jueves, 6 de septiembre de 2012

Pour et contre les prix littéraires dans le monde


POUR ET CONTRE LES PRIX LITTERAIRES DANS

LE MONDE ET AU MAROC EN 2006

     “Un prix littéraire, relate un article de l’Encyclopédie libre Wikpédia, est une distinction remise pour une performance littéraire particulière par des institutions gouvernementales ou non, des associations, des académies, des fondations ou encore des personnes individuelles. La plupart des remises se fait annuellement et est accompagnée d’une somme d’argent, une médaille ou encore une bourse. D’après les personnes pouvant recevoir les prix, ceux-ci sont classés dans les catégories «national» ou «international».”- www.wikipedia.org , p.1.
        Mais, cela ne va pas sans pour et contre, chaque année dans le monde comme au Maroc. En témoignent les titres des médias dès les années 30 du XXe siècle: “Faut-il tuer les prix littéraires?”, lit-on dans le Figaro en 1934, “Spéculations et rumeurs pour le prix Nobel de littérature en 2006” dans un article de l’AFP, “Bouz four refuse Le prix du Maroc du Livre”, etc.        
      Or, qu’en est-il de cette question, vue de plus près, en 2006? A savoir: 
       1- Les prix littéraires en France et en Europe.
       2 - Les prix littéraires  aux USA et au Canada .
       3 - Les prix littéraires au Maroc.
       Prototype français, le prix de l’Académie de Dijon 1749, décerné au Discours sur les sciences et les arts de Jean-Jacques Rousseau, fait probablement dire à Mohammed Aïssaoui et  Etienne de Monteny: “Et puis sortons de Paris, prônent-ils: les prix décernés à l’étranger, que l’on cite souvent en exemple, sont tous inspirés de notre modèle made in France.” – “Comment réformer les prix littéraires?”, lefigaro.fr, p.1. Ainsi verra-t-on le pour et le contre de ce fait littéraire et culturel mondial et national à travers:
1-    Les prix littéraires en France et en Europe:
        En France comme en Europe, les prix littéraires font chaque la une des médias et les devant des vitrines des librairies soulevant le pour et le contre de la critique littéraire et culturel, d’abord en France:
            A- Les prix littéraires en France:
        En 2006, la querelle des prix littéraires français alimente encore la rumeur et attisent les passions en l’occurrence médiatiques.  “Le «awards circus» de ce que l’on appelle pompeusement la littérature française, lit-on  dans un billet du Net signé Samuel, va commencer. Des prix littéraires, il y a un paquet, des connus, d’autres moins connus. Surnagent quelques noms, comme Goncourt [1896/1903], Interallié [1930], Fémina [1904],  Renaudot [1926]. Tous sont de la même eau, aussi frelatés les uns que les autres. Composés de jurys inamovibles, liés par toutes sortes d’intérêts passés, présents et futurs avec le (petit) monde de l’édition, ils sont absolument imcapables de la moindre objectivité.” – in “Le cirque des prix littéraires”, www.authueil.org, p.1.
      A ce jugement abrupt, s’oppose un autre plus nuancé de M. Aïssaoui et E. de Montety évoquant l’utilité de ces récompenses littéraires et culturelles hexagonales:  
      “Ces récompenses littéraires, relèvent-ils, sont utiles et irremplaçables; nul besoin de les stipendier, il faut inlassablement les perfectionner comme tous les systèmes. Pourquoi? Parce que les prix créent un moment singulier dans la vie intellectuelle française; ils participent pleinement à l’actualité, quand ils ne la créent pas (…). C’est la période pendant laquelle les lecteurs, attirés par les bandeaux rouges, rendent visite aux librairies. Pourquoi se priver de cette effervescence, selon les termes mêmes de François Nourissier?” – Op.cit., p.1. Ainsi va-t-il de l’automne des prix littéraires français 2006. Ce sont par exemple:
             - Le Prix Goncourt 2006, remporté par l’Américain Jonathan Little pour son roman “Les bienveillantes” (250.000 exemplaires vendus), évinçant Léonora Miano de la liste de ce prix et  suscitant la critique. “Malgré la réclusion et l’aversion des médias de Jonathan Littell (…), argue Benjamin Aaro, , le jury Goncourt a tout de même couronné sa création volumineuse Les Bienveillantes, relatant les mémoires d’un soldat SS (…). Mais le parcours du primé ne fut pas sans embûches, certains critiques n’étant pas nécessairement tendres avec son roman. Peut-être parce que ce dernier est américain? ” – “Les prix littéraires 2006” – www.lapage1.com, p.1.
