miércoles, 15 de agosto de 2012

LE SAHARA MAROCAIN DE J.M.G. LE CLEZIO


LE SAHARA MAROCAIN : LIEU DE LA QUETE
D’UNE UNITE IDENTITAIRE PRIMORDIALE
DANS L’ŒUVRE DE J.M.G. LE CLEZIO
PRIX NOBEL 2008

     De Lalla Touria, épouse marocaine de l’écrivain français François Bonjean (1884 - 1963), Prix de la Renaissance 1930, à Jemia, épouse marocaine sahraouie de l’écrivain français Jean - Marie Gustave Le Clezio (né en 1940), Prix Nobel de littérature 2008, il y a outre le lien matrimonial, le thème du Sahara marocain, lieu de la quête d’une unité mythique identitaire primordiale. "Informé par son épouse, Bonjean raconte la vie de Malika, l’héroïne du roman                 « Confidences d’une fille de la nuit » - ]1939: enfance, mariage, divorce, recherche du bonheur ]l’unité profonde de l’Islam, selon Gaston Roger[."- in Albert Memmi, «Ecrivains francophone du Maghreb», Paris, Seghers, 1985, pp.57 - 58. "Pour moi, écrit Bonjean dans «Carnets», ces retrouvailles avec le désert m’ont fait l’effet d’un ultime accomplissement (…). Nous sommes à Goulimine, oasis minuscule, grand port du Sahara." – «Confluent», n° 14, juin -juillet 1961, p.375. Parallèlement, on relève sous la plume de Tistou sur le Net : "Jemia est la femme de J.M.G. Le Clezio. Ils se sont connus à Maurice, mais la famille de Jemia est originaire de Saguia El Hamra (la rivière rouge)." - "Ex-Sahara espagnol", www.lecture-ecriture.com, p.1. "Il n’y a pas de plus grande émotion que d’entrer dans le désert, écrit Le Clezio, et plus encore quand on y entre pour marcher dans les traces de ses ancêtres » -"La fête chantée - «Gens des nuages», www.republique-des-lettres.fr, p.1. Pour mieux saisir cette quête d’une unité mythique identitaire primordiale, au Sahara marocain, chez J.M.G. Le Clizio, nous sonderons à travers son œuvre et sa vie :

       1- J.M.G. Le Clezio : l’homme engagé, ou le mythe du bon sauvage des Lettres françaises.
       2- J.M.G. Le Clezio à la quête d’une identité alliée et d’une parcelle du monde : le Sahara marocain.
       3- J.M.G. Le Clezio et la métaphore géographique du désert ou le retour aux sources mythiques d’une unité identitaire primordiale.
       4- Le Sahara marocain : lieu de la quête d’une unité mythique primordiale dans l’œuvre de JMG Le Clezio prix Nobel de littérature 2008.
       5- J.M.G. Le Clezio et la polémique du Prix Nobel 2008 entre le cosmopolitisme et l’unité identitaire primordiale du désert. 
        
       1- J.M.G. Le Clezio : l’homme engagé, ou le mythe du bon sauvage des Lettres françaises :
       
        A l’instar, semble-t-il, d’un F. Bonjean, J.M.G. Le Clezio préfigure l’homme et l’intellectuel engagé, en incarnant un mythe du bon sauvage des Lettres françaises. Abbeljlil Lahjomri souligne cet engagement mythique chez Bonjean en assertant contre les auteurs coloniaux : "François Bonjean excepté. Mais Bonjean était-il un écrivain «colonial» ? Il reçut certes le Prix de l’Empire pour ses «Confidences d’une fille de la nuit», mais toute son œuvre est un témoignage de sympathie pour le monde maghrébin ]le Sahara marocain[, un attachement passionné, une bienveillante curiosité." -"Portée et contours de la littérature «coloniale» ", «Pro - Culture», n°5-6, Rabat, 1975, p.27. De J.M.G. Le Clezio, écrivain engagé, Ken Roswal dit: "Que ce soit chez les Amérindiens du Mexique ou du Panama ou chez les hommes du désert ]v. du Sahara marocain[, Jean - Marie Gustave Le Clezio semble avoir atteint le but de sa quête. Une relation harmonieuse, épanouie et équilibrée au monde, tel est le secret des êtres (…) Tous ses personnages sont porteurs d’une éthique de vie où prime le respect du monde, des autres et de soi." - "La biographie de Jean – Marie Gustave Le Clezio ", www.ken.roswal.space.live.com,  p.2. D’où :

         1.1- J.M.G. Le Clezio : l’homme engagé par ses romans en Palestine et au Sahara marocain :

