sábado, 20 de julio de 2013

Pte Anthologie des poétesses andalo-maghrébines médiévales



Dr. SOSSE ALAOUI MOHAMMED







PETITE ANTHOLOGIE
DES POÉTESSES ANDALO-MAGHRÉBINES
DE LANGUE ARABE
DE L’EPOQUE MEDIEVALE











Tétouan
2013
INTRODUCTION

       Composer dans la limite du possible une «Petite anthologie des poétesses andalo-maghrébines, de langue arabe, de l’époque médiévale», nous fait d’emblée songer à ce fameux témoignage d’Ingrid Hunke. Ingrid Hunke souligne savamment : «De beaux vers pouvaient beaucoup, tout de même auprès d’un peuple chez qui la poésie faisait partie intégrante de la vie quotidienne et des relations sociales au même titre que le langage lui-même ; elle n’était, en fait, qu’une forme particulière du langage que chacun maîtrisait, et qui jaillissait tout aussi naturellement des lèvres d’un paysan dans son champ que de celles d’un docte universitaire, des lèvres d’une princesse que de celles d’une muletière.  En effet, qu’il fût un pécheur sur la berge du Guadalquivir ou artisan dans sa boutique, chacun aimait à toute heure et en toute occasion improviser des vers[1] Ainsi aurions-nous à citer, dans la mesure du possible, des poétesses d’Andalousie, et du Maghreb (l’Afrique du Nord almoravide, almohade et mérinide), englobant l’aire libyenne de Barca (ou Tripolienne), l’aire algéro-tunisienne (de l’Ifriqiya) et l’aire chenguito-mauritanienne du Grand Sahara maghrébin.

      Géographiquement, l’unité de la foi tolérante et  du régime dynastique avait primé dans l’appartenance nationale arabo-islamique et judéo-chrétienne de ces poétesses anadalo-maghrébines.  En ce sens, Abdelhadi Tazi s’interroge notamment : «Comment peut-on se représenter  - à ce propos – des frontières entre l’Andalousie et le pays du Maghreb, au temps où les rois du Maroc et de l’Andalousie étaient en rapport permanent, sinon une seule personne régnant ici et là-bas, au temps où l’on signalait le déplacement nombre de gens de l’Andalousie, surtout au septième siècle [XIVe s.], vers la rive Sud de la mer Méditerranée… Et on entendait d’autres émigrations de Kairouan, par exemple, vers Fès, et de Fès vers Kairouan et la fusion de certaines familles dans d’autres (…). Et on lisait dans ‘les Mémoires d’Ibn El Haj Nimieri’  sus-indiqué, au sujet d’une dame qui conviait un poète à son salon  littéraire à Fès, à l’époque mérinide, en vers : ‘Sois le bienvenu Abu el Hassan parmi nous/ et arrive que la fidélité t’accompagne// Tes compagnons qu’englobe un sublime salon/ constituant une terre dont tu es le firmament[2]».

      Aussi A. Tazi précise-t-il plus loin : «Il y avait parmi les dames une promotion qui comptait parmi les doctes juristes musulmanes associées. Il y avait parmi elles qui se distinguèrent dans la jurisprudence de leur époque (…). Parmi celles-ci, il y en avait qui s’apparentaient à l’Andalousie, qui s’apparentaient à Chenguit [Mauritanie actuelle], ou à la Tunisie [l’Ifriqiya composant la Tunisie et l’Algérie actuelles], à Tripoli [Libye actuelle]…  et à d’autres régions parmi les places fortes, telles que Sebta [Ceuta], Fès [la capitale du Maghreb d’alors] et à Tlemcen [de l’Algérie actuelle]… Quant au dossier des femmes de lettres, des poétesses, des critiques et des conférencières, ce fut un dossier très dense pour ce qu’il contenait en genres et en formes… On écoutait leurs poésies qui traitaient de thèmes subtiles et envoûtants, et en particulier celles des femmes de lettres des cités andalouses et maghrébines[3]…».

     En somme, on ne saurait mieux boucler cette brève introduction d’un aperçu anthologique sur les poétesses andalo-maghrébines, à l’époque médiévale, qu’en citant cette indéniable remarque panoramique d’Ingrid Hunke sur l’immense héritage poétique séculaire des poétesses de langue arabe multiconfessionnelles andalo-maghrébines indiquant : «Si à l’époque préislamique les poétesses – on connaît les noms de soixante d’entre elles et l’on possède le «divan» [le recueil] complet de l’une d’entre elles [Al Khansa’]- disputaient déjà le palme aux hommes, l’Andalousie eut elle aussi son contingent de poétesses illustres (…). À la lumière de tant d’étoiles, le poème d’amour arabe s’épanouit en Andalousie et rayonna au-delà de ses frontières, provoquant en Occident [en Europe, au Maghreb et en Orient] un véritable bouillonnement d’idées[4]

                                                                                      L’auteur traducteur










PREMIÈRE PARTIE
ANDALOUSIE

LES POÉTESSES ANDALOUSES
DE LANGUE ARABE
DE L’ÉPOQUE MÉDIÉVALE :

Ibnatu Muhamed Fero
Aïcha El Qurtubiyya
Ibnatu Ibni Es-Sekkane
Um El Kirâm
Um El Alaâ El Hijâriyya
Um Es-Saâd El Qurtubiyya
Asma Al Amiriyya
Hafsa El Hijâriyya
Zineb Almîriyya
Zaïnab Bintu Ziâd
Nazha Bintu Laqlîaî
 El Ghassâniyya El Bajjâniyya
Qasmûna El Yahûdiyya
Hind Ech-Châtibiyya
Jawhara servante d’Ibni Abbad
Hamda El Ûfiyya
Muhja El Qurtubiyya
Wallada Bintu El Mustakfî





Ibnatu Muhamed Fero

           Ibnatu Muhamed Fero, c’est la fille de Mohamed Ibnu Fîra l’omeyyade le tolédan, la sœur de Saïda qui fut de son côté une copiste et fut son aînée, tel qu’on le verra.  Abû El Abbas As-Saqr a dit que la cadette était une bibliophile, une copiste et une bienfaitrice jusqu’à sa mort toute jeune.  Saïda m’a écrit que sa sœur, ici Ibnatu Mohamed Fero, avait dit en vers de l’une de leurs proches qui s’était montrée avare à son égard :

«Elle fut avare et l’avarice est un mal sans remède/
Elle rebute autant les médecins que les thérapeutes[5] //».




