domingo, 9 de septiembre de 2012

De la SDN à l'ONU dans le roman mondial


DE LA SDN À L’ONU: LA DÉMOCRATIE LOCALE
PIERRE ANGULAIRE DU NOUVEL ORDRE MONDIAL
DANS LE ROMANS MONDIAL   

       De la SDN (La Société des Nations : 1919-1945) à l’ONU (L’Organisation des Nations Unies : 1945 -2008), la démocratie locale différée, limitée ou généralisée semble avoir constitué, dans le romans mondial, la pierre angulaire du N.O.M. (Nouvel Ordre Mondial : initié par la SDN, en 1919), pendant les Ière et IIème Guerres mondiales (1914-1918 et 1939-1945), la Guerre froide et l’Après-Guerre-Froide (depuis 1989). C’est ce que rapporte Jacques Fomerand  citant le président F.D. Roosvelt (1882-1945): "En atteste les termes employés par Roosvelt dans son discours au Congrès du 12 février 1945: «La conférence de Dumbarton Oaks qui jettent les bases d’une Organisation des Nations Unies permanente est la pierre angulaire de la coopération politique internationale [N.O.M./ démocratie locale]…"- "La pratique américaine du multilatéralisme…", www.diplomatie.gouv.fr, p.4. Plus précisément, Gustave Massiah indique: "Le niveau international, et peut-être mondial (N.O.M.) est déjà un niveau déterminant sur le plan économique et militaire (…). La construction d’une opinion publique mondiale est indispensable à une progression politique qui ne se réduise pas aux institution inter-étatiques et aux représentants du pouvoir économique (…). Du point de vue des mobilisations, l’intervention à l’échelle mondiale passe par les mobilisations locale et nationale.  
Le niveau local est celui de la démocratie de proximité, du développement local, de l’égalité d’accès aux services publics locaux ; il est l’espace de la rencontre entre les mouvements citoyens et un autre des facteurs nouveaux, les municipalités et les collectivités locales [N.O.M./ démocratie locale]." - "Le mouvement citoyen mondial", www.globenet.org, p.5.
      Pour en repérer le reflet fictif, dans le roman mondial, observons notamment : I) La SDN et la démocratie locale différée, pierre angulaire du N.O.M., face à la guerre; II) L’ONU et la démocratie locale limitée, pierre angulaire du N.O.M., face à la guerre froide; III) De la SDN à L’ONU et la démocratie locale généralisée, pierre angulaire du N.O.M., face à l’après- guerre- froide.

      I- La SDN et la démocratie locale différée, pierre angulaire du N.O.M., face    à la guerre :

       On pourrait justement constater dans « A BRIEF HISTORY OF AMERICAN CULTURE » de Robert B. Crunden, traduit en langue arabe par M. Hammad et A. Y. Al Majduba, les raisons de la démocratie locale différée pierre angulaire du N.O.M., face à la guerre, sous les auspices de la SDN (1919-1945), dont en l’occurrence : l’isolationnisme des USA, fuyant les tendances bellicistes, colonialistes et anti-démocratiques de ses entités d’alors. "Tel un enfant qui toucha le feu par naïveté et se brûla les doigts, l’Amérique [les USA] se retira avec douleur, dépit et irritation du domaine des affaires internationales [la SDN, créée par W. Wilson et boudée par le Congrès américain], pendant les années 20 du siècle [XXe s.]. Ils ne se sentirent pas concernés par les conflits franco-allemands sur la plaine du Rhur." – Aman, Ed. Al Ahlia, 1995, p.347. Or, ce déficit de démocratie locale, national et international (v. colonialisme belliciste) au sein de la SDN a alors acculé le N.O.M. à l’échec, comme le dit J. Fomerand: "Au-delà des Etats-Unis, même si les décennies passent, amenant au pouvoir des générations qui n’ont pas connu les années 1929-1945, cette période [colonialo-fasciste] reste perçue comme un gâchis et une faillite [du N.O.M. à la SDN]. La lente et inexorable dégradation de la SDN [désertée par ses membres] est l’un des repères de ces temps tragiques. Détruire l’ONU [aujourd’hui], ce serait répéter les années 1930 et refaire le gestes du Japon impérial et de l’Allemagne hitlérienne claquant les portes de l’Organisation de Genève." - "L’ONU, pierre angulaire du système mondial démocratique", Op.cit., p.1.
        La SDN et la démocratie locale différée, pierre angulaire du N.O.M. face à   la guerre est aussi ce que configurent les romans mondiaux suivants: «La vie d’Augie March» de Saul Bellow (USA-1954), «Le premier cercle» d’Alexandre Soljenitsyne  (URSS-1968) et «La civilisation, ma mère!..» de Driss Chraïb (Maroc-1972). On y relève corrélativement:
       
      A- "Le pari d’une démocratie locale différée d’un homme d’affaires américain sur la SDN, pierre angulaire du N.O.M., face à la guerre, dans «La vie d’Augie March» de Saul Bellow (né en 1915, P. Nobel, 1976), in «PANORAMA DE LA LITTERATURE CONTEMPORAINE AUX ETATS-UNIS», Paris, Ed. Gallimard, 1954":

       En effet, l’ex-haut fonctionnaire de la SDN, Albert Cohen (1895-1981) croque une image caricaturale de cette organisation dans son roman «Sonal» (1930), cité par Pierre-Henri Simon, en ces termes : "Nous sommes à Genève dans les années 30, nous retrouvons Solal des premiers romans dans le plein de sa maturité glorieuse, juif de Céphalonie devenu sous-secrétaire général de la SDN (…). Brochant sur ces scènes différemment comiques, il y a traité avec une ironie pointue, la peintures des milieux de la SDN pour lesquels l’auteur est fort méchant: lord Robert Cecil, Volpi, Albert Thomas [1878-1932], Briand [Aristide: 1862-1932], ne sont pas manqués. Dans toutes ses parties de satire sociale, longuement filées, le romancier frôle l’écueil du bêtisier: montrer à longueur d page des personnages qui disent des bêtises…" – «PAPIER POUR L’HOMME», Paris, Ed. du Seuil, 1973, p.233. Lui fait écho cet extrait du roman «La vie d’Augie March» de l’Américain Saul Bellow:
     