      "Mais parler de l’écrivain, déclare son ami Jean Grosjean, c’est parler aussi de l’homme engagé, de celui qui élève la voix, publiquement, dans la presse (…) – il signa à ce propos un manifeste dans le ‘Le Monde des livres’ du 16 mars 2007. Il se fait le défenseur des tribus et des civilisations (menacées). Le Clezio peint une sorte d’épopée ]un mythe[, du monde moderne où la terreur ]la guerre[  et la fascination ]la quête de l’unité   identitaire primordiale [, se mêlent (…). Le roman se fera ensuite plus explicite (…), comme dans «Etoile errante», en 1992, où deux jeunes filles, Esther et Nedjma, l’une juive l’autre palestinienne, se rencontrent sur une route près de Jérusalem et croisent leur destinée (…). Ou encore dans «Poisson d’or», cinq ans plus tard ]1997 [, qui décrit le douloureux parcours initiatique de Laïla, petite fille volée au Sahara ]marocain[, et qui part à la recherche de ses parents (…). C’est sans doute cette hauteur et cette largeur de vue que le Nobel vient honorer." – " Le Clezio, Nobel de la rupture", www.passionlivres.blogvie.com, p.2.

       1.2 - J.M.G. Le Clezio l’intellectuel engagé à l’aune d’une littérature animée de valeurs morales :

         J.M.G. Le Clezio est aussi perçu, par Pierre Assouline, comme un intellectuel engagé à l’aune d’une littérature, animée de valeurs morales, tout en dénonçant avec Claude Cavallero les images médiatiques qui le montrent à tort comme un intellectuel non engagé. "Disons, écrit-il, que si le cliché qui lui colle aux basques a la vie dure, l’écrivain ]Le Clezio [porte sa part de responsabilité dans son incarnation du mythe du bon sauvage des Lettres françaises. Or ce que montre Claude Cavallero, c’est que malgré tout (…), Le Clezio n’a rien d’un Sam Shepard des hautes plaines littéraires (…). Mais Cavallero le fait dans un but bien précis : démontrer la réputation, fausse selon lui, d’intellectuel ]d’homme [, non engagé dont pâtit Le Clezio si l’on juge par les reproches qui lui furent adressés notamment à la suite de son discours du Nobel. Il le voit au contraire comme ‘un écrivain attentif et actif dans le monde d’aujourd’hui’ qui n’a jamais cessé de ‘prêter attention à la question sociale (…). Un engagement à l’aune d’une littérature animée de valeurs morales." - " Le Clezio, Nobel de la rupture ", Ibid., p.2.

     1.3- J.M.G. Le Clezio et son engagement implicite à évoquer le Maroc et le Sahara marocain :

      Par ailleurs, l’engagement implicite de Le Clezio à évoquer le Maroc et le Sahara marocain trouve sa raison, selon Catherine Kern, dans la société marocaine multiculturelle, unissant tradition et modernité et préservant le sens de la solidarité humaine et de l’harmonie avec la nature. "Le choix répété du Maroc, affirme-t-elle, peut s’expliquer par la présence de ce pays de différentes civilisations (à l’image de l’île Maurice) : influence andalouse, tradition berbère, apport du judaïsme. Ce pluralisme correspond à l’appréhension qu’a Le Clezio de la culture orale. Le Maroc s’impose aussi dans cette réflexion entre tradition et modernité par son adaptation : « Les Marocains, écrit-il, ont su préserver le sens de la solidarité humaine et l’harmonie avec la nature » («Maroc», p.4) (…). Cette description correspond à l’univers de Lalla dans «Désert» ]le Sahara marocain[, la voix y est présente de la même façon physique, charnelle." – "J.M.G. Le Clezio, écrivain de l’Afrique ", www.semen.revues.org, p.9. D’où , à cet égard.

       2- J.M.G. Le Clezio à la quête d’une identité alliée et d’une parcelle du monde : le Sahara marocain :

       J.M.G. Le Clezio est à la quête d’une identité et d’une parcelle du monde, par exemple : le Sahara marocain. Jean-Louis Erzine indique à ce sujet notamment : "L’écrivain n’a pas de patrie ]quête d’une identité alliée[, pas d’espace, pas de temps, de lieu ]quête d’une parcelle du monde : le Sahara marocain[. L’écriture comme le livre doivent particulièrement intemporels ]quête de mythes[. Transversaux ! (…) Se placer à la rencontre de deux cultures et tenter, par l’écriture bien sûr, et son silence, de saisir le moment fugitif. Saisir la « roue du temps » ]l’histoire[." - " Le Clezio, le silence et l’infini", www.marcalpozzo.blogspirit.com,  p.7. Ainsi verra-t-on :

      2.1- J.M.G. Le Clezio à la quête d’une identité alliée :

      A propos de sa quête d’une identité Le Clezio énonce explicitement dans son roman «Les Géants» (1973) : "Je suis assez itinérant, instable, pas très sûr de l’endroit où je veux habiter. Il faut que je me rallie à une identité et pour moi cela passe par le langage écrit, par les livres (…). C’est là le secret de la littérature, c’est dans la recherche de la pauvreté, c’est-à-dire le manque d’effet et le manque d’apparat ; en allant vers la vérité ]la quête d’une identité alliée [." - Op.cit., p.2. Cela le conduit à une parcelle du monde : le Sahara marocain. "La quête de la pureté et de la vérité, ajoute K. Roswal, le ]Le Clezio [conduit naturellement dans le monde de l’enfance (…), jusqu’au désert." – Ibid. 