Aïcha El Qurtubiyya

     D’après Ibnu Hayyan, dans «Al Muqtabas» (L’Adapté),  Aïcha El Qurtubiyya est une poétesse de langue arabe qui n’avait pas d’égale, parmi les femmes libres de l’Andalousie, par sa science, son entendement, sa culture littéraire, sa poésie et son éloquence. Elle louait les souverains de l’Andalousie, et s’adressait à eux pour tout ce dont il lui arrivait d’avoir besoin. Elle avait  une belle calligraphie, copiait les volumes du Coran et mourut jeune fille, en 400 H/ XIe s. On disait d’elle des merveilles et des paradoxes. Elle fut un jour devant le roi El Mansur Ibnu Abî Amer, alors qu’il tenait dans les bras un enfant, celle-ci improvisa en vers :

«Qu’Allah te fasse voir en lui ce que tu désires/
Et que ses  excellences ne cessent  de croître//
Certes sa physionomie  indique bien ce à quoi  /
 Tu le prédestines  quant à son heureux futur[6]//».




Ibnatu Ibni Es-Sekkane

      Ibnatu Ibni Es-Sekkane est une poétesse de langue arabe de Malaga dont Ibrahim Ibnu Abdel Kader disait : «Nous fûmes chez la vieille poétesse, du nom de Ibnatu Ibni Es-Sekkane,  la Malagaine,  lorsqu’un corbeau passa en survol devant nous. Nous lui demandâmes de le décrire et, elle en dit :

«Un corbeau passe par-dessus nous/
Essuyant du coup la face des collines//
Je lui dis : ‘Sois donc le bienvenu/
Ô ton des cheveux de la jeunesse[7]//»





Um El Kirâm

     Um El Kirâm est la fille d’El Muatasim Samâdih l’Émir d’Almeria, une poétesse de langue arabe. Elle s’éprit d’un jeune homme, réputé pour sa beauté de Dénia, du nom d’Es-Sammar. Elle lui dédia des muwachchah (poèmes à doubles rimes) de sa poésie, où elle clame :

«Ô vous groupe de gens soyez surpris/
 De ce que fait le tourment d’amour//
Sans lui nul ne rabaisse la lune la nuit/
De son horizon surélevé vers le sol//
Il me suffit que de celui que j’aime si/
En me quittant mon cœur le suive[8]//».      
      




Um El Alaâ El Hijâriyya

     Um El Alaâ El Hijâriyya fille de Yûsuf (s’apparentant à Wâdî al Hijâra) de l’an 500 H/ XIIe s. est une poétesse de langue arabe créatrice et d’une forte personnalité. De sa poésie, citons :

«Tout ce qui vient de vous est bonté/
Et de votre suprématie l’âge s’orne//
L’œil est attiré par votre physionomie/
Et de votre appel l’oreille se délecte//
Qui passe sa vie sans votre présence/
De l’atteinte de ses vœux est privée[9]//»





Um Es-Saâd El Qurtubiyya

      Um Es-Saâd El Qurtubiyya, fille d'Isâm Ibnu Muhamed Ibnu Ibrâhim Ibnu Yahia Ibnu Khilsa le himiaride le Kétamide de Cordoue, plus connue sous le nom de Sadûna. El Badr En-Nabulsî en dit dans « Tadyyîl » (Marge) : «Elle fut rapporteuse auprès de son père, son grand-père entre autres parmi les siens». Elle fut, selon  Ibnu Abdel Malik El Marrakuchî une femme de lettres  et une poétesse de talent. Elle se fredonna à elle-même au sujet de la statuette de la chaussure du Prophète (PS) en répons à celui qui a dit :

«Je baiserai la statuette si je ne trouve/
D’autre voie à baiser la chaussure de l’Élu//

Elle clama alors :

«Il se peut que j’arrive à la baiser/
Au jardin de l’Éden le plus lumineux séjour//
A l’ombre béate d’un logis assuré/
Me désaltérant à la source de Salsabile//
J’en essuierai le cœur dans l’espoir/
Qu’elle apaise ce qu’il y a en lui de soif//
Tant il se soulagera des résidus de ce/
Qu’adorent les générations des amants[10]//».




Asma Al Amiriyya

      La Sévillane Asma Al Amiriyya fut une  poétesse de langue arabe de talent et s’adressa au calife almohade Abdel Mumen Ibnu Ali (524-558 H/ 1129-1162) qui unifia l’Andalousie et le Maghreb par une lettre relatant son ascendance améride et le sollicitant pour d’exempter d’al Inzal (l’impôt d’hospitalité) sa demeure et de lever l’embargo sur sa fortune financière, et qu’elle achève par un poème dont l’extrait suivant :

«Nous connûmes la conquête et la victoire éclatante/
Par la grâce de notre seigneur l’Émir des Croyants//
Si le discours arrive à s’étendre sur les excellences/
Je vois qu’en cela votre discours s’étend à l’infini[11]//





Hafsa Al Hijâriyya

       Hafsa Al Hijâriyya bintu Zaïdûn Ibnu Hayât al Hijâriyya (s’apparentant à Oued Al Hijâra). Elle fut citée dans le livre d’Ibnu Adharî «Kitâb al Bayan al Mughrib» et fut l’une des gens de l’an 400 H/ XIe s. C’était une femme de lettres savante et une poétesse pleine de verve. De sa poésie, citons ces extraits dépeignant un certain Ibnu Jamîl :

«Ibnu Jamîl croit voir le temps dans son ensemble/
Tout le monde est atteint du flot de sa prodigalité//
Il a un moral semblable au vin une fois émoustillé/
Et meuilleure que sa vertu sa belle physionomie//
D’un visage comme le soleil attirant de sa joie les/
Regards les faisant replier par l’excès de sa clarté//».