      + "Je [narrateur] me suis mis à travailler pour Einhorn [capitaliste paralytique sagace de Chicago] quand j’étais dans les premières classes du lycée, juste avant la grande crise [1929], pendant le gouvernement Hoover [John Edgar : 1895-1972]; Einhorn était encore un homme riche [v. la crise 1929 aux USA], bien que je le soupçonne d’avoir été moins riche qu’il ne le prétendit plus tard (…). Les Einhorn étaient les plus gros agents immobiliers du quartier; ils possédaient et régentaient un grand nombre de propriétés, y compris l’énorme bâtiment de quarante étages où ils habitaient (…).
      "Revenons à Einhorn (…): ils me gardait près de lui, pour que je lui lise les gros titres de l’édition du matin de L’Examiner, les nouvelles financières, les derniers cours de Wall Street et de La Salle Street [la SDN et la crise de 1929]. Ensuite les nouvelles locales [démocratie locale différée], quelques renseignements au sujet de Big Bill Thomson: qu’il avait loué le théâtre Cort, par exemple, et qu’il était venu sur scène avec eux énorme rats en cage, attrapés dans un parc à bestiaux, les interpellant du nom de deux traîtres républicains [démocratie locale différée] (…). Il fallait que tout fût à la portée de sa main; ses documents et ses coupures se trouvaient dans des dossiers aux étiquettes suivantes: «Commerce», «Inventions», «Démocrates», «Républicains», «Archéologie», «Littérature», «S.D.N.» [1919 - 1945]. Ne me demandez pas pourquoi la S.D.N. ; son faible était de réunir des renseignement sur tout (…) [démocratie locale différée à la SDN, pierre angulaire du N.O.M.]."  (pp.460-464).    
 
       B- "La pratique de la démocratie locale différée d’un homme d’Etat soviétique, dupe de la propagande anti - SDN, pierre angulaire du N.O.M., face à la guerre, dans «Le Premier Cercle» d’Alexandre Soljenitsyne (1918 - 2008, P. Nobel, 1970), Paris, Ed. Robert Laffont, 1968":
                  
       Par ailleurs, la pratique de la démocratie locale différée d’un homme d’Etat soviétique, dupe de la propagande contre la SDN, pierre angulaire du N.O.M., face à la guerre, est vivement caricaturée, dans «Le premier cercle» d’Alexandre Soljenitsyne, mettant en cause la manipulation des masses par le théâtre soviétique officiel anti-américain. Dans la rubrique "Polémique" de la revue «Lettres soviétiques », Vladislav Chochine écrit pour louer le brio du théâtre propagandiste des écrivains soviétiques, dits tenus informés des nouvelles du monde par les médias locaux (télévision, radio, aviation, poste  PTT), entre 1918 et 1920, en affirmant: "Dans le Kichlak pamirien de Si-Pondj, ce ne fut que quelques mois après, dans le courant de l’été 1918, qu’on apprit la Révolution d’Octobre [de 1917]. De nos jours, la télévision et la radio, sans parler de l’aviation et de la poste, répandent les nouvelles et les idées de façon pratiquement instantanée [v. démocratie locale différée]. Les écrivains disposent aujourd’hui, pour leurs missions créatrices de règle, dès les années 20 [parodiant démocratie libérale, SDN et N.O.M.] (…). Voici pourquoi, dès sa naissance, la littérature ne pouvait manquer de mettre en relief la misérable condition de l’homme laborieux dans les pays du capital [l’entre - deux - guerre]." – Moscou (URSS), Nº250, 1979, p.162. En ce sens, citons A. Soljenitsyne décrivant, dans «Le Premier Cercle», le traquenard de l’homme d’Etat soviétique, Innokenty Volodine (délégué soviétique à l’UNESCO, discrédité), cherchant refuge dans un théâtre, pour échapper à la police d’Etat, pour insubordination au secret d’Etat:    

       + "Il [Innokenty] ne dit rien [s’adressant à sa femme Dotty au téléphone] quant à l’annulation de sa mission [auprès de l’UNESCO, à Paris]. Il s’imagina dans la sécurité du théâtre durant la soirée… après tout on n’arrête pas les gens dans une salle bondée de spectateurs.
       « Eh bien, prends [dit Dotty à son mari] des billets pour quelque chose de gai [v. gag sur la SDN, etc.].
       - Une opérette ? demanda Dotty. On joue «Akoulina» ou un nom dans ce genre-là. Rien d’autre. Au théâtre de l’Armée Rouge, il y a «la Loi de Lycurgue» [loi martiale], dans la petite salle, une première, et la «Voix de l’Amérique [v. radio des USA en guerre]», dans la grande. Au théâtre d’Art: «Inoubliable 1919 [le Traité de Versailles, la SDN, la démocratie locale différée, pierre angulaire du N.O.M., face à la guerre]» (…).  
      Avant de refermer son calepin, il lit les tout derniers mots, à la dernière page: «Epicure conseillait à ses disciples de ne pas se mêler à la vie publique [la démocratie locale différée]»." (pp.705, 707).

      C- "L’échec de la démocratie locale différée, à la SDN, pierre angulaire du N.O.M., face à la IIème guerre et à ses bénéficiaires, dans «LA CIVILISATION, MA MÈRE!..» de Driss Chraïbi (1926 - 2007), Paris, Ed. Denoël, 1970":

        Certes, on pourrait souligner avec Jacques Fomerand l’échec de la démocratie locale différée à la SDN, pierre angulaire du N.O.M., ayant abouti à la IIème guerre mondiale (1939-1945) et la création de l’ONU, dans «LA CIVILISATION, MA MÈRE!..» de Driss Chraïbi tout en dévoilant: " Avec sa bureaucratie proliférante (…), l’ONU accomplit [après 1945] ce que la SDN a tenté [en vain] d’esquisser [entre 1919 - 1945]: l’organisation de la planète, la création d’un début d’espace public mondial [le N.O.M.]. Cet espace, d’abord inter-étatique [à la SDN] s’ouvre, depuis les années 1980 [l’ONU], aux sociétés civiles [démocratie locale alors différée], via les sommets mondiaux." – Op.cit., p.1. Concernant l’échec de la démocratie locale différée, à la SDN, pierre angulaire du N.O.M. aboutissant à la seconde guerre mondiale et bénéficiaires, D. Chraïbi évoque dans «LA CIVILISATION, MA MÈRE!..», expressément:

       + "- Un corps expéditionnaire américain [v. l’entrée en guerre des USA, après l’attaque de Pearl Harbor, en 1941] vient de débarquer dans notre pays [au Maroc, en 1943] pour porter secours à ses cousins d’Europe [les pays alliés d’Europe]. Une ère nouvelle commence [un autre N.O.M.]. Quel que soit l’avenir, notre passé est terminé [v. colonial]. Des hégémonies vont s’établir sur toute la terre [les deux blocs Est-Ouest].Une guerre n’est jamais philanthropique [v.  USA]. Tout se paie, même un bienfait. Or nous [le tiers-monde] que ce conflit gigantesque ne concerne en rien, quel va être notre sort une fois la guerre finie ? Au-delà des passations de pouvoir [Yalta, 1945], au-delà même de la politique [décolonisation, coopération, etc.], ce sont nos institutions séculaires, nos structures sociales, notre conception du monde qui vont être remises en cause, bouleversées sinon jetées à bas [démocratie locale différée]. Des vagues nouvelles, les générations montantes vont penser et agir, non en termes de civilisation ou de culture, d’humanité ou de bonheur, mais en termes d’économie violente et d’âpres marchandages, de rendement, de productivité [globalisation néolibérale du N.O.M.], de grèves et d’oppressions…" (pp.73-74).
         Or, après la SDN et la démocratie locale différée, pierre angulaire du N.O.M., face à la guerre, la IIème guerre mondiale a eu pour conséquence directe la disparition de la SDN (1919-1945), la naissance de l’ONU et de la démocratie locale limitée, pierre angulaire du N.O.M., face à la guerre froide. Ce dont J. Fomerand déduit : "La charte des Nations Unies est bien un document prophétique [du N.O.M.]. Elle est négociée à San Francisco, du 25 avril au 25 juin 1945, alors que la [IIème] guerre n’est pas terminée (…). Les graines d’une paix démocratique planétaire sont jetées [démocratie locale limitée, pierre angulaire du N.O.M., face à la guerre froide]." - Idid.

        II- L’ONU et la démocratie locale limitée, pierre angulaire du N.O.M,. face à la guerre froide:
 
        A propos de l’ONU et de la démocratie locale limitée, pierre angulaire du N.O.M., face à la guerre froide, John Foster Dulles (1888-1959) - secrétaire d’Etat (1952-1959) du président américain D. D. Eisenhower (1890-1969) - cité par Noam Chomsky avait précisé : "Ainsi, en juillet 1945, pendant que Washington «prenait en charge, en dehors de son intérêt propre, la responsabilité de faire prospérer le système capitaliste mondial [v. le N.O.M.]», une étude capitale, menée par le département d’Etat et celui de la Défense, mettait en garde contre «la marée montante, dans le monde entier du petit peuple qui aspire à des horizons plus larges et plus élevés [pays décolonisés]». La guerre froide [le conflit Est-Ouest : 1945-1989] n’est pas sans rapport avec cette inquiétante perspective [v. guerre froide]." - "Démocratie & marchés dans le nouvel ordre mondial", www.kropot.free.fr, p.5. Ce que reflètent les exemples du roman mondial suivants: «Mort sur le Nil» d’Agath Christie (Angleterre - 1937), «Cyclone sur l’ONU» de Gérard de Villiers (France -1970), «Le grand Secret» de René Barjavel (France -1973) et «Le Scorpion noir» de Julien Kakou (France -1976). En témoignent à cet égard:

        A- L’ONU et la démocratie locale limitée par la débâcle de Wall Street, pierre angulaire du N.O.M., face à la guerre froide, dans «Mort sur le Nil» d’Agatha Christie (1891 - 1976), Paris, Lib. des Champs - Élysées, 1937:

         Pour ce qui est de l’ONU et de la démocratie locale limitée par la débâcle de Wall Street, pierre angulaire du N.O.M., face à la guerre froide, dans «Mort sur le Nil» d’Agatha Christie, il faudrait remémorer avec J. Fomerand, l’impact des USA et de Wall Street dans le système monétaire international, dès la débâcle de 1929 (la SDN) et surtout, après la création de l’ONU en 1945 et les accords de Bretton Woods, en 1944. "Là où l’influence américaine, rapporte N. Chomsky, était la plus forte – en Amérique centrale [v. et ailleurs]-, les progrès furent les plus faibles. C’est là, écrit Carothers [Thomas], que Washington «rechercherait invariablement des types de changement démocratiques limités fonctionnant du haut vers le bas [démocratie locale limitée], et n’étant pas susceptibles de bouleverser les structures traditionnelles de pouvoirs avec lesquels les Etats-Unis avaient fait alliance depuis longtemps». Les Etats-Unis cherchaient à maintenir «l’ordre établi dans à peu près toutes les sociétés non démocratiques» et éviter «les changements d’inspiration populiste, susceptible de renverser l’ordre politique et économique régnant [v. N.O.M. et démocratie locale limitée par la débâcle de Wall Street] » et d’ouvrir «une voie à gauche» [la guerre froide]." - Op.cit., p.7. Ainsi lit-on dans le roman «Mort sur le Nil» d’A. Christie:
           
     + "De nouveau, Jim Fanthorp [neveu et enquêteur du notaire anglais de Mrs Doyle] hésita. Enfin, il dit (…):
        - Mon oncle Mr Carmichael, le solicitor [notaire] anglais de Mrs Doyle, m’a chargé d’une mission. Il s’occupait de la sauvegarde de ses intérêts et correspondait régulièrement avec Mr Andrew Pennington, l’homme des affaires de Linnet Doyle. Plusieurs incidents (je ne puis les énumérer) ont éveillé les soupçons de mon oncle
         - Ce qui revient à dire que votre oncle soupçonnait Pennington d’escroquerie [délit financier].
          Le jeune homme sourit.
         - … Cette fois, il a eu l’impression nette que Pennington, se trouvant peut-être aux abois [pertes de spéculation à la bourse], essaierait de soutirer à la jeune femme des signatures qui lui permettrait de masquer ses détournements [usage de faux] (…).  
          Saisissant l’occasion propice, Jim Fanthrop les quitta. Deux minutes plus tard, Andrew Pennington [l’homme d’affaires suspect de Mrs L. Doyle] entrait.
-         Eh bien, messieurs, me voici (…).
         - Monsieur Pennington, nous vous avons prié de venir ici, commença Poirot [le détective], parce que, de toute évidence, cette affaire vous intéresse particulièrement (…).
         - En quoi m’intéresserait-elle (…)?
         - Le temps nous le démontrera.
         - Comment ?
         - Je dis : le temps nous le démontrera. Trois meurtres ont été commis, la Loi exigera des recherches minutieuses en ce qui concerne l’administration des biens de Mrs Doyle [crimes économique] (…).
         Pennigton murmura:
         - Vous ne comprenez pas. J’ai agi en toute loyauté. C’est cette débâcle de Wall Street [v. N.O.M. et démocratie locale limitée à la SDN, depuis la débâcle monétaire de Wall Street en 1929] qui m’a mis dedans [v. crises monétaires de: 1973, 1982, etc.]… Mais je prévois une reprise. Avec un peu de chance tout redeviendra normal vers la mi-juin." (pp.187 - 189, 193 – 194).  
         