       2.1- J.M.G. Le Clezio à la quête d’une parcelle du monde : le Sahara marocain :

       De plus, J.M.G. Le Clezio est également à la quête d’une parcelle du monde, tel : le Sahara marocain. "Que ce soit chez les Amérindiens du Mexique ou du Panama, remarque K. Roswal, ou chez les hommes du désert ]du Sahara marocain[, Jean-Marie Gustave Le Clezio semble avoir atteint le but de sa quête. Une relation harmonieuse, épanouie et équilibrée au monde ]une parcelle du monde[, tel est le secret de ces êtres. Il demeure un écrivain secret, nomade plus que voyageur, attiré le désert (…). Il est un des rares narrateurs d’aujourd’hui à savoir aborder les mythes de façon matérielle et physique ]le Sahara marocain [." – Ibid. Dans son essai : « L’extase matérielle » (1967), Le Clezio affirme à propos entre autres du Sahara marocain: "L’artiste est celui qui nous montre du doigt une parcelle du monde." – Op.cit., p.4.

      De cette quête identitaire mythique de l’unité primordiale chez les personnages romanesques de Le Clezio dans le désert, Simone Domange dit en l’occurrence : "Le personnage leclézien est un être marginal, qui s’oppose en tout au Paysage social  ]du monde colonial et moderne[, dans lequel il évolue sans but. Il veut alors atteindre la liberté, fuir ce réel invivable , et qui le rejette. Cette fuite s’impose sous les traits d’une quête identitaire, qui permettrait l’unité de l’être ]la mère - patrie primordiale [. Elle passe en outre par une réconciliation avec la magie du monde ]v. le Sahara marocain[, qui s’apprend en ces lieux d’errance que sont le no man’s lands ]conflits armées régionaux [, les déserts ]symboles mythiques de la paix universelle[."- "Personnage et paysage dans les nouvelles de J.M.G. Le Clezio", www.freemind83.vox.com, p.5.

      3- J.M.G. Le Clezio la métaphore géographique du désert et le retour aux sources mythiques d’une unité identitaire primordiale :

       Pour J.M.G. Le Clezio et la métaphore géographique du désert ou le retour aux sources mythiques d’une unité identitaire primordiale est le point de jonction de l’ici colonial occidental, et le là-bas décolonisé non occidental, lieu privilégié d’une quête identitaire originelle de l’homme réconcilié avec lui-même, dans la paix et la fraternité humaine universelle du désert saharien marocain, précolonial et post-colonial."La dialectique d’ici et là-bas, note Jeff France, naît chez Le Clezio dans une schématisation de la fuite (…). Gabrielle Althen affirme ainsi que la narration de cette fuite ]devant l’actualité historique immédiate [se déploie nécessairement entre «les deux pôles de la métaphore géographique (…) celle de l’ailleurs, l’ailleurs ]le Sahara marocain [ étant pour un temps, meilleurs qu’ici ]l’occident colonial [. De plus l’identité d’exclu du personnage leclézien lui vient également de l’ici, avec lequel il entretient une relation antithétique (…). Ainsi «ce voyage initiatique» vers l’autre côté ]retour aux sources mythiques d’une unité identitaire primordiale[ est-il en même temps pour l’élu ]v. les hommes bleus marocains[, une quête identitaire." – "La marginalisation : Ici et là-bas", www.freemind83.vox.com, p.1. On y relève donc :

       3.1- J.M.G. Le Clezio et la métaphore géographique du désert :

        Pour ce qui est de J.M.G. Le Clezio et de la métaphore géographique du désert marocain, Raymond Mbassi Atéba explique notamment : "Le Sahara (…), dont Jémia, sa femme depuis 1975, est originaire, lui inspire «Désert », roman qui reçoit le Prix Paul Morand de l’Académie française, en 1980, et la publication d’un journal de voyage, «Gens des nuages» ]2003[, qui relate effectivement les étapes de ce périple à la rencontre des personnages légendaires, ancêtres de sa femme. Le rapprochement ]du Sahara marocain[ de Le Clezio avec l’Île Maurice ressemble à une quête des origines (…). Il n’y a pas d’aire géographique ni d’espace culturel qui ne soit évoqué, cité ou concerné explicitement ou implicitement par l’œuvre de Le Clezio. Ce chantre de la fraternité universelle fait constat d’un univers dont l’arc-en-ciel constitue la métaphore la plus achevée, un monde (…) qui intègre ]v. intégrité territoriale du Maroc[, (…) et, au-delà, toute la biocénose." – "Jean - Marie Gustave Le Clezio", www.lehman.cuny.edu, p.2.