Et en tançant, ses esclaves elle clame :

«Ô mon Dieu l’effet qu’ont mes serfs sur moi/
Une braise de bois ardent nul n’est intelligent//
Ils sont soit ignorants soit débiles et éprouvants/
Ou  rusés par stratagème ne me répondent pas[12]//».



  
Zaïnab Almîriyya

     Dans le cadre de la biographie de Zaïnab Almîriyya (d’Almeria), Ibnu Abdel Malik, dans «Adh-Dhaïl wa at-Takmila » et  Al Maqerrî, dans «Nafhu at-Tîb» rappellent qu’elle était une femme de lettres et une poétesse de langue arabe. Et c’est elle l’auteur des vers érotiques suivants :

«Ô celui qui s’éloigne dont la monture/
Dévie je te révèle un part de mon chagrin//
Car si rien ne guérit les gens de leur peine/
Ma peine est bien au-dessus des leurs//
Il me  suffit qu’il consente d’être à sa suite/
Et à son service jusqu’à la fin de mes jours[13]//».
  

     



Zaïnab Bintu Ziâd

     Zaïnab Bintu Ziâd fut la sœur de Hamda Al Ufiyya bintu Ziad, surnomée Khansa El Maghrib et l’éducatrice des femmes du calife, dont le père fut éducateur ou  calligraphe de la ville d’Ach, au temps des Almohades. Al Maqerrî attribua à Zaïnab la poésie suivante :

«Quand les envieux ne tinrent qu’à notre séparation/
Alors qu’ils n’avaient à se  venger ni de moi ni de  toi//
Et livrèrent à nos oreilles toutes sortes  de batailles/
Et que rares se firent mes protecteurs et mes alliés//
Je les envahis de par tes yeux et  de par mes larmes/
Par moi-même et de par le sabre, l’eau et le feu[14]//».

    


Alghasâniyya Albajâniyya

    La poétesse Algahasâniyya Albajaniyya s’apparente à Bajana (une énorme colline de la province d’Almeria), de l’an 400H/ XIe s. De ses vers, on peut citer :

«Je les connus alors que  je vivais à leur ombre intime/
Galante  et le verger de l’union verdissait en poussant//
Des nuits de bonheur ne craignant guère pour l’amour/
De reproche ni de crainte d’abandon pour l’union[15]//».




Qasmûna Al Yahûdiyya

      Comme il est connu, il y avait des salons littéraires communs aux  les trois religions du livre en Andalousie. Et il n’est guère surprenant des poétesses de confessions musulmane, juive et chrétienne. De là, on trouve la poétesse Qasmûna fille d’Ismaël Al Yahûdî dont le père fut aussi poète de langue arabe. Il l’éduqua et fit en partie des poèmes à doubles rimes qu’elle achevait après lui. Il la considérait comme plus talentueuse que lui. Elle se regarda à une glace et remarqua sa beauté alors qu’elle devait pubère sans se marier et dit :

«Je vois un verger aux fruits mûrs pour la cueillette/
Et je ne vois nul  cueilleur  tendre la main vers eux//
Malheureusement  la jeunesse s’en va en pure perte/
Et il reste au cas où  ce que je nomme  au singulier[16]//».





Hind Ac-Châtibiyya

    Hind Ac-Châtibiyya était a servante de Abû Muhamed Abdallah Ibnu Maslama Ach-Chatibî. Elle fût une femme de lettres et une poétesse  talentueuse. Abû Amir Ibnu Yanniq lui a écrit pour venir chez lui avec son luth, en vers :

«Ô Hind peux-tu me rendre une fraîche visite/
Déniant  les interdits sauf boire de l’eau pure//
On entend les rossignols chanter en rappelant/
Les mélodies de ton luth  en deçà de minuit//».

Et Hind de lui répondre en ces vers :

«Ô Seigneur héritant son haut rang de Seigneurs/
Aux allures hautaines de leurs sublimes qualités//
Il me suffit de me hâter auprès de vous puisque je/
Serai déjà la réponse avec le prochain messager![17]//»

     

     

Nezha Bintu Laâqîlaî

      Nezha Bintu Laqîlaî est, selon Ibnu Al Abbâr, la fille Abû Bakr Muhamed Ahmed Ibnu Khalaf Ibnu Abdel Malik Ibnu Ghâlib Al Ghasânî, natif de Grenade. C’était une femme de lettres et une poétesse de langue arabe, vive à la réplique, plaisante et coquette, de l’an 500 H/ XIe s. Il s’instruit auprès d’Abû Bakr Al Majkhzûmî qui était aveugle. Un jour, alors qu’elle lisait auprès de lui, Abû Bakr Al Kindî entre et dit en s’adressant à Al Makhzûmî en cet hémistiche :

«Si tu pouvais voir auprès de qui tu es assis!/»

      Al Makhzûmî  intervient en s’attardant à trouver de quoi achever le vers, et celle-ci de déclamer :

«Tu serais amuï des anneaux de ses chevilles//
Le croissant se lève de ses boutons de fleurs/
Et le rameau folâtre en ses chemises de nuit//».