             - Le Prix Fémina 2006 est attribué à Nancy Huston pour son roman “Lignes de faille” n’était pas sans discrédit pour le jury, selon B. Aaro. “Le Fémina est allé, glose-t-il, à [la Franco-canadienne] Nancy Huston  pour Lignes de faille, une oeuvre polyphonique étalée sur un demi siècle. Mais surtout l’expulsion de Madeleine Chapsal du jury, pour des propos jugés diffamatoires sur l’attribution des prix littéraires, qui a été abondamment diffusée dans la presse, au détriment de la lauréate.” – Ibid.
              - Le Grand Prix du roman de l’Académie française 2006 a également consacré, dès l’ouverture de la saison, Les bienveillantes de Jonathan Littell, tout en bouleversant l’équilibre économique de l’édition française. “Cette année, il se murmure, avise Sébastien Le Fol, que Jonathan Littell pourrait connaître la même mésaventure (scandale) avec ses Bienveillantes.” – www.lefigaro.fr, p.1.  Evénement éditorial de la rentrée, le roman les Bienveillantes a péché contre l’économie de l’édition française. “Le roman a été distingué dès l’ouverture de la saison, le 26 octobre, par le Grand prix du roman de l’Académie française (…). Mais contrairement à l’usage en France, c’est l’agent londonien de Littell, Andrew Nurnberg, qui dispose des droits d’édition du livre dans d’autres pays.” – cultureetloisirs.france3.fr, p.2. Apparemment, ce type de querelle   est  moins observable à l’échelon du reste du continent européen. En témoignent ensuite:
              B – Les prix littéraires en Europe:
        Certes, les prix littéraires ne semblent pas faire  l’objet d’autant de controverse dans les pays du reste de l’Europe, notamment: en Espagne, au Portugal, en Italie, en Allemagne, en Grande Bretagne, sauf en Suède (P. Nobel), etc. Ils sont généralement  cités en exemples louables par les médias  en 2006, à savoir: 
             - Le Prix Cervantès, créé en 1976, est attribué par la Real Academia Española (l’Académie Royale Espagnole), fort du renouvellement annuel de son jury, composé d’élites intellectuelle et académique, etc. “Le jury, constitué pour la circonstance, indique Dominique Maillet, rassemble autour du lauréat de l’année précédente linguistes, universiaires, prestigieuses personnalités académiques.” – www.lire.fr, p.1 -, pour récompenser l’ensemble de l’oeuvre d’un auteur. Il a couronné, en 2006, le poète espagnol Antonio Gamoneda et son oeuvre la “Clarté sans repos” – Ibid.
                - Le Prix Camões 2006, fondé en 1988 par le Portugal et le Brésil, en vue de distinguer les auteurs lusophones, d’un montant de 100 000 euros, a été décerné à l’écrivain militant angolais Jose Luandino Vieira pour son roman “O livros dos rios”, qui l’a refusé pour des motifs personnels – fr.wikipedia.org, p.2.
             - En Italie, le Prix Strega , institué en 1947, se flattant d’un jury indépendant, composé  de grandes figures médiatiques et culturelles italiennes, est revenu, en 2006, à Sandro Veronesi pour son  livre “Caos Calmo” – www.lire.fr, Ibid. 
              - En Allemagne, le Prix Georg-Büchner-Preis, créé en 1923, d’une valeur de 40 000 euros, administré par la Deutsche Akademie en collaboration avec le ministère d’Etat de Hesse et la municipalité de Darmstadt, élit son lauréat à l’aide d’un jury  de ministres, de maires et d’académiciens. Il a été décerné en 2006, à Oscar Pastior pour son oeuvre (1927-2006) – Ibid.  