      3.2 - J.M.G. Le Clezio et le retour aux sources mythiques d’une unité identitaire primordiale :

       Selon Tistou, J.M.G. Le Clezio et sa femme originaire du Sahara marocain, rencontrée à l’Île Maurice en 1975, esquissent, au cours de leur voyage aux province du Sud du Maroc, le retour aux sources mythiques d’une unité identitaire primordiale. "Jemia, remarque-t-il, est la femme de JMG Le Clezio. Ils se sont connus à Maurice, mais la famille de Jemia est originaire de Saguia El Hamra (la rivière rouge).
      
        «La Saguia El Hamra est une vallée asséchée à l’extrême sud du Maroc, lit-on dans leur journal de voyage «Gens des nuages» ]2003[, au-delà du Draa, au cœur d’un territoire qui a longtemps appartenu à l’Espagne ]coloniale[, sous le nom de Rio de Oro. Autrement dit l’ex-  Sahara Espagnol, le conflit sahraoui ]de l’Algérie[ avec le Maroc, terre longtemps interdite et dangereuse (mines notamment).

      « Et voici tout à coup, rapportent-t-ils, alors que nous n’y songions plus, le voyage devint possible ? Nous voulions entendre résonner les noms que la mère de Jemia lui avait appris, comme une légende ancienne] un mythe[, et qui prenaient maintenant un sens différent, un sens vivant : les femmes bleues ; l’assemblée du vendredi ; les chorfas descendants du Prophète ; les Aït Jmal, le peuple du chameau ; les Ahel Mouzna ; les Gens des nuages, à la poursuite de la pluie.» (…).  C’est bien la relation d’un retour aux sources ]mythiques d’une unité identitaire primordiale[, longtemps rêvé, espéré, et effectué enfin comme dans un rêve." – "Ex - Sahara Espagnol", Ibid., p.1.

      De la même façon, , F. Bonjean, écrivait en 1961, à propos des femmes bleues du Sahara marocain, lors d’un voyage, en compagnie de sa femme Lalla Touria, dans le sud du pays: "Les femmes bleues » de Goulimine ne portaient encore ni souliers à talon aiguille, ni même soutiens gorges. Leurs coiffures, aussi compliquées qu’à Chinguetti ou à Attar, rappellent, avec ses nombreuses tresses, celles de la nouvelle mariée le soir des noces (…).

      La famille ! Chose qui, au désert, et même dans les cités - oasis poussées sur ses rivages, passe avant toutes les autres. Comment lutter, au pays des immensités silencieuses, contre la solitude, sinon par la vie en groupe.

      Il suffisait à T.  ]Touria[, pour être comprise, approuvée, de répondre , ainsi qu’elle le fit, qu’elle n’avait plus de famille, que j’étais à la fois son père, sa mère, ses frères, cela depuis vingt ans." – "Carnets", Op.cit., pp.378-379.

       4- Le Sahara marocain : lieu de la quête d’une unité mythique primordiale dans l’œuvre de JMG Le Clezio prix Nobel de littérature 2008 :
      
        "Prolifique, mentionne un article du Net, Le Clezio signera après « Le procès - verbal » ]1963[, par la suite, plus d’une trentaine de romans, d’essais et de nouvelles. Il recevra d’ailleurs à ce titre le Prix Paul Morand, en 1980, pour l’ensemble de son œuvre, avant d’être élu «plus grand écrivain vivant de langue française», par la revue « Lire », en 1994." – "Nobel de littérature : Jean - Marie Gustave Le Clezio primé", www.gala.fr, p.1. Du fait, le Sahara marocain : lieu de la quête d’une unité mythique primordiale dans l’œuvre de JMG Le Clezio prix Nobel de littérature 2008, pourrait être parfaitement perçu à travers ses romans et récits, tels que: « Désert », Paris, Gallimard, 1980 ; «Poisson d’or », Paris, Gallimard, 1999 ; «Gens des nuages », Paris, Stock, 2003 et de nouvelles : "Les Bergers", in « Printemps et autres saisons », Paris, Gallimard, 1978  et "Zinna" in «Mondo et autres histoires», Paris, Gallimard, 1989. Cela est perceptible surtout dans :

        4.1- Le Sahara marocain : lieu de la quête d’une unité mythique primordiale dans les romans et récits de JMG Le Clezio :

         Le Sahara marocain comme lieu privilégié de la quête d’une unité mythique primordiale est bien manifeste dans les romans et récits de JMG Le Clezio. "L’œuvre ]de Le Clezio[, écrit C. kern, est la quête d’un lieu originel où le langage serait en parfaite communion avec le monde (…). Le désert ]v. le Sahara marocain[ s’impose comme lieu de cette révélation. Il est celui des origines, il s’impose comme un infini de silences ]d’une unité mythique primordiale de l’homme avec sa patrie retrouvée[." – Op.cit., p.2. Cela est visible plus précisément dans :

         a- Les romans et les récits de Le Clezio
           
         Or, les romans et récits de Le Clezio qui servent de lieu privilégié de la quête d’une unité mythique primordiale du Sahara marocain sont : « Désert », Paris, Gallimard, 1980 ; «Poisson d’or », Paris, Gallimard, 1997 et le récit de voyage, illustré de photos de Bruno Barbey, «Gens des nuages », Paris, Stock, 2003. Nous citerons alors:

         + «Poisson d’or », roman (1997) :
     
          Certes, tel que le montre S. Domange : "La rencontre du personnage et du Paysage ]le Sahara marocain[ prend donc naissance dans la mise en évidence d’un conflit (…). Il veut alors atteindre la liberté, fuir ce réel invivable, et qui le rejette ]les camps des séquestrés, à Tindouf [.Cette fuite s’impose sous les traits d’une quête identitaire, qui permettrait l’unité de l’être ]‘la patrie clémente et miséricordieuse’ marocaine[." – Op.cit., p.5. En effet, le roman «Poisson d’or » (1997) de Le Clezio raconte l’histoire Laïla, petite fille volée à l’âge de 6 ans, au Sahara, dans le Sud du Maroc, rendue sourde d’une oreille après avoir été battue, puis vendue à une vieille femme Lalla Asma, qui est pour elle à la fois sa grand-mère et sa maîtresse. A la mort de la vieille dame, huit ans plus tard, la grande porte de la maison du Mellah s’ouvre enfin, et Laïla part à la recherche de ses parents, en émigrant à Paris, aux Etats-Unis, avant de retourner aux racines de ses ancêtres ]au Sahara marocain[. Le récit se boucle ainsi :

      « J’ai compris que ce n’est pas Martial, ou Abel, ou Zohra, ou M. Delahaye qui sont dangereux, ce sont leurs victimes qui sont dangereuses parce qu’elles sont consentantes.
       Maintenant je jouais, je n’avais plus peur de rien. Je savais qui j’étais. Même le petit bout d’os qui s’était brisé derrière mon oreille gauche, ça n’avait plus d’importance. Même le sac noir, et la rue blanche, le cri éraillé de l’oiseau de malheur. Ni Zohra, ni Abel, ni Mme Delahaye, ni même Jup, tous les gens qui partout épiaient, chassaient, tendaient leur filet.
       Ici, en posant ma main sur la poussière du désert, je touche la terre où je suis née, je touche la main de ma mère  -  Ibid.   

         + « Désert », roman (1980) :

          Ce roman, selon Ruth Grosrichard, souligne l’harmonie entre les Hommes Bleus marocains et leur milieu. « Ils étaient nés du désert. (…) Ils étaient devenus, depuis longtemps, muets comme le désert, pleins de lumière» (« Désert », p.8) – Ibid. "C’est l’histoire de Lalla, résume R. Grosrichard, une jeune marocaine. Elle commence à l’époque de la pénétration ]coloniale [. française dans le sud marocain, du côté de Saguiet El Hamra ]1909-1910[. Lalla habite un bidonville d’une grande cité située près de la mer, mais elle ne peut oublier, enfant du désert qu’elle est, le massacre de ses frères, les Hommes bleus, par les conquérants français. Son désert, elle le porte dans sa chair en aimant un Hartani ]ex - Esclave noir [dont elle tombe enceinte avant de s’exiler à Marseille où elles rejoindra d’autres émigrés misérables. Sa beauté fera d’elle une cover-girl célèbre, mais rien n’entamera son identité originelle et son amour pour la terre de ses ancêtres ]lieu privilégié de la quête d’une unité mythique primordiale [." - "Le Maroc de Le Clezio", www.telquel-online.com, p.1.

          De son côté Catherine Kern précise quant à cette unité mythique primordiale dans « Désert », en soulignant : "Dans « Désert », un personnage parvenu après une longue marche au tombeau de Ma el Aïnine, le guide spirituel, ne parvient à dire que quelques mots qu’il répète inlassablement : «Je suis venu, je suis venu ]retour à ‘la patrie marocaine clémente et miséricordieuse’ [» (« Désert », p.29)." – Op.cit., p.3. Ou encore dans le chant de Ma El Aïnine et ses guerriers fuyant dans le désert devant les colonialistes européens:

        " Nour entendit le son aigre des flûtes qui montait, descendait, montait, puis s’arrêtait, tandis que les rebecs reprenaient inlassablement la même phrase…  (…) La fête des voyageurs allait commencer, maintenant, elle durerait jusqu’au lendemain, à l’aube, et peut-être jusqu’au jour suivant. (…) Nour sentit l’ivresse de la musique et de la danse, et il oublia l’ombre mortelle qui restait sous les tentes. (…) La voix faible et lointaine, touchant chaque homme, chaque femme, comme à l’intérieur de leur corps, et c’était aussi comme si elle sortait de leur gorge, comme si elle se mêlait à leurs pensées et à leurs paroles pour faire sa musique. (…) C’est leur voix qui s’élève chaque fois que la voix du vieil homme ]le guide spirituel Ma El Aïnine[ cesse en tremblant (Ibid., pp. 51, 60- 61). 