Et de sa poésie à propos des jours fériés des Andalous :[18]

«Quels excellentes nuits et rien de plus mignon/
Et le plus mignon de celles-ci la nuit du dimanche[19]//»
 
    

Hamda Al Ufiyya

      Hamda Al Ufiyya  est la fille de Ziâd Bnu Baqî Al Ufî, l’éducateur ou le calligraphe s’apparenant à la ville d’Oued Ach. Elle travailla dans le palais u calife almohade Al Mansur et fut surnommée Khasaâ Al Maghrib. Elle fut cité par Abû Al Qâsim Muhamed Ibnu Ali Ibnu Al Barraq en tant que femme de lettres et poétesse chevronnée. Ce dernier rapporta que Hamda Al Ufiyya  leur avait chanté elle-même alors qu’elle était sortie en villégiature à Ramla des environs de l’Oued Ach en voyant le beau visage d’un jeune homme qui lui plut énormément en improvisant :

«Les larmes révélèrent mes secrets dans un vallon/
A celui dont  le charme les a suscitées dans le vallon//
Près d’une rivière qui s’achemine dans tous les jardins/
Et d’un jardin qui s’achemine dans tous les vallons[20]//»
      




Muhja Al Qurtubiyya

     Muhja Bintu Isâm Ibnu Ahmed Ibnu Muhamed  Ibnu Ibrâhim Ibnu Yahia Al Himiarî Al Qurtubiyya, la sœur de Um As-Saâd la femme de lettres et la poétesse sus-indiquée. Elle fut l’amie de Wallada Bintu Al Mustakfî, une des plus honorées femmes de son temps. Wallâda s’attacha à elle et s’occupa de son éducation et fut la plus aimables des gens. Elle cita son père et son grand père. Elle décéda en 618 H/ XIIIe s. Un différend entre elle et Wallâda la poussa un jour à composer les vers suivants :

«Wallâda tu es devenue sage femme/
Sans époux, le secret s’est divulgué//
Mariam nous l’a raconté cependant/
Un palme de délire un dire de fait!! //

Et sa poésie encore :

«Si elle éloigna de sa bouche tous les rôdeurs/
Tel le fortin ne cesse de défendre ses avants//
Celui-ci est défendu par les flèches  et les lances/
Celle-là se défend de ses yeux par le charme[21]//»




Wallâda Bintu Al Mustakfî

      Wllâda la fille du calife omeyyade  Al Mustakfî fut l’une des plus célèbres connue de l’Andalousie. On la surnomma la Sapho de Cordoue – à l’image de la poétesse grecque : 625-580 av. J-C).  Elle était la fille du calife Al Mustakfî bi Allah Mohamed Ibnu Abderrahman Ibnu Abdel Allah Ibnu Nâser Li Dini Allah. Elle fut d’une grande éloquence et de bonne compagnie. En dépit des racontars, elle fut d’une grande vertu et fut chantée par le poète Ibnu Zaïdûn. Elle avait une servante noire et soupçonna un enclin d’Ibnu Zaïdûn vers elle et, elle lui écrit ces vers pleins de reproche :

«Si tu étais juste en amour entre nous/
Tu n’aurais pas aimé ma suivante et opté//
Tu  laissas un rameau fructueux de beauté/
Et tu t’envolas vers la branche sans fruits//
Je savais que j’étais la lune du firmament/
Mais éprise pour mon malheur de Jupiter![22]//» 





Itimad Ar-Rumaïkiyya

      Itimad Ar-Rumaïkiyya fut mentionnée par Al Maqerrî dans «Nafah at-Tîb» où il disait : «Parmi les femmes de renom de l’Andalousie, la servante d’Al Mutamid Ibni Abbad et la mère de ses enfants. Elle fut connue du nom d’Ar-Rumaïka, apparentée à son maître Rumaïk l’un des notables de Séville. Elle avait un savoir en littérature arabe sans le chant. Le destin fit qu’un jour, le calife Al Mutamid  voguait à bord d’une barque en compagnie de son vizir et poète Ibniu Ammar alors que le vent faisait des vagues à la surface de l’eau. Ibnu Abbad dit à son vizir d’improviser en vers en achevant l’hémistique de sa composition suivant :  

«Le vent a forgé de l’eau un bouclier/

Le vizir Ibnu Ammar tarda à répondre et la servante lavandière de répliquer :

«Quel  bouclier de combat si elle gèle[23]//».



-
Mariam Bintu Abî Yaqûb Al Ichbîliyya

      Mariam Bintu Abî Yaqûb Al Ansarî, l’une des poétesses ichbîliennes (Sévillanes). Elle fut originaire de Silves et fut célèbre et résidente de Séville. C’était une femme de lettres et une poétesse concise et d’une grande réputation. Elle enseignant aux femmes en leur dispensant des cours en littérature tout en respectant la vertu et la pudeur. Elle vécut longtemps, selon les historiens, en atteignant l’âge de 77 ans, selon ses propres dires et mourut en l’an 400 H/ 1010. Elle correspondait en vers avec le Calife omeyyade Ubaïd Allah Al Mahdî à qui elle avait envoyé un poème et avait reçu la réponse suivante, et comme de coutume de l’argent en dinars :   

«Que puis-je remercier de ce que tu fis à mon égard/
Si j’eusse eu l’éloquence des langues sans embarras//
Ô toi l’unique de la circonstance en cet instant et Ô/
Toi l’unique de cette époque en  fidélité et en acte//
Tu ressembles à la Vierge Mariam dans sa pure vertu/
Tu surpasses Al Khansâa en poésie et en maximes//»

Celle-ci lui répliqua en reconnaissance de ses bienfaits :

«Qui pourrait rivaliser avec toi en parole et en acte/
Alors que tu entrepris un bienfait sans aucun calcul//
Et dire du remerciement collier que tu mis à mon cou/
Enfilé de perles et autres biens que tu me fis avant//
Tu me couvris de bijoux atour qui me rendit si belle/
Surpassant celui  de toute femme sans parures//
Dieu combien votre morale immaculée qu’arrose/
L’eau de l’Euphrate répandant la finesse érotique//
Tu ressembles à Marwan qu’envient  ses innovants/
Qui persistèrent et  devinrent de sublimes idéaux//
Celui dont le père fut le sabre indien acéré ne/
Générant   qu’une progéniture d’épée acérées//»

Et de sa poésie lorsqu’elle vieillit :

«Qu’espérer d’une fille de soixante-dix/
Comme une toile d’araignée fragile//
Elle rampe tel un bébé vers un bâton/
Et marche comme un captif enchaîné[24]//».
  















