Elle le quitte pour suivre de nombreuses thérapies. En 2018, elle va en Russie, où elle adopte d’un orphelinat sa fille âgée d’un an et demi, diagnostiquée autisme, à son arrivée au Québec. Bachelière en biologie, elle est titulaire d'une maîtrise en sciences de l'éducation de l'UQAM et d'une scolarité de doctorat en Andragogie, science de l'éducation des adultes, de l'Université de Montréal. Elle a enseigné la didactique et la philosophie de l'éducation, la biologie, les mathématiques et les sciences en tant qu’adepte de Nietzsche, Spinoza, Rousseau, Rogers et des humanistes. Elle est l’auteure de : Spirale de naissance (2018), Moi, Mitou, le rêve brisé (2019), Une enfance au cri du muezzin, livre en préparation (2021), etc.

 

Moi, Mitou, le rêve brisé, Éliane Elmoznino Acoca, La Plume D'or, 2019,

ou la vie de Mitou face à la violence conjugale au Québec

 

    C’est le récit de Mitou, qui à son arrivée au Québec, lors de la crise des indépendantistes d'octobre, pour rejoindre son amoureux, elle est confrontée à deux réalités, un mari violent et un autre pays sous la loi martiale. Elle y raconte son rude itinéraire et la difficile façon dont elle s'en est sortie, à travers le désert de l'amour et de la solitude, d’une survie à deux. Victime de la violence conjugale de son conjoint, de ceux qui en sont la cause comme de celles qui la subissent, elle fait état d’un message d'espoir. Car, on peut toujours mettre une fin définitive aux brutalités d'un homme contre les femmes. - www.furet.com, p.1.

 

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7. Moïse Benarroch

 

     Né en 1959, à Tétouan, au Maroc, de confession juive, Moïse Benarroch est écrivain, romancier, poète et traducteur israélo-marocain. Il a émigré, à l'âge de treize ans, avec ses parents en Israël et vit depuis lors à Jérusalem. Il écrit ses premiers poèmes à quinze ans en anglais, puis en hébreu, et finalement dans sa langue maternelle, l'espagnol. Il est l’auteur de : Aux portes de Tanger (2015), L’Expulsé (2016), Lucena (2016), Les Litanies de l'émigré (2017), etc.

 

L'Expulsé, Moïse Benarroch, Babelcube, 2016, ou la vie d’un juif marocain à l'image de son ancêtre expulsé d'Espagne

 

    C’est le récit de la vie d’un homme juif marocain qui rencontre, à un terminal de bus, une jeune femme identique à l'épouse d'un expulsé, mais vingt-cinq ans plus jeune. S’en suit une liaison amoureuse. Dans le bus, des terroristes séparent les passagers en avant et en arrière par une frontière de la stratégie de leur action. S’entrecroisent, alors, des histoires qui relient le passé et l'avenir. Cela réfère à l'expulsion des Séfarades hors d'Espagne, au XVème siècle, et leur arrivée au Maroc. Le peuple juif devient errant entre les mers avec un sentiment d’absence d'appartenance. La narratrice y voyage par la pensée, dans l'espace et le temps, à la quête de l'image de son ancêtre, un expulsé. - www.babelio. com, p.1.

 

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VI- Les romanciers judéo-marocains de langue française

1960-2021

 

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1. Eric Fottorino

 

     Né en 1960, à Nice, en France, de confession juive, Éric Fottorino, est un écrivain, romancier et journaliste franco-marocain. Il est le fils naturel d’un juif marocain, natif de Fès. Il a fait des études à la faculté de droit de l'université de La Rochelle et à l'université de Paris-Nanterre, puis à l'Institut d'études politiques de Paris-I(1983). En 1984, il débute comme pigiste à Libération avant de rejoindre La Tribune de l'économie. Il écrit dans de nombreux journaux : La Vie française, La Croix, sur des thèmes sociaux, géopolitiques et mythiques. Il rejoint le quotidien Le Monde (1986). Il en devient directeur de la rédaction en mars, après l'éviction de Jean-Marie Colombani sur vote négatif de la Société des rédacteurs (2006). Il est l’auteur de : Korsakov (2004) Caresse de rouge (2004), Le Dos crawlé (2010), Le Marcheur de Fès (2013), Chevrotine (2014), etc.

 

Le Marcheur de Fès, Eric Fottorino, Calmann-Lévy, 2013, ou

le voyage du juif Maurice à Fès la ville natale de son père

 

     C’est le récit du narrateur, Maurice, qui s’imagine partant vite avec son père, vers les Pyrénées. Traversent l'Espagne du nord au sud, ils vont d’abord, à Fès, la ville natale de son père. En 2012, il a pensé aller promener son père marocain, dans les rues de sa jeunesse, au quartier juif de Fès, à la médina, berceau de ses souvenirs, à l'université de la Karaouine, à la façade de l'Empire, le plus grand cinéma, jadis, d'Afrique du Nord. Mais, retenu par la maladie, il fait le voyage sans lui. Il y est devenu le marcheur de Fès. Il y perçoit ce qu’est une vie. A près d’un kilomètre de la ville, dans l'ancien quartier européen, se trouve le mellah, ou le quartier juif. Dans cet espace réduit, il se voit Moshé Maman devenir Maurice Maman. Comme les siens, le Juif marocain va s'intégrer à la France, parler sa langue, bâtir sa maison, fonder sa famille et faire son avenir. Il traverse les ruelles et les cimetières, en poussant les portes des rares synagogues, parlant aux derniers Juifs fassis dont la flamme risque de s’éteindre bientôt. À chaque pas, il est tombé sur son père biologique, longtemps inconnu, jusqu'à ce que ce père adoptif est tombé sur lui, tout à coup, pour le sauver. - www.elle.fr, p.1.

 

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2. Eliette Abécassis

 

    Née en 1969, à Strasbourg, en France, de confession juive, d'une famille juive orthodoxe marocaine très pratiquante, Eliette Abécassis est écrivaine et romancière, réalisatrice et scénariste franco-marocaine de Mogador. Après le baccalauréat, à dix-sept ans Strasbourg, elle va suivre ses études en classes préparatoires littéraires, à Paris, hypokhâgne et khâgne, au lycée Henri-IV. Elle entre ensuite à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, où elle obtient l'agrégation de philosophie, et enseigne la philosophie à l'université de Caen. En 1992, elle part un an aux États-Unis à l'Université Harvard, à l’aide d’une bourse d'étude. Elle est l’auteure de : Le Corset invisible (2007), Qumran (2009), Sépharade (2011), etc.

 

Sépharade, Eliette Abécassis, Albin Michel, 2011, ou Esther Vital à la quête des origines juives marocaines de l'Inquisition à nos jours

 

    C’est le récit de la vie Esther Vital, une juive marocaine, née à Strasbourg, en France, qui apprend que nul n’échappe au destin qu'on lui a choisi. Elle se voit écrasée par la tradition, mais aussi déchirée par la perte des paradis perdus, tant en Espagne de Cordoue, à Tolède, qu’à Mogador et Fès au Maroc. Elle choisit elle-même son futur époux, Charles, malgré l’opposition de sa famille. Mais, la veille de ses noces, vêtue de la robe pourpre des promises sépharades, elle découvre de terribles secrets dont elle risque d’être victime. À travers cette quête des origines, elle explore l'histoire des juifs marocains, de l'Inquisition espagnole à nos jours. - www.livredepoche.com, p.1.

 

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