       Cela rappelle curieusement le récit de la danse de la gueddra, fait par F. Bonjean, en compagnie sa femme Lalla Touria, au Sahara marocain en 1961:

        "Pour ma part, à peine convalescent d’un infarctus, fatigué par le voyage, je n’en est pas moins « bu » le spectacle de bout en bout. Or, les danses ont duré jusqu’à l’aube. Chacune des femmes est appelée à son tour par le maître de ballet. Elle vient se placer à genoux, complètement enveloppée de son voile bleu foncé, face aux hommes qui chantent et marquent le rythme de leurs mains puissantes (…).
     Les hommes pressent alors le mouvement. Leurs rudes visages s’éclairent, les gosiers émettent des sons rauques, impératifs, la furie des battements de mains atteint son paroxysme. Inclinés sur la danseuse, ils la soutiennent, l’encouragent, la provoquent, sans qu’on puisse imaginer ce qu’ils attendent d’elle (…). A un moment, le maître de ballet lui met la main sur l’épaule. Elle s’abat dans ses voiles couleur de nuit, comme une foudroyée." - « Carnets », Op.cit., p.380.
     
       + «Gens des nuages », récit (2003) :

       Dans l’optique du Sahara marocain, lieu privilégié de la quête d’une unité mythique primordiale, un commentaire de Patryck Froissart du récit de voyage «Gens des nuages » (2003) des époux Le Clezio, précise notamment : "Ce petit livre écrit conjointement par les époux Le Clezio retrace un pèlerinage, un de ces retours aux sources, une quête des origines qui constituent, chez JMG Le Clezio, le prétexte de la plupart de ses romans. Ici, c’est Jemia qui se met à la recherche de ses ancêtres, de sa tribu, les Ouled Khlifa, dont l’épopée ]le mythe anti-colonial[ est racontée par ailleurs dans le roman «Désert», et qui entraîne son mari, dont l’émotion est au moins aussi forte que la sienne, quoique de nature différente.  Lorsqu’ils retrouvent un cousin de Jemia, Sid Brahim Salem, lorsqu’ils pénètrent dans le mausolée du saint Sidi Ahmed El Aroussi, lorsqu’ils gravissent le Rocher, le Tbeila, dans l’aride Saguia El Hamra." – "Gens des nuages", www.astore.amazon.fr, p.2. On pourrait en citer cet extrait:

      "L’âme du désert, ce n’est pas le guerrier armé de sa carabine et montant le chameau (ou maniant la kalachnikov à bord d’un tout- terrain). C’est cette femme qui gardent les lieux, entretient le feu, écarte la terre de ses doigt pour ouvrir le secret de l’eau ]Agar, mère d’Ismaël, fils d’Abraham, dans le désert mecquois[. (…) Les femmes du Sahara donnent tout. Elles transmettent aux enfants la leçon du désert, qui n’admet pas l’irrespect ni l’anarchie ; mais la fidélité au lieu, la magie, les prières, les soins, l’endurance, l’échange. (…) Mais c’étaient elles qui animaient les guerriers ]contre les colonisateurs occidentaux].

       C’étaient elles qui étaient au centre des légendes ]la quête de l’unité mythique primordiale du Sahara marocain[. (…) Devant la maison, nous avons vu la plus jeune fille de Bouha et nous avons pensé à la femme que Sidi Ahmed El Aroussi   avait rencontrée, pleurant à côté de sa cruche cassée. (…) Et lui, le saint que tout le monde vénérait, s’était arrêté, et pour elle avait fait ce prodige : « une eau qui restait prisonnière d’une cruche brisée, comme un arc-en-ciel suspendu au-dessus de sa tête». (…) C’est cela le vrai retour : quelqu’un qui vous ressemble comme un oncle ou une tante, qu’on connaît pas mais qui vous attend dans une vallée au bout du monde." («Gens des nuages », p.80-83) - "J.M.G. Le Clezio, Prix Nobel de littérature 2008", www.terresdefemes.blogs.com, pp.1-2.  Ou dans :

       b- Les nouvelles de Le Clezio

       Le Sahara marocain, lieu de la quête de l’unité mythique primordiale chez Le Clezio s’ancre, selon C. Kern, dans son identité personnelle fluctuante entre l’Afrique et l’Occident. "S’il n’est pas un auteur africain ]de père d’origine anglo-mauricienne], l’identité de J.M.G. Le Clezio est particulièrement fluctuante, entre Afrique et Occident. Son histoire personnelle témoigne de l’ambiguïté de sa situation : citoyen britannique, il va découvrir, dès l’enfance, l’Afrique et sa colonisation. Son écriture (qui se déploie dans la langue du colon) en reste marquée et se trouve en quelque sorte chargée d’une fonction testimoniale (…). De la culture orale à la production écrite, c’est un parcours complexe qu’effectue Le Clezio." – Op.cit., p.1. D’où parmi ses nouvelles versant dans cette optique:

       + "Les Bergers", in «Mondo et autres histoires», nouvelles (1978) :