DEUXÈME PARTIE
MAROC

LES POÉTESSES MAROCAINS
DE LANGUE ARABE
DE L’ÉPOQUE MÉDIÉVALE :

Tamima Bintu Youssef Ibn Tachafine
Um En-Nissaâ
Chalabiyya Ach-Châïra
Safiyya El Azafiyya
Rumaïla soeur d’Abdel Mumen
Hafsa Rekuniyya
Um El Azîz












Tamimatu Bintu Youssef Ibnu Tachafine

        Tamimatu Bintu Youssef Ibnu Tachafine a fait beaucoup parler les gens d’elle comme leader politique qui, par son opinion juste, a renforcé le mouvement des Almoravides (XIe siècle), connue par son surnom Um Talha… Il fut d’un esprit supérieur et translucide, renommée par sa littérature poétique et sa générosité. Elle administrait elle-même ses affaires matérielles et avait des secrétaires qu’elle contrôlait personnellement en toues choses. Et parmi les anecdotes que les historiens rapportaient d’elle, que l’un de ses secrétaires qu’elle avait convoqué pour le contrôler fut ébloui par son charme ; et  sa beauté et  s’apercevant de son trouble elle s’adressa à lui en chantant :

«C’est le soleil ayant pour demeure le ciel/
Compatis à ton cœur avec endurance//
Tu ne saurais jamais jusqu’à lui remonter!/
 Et il ne saurait jusqu’à toi descendre![25]//» 





Um En-Nissaâ

       Um En-Nissaâ, poétesse, fille d’Abdel Mumen commerçant fassi, fut évoquée par Ibn El Arabî El Hatimî (1165-1240), dans le livre des «Al Muhâdarât» (les Conférences) où il en dit : «Elle excellait dans la poésie et elle chanta à Monsieur Abî Alî, lors de son institution   gouverneur de Fès, un poème ayant pour incipit :

«Le messager vint avec une promesse attendue/
Et ce fut la vérité dans sa limpidité sans trouble//
Du meilleur leader qui vers le salut nous guide/
Et qui dans ses ordres la rectitude et la juste vue//
Un lion si jamais les héros assaillent son quartier/
Défit  les bataillons dont nul ne reste nul ne survit[26]//».





Chalabiyya Ach-Châïra

        Chalabiyya Ach-Châïra (Chalabiyya la poétesse) est une dame dont personne ne put connaître ni le nom ni la vie, ce qui montre la négligence des Marocains de l’histoire de leurs hommes et leurs femmes  à la fois. C’est cette dame qui adressa une épître poétique au sultan Yaqûb El Mansur l’un des fils de l’almohade Abel Mumen (XIIe s.) se plaignant de l’injustice des gouverneurs et de son percepteur d’impôts, à la suite de quoi, le souverain accorda rétribution, et ce à la fin de la prière d’un vendredi,  où elle clamait :

« Il est temps que les yeux fiers pleurent/
Et assurément, je vois les pierres pleurer//
Ô toi qui vas vers  la cité dont on espère/
Que le Miséricordieux enlève ton méfait//
Appelle le prince étant debout à sa porte/
Ô pasteur ton troupeau est réduit à néant//
Tu le délaissas à l’abandon sans pâturage/
Tu le laissas en proie à des fauves hostiles//
Élégante  pâture de fourrage fut un éden/
Que les tyrans changèrent en bois ardent//
Ils pillèrent sans peur ni crainte de leur Dieu/
Or rien n’échappent à l’attention d’Allah[27]//»




Safiyya El Azafiyya

      Safiyya El Azafiyya est une poétesse qui appartenait à al famille des Azafides, gouverneurs de Sebta (Ceuta). Elle fut glorifiée par le professeur et femme de lettres et poétesse madame  Sara Bintu Ahmed El Halabî, dans un poème ayant pour incipit : 

«Quand  je cite l’Orient, je m’envolai vers lui de désir/
Et du désir de celui qui en Orient me rappela l’Orient//
Mais avec  celle qui devint l’unique de son époque/
J’oubliai les désirs tant les sublimes que les plus fins[28]//»



Rumaïla soeur d’Abdel Mumen
     
       Rumaïla soeur d’Abdel Mumen, le Calife Almohade (m. 558 H/ 1162) fut d’après El Halî qui, en mentionnant sa relation avec Ibn Gharala en dit : « Elle fut elle aussi noble de rang, d’une grande vertu, pleine d’éloquence, et composait des poésies  lyriques merveilleuses  à la perfection ». Puis il l’incipit de l’un ses poèmes plein d’esprit et d’images :

«La veille marcha  pleine de désarroi/
Jusqu’à ce qu’elle vit ma prunelle, elle s’arrêta[29]//».      




Hafsa Rekuniyya

     Hafsa Bintu El Haj Rekûniyya a une biographie qui parut dans plusieurs références. C’était une poétesse et femme de lettres réputée pour sa beauté et sa noble ascendance et sa fortune. Elle fut la préceptrice des dames de la dynastie d’El Mansour almohade à Marrakech. Elle fut citée par El Mallahî dans son histoire, et il en récita les vers qu’elle improvisa devant le au Prince des Croyants Abdel Mumen Ibnu Alî :

«Ô maître des gens Ô celui/
Dont on espère l’assistance//
Daigne m’offrir un feuillet/
Qui sera à l’âge un apprêt//
Où ta dextre calligraphiera/
(Louange à Dieu Lui le Seul)[30]//».   