      Toutefois, N. Chomsky critique l’impact de Wall Street, sur l’ONU, levier capitaliste de la démocratie limitée, pierre angulaire du N.O.M., face à la guerre froide.  "Un second facteur de la catastrophe du capitalisme d’Etat, note-t-il, qui a laissé près d’un tiers de la population mondiale [démocratie limitée face à la guerre froide] sans pratiquement aucun moyen de subsistance, est l’énorme explosion  de capital financier dérégulé (près de mille milliards de dollars [Wall Street, etc.] qui se déplacent chaque jour) qui suivit le démantèlement des accords de Bretton Woods [1944 - 1976], il y a vingt ans. La constitution du capital financier a été radicalement changée (…). En 1978, quand ses effets étaient déjà manifestes, le lauréat du prix Nobel, l’économiste James Tolbin, suggéra, dans son discours d’investiture à la présidence de l’American Economic Association, que des taxes soient imposées pour ralentir le flot des spéculations ..." – Op.cit., p.14. D’où notamment :
      
        B- L’ONU et la démocratie locale limitée, par vote bloqué jadis contre la Chine, pierre angulaire du N.O.M., face à la guerre froide, dans «Cyclone sur l’ONU» de Gérard de Villiers (né en 1929), Paris, Ed. Plon, 1970:

         Ainsi l’image de l’ONU et la démocratie locale limitée, par vote bloqué jadis contre la Chine, pierre angulaire du N.O.M., face à la guerre froide, est-elle reflétée dans «Cyclone sur l’ONU» de Gérard de Villiers. Pour en expliquer la causalité, institutionnelle J. Formerand spécifie : "L’ONU [depuis 1945] fournit une enceinte planétaire où s’ajustent, plus ou moins, souveraineté des Etats et construction de la communauté internationale [N.O.M.]. L’ONU a besoin d’un type précis d’Etat. Cet Etat peut à la limite ne pas être démocratique [l’ONU et la démocratie limitée, face à la guerre froide]; l’essentiel est qu’il joue à peu près convenablement les règles du jeu onusien : respect du territoires des autres Etats, acceptation d’obligations égales et mutuelles, règlement des conflits par la négociation et la référence à un cadre juridique… Ces critères suggèrent tout de suite que les «gros» (Etats-Unis d’abord, Russie, Chine [accédant à l’ONU, en 1971, et à l’OMC, en 2000]… ensuite) sont plutôt de mauvais joueurs, profitant souvent de leur poids pour dire non à ce qui les gêne (…). Cependant, les inégalités de puissance ne s’effacent pas en un jour… Il n’est pas évident, en l’absence d’un improbable (et peu souhaitable) Etat mondial [le N.O.M.], de soumettre aux mêmes normes les Etats-Unis, et le Bangladesh, la Chine et le Sierra Leone [v. la démocratie locale limitée, pierre angulaire du N.O.M., face à la guerre froide, en 1970]." - "Le système mondial démocratique", www.diplomatie.gouv.fr, p.2. On pourrait citer, à ce sens, cet extrait du roman «Cyclone sur l’ONU» de G. de Villiers:

       + " Théoriquement [selon Al Katz de la CIA à New York], d’après les statuts onusiens tout pays qui se trouvait en retard de deux ans dans le paiement de ses cotisations, était automatiquement dépouillé de son droit de vote [Statuts de l’ONU].
        Mais il y avait des accommodements avec le Ciel [démocratie locale limitée à l’ONU]. Le Lesotho constituait, avec une trentaine d’autres «micro-Etats» et d’autres républiques-bananes, le fer de lance du State Department. Personne ne savait exactement où se trouvait le Lesotho parmi les fonctionnaires internationaux, certains même doutaient très sérieusement de son existence, mais le Lesotho avait une voix à la sacro-sainte Assemblée générale. Une voix, qui, bien dirigée, venait consolider les majorités branlantes sur certains sujets brûlants (…).    
        - Dans peu de temps, expliqua l’Américain [Al Katz] l’Assemblée générale des Nations Unies va se prononcer pour la vingtième fois sur le rétablissement des droits légitimes de la République populaire de Chine à l’Organisation des Nations Unies, selon la motion Nº567. A la majorité des deux tiers. Autrement dit, en langage clair, il s’agit de savoir si la Chine rouge va entrer à l’ONU à la place de Formose. Ce contre quoi le State Department lutte depuis près d’un quart de siècle [l’ONU et le N.O.M., face à la guerre froide]. Tous les ans, en langage la motion est régulièrement repoussée et l’année suivante, un des pays communiste en présente une similaire et tout est à recommencer (…).
         Le docteur Shu-lo téléphona une heure et demi plus tard à Malko [agent secret à la solde de la CIA].
         - Vous avez raison, dit-il. Des gens [les Mad Dogs-Panthers Noirs de Harlem] ont enlevé sa femme hier (…). On lui a simplement ordonné de voter pour la Chine rouge, bien entendu, sans prévenir son gouvernement ni la police. En le prévenant que la moindre intervention signifierait la mort de sa femme immédiatement [délivrée ensuite par Malko, l’agent contractuel de la CIA].
        Il faisait une chaleur étouffante dans la salle de l’Assemblée générale quand Mlle Brooks, représentante du Libéria annonça officiellement le résultat du vote sur la résolution Nº 569, concernant le rétablissement des droits légitimes de la République populaire de Chine à l’Organisation des Nations Unies.
       La résolution était repoussée par 56 voix contre 48, n’atteignant pas la majorité des deux tiers requise [démocratie locale limitée par vote bloqué à l’ONU]. Six pays avait voté d’une façon «inexplicable» et il y avait 21 abstentions, 8 de plus que l’année précédent [l’ONU et la démocratie locale limitée, pierre angulaire du N.O.M., face à la guerre froide]" (pp.11, 19, 173, 254).