            - Le Prix Booker, d’une valeur  de 50 000 livres sterling, est créé, en 1968 par la Grande Bretagne pour récompenser les romans de fiction de langue anglaise, a été attribué en 2006 au jeune écrivain Kiran Desai avec “The inheritance of loss” (L’héritage d’une perte) – www.lapage1.com, p.2. Mais cela ne va sans controverse autour du P. Nobel en Suède.
              - En 2006, le Prix Nobel de littérature, fondé en 1901 sur les intérêts de la fortune d’Alfred Nobel,  d’un montant actuel de 10 millions de couronnes suédoises (environ 1,08 millions d’euros), est décerné à l’écrivain militant en faveur des minorités kurde et arménienne, Orhan Pamuk, pour son roman “Neige” – www.atlasvista.info, p.1, AFP, 08/03/2007, p.1.
       Certes, les controverses, liées à son attribution annuelle, ne se font pas attendre. “L’attribution des prix [Nobel], observe un éditorial du Net, a régulièrement soulevé des controverses: à cause des options politiques des bénéfiaires, de l’oubli des certains précurseurs des travaux récompensés, du conservatisme des choix. Du caractère politique (ou politiquement correct) de certaines décisions, voire de leur caractère contradictoire.” – www.libres.org,  p.1.
      C’est ainsi qu’une dépêche de l’AFP sur le Net relève l’imprévisibilité des derniers choix de l’Académie suédoise: “Les choix  de l’Académie sont devenus moins prévisibles avec les années (…). Dans les années 80, on avait le sentiment qu’ils avaient un ordre du jour (…) établi en fonction des continents, des genres, des sexes (…), maintenant, on ne sait jamais ce qui va se produire”, explique Stephen Feran-Lee de l’édition Norstedts – www.atlasvista.info, Ibid. En fait, les controverses autour du dernier primé du Nobel Orhan Pamuk fait rage dans les milieux nationalistes turcs et vont jusqu’à la menace de mort: 
       “Le romancier, lit-on dans le même article, avait été menacé de mort par l’un des suspects dans le meurtre du journaliste turc d’origine arménienne Hrant Dink. L’auteur de «Neige» et du «Livre Noir» est régulièrement la cible des milieux nationalistes turcs pour ses prises de positions sur le conflit kurde et la question arménienne.” – Ibid. En gros, cela partage les prix littéraires européens en prix à jurys renouvelés objectifs loués et prix conservateurs non objectifs controversés. Outre atlantique, on observe:
      2 - Les prix littéraires aux USA et au Canada:
      Aux Etats Unis d’Amériques (USA) et au Canada, les jurys des prix littéraires s’exposent à moins de reproches qu’en  Europe. Et comme le souligne Dominique Mataillet à cet égard: “De tous les reproches, celui portant sur le mode de formation des jurys est le plus fréquent.” – www.jeuneafrique.com, Op.cit., p.2. Chaque année, les membres de leurs jurys changent soit partiellement (USA), soit entièrement (Canada). Aussi verra-t-on:
       A – Les prix littéraires aux USA:
       On compte aux USA notamment le Prix Pulitzer, le Prix National Book, etc., dont l’impact international est tributaire de la composition renouvelée de leurs jurys, à savoir:
           - Le Prix Pulitzer, créé en 1917, par Joseph Pulitzer, éditeur du journal World, d’une enveloppe de 5 000 dollars.Il est décerné par le CA de l’Université de Columbia, pour services rendus à la cause publique. “Le jury, composé de l’ensemble des acteurs du monde du livre aux Etats-Unis d’Amérique, indique un article du Wikipedia, est renouvelé d’un tiers chaque année. Il est composé de trois spécialistes dans chacune des 21 catégories [du journalisme de la littérature et des arts].” – “Prix Pulitzer”, www.wikipedia/org, p.1; www.quid.fr, p.1.