       Pour Caterine Kern, l’œuvre de Le Clezio est la quête d’un lieu originel, celui de l’oralité, le « silence terrestre », le désert (v. le Sahara marocain). "Le désert, écrit-elle, s’impose comme lieu de cette révélation. Il est celui des origines, il s’impose comme un infini de silences. Son image omniprésente dans l’œuvre de Le Clezio, symbolise la quête du silence, de l’origine ]la quête mythique de l’unité primordiale patriotique]. (…) Dans "Les Bergers, Le Clezio présente le désert comme un endroit où la parole doit être réduite au minimum, il n’y a pas de superflu. «C’est un endroit où on ne devait pas poser de question.» («Mondo et autres histoires», p .256). (…) L’écriture est alors chargée d’une double fonction, à la fois mémorielle (assurer une conservation de ces cultures éphémères) et revendicative. (…) Ce pays ]le Maroc : le Sahara marocain[ s’‘impose également comme représentant du monde oral africain en ce qu’il est sonore."  - Op.cit., pp.1, 2, 9.

       + "Zinna" in «Mondo et autres histoires», nouvelle (1989) :

       Là, c’est à travers le Maroc et les Marocains émigrés en France que Le Clezio relate la tradition du brassage ethnique et culturel, évoquant la quête mythique de l’unité primordiale des ressortissants marocains, quels qu’ils soient et où qu’ils soient. C’est ce qu’incarne sa nouvelle "Zinna" (1989). Dans un article de Comptoir Littéraire sur le Net, la nouvelle est présentée comme suit :

    "Dans une ville du Sud de la France, le jeune Arabe Tomi, qui est un petit délinquant, rencontre Zinna, une jeune Juive ]marocaine[ misérable émigrée d’Afrique du Nord (…). Cependant, Zinna a été remarquée par le riche Orsoni  (…), avant de se retrouver accrochée à la drogue, dans une misère pire qu’avant où Tomi reste son ami fidèle. La nouvelle est découpée, comme un roman en chapitres (…) implique dans l’histoire, Jean André Bassi, violoncelliste à l’Opéra (…). Le Clezio déploie comparaisons ou métaphores (…) qui fait une part d’intérêt documentaire de la nouvelle, avec le passé marocain de Zinna (les souvenirs du Mellah…). Elle fait connaître le Maghreb à Tomi qui doit être un Maghrébin de la seconde génération, né en France, où il a connu les foyers d’accueil (les Herbaut), le Centre, et est , maintenant, un petit délinquant ; or le professeur de violoncelle vient lui aussi d’Afrique du Nord et est juif lui aussi : Le Clezio se plaît à monter le brassage ethnique qui se fait en France, brassage culturel aussi ]v. le Maroc : le Sahara marocain, lieu privilégié d’une quête mythique de l’unité  primordiale patriotique[." - "Printemps et autres saisons", www.comptoirlitteraire.com, p.1. Or, le Prix Nobel 2008 n’a pas été attribué à Le Clezio sans controverse des deux bords de l’Atlantique.

       5- J.M.G. Le Clezio et la polémique du Prix Nobel 2008 entre le cosmopolitisme et l’unité identitaire primordiale du désert :

       Cependant, une polémique, rapporte F. Destouche, a éclaté quelques jours avant l’attribution du Prix Nobel de littérature 2008 à J.M.G. Le Clezio. Elle a eu pour cause une déclaration faite par Horace Engdahl, le secrétaire permanent de l’Académie suédoise, à une agence de presse. Celui-ci avait dit que « les écrivains américains composaient des œuvres trop repliées sur les Etats-Unis et ne participaient pas au ‘grand dialogue’ de la littérature (…).  L’oeuvre de JMG Le Clezio est aux antipodes de la vision de la littérature stigmatisée par Horace Engdahl. - "Le Clezio, prix Nobel de Cosmopolitisme», www.fdestouche.com, p.1. Aussi verra-t-on :

        5.1- J.M.G. Le Clezio : la polémique du Prix Nobel 2008 et du cosmopolitisme :

       Certes, un tollé a été suscité du côté des milieux littéraires franco-américains au nom du cosmopolitisme ou du repli nationaliste de la littérature. "Ses œuvres ont un caractère cosmopolite. Français, il l’est, oui, mais c’est plus encore un voyageur, un citoyen du monde, un nomade ]v. le Sahara marocain[, a dit Horace Engdahl, lors de l’entrevue  accordée à l’agence «Associated Press» pendant laquelle il a annoncé le nom du lauréat – Ibid., p.1. Etaient en lice pour le Nobel 2008, les écrivains américains Philp Roth et Joyce Carol Oates, faisant suite au dernier lauréat américain Toni Morrison (1993) – Ibid.

        Par ailleurs, Horace Engdahl a notamment déclaré que «ce n’est pas un hasard si la plupart des lauréats du prix sont européens. Il existe bien sûr des auteurs forts dans toutes les grandes cultures, mais on ne peut pas nier le fait que l’Europe est toujours le centre du monde littéraire… pas les Etats-Unis», a-t-il ajouté. "En octroyant le Nobel de littérature à Le Clezio, relève-t-on sur le Net, l’Académie suédoise a confirmé sa prédilection pour la littérature européenne. Au cours des 20 dernières années, les écrivains originaires du Vieux Continent ont dominé largement" – "Nobel de littérature : Jean Marie Gustave Le Clezio primé", Ibid.