      C- L’ONU et la démocratie locale limitée par le téléphone rouge, pierre angulaire du N.O.M., face à la guerre froide et l’arme bactériologique, dans «LE GRAND SECRET» de René Barjavel (1911 - 1985), Paris, Ed. Presses de la Cité, 1973:

      De plus, l’ONU et la démocratie locale limitée, par le téléphone rouge et l’arme bactériologique, pierre angulaire du N.O.M., face à la guerre froide se reflète, dans «LE GRAND SECRET» de René Barjavel, à travers les faiblesses institutionnelles de la démocratie limitée au sein de cette organisation. Ce dont O. Corten relate: "Les faiblesses institutionnelles de l’ONU [depuis 1945] n’expliquent qu’en partie son échec relatif (…). En outre, le système de vote au Conseil de sécurité s’est souvent révélé paralysant [v. vote bloqué et recours au veto, par les membres du CS]. Il avait été conçu comme une sorte de compromis susceptible d’assurer une action efficace : le principe de vote à la majorité qualifiée devait permettre de pallier les difficultés rencontrées entre les deux guerres par la Société des nations [SDN: 1919 - 1945], où prévalait la règle de l’unanimité [devenue caduque] (…). Le veto ou, plus encore, la menace de son utilisation restent fréquents [v. appel à une réforme actuelle de l’ONU]." – Op.cit., p.3. En reflète la faille "le téléphone rouge" entre les super - Grands [USA et ex-URSS, etc.], face à la guerre froide et l’arme bactériologique (JL3), dans cet extrait du roman «LE GRAND SECRET» de René Barjavel:

       + "…Ce plan [du grand secret, forgé par l’Indien Shri Bahanba] n’avait cependant rien à voir avec la guerre, froide ou chaude, ni avec les expériences atomiques (…).
       C’est après ce voyages de Nehru [1889 - 1964], dès 1955, que fut installée, entre Moscou et Washington, la liaison directe qui ne fut révélée que sous le présidence Kennedy [G.-F. : 1917 - 1963] et à laquelle on donna le nom de «téléphone rouge» [palliatif politique de l’ONU]. Une liaison identique, qui restera secrète, fut établie entre Moscou et Pékin et Pékin et Washington [v. en 2007] (…).
          Le 8 novembre 1960, John Fitzgerald Kennedy fut élu président de la République des Etats-Unis (…). Ce fut seulement le soir de ce jour-là [le 20 janvier 1961], quand toutes les cérémonies officielles furent terminées et la nuit tombée sur Washington, qu’Eisenhower [1890-1969], président sortant, mit son successeur au courant de l’existence du JL3 [arme bactériologique secrète, cancérigène et stérilisante de la jeunesse éternelle] et de la Communauté de l’îlot 307 (…).
       Les Etats-Unis avaient publié un communiqué annonçant que dans le cadre des recherches nucléaires pacifiques [black-out médiatique], il avait été procédé avec succès, dans les profondeurs de l’îlot 307 du groupe des Aléoutiennes, à la mise à feu d’une charge atomique contrôlée [démocratie locale limitée, pierre angulaire du N.O.M., face à la guerre froide].Tout s’était passé selon les prévisions [destruction du JL3, par les bombardiers US, pour en anéantir labos, savants et cobayes humains affectés, sur l’île 307]." (pp.25, 251-252, 335-336, 369).

       D- L’ONU - l’OUA et la démocratie locale limitée, par le crime organisé néo-nazi du virus SCA, pierre angulaire du N.O.M., face à la guerre froide, dans «LE SCORPION NOIR CONTRE LE POUVOIR PÂLE : DOSSIER Nº 9, AFRIQUE DU SUD» de Julien Kakou , Paris, Ed. ABC, 1976:

       En outre, l’ONU - l’OUA et la démocratie locale limitée, par le crime organisé néo-nazi du virus SCA (Sickle cell anemia), pierre angulaire du N.O.M., face à la guerre froide, se reflètent crucialement, dans «LE SCORPION NOIR CONTRE LE POUVOIR PÂLE : DOSSIER Nº 9, AFRIQUE DU SUD» de Julien Kakou. Cela ressortirait, dirions-nous en quelque sorte avec Abelhadi Boutaleb, de l’intérêt  initié au Maroc, à "l’Agence de Coopération internationale des Pays africains", issue de la Conférence de Casablanca (1963), pour promouvoir la solidarité, la libération et la sécurité du continent africain: "En effet, les liens qui unissent les Maroc à l’Afrique [lutte anti-colonialisme et anti-apartheid] sont, pour ainsi dire, des liens interstitiels en ce sens qu’ils sont organiques, historiques et civilisationnels. C’est le poids moral de cette parenté qui a motivé l’engagement du Maroc dans la libération du contient. Il s’y est résolument impliqué par la Conférence de Casablanca, par l’aide apportée aux mouvements de libération nationale des colonies (…) et enfin par la création d’une «Agence spécialisée de Coopération internationale» [v. roman: BSI-OUA] dont la mission est axée sur l’aide à certains pays africains…" - "LA DIPLOMATIE DU XXIº SIECLE", «MAROC EUROPE», Nº 4, 1993, p. 202. 
    