       “Sur la scène internationale, rapporte Benjamin Aaro en 2006, les Américains ont donné leur prix Pulitzer à une australienne, Geraldine Brooks pour “March , une extension du livre “Les Quatre filles du docteur March” de Louisa May Alcott, où elle imagine la vie du patriarche absent.” – “Les prix littéraires de 2006”, www.lapage1.com, p.2. D’ailleurs, les passions  suscitées par les prix littéraires ont aussi, selon D. Mataillet, un  motif économique.
        “Si ces fameux prix d’automne [en France ou de printemps  aux USA] déclenchent de telles passions [dans le monde] , ce n’est pas seulement pour l’auréole de la gloire [littéraire] qui accompagnera les lauréats. L’enjeu économique est vital pour les maisons d’édition.” – Op.cit., Ibid.
                - Le Prix Natinal Book Award, créé en 1950 et réunissant 4 prix de 10 000 dollars chacun – poésie, roman, essai, littérature jeunesse – est allé, en 2006, au roman Echo Maker” de Richard Powers, explorant le syndrome de Capgras, une maladie engendrant des illusions chez le patient affecté, au point de croire que les membres de sa famille sont des imposteurs. La quasi absence de controverse des prix littéraires, aux USA et en Europe , s’expliquerait aussi par la diversité socio-culturelle des membres de leurs jurys.
         “Et si en France, explique D. Mataillet, les jurys sont constitués en général exclusivement d’écrivains, dans les autres pays, on trouve également des critiques littéraires, des universitaires et bien d’autres acteurs du monde de la culture. L’influence des maisons d’édition est ainsi beaucoup moins sensible.” – Op.cit., p.2. C’est le cas aussi au Canada.
            B – Les prix littéraires au Canada:
            Au Canada, on pourrait citer, à titre d’exemples, le Prix du Gouverneur général et  le prix France-Québec Jean Hamelin,  entre autres:
             - Le Prix du Gouverneur Général du Canada, fondé en 1937, d’un montant de 15 000 dollars canadiens, couronnant annuellement les meilleurs romans et nouvelles de langues françaises et anglaises, parmi sept catégories de prix. Il est revenu en 2006 à Ananda Devi pour roman “Eve de ses décombres”. “Les lauréats,  apprend-on encore sur le Net, reçoivent chacun 15 000 $ ainsi qu’un exemplaire de leur ouvrage spécialement relié. Les éditeurs des livres primés reçoivent également une subvention de 3 000 $ pour leurs activités de promotion du livre gagnant. La somme de 1 000 $ est remise à chaque finaliste non lauréat.” – www.canadacouncil.ca, p.1.
       L’objectivité de son jury semble avoir évoluée, suivant l’A.F.E.C., grâce à son renouvellement annuel complet. “Le recrutement du jury semble avoir évolué, constate cette dernière: alors que précédemment la stabilité semblait prédominer, deux membres sur trois restant au moins une seconde année, la tendance actuelle semble être au renouvellement complet du jury chaque année (…). Ce système a l’avantage de préserver une certaine continuité, tout en évitant le danger de voir se constituer des chapelles (…). Il peut avoir l’inconvénient de conduire à faire appel à des jurés dont l’autorité est moins reconnue de leurs pairs.”  - www.afec.asso.fr., p.10. Bref, un soupçon de controverse persiste, malgré tout à cet égard.
                - Le Prix France-Québec Jean-Hamelin , créé en 1964 par l’Adelf, d’un montant de 1250 , est allé pour la première fois, en 2006, à un auteur autoctone Bernard Assiniwi pour son roman “La Saga des Béothuks- www.felix.cyberscol.qc.ca,    p.1. Se profile entre temps ici une contestation des autoctones, délaissés jusqu’à ce jour par ce prix. Or, qu’en est-il du pour du contre des prix littéraires - voire culturels - au Maroc d’aujourd’hui ?