Um El Aziz

    Um El Aziz dont El Maqerrî fit la biographie, dans «Nafh At-Tîb»  (Souffle embaumé), d’après El Hâfedh Abî al Khattâb Ibnî Dihiya (m. en 633), dans son livre «El Mutrib min Achaâr El Maghrib» (Le chanteur des poésies du Maroc), où celui rapporte : «Ma grande tante paternelle la noble Hassanide m’a chanté à elle-même :

«Vos regards nous blessent  les entrailles/
Et notre regard vous blesse dans les joues//
Blessure pour blessure faites-en une à une/
Or  qu’oblige  la blessure d’être repoussé[31]//»
















TROISIÈME PARTIE
ALGÉRIE

LES POÉTESSES ALGÉRIENNES
DE LANGUE ARABE
DE L’ÉPOQUE MÉDIÉVALE :

Mariam Az-Zannâtiyya
Aïcha Bintu Imâra















Mariam Az-Zanâtiyya

     Mariam Az-Zanâtiyya est une femme chimiste, poétesse parmi les poétesse de Kairouan (ex-Algérie-Tunisie-Barqa). De sa création poétique, on rapporte à propos de sa spécialité scientifique ces vers :

«J’appris la science de la chimie entière/
Et je couronnai mon esprit de ses colliers//
Si cela a une part de mon zèle et ma peine/
Tous en tous cas en seront les amants[32]//» 



Aïcha Bintu Imâra

     Aïcha Bintu Abî A-Tâhir Imâra Ibnu Yahia Imâra  Ach-Charîf Al Hasanî qui ‘était illustré parmi ses contemporains dans la belle poésie en particulier les poèmes lyriques à double rimes. Le juge Abû Al Abbas Al Ghabrînî en dit dans son ouvrage «Kitâbu Adh-Dhirâyati fî Ma Urifa min Ulamâï fî Al Miiati As-Sâbiati bi Bijâya» : « Aïcha fut une femme de lettres pleine d’éloquence, subtile et d’une belle calligraphie. J’ai vu le vivre d’At-Taâlibî «Yatîmatu Ad-Dahri» calligraphiée par elle, en huit tomes.  Et de la poésie de la noble Aïcha :

«Ils prirent mon cœur et s’en allèrent/
Et à mon envie ils m’abandonnèrent //
Qu’il ne revienne pas s’ils ne revinrent/
Excusez-moi sinon abandonnez-moi![33]//»







QUATRIÈME PARTIE
TUNISIE

LES POÉTESSES TUNISIENNES
DE LANGUE ARABE
DE L’ÉPOQUE MÉDIÉVALE :

Al Jâziyya Al Hilâliyya
khadijatu Ar-Rusafiyya
Sara Al Halabiyya
Sallaf Tûnusiyya














Al Jâziyya Al Hilâliyya

     Les Marocains et les Tunisiens en particulier rapportent des informations sur Al Jâziyya Al Hilâliyya dont on raconte un ensemble de légendes merveilleuses. On en récite des poésies qui pourraient remplir des livres si on les compile. Le cheikh Hasan Husnî Abdelwahâb  rapporte un poème relatif à une récitation où celle-ci s’adresse à son enfant :

«Il n’y a aucun bien dans l’enfant s’il grandit/
Et s’il sommeille trop et s’il est trop inactif//
S’il ne traverse tant l’Orient que l’Occident/
Et s’il n’épuise sur les routes ses provisions//
Ou bien il périt et se repose d’une vie avilie/
Ou il revient tel un faucon pleins les crocs[34]//»



Khadîdja Ar-Rusfia

     Khadîja  Ar-Rusfiyya s’est illustrée dans un petit port sur la côte tunisienne du nom de Rusfa. C’était une femme de lettres pleine d’éloquence d’une famille arabe. Il ne reste de ses nouvelles que peu de chose de ce qu’en rapporte le poète de  l’ancienne Tunisie Ibnu Rachïq dans son ouvrage «Al Unmûdaj», où il en dit : «Elle se nommait Khadîja Bintu Ahmad Ibnu Kalthûm Al Maâfirî, et Khaddûj fut son surnom. C’était une célèbre poétesse pleine de talent et qui  possède un art épistolaire que ne réussissent  que les plus chevronnés des épistoliers. Elle fut aimée d’Abû Marwan Abdel Malik Ibnu Ziâd Allah et elle avait un enclin pour lui. Certains mouchards envieux nuirent à leur amour et en troublèrent la pureté. Et ses frères séparèrent les deux amants. Alors celle-ci lui dédia ces vers :

«Ô seigneur ce n’est point ainsi que juge la raison/
Le droit du supérieur est de bien traiter l’inféreur[35]//».  




Sara Al Halabiyya

     Les horizons du  Maghreb musulman ont reçu  l’une des femmes de lettres du pays du Châm (la Syrie actuelle) : Sâra Al Halabiyya, qui fut une femme de lettres,  une poétesse et femme médecin habile et qui s’établit en Tunisie chez le Calife hafcide Al Mustansir Bi Allah, le détenteur de l’Ifriqiya. Elle récita devant lui un long poème ayant pour rime la lettre b et pour incipit :

«L’Orient s’enorgueillit de vous et l’Occident/
Ainsi que le temps erre  grâce à vous et chante[36]//».

      Puis, elle arriva En Andalousie chez l’Emir Abdallah Ibnu Al Ahmar, surnommé le Fkih, est dédia de sa poésie un poème rimé par d, où elle dit notamment :

«Une royauté s’élevée jusqu’à toi en perpétuité/
Une gloire une assistance et un triomphe éternel/»

     Ensuite, elle alla auprès de l’Émir Abû Yûsuf Yaâkûb Ibnu Abdel Alhaq, le premier souverain de la dynastie mérinide, et lui chanta un poème rimé par en d :

«Par le succès l’assistance et le triomphe/
Tu arrivas Ô le meilleur des rois de la cité//».
  