        D’ailleurs, l’introduction éditoriale "LES ARCHIVES SECRETS DU BSI" du roman de Julien Kakou en caractérise le portée comme suit : "A Addis-Abeba (Éthiopie), un immeuble, un immeuble anonyme, pas très éloigné des bureaux de l’OUA, l’Organisation de l’Unité africaine [depuis 1963] (…). Ici est installé le siège central, la «centrale» comme l’on dit, d’un organisme africain extrêmement particulier : le Bureau spécial d’intervention, ou BSI. Autonome, ayant un budget de fonctionnement alimenté (modestement encore) par les pays indépendants d’Afrique, le BSI s’est donné pour tâche de parer aux agressions graves [Apartheid, virus SCA néo-nazi, etc.], d’où qu’elles viennent, dont le continent africain peut être victime." (p.1). Or, en rapport avec l’ONU, l’OUA se voit parfois chargé de mission régionale sécuritaire, comme l’indique O. Corten : "A partir des années 1950 (…), on a assisté à la constitution de forces des Nations Unies (…) agissant le cas échéant dans le cadre d’organisations régionales, comme l’Union européenne ou l’Union Africaine [ex-OUA : 1963 - 2002]" – Op.cit., p.3. Ce que relate l’action fictive ici du BSI, contre l’arme bactériologique néo-nazie SCA et le crime organisé en Afrique noire, dans cet extrait du roman de  J. Kakou:

       + "L’anémie drépanocytaire frappe exclusivement des personnes de race noire [avise le narrateur]. Née d’une anomalie de l’hémoglobine du sang, elle donne aux globules rouges la forme recourbée d’une faucille, d’où le nom de Sickle cell anemia sous lequel le désignent les médecins des Etats-Unis, où elle sévit parmi les Noirs [USA, Afrique noire, etc.] (…).
       L’Institut sud-africain de la recherche médicale dépend de l’hôpital central de Johannesburg (…). Cette aile condamnée était le fief du professeur Schmidt, un homme étrange, au corps difforme soutenu par un corset de fer (…). Ce que peu de gens savaient c’est que sous le nom de professeur Schmidt se cachait en réalité le docteur von Tallemberg, criminel de guerre nazi, qui passait pour mort depuis plus de trente ans [un ex-SS préparant l’arme SCA sud - africaine à l’aide d’hommes cobayes affectés, enlevés des hôpitaux africains] (…).
       L’intervention du BSI avait été demandée par Sylvestre Outchenga, directeur de la police gabonaise, car l’affaire semblait avoir des prolongements internationaux, notamment en Afrique du Sud (…).         
- Que vous faut-il docteur ?
         - Une organisation, monsieur le Premier ministre [Voster : 1915 - 1983], qui produira le virus [SCA] et qui prendra en charge sa diffusion, des laboratoires, des crédits, du personnel qualifié et surtout des «donneurs» [malades noirs porteurs de germes à enlever dans le monde pour servir de matériau de base au SCA] (…).
         - Je pense, dit-il, qu’il serait plus prudent d’informer votre adjoint. C’est un Afrikaner,   membre du Broeder-bond. Vous pouvez lui faire confiance.
         - Vous avez raison. S’il m’arrivait quelque chose ma découverte ne devrait disparaître avec moi. Grâce à elle, la planète appartiendra bientôt à la race blanche, la seule digne de l’occuper [crime organisé néo-nazi].
         Par Koto [un truand de Soweto] les gens de l’ANC [du parti African National Congress: 1912- 1994] apprirent que le professeur américain [Scorpion Noir, agent secret du BSI-OUA] s’était transformé en Boby Davis, truand de Salisbury (…).Un membre du réseau [ANC] qui travaillait comme chauffeur dans le chantier du nouveau bâtiment en construction, à l’intérieur du parc [de l’Institut von Tallemberg], avait été aussitôt prévenu. C’est ainsi qu’il avait pu soustraire Scorpion aux recherches de la police [sud-africaine] après l’incendie [de l’Institut causé par ce dernier] et les meurtres [des chefs de son l’organisation du SCA] dont la nouvelle effarante s’était répandue instantanément." (pp.16, 31, 56, 58, 64-65, 85).      

      Dans cette optique, nous constatons avec G. Massiah que l’ONU et la démocratie locale limitée par le crime organisé néo-nazi du virus SCA , pierre angulaire de N.O.M., face à la guerre froide que: "La mondialisation néolibérale accentue de manière fantastique l’insécurité et le sentiment d’insécurité [le crime organsé international] (…). L’insécurité sociale qui naît des mécanismes d’exclusion, des délires de purifications ethniques [apartheid, néonazisme, la pauvreté, etc.], de la montée du racisme et de la xénophobie, du rôle structurel des discriminations sociales [la démocratie locale limitée et le N.O.M.]. L’insécurité fondamentale qui naît des dangers pour la vie de la planète et de l’espèce humaine, de la réalité des risques majeurs de l’écosystème, des manipulations génétiques incontrôlées [v. le virus SCA néonazi], de l’arrogance d’une modernité scientiste qui exclut une part croissante de la population mondiale [l’ONU - l’OUA et la démocratie locale limitée par le crime organisé néo-nazi du virus SCA, face à la guerre froide, en Afrique, USA, etc.]." – Op.cit., p.11.  

      III- De la SDN à l’ONU et la démocratie locale généralisée, pierre angulaire du N.O.M.,  face à l’après- guerre froide:

        Par la suite, de la SDN à L’ONU et la démocratie locale généralisée, pierre angulaire du N.O.M. face à l’après - guerre froide, marquerait une ère nouvelle planétaire de paix, de bonheur et de prospérité pour l’humanité,  ayant pour type le mode de vie américain (the american way of life) et le rêve américain (the american dream’s) ou le leadership démocratique américain généralisé. "Dans la mesure où les intérêts des Etats-Unis, explique G. Fomerand, coïncident avec ceux du monde entier [le présent N.O.M], il est logique de penser que le reste du monde brûle d’envie de suivre l’exemple américain et de créer un paradis terrestre sur terre [the american dream’s] (…). Pendant les années de guerre, les peuples des Nations Unies [l’ONU] ont recherché ardemment le ‘leadership moral’ [démocratie locale généralisée, même par la force] de notre pays (…). Selon les conseillers du Président Clinton, la fin de la guerre froide [en 1989] intensifia ces attentes [démocratie locale généralisée, pierre angulaire du N.O.M.]." – Op.cit., pp.5-6.