          3 – Les prix littéraires au Maroc: 
          Les prix littéraires sont aussi appréciés et contestés au Maroc actuel, tels notamment: le Prix du Maroc du Livre, le Prix Grand Atlas et le Prix de la culture amazighe, etc. On en décèle l’exemple  à travers:
               - Le Prix du Maroc du Livre, créé  par l’Etat -  Décret nº 2.74.564, portant création du Prix du Maroc de la littérature et des arts et Procédures d’application, in BO  nº 4770 du 17/02/2000. “En vertu de ce décret, dit-on sur le Net, le Prix  se décline en trois genres: le Prix du Maroc de la littérature et des arts, le Prix du Maroc des sciences et le Prix du Maroc de la traduction.” – www.maghrebarts.ma, p.1. Il est décerné, en 2006, dans le genre «création littéraire de fiction», en ex-aequo à Zahra Mansouri pour «Al Bouar» et Hamza Ben Driss Othmani pour «Le Fils du Soleil» - in Le Matin, du Vendredi 9 Février 2007, p.2.
         Pourtant, il a été attribué, en 2002, à l’écrivain marocain Ahmed Bouzfour pour son son recueil de nouvelles “Koknos” et refusé par celui-ci, comme Sonaallah Ibrahim en Egypte, pour protester contre la situation déplorable du livre au Maroc et la politique culturelle de son gouvernement - Ibid.
             - Le Prix du Grand Atlas, créé en 1991, d’un montant  de 30 000 dirhams, fondé par l’Ambassade de France à Rabat, pour récompenser alternativement des oeuvres littéraires, des oeuvres documentaires, des oeuvres pour la jeunesse et, depuis 2004, des traductions du français en arabe et vice versa. En 2006, son  jury a été présidé par Jacques Julliard et a été décerné à Mohamed Nedali pour “Morceaux de choix: les amours d’un apprenti boucher” – www.maghrebarts.ma, p.1.
          Or, déjà en 1998, les critiques n’ont pas manqué contre son attribution àL’Oeuf du coq” de Mohamed Zefzaf. “Eh bien, avoue Marie-Louise Belarbi, notre choix a été très critiqué… et pourtant je vous assure que c’est très sérieusement que nous avons disséqué et comparé chaque oeuvre.” – “Il paraît au Maroc”, nº6, Septembre 1998, p.27.
                 - Le Prix de la Culture amazighe, d’un montant variant entre 50 000 Dh et 150 000 Dh , et émanant, d’un jury issu du CA de l’IRCAM (l’Institut Royal de la Culture Amazighe), commémorant son cinquième anniversaire et celui du  discours royal du 17 octobre 2001, relatif à sa fondation. Il englobe le Prix  de l’Enseignement, attribué, en 2006, à une dizaine d’enseignants, le Prix de la Recherche scientifique et de la Pensée, à deux chercheurs, le Prix de l’Information, à deux journalistes de la SNART: Mustapha Bouziane et Lahbib Laâsri et le Prix de la traduction, à Mohamed Akounat.
       “Ces récompenses, confie le recteur de l’IRCAM, M. Ahmed Boukous à la MAP, sont une façon d’apporter un soutien ferme à tous les acteurs et à toutes  les personnes qui travaillent dans le domaine amazigh. L’IRCAM fête son cinquième anniversaire (…), a-t-il ajouté, parce que pour la première fois dans la politique de l’Etat marocain, il y a une reconnaissance de l’amazighité et de la culture amazighe en tant que partie intégrante de la culture nationale.” www.avmaroc.com, p.1. Perce encore ici, l’enjeu d’un prix en tant qu’acquis culturel identitaire, controversé auparavant au Maroc.
        En conclusion, le pour et le contre des prix littéraires - voire des prix culturels -, dans le monde et au Maroc, semblent ainsi être la chose du monde la mieux partagée. Du fait, pourrait-on observer avec Jérôme Meizoz: “Les écrivains, comme le public en général, témoignent d’une grande ambivalence à l’égard des prix littéraires. S’il est de bon ton de les mépriser en public, les prix sont le plus souvent ardemment désirés, en privé (…). Attribuer un prix, c’est-à-dire désigner publiquement un objet en le classant dans une hiérarchie, fait partie d’un processus (…) qui n’est bien sûr pas spécifique au monde littéraire.” – “Des institutions aux fétiches: les prix littéraires”- www.cultuactif.ch, pp.1-3.
                                      Dr. SOSSE ALAOUI MOHAMMED

         

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