Sallâf At-Tûnusiyya

     On évoqua Sallâf At-Tûnusiyya à l’occasion des événements de l’an 296 H/ 909 lorsque parvint la nouvelle de la défaite de l’armée aghlabide sous le commandement de l’Emir Ziâd Allah III, pendant qu’il dormait aux environs de Kairuan. Il comprit que l’Etat était sur le point de s’éteindre et se préparait à quitter les lieux.  Elle fut parmi ceux qui allaient l’accompagner d’entre ses serviteurs et ses intimes. Et sa servante Sallaf se leva et prit son luth contre son sein et se mit à chanter pour le rejoindre, et dit :

«Je n’oublierai pas son attitude le jour du départ/
Et sa paupière noyée dans le flot de ses larmes//
Et son dire alors que les montures s’éloignent/
Tu m’abandonnes mon seigneur  et tu t’en vas?//
Confiée à la garde de Dieu une antilope ahurie/
D’une séparation séparation où est mon bûcher[37]//»   






TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION                                                                                                                     2

PREMIÈRE PARTIE
ANDALOUSIE
LES POÉTESSES ANDALOUSES
DE LANGUE ARABE
DE L’ÉPOQUE MÉDIÉVALE :                                                                                               4

Ibnatu Muhamed Fero                                                                                                                  5
Aïcha El Qurtubiyya                                                                                                                     6
Ibnatu Ibni Es-Sekkane                                                                                                                7
Um El Kirâm                                                                                                                                8
Um El Alaâ El Hijâriyya                                                                                                                9
Um Es-Saâd El Qurtubiyya                                                                                                        10
Asma Al Amîriyya                                                                                                                      11
Hafsa Al Hijâriyya                                                                                                                      12
Zaïnab Almîriyya                                                                                                                        13
Um El Aziz                                                                                                                                 11
Hafsa Al Hijâriyya                                                                                                                      12
Zaïnab Almîriyya                                                                                                                        13
Zaïnab Bintu Ziâd                                                                                                                       14
Alghasâniyya Abajâniyya                                                                                                            15
Qasmûna Alyahûdiyya                                                                                                                16
Hind Ach-Châtibiyya                                                                                                                 17
Nezha Bintu Laqîlaî                                                                                                                   18
Hamda Al Ufiyya                                                                                                                      19
Jawhara d’Al Mutamid                                                                                                              20
Muhjatu  Al Qurtubiyya                                                                                                             21
Itimad Ar-Rumaïkiyya                                                                                                               22
Mariam Bintu Abî Yakûb Al Ichbîliyya                                                                                       23

DEUXIÈME PARTIE
MAROC
LES POÉTESSES MAROCAINES
DE LANGUE ARABE
DE L’ÉPOQUE MÉDIÉVALE :                                                                                          24

Tamima Bintu Youssef Ibnu Tachafine                                                                                      25
Um En-Nissaâ                                                                                                                        26
Chalabiyya Ach-Châïra                                                                                                           27
Safiyya El Azafiyya                                                                                                                 28
Rumaïla soeur d’Abdel Mumen                                                                                               29
Hafsa Rekûniyya                                                                                                                     31
Um Al Azîz                                                                                                                             32


TROISIÈME PARTIE
ALGÉRIE

LES POÉTESSES ALGÉRIENNES
DE LANGUE ARABE
DE L’ÉPOQUE MÉDIÉVALE :                                                                                         33

Mariam Az-Zanâtiyya                                                                                                            34
Aïcha Bintu Imâra                                                                                                                  35

QUATRIÈME PARTIE
TUNISIE

LES POÉTESSES TUNISIENNES
DE LANGUE ARABE
DE L’ÉPOQUE MÉDIÉVALE :                                                                                          36

Al Jâziyya Al Hilâliyya                                                                                                             37
Khadîjatu  Ar-Rusîfiyya                                                                                                           38
Sara Al Halabiyya                                                                                                                   39
Sallaf Tûnusiyya                                                                                                                      40








[1]  Ingrid Hunke : «Le soleil d’Allah brille sur  l’Occident», Paris, Edit. Albin Michel, 1963, p.345.
[2]  Abdelhadi Tazi : «Al Mar’atu fî al Gharb Al Islamî», Casablanca, Edit. El Fennec, 1992, pp.26-27.
[3]  Abdelhadi Tazi : «Al Mar’atu fî al Gharb Al Islamî», Op.cit., pp.38-39.

[4]  Ingrid Hunke : «Le soleil d’Allah brille sur  l’Occident», Op.cit.,  pp.368-369.

[5] Abdelhadi Tazi :   Ibnatu Mohamed Fero, in «Al Mar’atu fî al Gharb Al Islamî», Op.cit., p.107.

[6]  Abdelhadi Tazi :   Aïcha El Qurtubiyya, in «Al Mar’atu fî al Gharb Al Islamî», Op.cit., p.110 ; Ibn At-Tarâh: «Akhbâr an-Nisaâ ach-Chawâir al-lâtî yustachhadu bichi3rihina», vol.6,  www.startimes.com , p.6.
[7]  Abdelhadi Tazi, Op.cit., p.129 ; et Ibnu Zaïdane : « Ithaf Alâm An-Nâs », t.2, p.198.  
[8]  Abdelhadi Tazi, Op.cit., p.129 ; et El Maqerrî : « Nafhu At-Tîb », t.4, p.170.  

[9]  Abdelhadi Tazi, Op.cit., p.129 ; et El Maqerrî , op.cit., t.4, p.169.  

[10]  Abdelhadi Tazi : Um Es-Saâd El Qurtubiyya, in «Al Mar’atu fî al Gharb Al Islamî», Op.cit., pp.131-132 ; Ibn At-Tarâh: «Akhbâr an-Nisaâ ach-Chawâir al-lâtî yustachhadu bichirihina», vol.6,  Op.cit., p.1.