       Nous prendrons pour exemples à cet égard les romans : «Une rue pauvre» de Cheng Naishan (Chine -1988) et «Tempête sur Babylone» de David Mason (Grande-Bretagne – 1993 »):
   
        A- L’ONU et la démocratie locale généralisée, par l’american dream’s et l’american way of life et la nationalité états-unienne migratoire, pierre angulaire du N.O.M., face à l’après - guerre froide, en Chine populaire, dans «Une rue pauvre» de Cheng Naishan (née en 1946), in «Littérature Chinoise », Trimestre 1, 1988, Pékin, Ed. R.P.C.:

       La Chine populaire fut admise à l’ONU (en 1971), reçut le voyage du président américain R.M. Nixon (en 1972), condamna le maoïsme (après 1976). Elle adopta une ouverture internationale, adhéra au FMI, en attirant les capitaux étrangers sur des zones spéciales de son littoral Sud et connut une forte croissance économique (dès la fin des années 80) et adhéra à l’OMC (en 2000). L’ONU et la démocratie locale généralisée, par l’american dream’s, l’american way of life et la nationalité migratoire états-unienne, pierre angulaire du N.O.M., face à l’après - guerre froide en Chine populaire, c’est ce que reflète ouvertement le roman «Une rue pauvre» de Cheng Naishan. "Alors, et le rêve américain, objecte François Masnata? (…) Mais, chacun a sa propre idée à ce propos (…). Il y a ceux qui  vont leur bonhomme de chemin, qui désirent une télévision en couleurs, deux voitures, qui souhaitent ardemment appartenir à un club de golf, qui offrent à leurs femme un manteau de vison, qui pensent à une jolie maison et à leurs cartes de crédits. Pour certains, c’est ça le rêve américain." – «AUTOPSIE D’UNE AMÉRIQUE», Paris, Ed. Payot, 1973, p.123. Lui fait écho cet extrait du roman «Une rue pauvre» de Cheng Naishan:

         + " La mère de Genmei (...) s’adresse à la grand’mère de He Fugui [lors d’un mariage chez les voisins] :
             - Le nouveau gouvernement nous facilite l’existence [l’ONU et la démocratie locale généralisée, par l’american dream et l’american way of life., face à l’après- guerre froide en Chine]. Quand je me suis marié, moi, comme dot qu’est-ce que j’avais ? De quoi m’acheter un ou deux mètres de tissu pour me faire un habit présentable. Et c’était déjà pas mal!                
             Genmei, qui n’entend pas sa mère, bavarde pleine d’entrain avec un groupe d’amies (…).
             La grand’mère de He Fugui opine du bonnet et ajoute:
             - Eh! Oui, c’était pareil pour ma fille aînée! Mais les jeunes d’aujourd’hui achètent sans hésiter un salon, une chambre à coucher. Ils dépensent mille ou deux mille yuan comme rien… Ils sont vernis (…).  
            - Une ouvrière de mon usine s’est mariée l’autre jour, annonce un des visiteurs [parmi la foule des invités au mariage], c’est fantastique ! Ils ont offert un banquets de deux cents couverts à l’hôtel Jing’an. Dans leur appartement, ils ont tout: télé en couleur, frigo, machine à laver… ils sont parés pour la vie.
            Un autre qui ne veut pas être en reste, ajoute :
           - Moi aussi j’ai assisté à un mariage l’autre jour, on a été cherché tous les invités en voiture, le marié doit avoir le bras long [businessman] (…).
            C’est vraiment faux de croire qu’on est pauvre dans cette ruelle! Les stéréos diffusent de la musique de variété de presque tous les logis (…). On peut toujours observer, par les portes ouvertes, quelques objets bien modernes : poupées ou bibelots du même genre exposés dans une vitrine, ou lampadaire muni d’un abat-jour en crêpe (…). 
           Aujourd’hui, même les blousons et les souliers de sport ont été introduits ici des beaux quartiers [le N.O.M.] (…).  
            Aujourd’hui, jour de week-end, c’est le jour où le général Zhang Xianglin rentre chez lui (…).
           Zhang Xianglin retourne la photo et regarde soigneusement sa fille ; son visage est presque le même que lorsqu’elle est partie avec sa mère pour l’étranger [USA], elle a seulement grandi. A la dernière ligne de sa lettre, sa femme écrit : «On a obtenu la carte verte, ainsi Quinqin pour avoir la nationalité américaine [démocratie locale généralisée].» 
           S’aimer, se marier, divorcer, aller à l’étranger, obtenir la nationalité américaine… le passé s’estompe et disparaît dans ce pays si différent [l’ONU et la démocratie locale généralisée par l’american dream’s, l’american way of life et la nationalité migratoire américaine, pierre angulaire du N.O.M.]." (pp.122, 125, 131, 136-137).
          
            Dans cette même perspective, M. Bière relate en particulier : "La culture américaine, l’american way of life, semble être devenue un modèle dominant au cours de la seconde moitié du XXème siècle. Le cinéma, la musique, les séries télévisées américaines font partie du quotidien de milliards d’hommes, d’où qu’ils viennent. Les multinationales américaines inondent le monde entier de produits phares (Nike, Barbie, Coca Cola, McDo…)... On parle   souvent de village planétaire pour illustrer cette uniformisation des modes vies sur le modèle américain: le village, élément de proximité, est désormais associé à l’échelle mondiale. Cette domination culturelle américaine est souvent dénoncée, voire caricaturée [v. l’ONU et la démocratie locale généralisée, par l’american dream, l’american way of life et la nationalité migratoire états-unienne, pierre angulaire du N.O.M., face à l’après- guerre froide en Chine]." – www.polis.sciencespobordeaux.fr, p.3.

      B- L’ONU et la démocratie locale généralisée par la force états-unienne en Irak, etc., pierre angulaire du N.O.M., face à l’après - guerre froide, dans «Tempête sur Babylone» de David Mason (né en 1951), Paris, Ed. L’Archipel, 1993:

       Parallèlement, l’ONU et la démocratie locale généralisée par la force états-unienne en Irak, etc., pierre angulaire du N.O.M., face à l’après - guerre froide, dans «Tempête sur Babylone» de David Mason (né en 1951), constitue une problématique quant à son explication et sa justification, suscitant en dernier lieu un appel international à la réforme de l’organisation onusienne. Le Dr Hans Blix, ancien directeur des inspecteurs de l’ONU, commentait cela, lors d’une leçon magistrale, au Hersch Lauterpacht Memorial de Cambridge, le 24 novembre 2004, en ces termes: "Bien que le fait de donner des explications n’est pas nécessairement la même chose que de donner des justifications, on peut présumer que certaines explications [américaines] ont été fournies dans ce but.
        Par exemple, il a été dit que l’un des objectifs [des USA] était de renverser un régime brutal [en Irak, 1993], pour réintroduire le respect des droits de l’homme et pour établir la démocratie qui puisse constituer un modèle au Moyen-Orient [L’ONU et la démocratie locale généralisée par la force états-unienne en Irak, etc., pierre angulaire du N.O.M., face à l’après - guerre froide]. S’il est évident que la chute de Saddam Hussein était une grande avancée [sic], la praticabilité, dans le cas de l’Irak, de l’établissement d’une démocratie et des droits de l’homme par la guerre et l’occupation semble douteuse [v. appel actuel à la réforme de l’ONU]." – "Réformer l’ONU après la guerre d’Irak", www.voltairenet.org, p.1. C’est ce que préfigure déjà D. Mason dans cet extrait de son roman «Tempête sur Babylone» :