         Toutefois en France, le président Nicolas Sarkozy et les premier ministre François Fillon ont salué le prix Nobel attribué à Le Clezio. "Enfant de l’Île Maurice et du Nigeria, adolescent niçois, nomade des déserts américains et africains ]v. le Sahara marocain[, M. Jean-Marie Le Clezio est un citoyen du monde, fils de tous les continents et de toutes les cultures ]le cosmopolitisme nobélisé[", souligne Sarkozy dans un communiqué – F. Destouche, Ibid.

         Dans une réponse à la presse," J.M.G. Le Clezio a réfuté l’idée d’un déclin de la culture française, un sujet dont le magazine américain « Time » avait fait une Une très contestée en France. La culture française « est une culture très riche et très diversifiée, il n’y a pas de risque de déclin », a-t-il estimé (…).  La France est ma patrie d’élection pour la culture, la langue, (…), mais ma petite patrie, c’est l’Île Maurice », a-t-il déclaré." – "Jean - Marie Gustave Le Clezio, Prix Nobel de littérature 2008", www.tempsreel.nouvelobs.com, pp.1-2.

        5.2 - J.M.G. Le Clezio entre le cosmopolitisme et l’unité identitaire primordiale du désert :
      Nobélisé pour son cosmopolitisme, Le Clezio ne demeure pas moins partagé entre le cosmopolitisme et l’unité identitaire primordiale du désert ]v. Le Sahara marocain[. "L’année 1975, indique Pascale Arguedas, semble être un point tournant où il acquiert une harmonie plus profonde dans vision du monde. « Mondo et autres histoires » témoigne du mouvement de la négation d’une conscience intégrante du cosmos. Ceci provoque chez Le Clezio la tentative d’une fuite du monde historique, qui porte l’empreinte de la raison critique, vers l’appartenance de l’autre côté, celui des sensations métaphysique. Le thème du désert, lieu d’existence, pays plat, surgit, il met davantage l’accent sur l’union homme univers plutôt que sur réalité écriture ]l’unité mythique identitaire primordiale du désert.[" - "La présentation de Le Clezio", www.multi.fi., pp.7-8.

     Jean- Louis Erzine dit de Le Clezio, partagé entre le cosmopolitisme et l’unité identitaire primordiale du désert que le bonheur est, pour toute l’humanité, dans le désert mythique. "Le bonheur, écrit-il, semble pour les personnages de Le Clezio loin du monde moderne, de ses guerres et de ses prouesses techniques.  Mais ce qui est important à remarquer, c’est que dans tous les romans de Le Clezio le bonheur existe, est possible. Ici, il est le désert. Où y règne la quiétude, la paix et la liberté ]v. le Sahara marocain[." - "Le Clezio, le silence et l’infini", www.marcalpozzo.bogspirit.com, p.3. C’est ce que confirme le choix de l’Académie suédoise du Nobel 2008, attribué à Le Clézio. "L’académie suédoise explique avoir arrêté son choix sur « l’écrivain de la rupture, de l’aventure poétique et de l’extase sensuelle, l’explorateur d’une humanité au-delà et en dessous de la civilisation régnante ]entre le cosmopolitisme et l’unité identitaire primordiale du désert d’une humanité pacifique, libre et heureuse[ ." – "Nobel de littérature…", Op.cit., Ibid.

       En conclusion, le Sahara marocain, est certes le lieu de la quête d’une identité mythique identitaire primordiale dans l’œuvre de J.M.G. Le Clezio, Prix Nobel 2008. "Le regard que Le Clezio porte sur l’homme, signale R. Mbassi Atéba, résume l’ambiguïté des considérations contemporaines sur les identités et atteste aussi l’unité de l’espèce sans nier la diversité des cultures (…). La question centrale que l’œuvre de Le Clezio pose, et qui lui vaut enfin le Nobel, est : comment penser la diversité et la mondialité sans rompre l’unité ?" – Op.cit., p.2. Et cela rejoint admirablement le discours de Le Clezio à Stockholm où il affirme sans ambages : "Aujourd’hui, au lendemain de la décolonisation, la littérature est un des moyens pour les hommes et les femmes de notre temps d’exprimer leur identité ]v. le Sahara marocain[, de revendiquer leur droit à la parole, et d’être entendus dans leurs diversité ]la démocratie régionale[. Sans leur voix, sans leur appel, nous vivrions dans un monde silencieux ]v. les séquestrés marocain à Tindouf, en Algérie[." - "Dans la forêt des paradoxes", www.etonnants-voyageurs.com, p.5.     

                                                         Dr. SOSSE ALAOUI MOHAMMED

Le Sahara marocain de J.M.G. Le Clézio

No hay comentarios:

Publicar un comentario