[11] Abdelhadi Tazi : Um Es-Saâd El Qurtubiyya, in «Al Mar’atu fî al Gharb Al Islamî», Op.cit., pp.131-132 ; Ibnu Abdel Malik : «Adh-Dhaïl wa at-Takmila», vol.2,  Op.cit., p.480.


[12] Abdelhadi Tazi : Hafsa Al Hijâriyya, in «Al Mar’atu fî al Gharb Al Islamî», Op.cit., pp.131-132 ; Ibn At-Tarâh: «Akhbâr an-Nisaâ ach-Chawâir al-lâtî yustachhadu bichirihina», vol.6,  Op.cit., p.3.   

[13] Abdelhadi Tazi,  Zaïnab Almîriyya, Op.cit., p.142; et El Maqerrî : « Nafhu At-Tîb », t.4, p.286.  

[14]  Abdelhadi Tazi, Zaïnab Bintu Ziâd, Op.cit., p.143; et El Maqerrî, Op.cit., p.208.  
[15] Abdelhadi : Algahasâniyya Albajaniyya, Op.cit., p.152; et El Maqerrî, Op.cit., pp.170-171 ; Ibn At-Tarâh: «Akhbâr an-Nisaâ ach-Chawâir al-lâtî yustachhadu bichirihina», vol.6,  Op.cit., p.10.  
    

[16] Abdelhadi Tazi, Qasmûna Al Yahûdiyya, Op.cit., p.152-153; et El Maqerrî, Op.cit., pp.170-171 ; Ibn At-Tarâh: «Akhbâr an-Nisaâ ach-Chawâir al-lâtî yustachhadu bichirihina», vol.6,  Op.cit., p.7.  

[17] Abdelhadi Tazi, Hind Ac-Châtibiyya, Op.cit., p.152-153; et El Maqerrî, Op.cit., p.294.  
[18] Abdelhadi Tazi, Nezha Bint Laâqîlî, Op.cit., p.152-153; et El Maqerrî, Op.cit., p.295-296.  


[20] Abdelhadi Tazi, Hamda Al Ufiyya  , Op.cit., p.136-137; et Ibnu Al Khatîb : « Al Ihâta», 1973, p.489 ;  Ibn At-Tarâh: «Akhbâr an-Nisaâ ach-Chawâir al-lâtî yustachhadu bichirihina», Op.cit., p.9.  

[21] Abdelhadi Tazi, Nezha Bint Laqîlî, Op.cit., p.145; et El Maqerrî, Op.cit., p.2- ; ;  Ibn At-Tarâh, Op.cit., p..  
[22] Abdelhadi Tazi, Wallâda Bintu Al Mustakfî, Op.cit., p.145; et El Maqerrî, Op.cit., p.293 ;  Ibn At-Tarâh, Op.cit., p.8 

[23] Abdelhadi Tazi, Itimad Ar-Rumaïkiyya, Op.cit., p.145; et « Itimad Ar-Rumaïkiyya », www.forum.stop55.com , p.1.
[24] Dr. Souha Baayoun : «Mariam Bintu Abî Yaqûb Al Ichbîliyya», www.ahlalahdith.com , p.1.

[25]  Abdelhadi Tazi : Tamimatu Bintu Youssef Ibnu Tachafine, in «Al Mar’atu fî al Gharb Al Islamî» , Op.cit., pp.192-193.

[26]  Abdelhadi Tazi : Um En-Nissaâ, in «Al Mar’atu fî al Gharb Al Islamî», Op.cit., p.130.

[27]  Abdelhadi Tazi : Chalabiyya Ach-Châïra, in «Al Mar’atu fî al Gharb Al Islamî», Op.cit., p.156-157.

[28] Abdelhadi Tazi : Safiyya El Azafiyya, in «Al Mar’atu fî al Gharb Al Islamî», Op.cit., p.149.

[29]  Abdelhadi Tazi : Rumaïla soeur d’Abdel Mumen, in «Al Mar’atu fî al Gharb Al Islamî», Op.cit., p.141.


[30]  Abdelhadi Tazi : Hafsa Rekûniyya, in «Al Mar’atu fî al Gharb Al Islamî», Op.cit., p.137.

[31]  Abdelhadi Tazi : Um El Aziz,  Op.cit., p.132 ; Ibn At-Tarâh, Op.cit., p.1.   

[32] Abdelhadi Tazi : Mariam Az-Zanâtiyya,  Op.cit., p.126 ; et Hasan Husnî Abdelwahâb : «Chahîrât an-Nisaâ at- Tûnusiyyât»,  p.82.    

[33] Abdelhadi Tazi : Aïcha Bintu Imâra,  Op.cit., p.109; et Adil Nuwihiman : «Muajam Aâlâm Al Jazâïr»,  Beyrouth, 1971, p.208.    


[34] Abdelhadi Tazi : Jâziyya Al Hilâliyya,  Op.cit., p.135; et Ibnu Khaldûn : «Târîkh Ibnu Khaldûn», Tome 4, pp.38-39 et Tome 6, pp. 34-39, Edit. Dar Al Kitâb Al-Lubnânî, 1983.
[35] Abdelhadi Tazi : Mariam Az-Zanâtiyya,  Op.cit., p.139-140 ; et Hasan Husnî Abdelwahâb : «Chahîrât an-Nisaâ at- Tûnusiyyât»,  p.52-54 .   

[36] Abdelhadi Tazi : Sâra Al Halabiyya,  Op.cit., p.139-140 ; et Hasan Husnî Abdelwahâb : «Chahîrât an-Nisaâ at- Tûnusiyyât»,  p.153-155.   


[37] Abdelhadi Tazi : Sâra Al Halabiyya,  Op.cit., p.156 ; et Hasan Husnî Abdelwahâb : «Chahîrât an-Nisaâ at- Tûnusiyyât»,  p.32-33.   


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