    + " - Votre vol s’est bien passé, j’espère ? s’enquit le ministre [anglais] avec   sollicitude.
            Asher arrivait de New York [USA] dans son avion privé, un Gulf-stream IV richement équipé selon son propre choix (…).
           - Parfaitement, je vous remercie, monsieur le ministre, répondit Asher (…).
          - Le gouvernement [britannique] doit faire face à un problème assez délicat (…).
           La rencontre s’était passée le mieux du monde. Asher avait accepté de s’occuper de tout [attenter à la vie de Saddam Hussein]. Le gouvernement [britannique] n’apparaîtrait à aucun moment (…).
           Asher (…), reprit [sur le Princes Scheherazade, au large de Cannes, en avec Sir Peter Dartington, magnat du Darcon International plc] :
           - Les exemples ne manquent pas, d’ailleurs, où cette loi [non écrite interdisant de s’en prendre aux personnes] est transgressée. Prenez les deux plus spectaculaires, qui concernent tous deux les États-Unis : le premier, quand ils ont voulu déboulonner Noriega [en1989], au Panama, et l’ont fait prisonnier, et le second, quand ils ont bombardé la Libye en espérant atteindre Kadhafi [en 1986] (…). Et chaque fois, les États-Unis ont été accusés de violation de la souveraineté nationale, de gangstérisme et de toutes les imbécillités que les guignols [membres délégués] des Nations unies ont pu imaginer [L’ONU et la démocratie locale généralisée par la force états-unienne, pierre angulaire du N.O.M.] (…).
       Johnny [Bourne, agent de renseignement britannique] prit une cigarette avant de poursuivre. Howard [Ed, officier de la Marines britannique] le laissait parler, se fiait à ses connaissances (…).
      - …Ce qu’il y a d’embêtant en Irak, c’est le gouffre qui sépare les aspirations des différentes composantes du pays – ethnique, religieuse, et culturelle. Il y a plus d’incompatibilités entre elles qu’il n’y en avait entre nous et les Russes au temps de la guerre froide [ex-URSS, avant 1989] (…).
     [PUIS, le Pr. M. G.-B. JOHN MAJOR (1990 - 1997) TELEPHONE AU Pr. USA, G. BUSH (1989 - 1993)] :
        - Bien, reprit le Président. Admettons, pour la beauté du raisonnement, qu’il [S. Hussein] meure trop tôt, justement. Le problème sera alors le chamboulement complet au Moyen-Orient si l’Irak part effectivement en morceaux. Nous allons nous retrouver avec trois dépouilles : les Kurdes au nord, les Sunnites au centre et les Arabes des marais au sud [les Chiites]. Nous pensons qu’aucun de ces trois nouveaux pays [micro-Etats] ne tiendra longtemps [l’ONU et la démocratie locale généralisée par la force en Irak, face à l’après - guerre – froide] (…).
      [LA TENTATIVE CONTRE SADDAM ECHOUE ET LES MERCENAIRES LIQUIDES DE RETOUR EN G.-B.] :   
        Le mercredi 6 mai 1992, la télévision irakienne diffusa un court document en début de journal (...). Ce n’était en réalité qu’un film de propagande montrant le Président irakien [S. Hussein] en visite de routine sur une base militaire aux environ de Bagdad."  (pp.16-17, 23-24, 51-52, 467, 507).

        Du coup, Alain Caillé souligne le caractère simpliste de la démocratie locale généralisée, imposée de l’extérieur par la force ou par des élections, comme unique garantie de celle-ci, en avisant : "Une stratégie simpliste qui a consisté à mettre l’accent sur les élections, comme garantie d’une démocratie [locale généralisée] saine, alors qu’elles ne sont que le point de départ du processus démocratique. Il faut (…) que les démocraties occidentales cessent de vouloir «exporter» [imposer], surtout par la force, les institutions démocratiques [USA en Irak, etc.]. La promotion de la démocratie [locale généralisée, face à l’après guerre froide] ne sera effective que si elle résulte d’une démarche voulue de l’intérieur [locale]." - "Paix et démocratie", www.unesdoc.unesco.org, p.7. 
        En conclusion, on pourrait affirmer que de la SDN à l’ONU, la démocratie
locale différée, face à la Ière et IIème guerres mondiales, puis limitée, face à la guerre froide, enfin généralisée par la force, face à l’après - guerre froide, avait manqué son ancrage locale, faute d’une volonté interne et contre l’imposition violente externe. En témoigne, la Table-ronde organisée par l’UNESCO (ONU) de Porto Alegre (Brésil), tenue du 29-30 janvier 2001, sur le thème "Démocratie et gouvernance mondiale : quelles régulations pour le 21e siècle ?", où l’on prôna: "Dans le domaine du développement et de l’environnement, il est désormais admis que rien de durable ne peut se faire sans la participation des populations locales, des femmes, des communautés de base [démocratie locale généralisée]. Dans bien des cas, sur le terrain, cette reconnaissance reste du domaine du discours et de l’incantation [v. de la démagogie]. Il n’en demeure pas moins que la prise de conscience s’est faite au niveau international [appel à la réforme de l’ONU], que ce discours pèse comme contrainte sur les autorités politiques, que les institutions puissantes comme la Banque mondiale commencent à infléchir leur politique [N.O.M. plus humain]. L’idée progresse selon laquelle il serait temps de renverser le fameux slogan et «penser local» pour «agir global» [par une démocratie locale généralisée, pierre angulaire du N.O.M., face à l’après - guerre - froide.]." - www.jetairfly.com, p.4.

                                                    Dr. SOSSE ALAOUI MOHAMMED


 

  

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